Interventions sur "gamètes"

123 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Nous sommes favorables à la création d'un cadre pour réglementer l'usage des cellules IPS, puisque nous estimons qu'elles constituent une alternative efficace, disposant d'un potentiel important, mais qu'elles ne bénéficient pas de la même considération éthique que les cellules embryonnaires humaines. Nous déplorons seulement que le cadre posé par ces alinéas concerne la création de gamètes artificiels, alors que nous voudrions l'utiliser pour d'autres fins, à l'exclusion de celle-ci.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta, rapporteur de la commission spéciale :

Il vise à préciser que l'interdiction de créer des embryons pour la recherche concerne les vrais embryons, c'est-à-dire ceux obtenus par fusion de gamètes. Je souhaite qu'il n'y ait aucune confusion possible avec les travaux conduisant à l'obtention de modèles du type gastruloïde, qui permettent au chercheur d'étudier le mécanisme de développement précoce. Ces modèles ne doivent en aucun cas être confondus avec des embryons, car ils n'en sont pas : ce sont des modèles de l'étape de développement embryonnaire appelé « stade gastrula », qui finiront ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

... contourner l'interdiction de la création d'embryons pour la recherche. En effet, la méthode de la reprogrammation génétique permet de déspécialiser les cellules en cellules souches à la fois pluripotentes et totipotentes, ces dernières pouvant générer un être humain car elles portent en elles ses potentialités. Cette méthode permettrait donc de créer des embryons ne provenant pas de la fusion de gamètes et par conséquent utilisables pour la recherche. Nous pouvons donc nous poser la question suivante : n'êtes-vous pas en train de contourner l'interdiction de créer des embryons pour la recherche, ceux-ci pouvant être conçus autrement que par fusion de gamètes ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

... méthode de déspécialisation de cellules souches – si ce n'est pas le cas, je vous prie, monsieur le rapporteur, de nous donner une explication. Par la méthode de déspécialisation de cellules souches, des embryons pourront être créés in vitro pour la recherche, et j'espère que vous appréhendez bien les conséquences d'une telle chose. Rien ne distinguera ces embryons de ceux conçus par fusions de gamètes. Cet amendement m'apparaît donc bien comme un moyen de contourner l'interdiction de la création d'embryons pour la recherche.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...rogations sur l'article 17, dont le spectre est plus large que cela. À l'article 14, alinéa 27, ainsi qu'à l'article 15, alinéas 5 à 7, on ne parle pas des mêmes cellules. J'en comprends la raison, et il faut nous montrer très précis. J'ai bien saisi la distinction que vous opérez, monsieur le rapporteur, entre les modèles embryonnaires – qui ne sont pas des embryons créés par la fusion de deux gamètes – et, par exemple, l'embryon animal dans lequel on a inséré des cellules souches embryonnaires humaines. Mais ces modèles embryonnaires me posent tout de même problème, s'agissant notamment des embryons chimériques. Je me pose une autre question, à propos de l'outil des ciseaux moléculaires – CRISPR-Cas9 et désormais CRISPR-Cas13 – , encore plus précis. Cet outil est actuellement interdit par le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRémi Delatte :

Je ne parviens pas à comprendre l'intérêt de la distinction entre centres privés et centres publics en matière de conservation des gamètes. Pourquoi les établissements privés n'auraient-ils pas le droit de les conserver – à moins, bien sûr, que l'interdiction ne soit motivée par un problème de compétence ? C'est complètement discriminatoire et, de plus, incohérent avec l'organisation du système sanitaire. Cela va à l'encontre du plan « ma santé 2022 », qui promeut le rapprochement et la complémentarité entre les secteurs public et p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

Nous proposons que les établissements de santé privés à but lucratif soient autorisés à conserver les embryons, tout comme les établissements publics et les établissements privés à but non lucratif. Il importe de préciser que les centres privés à but lucratif assurent déjà la conservation des gamètes. Il s'agit donc ici d'étendre leur champ de compétence à celle des embryons. Outre qu'ils complètent le maillage territorial d'un système de santé déjà bien à la peine, ces établissements concourent très largement aux parcours d'aide médicale à la procréation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Par cet amendement, nous souhaitons garantir que les procédures en question resteront, autant que possible, dans le secteur public. Si les établissements privés à but non lucratif permettent aujourd'hui de combler les lacunes du maillage territorial des établissements publics, nous souhaitons que seuls ces derniers puissent conserver des gamètes, et que l'État garantisse l'ouverture d'un plus grand nombre d'établissements publics. Entre autres raisons, le caractère sensible des données qu'ils peuvent détenir doit nous inciter à la prudence. Nous souhaitons en outre préciser que seuls les établissements publics peuvent collecter ou utiliser des gamètes. Ainsi, nous voulons que les trois étapes – collecte, conservation, utilisation – soie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission spéciale :

Il vise, comme l'amendement précédent, à ouvrir l'autorisation de conserver des embryons – ou à la maintenir – pour les centres privés qui oeuvrent dans le cadre d'une mission d'intérêt publique. Néanmoins, nous proposons que seuls soient concernés les territoires dans lesquelles l'ARS aura constaté une carence en centres permettant la conservation des gamètes et des embryons à des fins d'AMP. On sait que de nombreuses zones du territoire métropolitain sont dépourvues de centre public pratiquant cette activité ; les lacunes sont encore plus importantes dans les territoires ultramarins. Afin que les femmes ne soient pénalisées nulle part, il nous paraît important de ménager cette possibilité, sous l'égide de l'ARS.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

J'entends les arguments développés pour faire obstacle à la conservation des embryons par les centres médicaux privés à but lucratif. Cependant, je ne vois pas leur cohérence, puisque les centres en question conservent déjà des gamètes dans le cadre de la procréation médicalement assistée intraconjugale. Je pourrais les comprendre si le Gouvernement ou des députés proposaient l'interdiction de cette activité pour les centres privés à but lucratif, mais ce n'est pas le cas. Si un organisme médical privé à but lucratif peut conserver des gamètes, il peut aussi conserver des embryons. D'où l'amendement que je propose.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

...s ne peuvent ni conserver, ni collecter, ni utiliser les embryons. Autrement dit, nous souhaitons que tous les actes soient réalisés par le secteur public. Et s'il n'y a pas assez d'établissements publics à certains endroits, créons-les ! De sorte que jamais, au grand jamais, nous n'ayons à recourir à des établissements privés, ni n'assistions, ce qui serait pis encore, à une spéculation sur les gamètes ou d'autres produits du corps humain ! Pour cette raison, notre amendement vise à insérer les mots « collecter ou utiliser », après le mot « conserver », à l'alinéa 34.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission spéciale :

Je suis surpris de l'exposé sommaire, puisque j'y lis la phrase suivante : « cela signifie que, s'il est possible de prêter assistance au couple sans recourir aux gamètes d'une personne extérieure, la technique utilisée doit nécessairement être endogène ». Chers collègues, vous militez donc pour la ROPA, la réception d'ovocytes de la partenaire ! J'étais dès lors tenté de donner un avis favorable à l'amendement, mais, par cohérence avec les votes que nous avons émis jusqu'à présent, je vous suggère de le retirer. Sinon, mon avis sera défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

Cet amendement vise à préserver la prérogative du juge en matière de consentement à la PMA et à prendre en compte la levée de l'anonymat proposée à l'article 3. Le juge peut procéder aux investigations qui peuvent être nécessaires. Le notaire envoie une copie du consentement à l'Agence de la biomédecine, qui l'archive, afin de permettre aux personnes conçues par don de gamètes et d'embryon de disposer, à leur majorité, d'un document officiel concernant leur conception avec donneur. L'amendement no 625, qui viendra juste après, veut lui aussi préserver la prérogative du juge. Les pouvoirs du juge sont différents de ceux du notaire. Le juge peut procéder aux investigations nécessaires en la matière.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission spéciale :

La commission spéciale est contre l'obligation d'avoir déjà procréé pour pouvoir donner des gamètes. Toutes les études montrent que cette condition n'apporte aucun avantage, tout en diminuant le nombre de donneurs. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Tamarelle-Verhaeghe :

Si l'étude d'impact du projet de loi lie directement le consentement à la primo-maternité pour justifier sa disparition, il convient de souligner que le don de gamètes – en particulier le don d'ovocytes – n'est pas un acte anodin. Il engage plus largement le couple. De plus, s'agissant du don d'ovocytes, il ne faut pas sous-évaluer le risque médical. Comme le souligne le rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques – OPECST – du 25 octobre 2018, écarter le consentement ou l'information du partenaire de vie implique d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

L'article 2 pose de réelles questions éthiques. Un projet de loi présente toujours un aspect dissuasif et un aspect incitatif. Aujourd'hui, l'autoconservation des gamètes est autorisée pour des raisons médicales, et le système fonctionne bien. Vous voulez l'autoriser sans raison médicale. Or, on voit bien que les femmes peuvent être tentées de reporter une grossesse, sachant que les chances de réussite d'une AMP sont beaucoup plus faibles qu'une procréation par les voies naturelles à un âge propice.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Vanceunebrock :

Cet amendement, que je défends au nom de Didier Martin, vise à autoriser l'autoconservation des gamètes pour toute personne majeure dès lors que l'équipe clinicobiologique pluridisciplinaire considère qu'elle remplit les critères d'âge pour en bénéficier, sur la base de recommandations et de bonnes pratiques définies par un arrêté du ministre chargé de la santé, après avis de l'Agence de la biomédecine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

Il va dans le même sens. Le Gouvernement entend ouvrir l'autoconservation des gamètes sans raison médicale, décision que nous soutenons bien évidemment, mais veut également supprimer l'exception qui permet aujourd'hui l'autoconservation de leurs ovocytes aux femmes qui pratiquent un don. Les conditions d'âges pour accéder à l'autoconservation seraient fixées par un décret pris en Conseil d'État, après avis de l'Agence de la biomédecine. Dans l'étude d'impact, il est indiqué que l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission spéciale :

...rmet de s'exonérer des bornes d'âge, qui seront définies par un décret pris en Conseil d'État. Mais certaines affections, comme l'endométriose, que vous avez très justement citée, sont à la frontière de la pathologie : les formes légères ne sont en effet pas considérées comme de nature à justifier l'autoconservation. Pourtant, la jeune femme concernée peut souhaiter anticiper et autoconserver ses gamètes. À titre personnel, mon avis est favorable, mais je dois vous indiquer que la commission spéciale, elle, a donné un avis défavorable.