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...tique qui sépare les membres de notre groupe de ceux de la majorité. Nous l'avons dit et répété : l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture, que la nation se doit de garantir, a valeur constitutionnelle. Il est donc de notre responsabilité collective de défendre ce principe et de réfléchir à ses diverses modalités d'application. Si la gratuité a un coût, elle est non seulement possible, mais surtout nécessaire. Hélas, l'argument de la soutenabilité financière est une nouvelle fois mis en avant pour refuser cette proposition de loi, comme il l'a été sur le texte précédent sur les aidants ou encore, hier au Sénat, au sujet de l'instauration d'un montant minimum de retraite fixé à 90 % du SMIC pour les retraités agricoles. Était-il soute...
Après plusieurs auditions fructueuses ainsi que le débat en commission, et dans la perspective du projet de loi d'orientation des mobilités, les échanges ne cessent de se multiplier, notamment au sujet des transports scolaires. Les objectifs de cette proposition de loi sont louables, bien sûr. Je suis issue d'une région – la région Centre – qui a mis en place la gratuité. Je sais donc que c'est possible. Je sais aussi que cette mesure pèse à hauteur de 14 millions d'euros sur les finances de la région. Je sais enfin que la gratuité ne peut pas être offerte par toutes les régions compte tenu du coût non négligeable qu'elle représente. La loi NOTRe est encore récente. Laissons les collectivités locales s'y adapter et se mobiliser en faveur de l'enjeu majeur pour l...
Je voudrais témoigner en ma qualité d'ancien président d'un conseil départemental, celui du Haut-Rhin, qui applique depuis toujours la gratuité, comme le conseil départemental du Bas-Rhin, pour un motif très simple : dès lors que la scolarité est obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans, il n'y a pas de raison de faire payer le transport scolaire. Malheureusement, la loi NOTRe et le découpage des régions ont abouti au rattachement à une méga-région dite « Grand Est ». Que constate-t-on aujourd'hui ? La gratuité a été maintenue – je ne sais p...
La gratuité de l'accès à l'école concerne 4 millions d'élèves. Quelle affaire ! Vous vous êtes abrités derrière plusieurs prétextes : les effets pervers de la loi NOTRe, des problèmes budgétaires et fiscaux, ou encore la libre administration des collectivités territoriales. Mais quoi de plus important que de donner à chaque enfant la meilleure chance d'apprendre ? Les enjeux qui ont trait à l'égalité sociale...
Mes chers collègues, la proposition de loi relative à la gratuité des transports scolaires (n° 584) que nous examinons ce matin sera inscrite jeudi 8 mars en séance publique dans le cadre de la journée réservée au groupe de la Gauche démocrate et républicaine. Nous avons désigné le 7 février dernier comme rapporteur notre collègue Alain Bruneel, premier signataire du texte, qui a rejoint notre commission à cette occasion.
La commission examine ce matin la proposition de loi relative à la gratuité des transports scolaires. D'autres commissions auraient pu être saisies de ce texte qui a trait aux transports mais il me semble particulièrement utile que ce soit la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation qui ait la tâche de se prononcer sur ses articles. En effet, la question de l'accès à l'école est en réalité au coeur des ambitions de cette proposition de loi : c'est l'égalité ...
La gratuité des transports, et plus particulièrement des transports scolaires, est un sujet transpartisan qui revient régulièrement en débat, et dont l'objet est avant tout social : permettre à toutes et tous de pouvoir se déplacer sans frais pour accéder à l'école. La gratuité, d'ailleurs, supprime radicalement toute difficulté d'accès liée au niveau de revenu et traite automatiquement les situations social...
...tention louable. Vous l'avez souligné, monsieur le rapporteur, la loi NOTRe a modifié un certain nombre de dispositions relatives aux transports scolaires, dont la compétence a été transférée aux régions, avec des conséquences très variables d'une région à l'autre. Dans la région Grand Est, que je connais bien, un seul département sur les dix, celui de la Meurthe-et-Moselle, souhaite conserver la gratuité des transports scolaires. Pour le reste de la région, aucune décision n'a été prise, bien que la FCPE soit favorable à cette gratuité. L'exemple du Centre-Val de Loire, qui a instauré la gratuité des transports scolaires de la maternelle au lycée montre que c'est donc possible, même en l'absence de loi en la matière, à partir du moment où la région fait preuve de volontarisme. J'ajoute que les ...
...t la lutte contre les fractures sociales et territoriales. L'accès à des moyens de transport efficaces et disponibles est, pour beaucoup de Français, une condition nécessaire à l'obtention d'un emploi, à l'accès à une formation ou à des services de santé. Ces assises doivent déboucher, dans le courant de l'année, sur l'élaboration d'un projet de loi d'orientation des mobilités. La question de la gratuité des transports scolaires illustre aujourd'hui l'existence de réelles inégalités sociales et territoriales. Si l'on comprend la nécessité de favoriser l'accès des élèves aux transports, on ne peut pas pour autant se réfugier derrière des principes louables mais irréalistes au regard de la structure du financement des autorités organisatrices de la mobilité (AOM). Derrière la gratuité que vous prop...
...t une donnée essentielle pour certaines familles dans le choix de l'établissement. Néanmoins, il semble utile de rappeler que nombreuses sont les régions et AOM qui ont déjà adopté des solutions pour soulager le budget des familles et faciliter l'accès des enfants à l'éducation. Nous regrettons par ailleurs que vous laissiez à un décret en Conseil d'État le soin de préciser les critères de cette gratuité, car cela n'a rien de négligeable. La question de l'accès aux transports scolaires est en effet bien plus large que la simple tarification. Il s'agit également de définir les conditions dans lesquelles cette gratuité peut être octroyée. Faut-il fixer une distance minimale, une distance maximale ? Le choix de l'établissement scolaire est-il contraint ? Je pense notamment aux élèves ayant bénéficié...
...giques, ou encore des transports scolaires. Chaque jour, environ 4 millions d'élèves, de la maternelle au lycée, sont acheminés jusqu'à leur établissement scolaire par un mode de transport collectif qui a souvent un coût pour les familles. Jusqu'à la dernière rentrée scolaire, les départements étaient en charge du transport scolaire. Seulement une vingtaine d'entre eux avait fait le choix de la gratuité. Les autres proposaient des services à des tarifs très variables, allant de quelques dizaines à plusieurs centaines d'euros. Depuis le 1er septembre 2017 et la mise en oeuvre de la loi NOTRe, la compétence transports scolaires est exercée par les régions qui ont reconduit la situation très inégalitaire qui prévalait antérieurement. Seule la Région Centre-Val de Loire a décidé d'adopter un système...
...i concerne près de quatre millions d'élèves. Il indiquait également combien les inégalités sont grandes : pour certaines familles, le transport scolaire peut coûter jusqu'à 200 euros, cette dépense s'ajoutant souvent aux autres coûts de la rentrée scolaire. Nombreux sont les parents qui nous rapportent que cette dépense en empêche beaucoup d'autres. J'ai entendu les remarques selon lesquelles la gratuité des transports scolaires est souhaitable mais impossible. Il s'agit pourtant de l'un de nos idéaux républicains : la gratuité à l'école – ce n'est pas une petite question, ce dont chacun convient à sa manière. En prétendant que les collectivités seraient mises en difficulté, nous cherchons nous-mêmes à nous lier les mains et à ne plus pouvoir décider quoi que ce soit parce que les politiques cond...
...e qu'ils sont saturés et posent de nombreux problèmes liés aux retards ou encore à l'état des lignes et des équipements. Nous avons besoin d'investir davantage dans les transports en commun, notamment dans le Grand Paris Express qui sera essentiel pour la mobilité de millions de Franciliens et l'attractivité de la région capitale. Ne voyez-vous pas une contradiction entre la volonté d'imposer la gratuité de manière uniforme dans tout le territoire, y compris en Île-de-France, et la nécessité d'investir davantage dans les transports en commun ? La gratuité n'empêcherait-elle pas d'investir pour améliorer la qualité des services publics de transport en commun ? Au fond, ne s'agit-il pas d'une inversion des priorités ?
Cette très belle proposition est louable. Le département de la Corrèze est passé de la gratuité au transport scolaire payant. La difficulté que présente le transport totalement gratuit tient au fait qu'en l'absence de contrainte, les parents ne mettent pas forcément leurs enfants dans les bus. De ce fait, il arrive que des véhicules conçus pour trente enfants n'en transportent qu'une vingtaine. Ne faut-il pas envisager une forme d'obligation à mettre les enfants dans les bus ? De ce point d...
Le nombre de questions posées illustre l'intérêt du débat sur la gratuité des transports scolaires. Il est vrai qu'en la matière, les inégalités sont nombreuses en France, y compris au sein d'une même région. À la suite du transfert de cette compétence aux régions par la loi NOTRe, en septembre 2017, les collégiens de certains départements qui pratiquaient la gratuité doivent désormais payer parce que la région n'a pas encore mis le nouveau système en place. Aux inéga...
... Il vise d'une part à cadrer le dispositif proposé par nos collègues du groupe GDR, d'autre part, à harmoniser l'existant à l'échelle nationale. En effet, il est nécessaire d'adopter des critères déterminant le besoin en transport de chaque enfant. En l'état, la proposition de loi vise à laisser un décret en Conseil d'État déterminer ces critères. Si l'on peut être d'accord avec le principe de la gratuité pour chaque enfant empruntant les transports scolaires, il faut cependant déterminer objectivement quels sont les enfants qui en ont besoin ; c'est notre rôle. De plus, il existe aujourd'hui une disparité importante entre les régions, dont certaines ont déjà instauré la gratuité totale. Je crois profondément en l'égalité entre chaque enfant, d'où la nécessité d'harmoniser les critères octroyant ...
Nous n'avons pas souhaité clore le débat par ce texte en fixant dans la loi les critères ouvrant droit à la gratuité. Ils existent toutefois dans certaines régions ; les personnes que nous avons entendues en ont également fait état sans qu'un consensus se dégage. Ainsi, le seuil de trois kilomètres à partir duquel le transport peut être gratuit m'est apparu comme une distance assez longue pour de jeunes enfants. De même, n'offrir qu'un aller-retour par jour pour les enfants externes présenterait des difficultés...
Cet amendement vise à préciser les conditions de la gratuité du transport scolaire plutôt que de les renvoyer à un décret en Conseil d'État. Le fait de fixer dans la loi des critères d'éligibilité à une mesure est très contraignant et rigide, surtout s'agissant d'une compétence décentralisée. Je voterai donc contre cet amendement.
La proposition de loi prévoit avec sagesse que l'État puisse soutenir les régions au cas où elles n'auraient pas les moyens budgétaires de financer la gratuité du transport scolaire pour chaque enfant. Chacun connaît le système des gages ; dans un autre contexte, j'ai eu l'occasion d'expliquer que la hausse traditionnelle du prix du tabac entraîne, dans les territoires frontaliers, non pas la baisse du tabagisme mais, bien au contraire, le renforcement des marchés parallèles, avec leur lot habituel de violence, de délinquance et de tabagisme juvénile. I...
Cet amendement aborde la question du paiement des péages autoroutiers par les véhicules d'intérêt général prioritaires, notamment ceux des pompiers et du SAMU. Il existe un principe de gratuité du réseau autoroutier concédé pour les interventions effectuées par les services d'incendie et de secours (SDIS) sur celui-ci. Mais cette prise en charge n'est pas systématiquement assurée lorsque les véhicules des SDIS empruntent ce réseau pour tout autre déplacement opérationnel, notamment pour éteindre un incendie ou porter secours à une victime qui ne trouve pas directement sur l'autoroute. C...