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...it et nous est aujourd'hui présenté dans une version édulcorée. Pourquoi ? À cause de la définition retenue par l'IHRA, l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste, qui assimile la négation du droit d'existence de l'État d'Israël à de l'antisémitisme. Chers collègues, je tenterai de démontrer que la détestation d'Israël est le nouvel antisémitisme. Elle n'est qu'une variante de la haine de la France, de la République et de ses valeurs. Permettez que je dresse un bref panorama historique. Le peuple juif plonge ses racines dans une histoire longue de près de 4 000 ans. À chaque génération ou presque, il fut confronté à l'antisémitisme. Une chose est néanmoins certaine : malgré les affres de l'exil, des massacres perpétrés par les croisés aux bûchers de l'Inquisition, des pogroms ...
... été la simple critique de la politique de l'État d'Israël, qui peut être légitime : il est sa diabolisation obsessionnelle, le détournement des rhétoriques antiracistes et anticolonialistes pour refuser aux juifs une identité nationale. Par ce biais, on drape l'antisémitisme d'une parure politiquement correcte. Souvenez-vous : dès les années 1970, des juifs français sont assassinés au nom de la haine d'Israël ! En juin 1976, un vol d'Air France reliant Tel-Aviv à Paris a été détourné vers Entebbe par des terroristes palestiniens et des activistes allemands d'extrême gauche, qui ont séparé les passagers : les juifs ont été gardés en otages, tandis que les non-juifs ont été libérés. Le commandant de bord Michel Bacos – décédé en 2019 – a sauvé l'honneur de la France en refusant d'abandonner les...
...times de l'école Ozar Hatorah de Toulouse. J'étais assis en silence aux côtés d'Éva Sandler, qui venait de perdre son mari Jonathan et ses deux petits garçons Arieh et Gabriel, tués à bout portant au nom de l'antisionisme, tout comme la petite Myriam Monsonégo. Éva Sandler sanglotait pudiquement en serrant Liora, âgée de dix mois, seul petit bout de bonheur d'une vie dévastée. Elle n'avait pas de haine ; seulement de la dignité. Alain Juppé était assis à côté de moi, les larmes aux yeux, très ému lui aussi. Jamais je n'oublierai non plus ces appels à l'aide de William Attal, le frère de Sarah Halimi, ni ceux d'Allan et Daniel Knoll, qui sont venus me voir lorsque leur mère – qu'on appelait alors Mireille K. – , après avoir survécu à la rafle du Vél' d'Hiv, a succombé au nouvel antisémitisme de...
...nous retournerons à nos faiblesses, à notre manque de courage et à nos complaisances complices. Je rappelle que ce texte a été voulu par le Président de la République lui-même et je salue son initiative. Je veux aussi remercier Sylvain Maillard de l'avoir repris à son compte et rédigé. Certes, il est perfectible, mais il a le mérite d'exister, d'aller dans le bon sens et de dire l'essentiel : la haine et l'appel à la destruction d'Israël sont un des visages de l'antisémitisme. Nous devons voter cette proposition de résolution, pour tous nos concitoyens. Pour nos concitoyens de confession juive et pour la mémoire des victimes dont j'ai rappelé les noms.
...et restera libre d'avoir un avis et de l'exprimer. Les Israéliens eux-mêmes, d'ailleurs, ne s'en privent pas et la vitalité de leur vie démocratique et électorale en témoigne. Mais il y a une grande différence entre le fait de critiquer le gouvernement d'Israël, ce qui est naturellement permis, et celui d'appeler à la destruction de l'État d'Israël parce qu'il est composé en majorité de juifs. La haine d'Israël, c'est la haine des juifs.
...nt alors les cris de « Mort aux juifs ! » et de « Mort à Israël ! », qui n'étaient pour les manifestants qu'un seul et même mot d'ordre. C'est à la suite de ces émeutes qu'elle m'a annoncé sa décision de partir pour Israël, car elle ne pouvait plus rester dans un pays où elle ne sentait pas en sécurité du fait de sa religion. Je voterai donc cette proposition de résolution car, lors de notre prochaine rencontre, je veux pouvoir regarder Eva Sandler droit dans les yeux et lui dire que la France ne se résigne pas, qu'elle se bat, qu'elle lutte pour qu'il n'y ait plus jamais de drame comme celui qu'elle a vécu.
...malgré le remaniement de l'exposé des motifs par M. Maillard. Cet amalgame se situe dans la droite ligne des propos du Président Macron faisant de l'antisionisme une forme moderne de l'antisémitisme. Ainsi, selon l'exposé des motifs de cette proposition de résolution, « critiquer l'existence même d'Israël en tant qu'elle constitue une collectivité composée de citoyens juifs revient à exprimer une haine à l'égard de la communauté juive dans son ensemble ». Notons déjà qu'il s'agit là d'un postulat plus que discutable : Israël n'est pas une collectivité exclusivement composée de juifs puisque, selon le bureau central des statistiques israélien, le pourcentage d'arabes et de chrétiens devrait se maintenir autour de 20 % jusqu'en 2065. Notons également qu'adhérer à ce postulat, c'est prendre pour...
...'allonger. Elles sont mortes parce qu'elles étaient juives, deux générations après la Shoah. Alors que les personnes de confession juive représentent moins de 1 % de la population française, elles sont victimes chaque année d'environ 50 % des actes racistes. Aujourd'hui en France, des juifs sont contraints de quitter leur quartier, leur ville, leur département, de quitter notre pays, parce que la haine les poursuit de nouveau. Nous avons le devoir de combattre cette barbarie chaque jour, chaque instant, chaque minute, chaque seconde
Il faut éradiquer cette haine et protéger nos concitoyens qui en sont les victimes. Ils doivent trouver la République à leurs côtés. Notre pays doit être lucide sur les causes de la montée de l'antisémitisme, et surtout armé pour combattre ce fléau car il ne concerne pas seulement une communauté mais la République tout entière. Une nouvelle forme d'antisémitisme, portée par les islamistes avec le soutien de leurs complices, ...
Or il n'y a pas un visage de la haine qui serait insupportable tandis qu'un autre serait excusable. Rien ne peut justifier l'horreur. La haine des juifs et d'Israël doit être combattue. Vouloir détruire l'État d'Israël, c'est de nouveau vouloir supprimer le peuple juif. Face à l'inacceptable, la proposition de résolution dont nous débattons aujourd'hui va dans le bon sens. Il est indispensable d'approuver, comme l'ont d'ailleurs fai...
Nous entendons, comme vous tous ici, lutter contre l'ensemble des discriminations et des formes de racisme. C'est pourquoi j'ai proposé ce matin, en conférence des présidents, la création d'une mission d'information sur l'émergence de nouvelles formes de racisme et de discrimination et sur l'évaluation des dispositifs de prévention et de sanction. Ses travaux devraient débuter très prochainement. J'invite par conséquent la plupart de nos collègues à voter la proposition de résolution.
À quoi ce texte va-t-il servir ? À renforcer le doute que vous-mêmes avez semé en établissant un lien entre l'antisionisme et l'antisémitisme. Nous nous y refusons, défendant pour notre part les principes universalistes de lutte contre toute forme de racisme. Nous ne voulons pas différencier les haines et nous ne le ferons pas. Vous jouez avec les mots et prétendez placer les gens dans des cases en séparant les prétendus bons républicains des mauvais.
...ante – nouvelle, sans doute – , et nous espérions qu'elle serait efficace. Or quel est le résultat ? Nous en voyons une nouvelle expression : vous avez fermé la porte à des amendements et même à des propositions qui auraient pu enrichir le texte. Si cela ne tenait qu'à ce texte… mais non ! On trouve de nombreux autres exemples allant dans le même sens. Ainsi, nous allons défendre la semaine prochaine, le 12 décembre, plusieurs propositions de loi dans le cadre de notre niche parlementaire. Or les résultats en commission sont bien loin des espérances que vous aviez fait naître ! Presque tous nos textes ont été rejetés – ou du moins dépecés, vidés de leur contenu. J'en viens au fond. Il y a aujourd'hui dans le monde agricole une réelle désespérance. Il y avait une attente extrêmement forte apr...
Les leaders de la haine sur le web ne doivent plus se remplir les poches grâce à la publicité. Mon amendement vise à en finir avec ces pratiques révoltantes qui ne peuvent laisser personne ici insensible. À l'heure du juste combat contre la haine en ligne, j'ai été frappé par le témoignage d'un jeune qui, naviguant sur un de ces sites haineux, me disait : « C'est vrai, il y a de la pub. » C'est un peu le « Vu à la télé ...
Il s'agit en effet d'un sujet très important, cher collègue. Je sais que vous y avez énormément travaillé. Je pense que vous touchez du doigt l'un des éléments à propos desquels nous devons avancer en matière de lutte contre les contenus haineux. C'était l'objet de l'une des recommandations que Gil Taïeb, Karim Amellal et moi-même avions émises afin de lutter contre le racisme et l'antisémitisme sur internet : utiliser le name and shame pour faire savoir quels sont ceux qui alimentent et financent la haine, notamment à travers des sites qui n'ont d'autre objectif que de véhiculer la haine la plus odieuse et la plus crasse. Mais la réd...
...ce sujet. Les éventuelles faiblesses juridiques de son amendement pourraient peut-être corrigées au cours de la navette. Je souligne qu'il précise bien que c'est la décision judiciaire qui justifierait que les sites et les adresses électroniques ne puissent plus recevoir de messages publicitaires, ce qui renforcerait l'effectivité de ladite décision. On éviterait ainsi la monétisation de contenus haineux. Si mes collègues devaient suivre l'avis de la rapporteure et du secrétaire d'État, je regretterais que nous ne puissions adopter aujourd'hui un tel amendement. Cet élément très important ne figurait pas dans le texte initial de la proposition de loi, mais mérite vraiment toute notre attention. Je soutiens entièrement la démarche d'Éric Bothorel et, s'il maintient son amendement, je le voterai...
Je tenais à intervenir, car l'amendement était très fortement soutenu par le groupe La République en marche. Viser le financement des sites haineux pourrait bien être le moyen clé de les anéantir définitivement. Cet amendement, que M. Bothorel a travaillé plusieurs mois, comporte malheureusement, nous le savons depuis le début, quelques faiblesses de construction. Nous n'en soutenons pas moins la démarche de notre collègue et nous continuerons de le faire. J'ai travaillé quelques années par le passé sur des sites de recrutement en ligne, ...
… non sans dire aux annonceurs et aux vendeurs, mais surtout à tous ceux qui consomment les contenus – les « têtes d'oeuf » dont vous avez parlé hier, madame la rapporteure, mais aussi ceux qui s'exposent à l'insu de leur plein gré à des publicités qui font recette pour les marchands de haine – qu'ils ne perdent rien pour attendre et que, d'une manière ou d'une autre, par un véhicule législatif ou par un autre, nous saurons trouver les moyens de droit qui mettront fin à leur commerce, et peut-être aussi à celui d'autres sites qu'a évoqués M. le secrétaire d'État.
Je répète ce que j'ai déjà dit en commission, madame Obono : les dispositions dont nous débattons n'ont rien à voir avec celles de la loi allemande que vous avez citée. Si celle-ci a pu inspirer les articles 1 à 5 de la proposition de loi, relatifs aux plateformes et aux réseaux sociaux, l'article 6, dédié aux sites à caractère haineux, est très différent. Un référé civil permet actuellement d'obtenir le blocage de ces sites et notre objectif est d'obtenir également le blocage des sites miroirs. Je formule donc, sans y croire, une demande de retrait. À défaut, j'émettrai un avis défavorable.
Nous vous avions prévenus : nous reviendrons sur la question de l'interopérabilité autant de fois qu'il le faudra tant dans le cadre de ce débat que dans les mois et les années à venir. Pour améliorer la lutte contre la diffusion des contenus haineux en ligne, les opérateurs doivent être rendus interopérables de sorte que les utilisateurs et utilisatrices victimes d'insultes et de harcèlement puissent quitter une plateforme et se réfugier ailleurs sur internet, tout en gardant leurs contacts – qui font toute l'utilité et l'intérêt des réseaux sociaux du point de vue de la possibilité de débattre, mais aussi de l'émancipation et de libératio...