332 interventions trouvées.
...orcés par votre budget sont les 353 000 Français qui vont bénéficier de la suppression de l'ISF, et les 470 000 Français – sur les 37 millions de foyers fiscaux – qui vont pouvoir bénéficier du prélèvement forfaitaire unique. Ces derniers représentent 1,3 % de ces mêmes foyers. Pour un foyer fiscal qui percevrait 400 000 euros de dividendes versés au titre de la détention d'actions, l'économie d'impôt avoisinera sans doute 100 000 euros. Pour ceux qui disposent d'un patrimoine supérieur à 10 millions d'euros, le gain fiscal s'élèvera sans doute, en moyenne, à 125 000 euros. En définitive, messieurs les ministres, vous avantagez environ 500 000 Français qui perçoivent tous plus de 10 000 euros de revenus mensuels. Je dis bien « environ », car vous n'avez – c'est une première – publié aucunes d...
Vous avez publié le Livret du pouvoir d'achat, mais en ne prenant en considération que les baisses d'impôts. Et les hausses, messieurs les ministres ?
Quoi qu'il en soit, les nouveaux PEL seront désormais taxés. Prenons l'exemple d'un encours moyen de 15 000 euros et supposons que le PEL rapporte 2,5 % par an : l'intérêt perçu est donc de 375 euros par an. Jusque-là cet argent, parce qu'il découlait de l'épargne populaire, n'était pas taxé au titre de l'impôt sur le revenu ; seuls les prélèvements sociaux s'appliquaient. Désormais, vous allez le taxer au titre de l'impôt sur le revenu, à hauteur du prélèvement forfaitaire unique, c'est-à-dire de 12,8 %. Cela revient à dire, messieurs les ministres, que vous allez prendre 50 euros à ce ménage qui aura économisé pour son plan d'épargne logement.
...éritable armure fiscale grâce à laquelle de 5 à 7 milliards d'euros par an, donc de 25 à 30 milliards en cinq ans, iront aux plus grandes fortunes de ce pays, et ce dans un contexte où, de votre propre aveu, l'argent public est rare. Si, comme vous l'estimez, un « ruissellement » doit permettre aux plus pauvres et aux classes moyennes de toucher une part de ces revenus, alors il faut conserver l'impôt sur la fortune, certains mécanismes permettant d'en exonérer des contribuables par le biais du « Madelin », et, le cas échéant, élargir son assiette. Ce n'est pas le choix que vous avez fait. La démonstration très éclairante de Valérie Rabault permet d'envisager les choses différemment, et de découvrir qu'en réalité, c'est l'investissement qui va baisser : les plus fortunés d'entre nos concitoye...
...lement abaissé, parce que nous ne sommes pas capables de penser autrement les recettes et les dépenses. Invoquer sans cesse la dette sert à expliquer qu'il s'agirait toujours, au fond, de diminuer les dépenses et de ne pas augmenter les recettes. Nous prétendons, au contraire, que des marges existent, dans l'évasion fiscale, dans la taxation du capital ou dans une refonte beaucoup plus juste de l'impôt, et certainement pas dans une logique visant à toujours enrichir les plus riches.
Je sais bien que vous refusez d'entendre ces mots, mais vous serez bien forcés, parce qu'ils expriment la réalité. Quand on supprime l'impôt de solidarité sur la fortune, alors que 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté dans notre pays, on fait un choix de classe, qui vous marquera à la culotte jusqu'au bout. Oui, nous serons là pour le dénoncer par tous les bouts et en utilisant tous les moyens d'expression ! Cette motion a également souligné le besoin et l'exigence de transparence, que nous porterons également. D'...
...udget de la législature, il n'est pas responsable d'augmenter le déficit dans de telles proportions. C'est un très mauvais signal pour la suite. Monsieur le ministre de l'économie et des finances, souvenez-vous de la première loi de finances votée en 2007. Cette loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat, dite « loi TEPA », comportait elle aussi 10 milliards d'euros de baisses d'impôts. En 2005 et 2006, la France avait réussi à réduire son déficit budgétaire en le ramenant à 35 milliards d'euros. En 2007, malgré une croissance de 2 %, le déficit est reparti à la hausse. À la fin de l'année 2008, la crise financière frappait violemment tous les pays, et on connaît la suite, avec l'envolée irrémédiable des déficits et de la dette publique française. Vous avez rappelé cette séqu...
... vieille politique a repris le dessus, les mauvaises habitudes sont toujours là : il n'y a donc rien de nouveau dans la « Macronie » budgétaire. Comme toujours, vous venez de parler de l'héritage et des promesses de campagne. L'héritage, c'est la nécessité de rebaser les dépenses budgétaires de plus de 4 milliards d'euros – j'approuve cet effort de sincérité. Les promesses, ce sont des baisses d'impôts, bien sûr nécessaires, mais qui devaient être accompagnées par des baisses de dépenses que vous n'avez pas eu le courage de mettre en oeuvre. Une fois de plus, ce sont donc le déficit et la dette qui permettent de faire l'ajustement. Ce vice de fabrication du budget pour 2018 est d'autant plus regrettable que ce projet de loi de finances comporte des aspects positifs, que je tiens ici à reconna...
Faites donc très attention, messieurs les ministres : vous avez là une source de dérapages très importante. Et puis, ces réformes de fond qui permettent de maîtriser la dépense publique, quand les mettrez-vous en oeuvre ? Dans l'immédiat, ce que vous mettez en oeuvre – mais ce sont des promesses – , ce sont des baisses d'impôts. Mais ces baisses d'impôts sont-elles bien choisies ? Seront-elles justes ? Seront-elles efficaces ? Une première évidence s'impose : ce n'est pas en 2018 que la compétitivité des entreprises françaises s'améliorera. Il n'y a, dans les mesures prévues pour l'année prochaine, rien de plus que l'application du pacte de responsabilité de François Hollande –
et encore ! En effet, le basculement en 2019 du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi ne se fera pas au taux de 7 %, mais de 6 %.
...out cas, notre groupe trouve particulièrement injuste qu'un retraité seul et disposant de 1 400 euros nets par mois voie son revenu annuel amputé de 250 euros. Les retraités ne sont pas des nantis, contrairement à ce que vous semblez croire dans la majorité. J'appelle enfin votre attention sur un point important, dont je sais que M. Le Maire est tout à fait conscient : le basculement du crédit d'impôt en baisse directe de cotisations se fera à nouveau par concentration au niveau du SMIC – car c'est à ce niveau qu'interviendra, si j'ai bien compris, une baisse de 10 points, qui sera ensuite dégressive. Nous poursuivrons donc une politique de court terme qui vise à favoriser les emplois peu qualifiés et peu rémunérés, alors que la compétitivité de notre économie dépend d'abord d'emplois qualifié...
..., lors des départs en vacances, lorsque le prix du litre à la pompe se rapprochera tangentiellement de 2 euros. Vous risquez alors, monsieur le ministre de l'économie, de réinventer la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques – TICPE – flottante. Voilà ce qui vous attend ! Nous, Républicains, sommes favorables à l'amélioration du pouvoir d'achat des ménages par la baisse des impôts – impôt sur le revenu et CSG, car il ne faut pas hésiter à y recourir – , mais nous sommes opposés au choix de la taxe d'habitation, qui concentrera tous les inconvénients et, au terme de la réforme, des injustices insupportables. C'est là le type même de la promesse de campagne à la fois démagogique et irréfléchie. Nous savons bien, en effet, nous les élus locaux, que le lien fiscal fait parti...
… comme on le constate déjà avec les exonérations existantes de taxe d'habitation et avec un impôt sur le revenu qui n'est plus payé que par 42 % des ménages. Pour avoir été maire pendant de nombreuses années, je peux témoigner que cette réforme rendra beaucoup plus difficiles les efforts de gestion des maires et des équipes municipales et la recherche d'économies et de limitation des dépenses, objectif que nous devrions pourtant tous poursuivre. Sur le plan technique, en outre, ne nous leur...
J'en viens à la suppression de l'ISF et à la création de l'impôt sur la fortune immobilière. Supprimer l'ISF est devenu une nécessité. Ses effets négatifs sur le développement de nos entreprises, en particulier familiales, ne sont plus à démontrer : trente-cinq années d'ISF expliquent le faible nombre des entreprises à taille intermédiaire qui existent dans notre pays, contrairement à ce qui se passe en Allemagne. Chez nous, en effet, au fil du temps, l'ISF a ...
...les sur pièces et sur place pour obtenir les chiffres des départs à l'étranger. Je précise d'ailleurs à ce propos, messieurs les ministres, que nous n'avons toujours pas le rapport sur les départs à l'étranger des 700 « premiers de cordée » – selon l'expression de M. Le Maire ou du Président de la République – qui quittent notre pays chaque année. Bref, j'approuve votre décision de supprimer cet impôt antiéconomique, mais c'est une erreur que de le remplacer par un impôt sur la fortune immobilière. C'est une erreur économique, car vous allez infliger à l'immobilier une triple peine fiscale, dont il aura beaucoup de mal à se remettre dès que les taux d'intérêt recommenceront à augmenter. D'abord, il y aura une double taxation sur le stock : au titre de l'impôt sur la fortune immobilière – IFI ...
… porte en germe de futures hausses d'impôts, que vous devrez décider en catastrophe – vous l'avez reconnu implicitement tout à l'heure, monsieur le ministre. En effet, sans baisse des dépenses, les baisses d'impôts sont éphémères : vous serez, vous aussi, rattrapé par cette malédiction de la politique budgétaire française. Nous voterons contre ce projet de budget.
...'on pouvait comparer les revenus de ses ministres aux miens. Bien, monsieur, je suis disponible ! De toute ma vie, je n'ai jamais vécu d'autre chose que de mes payes et, en l'occurrence, de mon indemnité de parlementaire et de mes droits d'auteur. J'en suis fier et j'estime les avoir gagnés loyalement, honnêtement, sans jamais tricher sur quelque point que ce soit. Je me suis toujours soumis à l'impôt, y compris, comme parlementaire européen, à l'impôt différentiel que nous vous proposons d'étendre à tous les Français. Vos mots, monsieur Le Maire, ont sans doute excédé ce que vous pensez savoir ; peut-être avez-vous accordé trop d'importance à la propagande qui, depuis cinq ans – cinq ans ! – , sur les réseaux sociaux, m'attribue des voitures, dont je n'aurais aucun usage puisque je ne condui...
...enses publiques tout en ne voulant pas les réduire, ce qui complique effectivement les choses ! Bien évidemment, nous ne sommes pas d'accord – et c'est là une divergence profonde – avec la suppression de l'ISF et l'instauration d'un prélèvement forfaitaire unique. Le taux de la flat tax serait de 12,8 % – 30 au total, moins 17,2 de prélèvements sociaux. Ce taux est inférieur au premier taux de l'impôt sur le revenu, qui est de 14 %. Autrement dit, quelqu'un qui gagne 1 400 euros par mois sera soumis à un taux d'IR de 14 % quand quelqu'un qui touche 10 millions d'euros de dividendes ou d'intérêts sera soumis à un taux d'imposition de 12,8 %.