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Ils sont de plusieurs types. S'agissant du prix déterminable, j'ai déjà indiqué que les formules de calcul du prix des produits livrés sont souvent complexes. Il semble donc difficile de parler de prix déterminable. La plupart des autres amendements demandaient que les indicateurs soient rendus publics. Or le fait de contraindre les opérateurs à utiliser des indicateurs publics est contraire au principe de la liberté contractuelle des parties.
… adopté en commission des affaires économiques, qui prévoit que les indicateurs des interprofessions seront rendus publics. L'idée de ce projet de loi, comme l'idée des états généraux de l'alimentation, est de laisser les opérateurs choisir leurs indicateurs, sans que ceux-ci soient nécessairement rendus publics, et de faire en sorte que les indicateurs disponibles soient pertinents et consensuels. Je rappelle que les accords interprofessionnels ne peuvent se conclure que s...
La construction du prix en marche avant consiste à répercuter dans tous les contrats de la chaîne d'approvisionnement alimentaire les indicateurs utilisés dans les contrats signés par les producteurs. Cet amendement, déposé à l'initiative de Mme Leguille-Balloy, vise à ce que les filières qui fonctionnent avec des contrats d'intégration soient également concernées par l'obligation de transmettre les indicateurs en cascade.
En réalité, nous avons un désaccord de fond sur le texte – voire sur le sens de la loi, et ce depuis le début de la législature. Celle-ci consiste, pour la société, à fixer des règles protégeant le plus faible contre le plus fort. Mais cela, vous le refusez. Vous refusez, dans le projet de loi qui nous est soumis, que l'on se dote d'indicateurs objectifs, élaborés par des organismes dont la neutralité ne peut être remise en cause. Ce faisant, vous permettez l'élaboration d'indicateurs par le plus fort, au détriment du plus faible. Si vous ne remettez pas en cause ces dispositions, les objectifs que vous avez assignés au texte ne seront pas atteints. L'alinéa 15 du présent article dispose : « Les parties peuvent utiliser tous indicateu...
Bien entendu, je voterai ces amendements. Monsieur le ministre, je le dis avec une certaine solennité : il ne faut pas raconter des blagues aux gens et donner des illusions à nos agriculteurs. Ce ne sont pas les observatoires, publics ou non, qui font les prix. Examinons certaines denrées qui comptent pour nos agriculteurs. Pour un céréalier qui vend du grain, ce qui compte, ce ne sont pas les indicateurs de prix : ce sont la récolte sur les rives de la Mer noire et les difficultés ou le succès de la moisson aux États-Unis – car c'est bien cela qui détermine la fixation du prix, lequel est mondial. Il ne faut pas s'imaginer que nous allons élaborer nos petits prix entre nous. Du reste, chacun sait cela – à commencer par les céréaliers. Prenons un autre exemple : celui des oeufs, dont les prix on...
...réacteur nucléaire, monsieur le ministre – vous qui venez d'un département qui connaît bien le nucléaire, vous saisissez tout de suite la référence. Je citerai Lacordaire, rejoignant les propos que tenait tout à l'heure notre collègue Sébastien Jumel : « Entre le fort et le faible [… ], c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit ». Il me semble qu'il incombe à la loi de fixer certains indicateurs publics.
Je souscris pleinement aux propos que vient de tenir Marc Le Fur : les indicateurs n'échappent pas aux fluctuations internationales ni aux accords internationaux, qui peuvent chambouler les prix ; mais qu'au moins nos indicateurs soient fiables, afin que chacun puisse s'y raccrocher sans qu'il y ait de loup dans la cour. Et, pour reprendre une expression de la grand-mère d'une maire bien connue, « quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup ».
...iste que vous êtes s'oppose à une construction des prix agricoles qui soit différente de celle qui existe. Aujourd'hui, la grande distribution impose ses prix. Le texte, me semble-t-il – mais peut-être vous ai-je mal compris – repose sur l'idée qu'une entreprise n'est jamais aussi bien défendue que par elle-même. Nos agriculteurs, dans le cadre de leurs organisations, pourront ainsi élaborer des indicateurs de prix. Personne n'est mieux placé qu'eux pour le faire, et surtout pas l'État, qui n'est pas dans la cour de ferme et regarde les choses d'en haut.
Le groupe Nouvelle Gauche a déposé un amendement, no 2407, presque similaire à ceux-ci, mais qui ne fait pas partie de cette discussion commune ; je souhaite donc prendre quelques instants pour donner notre position. Dans la négociation commerciale, il est évident que le choix des indicateurs est essentiel dans la détermination finale du prix. Il est dès lors essentiel de s'assurer que la pression née du déséquilibre entre les différents acteurs ne se reporte pas sur les indicateurs. Nous proposons donc que ces derniers puissent être définis par une autorité publique ou par l'interprofession, et qu'à défaut ils soient soumis pour avis à l'Observatoire de la formation des prix et des ...
J'ai déjà émis un avis défavorable en ce qui concerne la publicité des indicateurs et je n'y reviendrai pas ; mais je voudrais répondre à M. Le Fur. Nous ne racontons pas de blagues aux agriculteurs – à la différence de vous. Si vous pensez qu'un simple allégement des charges sur la production, en France, nous permettrait d'être compétitifs, sur les mêmes marchés, face aux anciens kolkhozes ukrainiens ou aux fermes-usines nord-américaines, vous vous trompez.
...e répète le sujet que j'ai soulevé à la reprise de notre débat : nous avons été très surpris d'apprendre que la Commission européenne pourra désormais conclure des accords commerciaux internationaux sans que ceux-ci soient validés par les parlements nationaux. Nous n'aurons même plus notre mot à dire ! Chacun le comprend : c'est là qu'est l'enjeu, et c'est autrement plus grave que de savoir si un indicateur sera public ou ne le sera pas. Mon but, c'est que nos agriculteurs, au lieu de devoir traîner des poids multiples attachés à leurs jambes, puissent être agiles – c'est un mot que vous utilisez souvent : eh bien, pour être agile, il ne faut pas crouler sous les contraintes.
… je souhaite ouvrir une réflexion sur la nécessité d'un protectionnisme pour l'agriculture française et pour celle des pays du Sud. Si nous décidons de réguler un peu – au moyen d'indicateurs non contraignants et fixés dans des conditions opaques – , mais que l'agriculture française se trouve plongée dans le grand bain de la dérégulation, nos agriculteurs n'ont aucune chance. À la manifestation de la Confédération paysanne qui avait lieu cet après-midi, Emmanuel Aze, qui produit des cerises, m'a confié que ce marché nous était désormais fermé. Dès lors que celui-ci repose sur le coû...
Ce débat est important car l'enjeu de ce projet de loi est de faire en sorte que les agriculteurs vivent du prix de leurs produits. Le débat sur les indicateurs doit être mené à la lumière des accords internationaux. Je ne mettrai pas tous les accords sur le même plan : le CETA n'est pas l'accord avec le MERCOSUR, d'abord parce que le premier est signé et que l'autre ne l'est pas encore ; ensuite, l'impact sur la filière agricole n'est pas le même : il est bien plus minime dans le cas du CETA. Pour nos agriculteurs, le problème concerne l'accord entre...
Il vise à contraindre à l'utilisation de plusieurs indicateurs afin d'éviter que l'on ne contourne, en ne prenant en compte qu'un seul indicateur, l'objectif affiché de mieux refléter la réalité de la conjoncture.
Je rappelle que les indicateurs sont déterminés et choisis par les interprofessions, par consensus et à l'unanimité.
Ce sont donc les interprofessions qui décident de leurs indicateurs. Je répète ce que j'ai indiqué lorsque la question d'éventuelles pressions a été évoquée : les indicateurs ne seront pas acceptés si les producteurs les refusent, puisqu'il n'y aura pas de consensus. Par ailleurs, si un seul indicateur est pertinent pour un marché ou une filière, ou si un seul indicateur suffit, je ne vois pas l'intérêt d'obliger à en utiliser plusieurs. Avis défavorable.
Il vise à encadrer le dispositif en précisant que les indicateurs doivent être conformes à la réalité de l'agriculture française. Il s'agit d'éviter les dérives « à la Leclerc », c'est-à-dire d'empêcher qu'une entreprise n'utilise une grille de tarifs étrangère – allemande dans le cas de Leclerc – afin de bénéficier d'un avantage comparatif à la vente.
Dans son avis sur le présent projet de loi, le Conseil d'État a suggéré d'ajouter dans le texte qu'il s'agissait d'indicateurs « pertinents ». À ce titre, ils ne seront pas nécessairement nationaux : ils pourront être infranationaux ou européens si le marché considéré l'est aussi. Avis défavorable.
Dans la liste des indicateurs – ce grand flou, comme on l'a vu tout à l'heure – figurent en particulier « un ou plusieurs indicateurs relatifs aux prix des produits agricoles et alimentaires constatés sur le ou les marchés sur lequel opère l'acheteur ». Or, s'il s'agit d'inverser la logique de construction du prix, on ne peut pas prendre le prix sur le marché comme référence. Il y aurait quelque chose de tautologique à prend...
L'idée, avec les indicateurs, est de favoriser la bonne rémunération des produits à forte valeur ajoutée ou de les faire bénéficier d'une meilleure valorisation sur les marchés. Je prends un exemple concret, celui du roquefort : le prix payé pour le lait de brebis est fortement influencé par le fait que le roquefort est vendu très cher sur le marché français et à l'export ; si l'on retenait les coûts de production comme seu...