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Si la réforme de 2007 me paraît avoir favorisé l'indépendance, l'impartialité et la neutralité de la juridiction nationale de l'asile, elles-mêmes propices au renforcement des garanties des demandeurs, le rattachement de l'OFPRA au ministère de l'intérieur laisse en revanche plus circonspect. Qu'en pensez-vous ? Imaginez-vous une possible évolution ? Au-delà, dans la chaîne de l'asile et à la lumière des taux d'annulation des décisions de l'OFPRA, la relation entre l'office et la CNDA vous semble-t-elle sa...
Il est même venu spécialement à la commission des lois pour nous y sensibiliser. Les personnes que vous avez citées, monsieur Raphan, trouvent en vous un fervent porte-parole. Je ne vois que des avantages à votre proposition de nous faire communiquer les travaux des organisations internationales, afin d'alimenter les dossiers de nos juridictions nationales. Je propose une série de sous-amendements, tous rédactionnels – j'ai la faiblesse de penser qu'ils améliorent quelque peu la rédaction de votre amendement, sans le trahir. Ce travail collaboratif nous permettra de réaliser une avancée significative dans le combat que vous menez au nom de tous ceux que vous avez évoqués.
Depuis le 1er janvier 2017, l'utilisation par les avocats de la téléprocédure est obligatoire devant des juridictions administratives. La faculté d'utiliser l'application Télérecours a été ouverte aux particuliers dès 2018, leur permettant d'introduire des requêtes devant ces juridictions, d'envoyer des mémoires, pièces et courriers durant la procédure contentieuse et de consulter leur dossier contentieux par voie électronique. Durant la crise sanitaire, le stock d'affaires devant les juridictions pénales a au...
...ordez une question d'organisation technique sur laquelle le ministre vous donnera des informations sûrement plus précises que moi. La numérisation des procédures a beaucoup d'avantages, mais elle suppose du temps et des moyens dont je ne suis pas sûr qu'on puisse disposer dès le 1er janvier prochain. Je sais aussi que le monde judiciaire regarde souvent avec envie des logiciels en usage dans les juridictions administratives. Je demande le retrait de l'amendement en l'absence d'expertise technique pour l'apprécier, mais tiens à en souligner l'attrait et l'intérêt.
Il vise à élargir les possibilités de saisir la cour de révision et de réexamen, juridiction placée auprès de la Cour de cassation, d'une demande en révision de toute décision pénale définitive au bénéfice de toute personne dont la culpabilité résulte d'aveux obtenus par l'usage de la torture. En effet, notre pays exige, pour le fonctionnement de la cour de révision et de réexamen, qu'une commission de recevabilité des recours soit saisie, et pour qu'elle donne un avis favorable à la sai...
Cet amendement vise à ce que les officiers publics et ministériels puissent récuser un magistrat de leur juridiction disciplinaire qui se trouverait en situation de conflit d'intérêts. Cette lacune nous avait été signalée par Antoine Savignat lors de l'examen du texte en commission. En effet, ces professionnels sont proches des juridictions : il ne faut pas que cet échevinage porte atteinte à l'impartialité de la procédure disciplinaire, ni que les professionnels en question soient mis en difficulté vis-à-vis d...
...onsieur le rapporteur, de citer vos sources. Je note toutefois une difficulté : vous avez attaché cet amendement à l'article 24, je l'ai quant à moi replacé à l'article 28 – c'est le n° 376 –, vous l'y avez sous-amendé à l'identique par le n° 865 ; bref, nous nous livrons à un jeu de passe-passe qui me fait craindre l'adoption d'un doublon. L'article 24 porte sur la création et l'organisation des juridictions disciplinaires, l'article 28 sur leur fonctionnement : il serait donc plus cohérent…
Il vise à supprimer les charges qu'il faut acheter pour devenir avocat au Conseil d'État ou à la Cour de cassation. Moi qui ne connais rien à la justice – je vous rassure tous ! –, j'ai découvert en chemin qu'il n'est possible de saisir le Conseil d'État ou la Cour de cassation qu'à condition d'y avoir un avocat, et qu'il ne suffit pas, pour devenir auprès de ces deux juridictions, de se contenter de vouloir y plaider : il faut en effet acheter sa charge. Voilà qui ressemble légèrement à l'Ancien régime ! Ne comprenant pas pourquoi subsistent de telles bizarreries, notre groupe propose que ces dispositions soient supprimées et que seuls des critères de compétence juridique permettent d'exercer au Conseil d'État ou à la Cour de cassation. Cela nous semble plus logique. J'...
Défavorable. Le greffe procède à deux vérifications, à savoir qu'il s'agit bien du greffier compétent, que ce dernier dépende donc bien de la juridiction impliquée, et, sur le plan formel, que tout colle, la signature des deux avocats etc. C'est donc une procédure très rapide à effet immédiat.
...lité de deux avocats, deux conseils, ce qui assure le bon équilibre de l'accord convenu entre les parties. Mais il reste un acte sous seing privé. En cas de problème d'exécution, on pourra – pourquoi pas ? – se tourner vers le juge de l'exécution, afin de lui demander son avis sur l'exécution. En cas de contestation pour atteinte à l'ordre public, la décision pourra être remise en cause devant la juridiction de fond comme tout accord sous seing privé dans notre droit. Voilà le dispositif tel qu'il a été voulu par le garde des sceaux et qui me semble très bon. Avis défavorable.
Il ne nous paraît pas nécessaire de modifier la définition de la médiation figurant à l'article 21 de la loi relative à l'organisation des juridictions et à la procédure civile, pénale et administrative qui, comme vous l'avez indiqué, date de 1995. Je demande donc le retrait de l'amendement ; à défaut, avis défavorable.
...eux mois, sachant qu'il peut aller aujourd'hui jusqu'à huit mois, ce qui fait perdre du temps pour accomplir ce processus de médiation. Je conclurai sur un point qui me paraît essentiel : au-delà de la question des délais, il faut que ce mode de règlement amiable devienne un véritable réflexe dans les circuits de la justice et qu'une culture de la médiation s'installe progressivement dans chaque juridiction.
Nous voulons également abroger l'ensemble du dispositif de la nouvelle juridiction unique nationale des injonctions de payer, qui a été créée par la loi de programmation pour la justice, car elle est critiquable à différents égards comme l'ont notamment montré les arguments du Syndicat de la magistrature, auxquels je sais le garde des sceaux très sensible. Ces injonctions sont une forme dégradée de demandes de paiement, sans contradictoire jusqu'à une éventuelle opposition. Dan...
…de nous être opposés d'emblée à la création de cette juridiction dans la loi de programmation pour la justice.
Toujours pour les mêmes raisons, il s'agit de supprimer la référence à la Nouvelle-Calédonie à l'alinéa 14. La procédure civile et l'aide juridictionnelle étant de la compétence de la Nouvelle-Calédonie en vertu du 18° de l'article 22 de la loi organique du 19 mars 1999, il n'y a pas lieu d'étendre à la Nouvelle-Calédonie les dispositions nouvelles de l'article 75 de la loi du 10 juillet 1991 relative à l'aide juridique en matière civile. Seules les dispositions relatives à la procédure contentieuse administrative ou à la procédure pénale peuv...
...'assises présente un bulletin n° 2 de son casier judiciaire ne comportant pas de condamnation incompatible avec l'exercice des fonctions qu'il envisage d'occuper. Or le projet de loi est muet quant à l'instance qui sera chargée d'apprécier si une condamnation est compatible ou non avec l'exercice de cette fonction. Nous proposons de supprimer la mention « incompatible avec l'exercice de fonctions juridictionnelles » et de laisser place à la procédure ordinaire : si le B2 du casier judiciaire d'un avocat comporte une condamnation bénigne qui ne l'empêche pas d'exercer les fonctions d'avocat honoraire au sein des cours criminelles, nous suggérons qu'il saisisse la juridiction ayant prononcé la décision, comme c'est le cas pour tout justiciable qui a fait l'objet d'une condamnation inscrite au B2 de son...
Il prévoit l'entrée en vigueur immédiate de l'article 3 relatif à l'expérimentation de l'exercice par des avocats honoraires de fonctions juridictionnelles. En effet, l'entrée en vigueur de cet article conditionne celle de l'article 8 du projet de loi ordinaire. Il n'est pas nécessaire d'attendre le 1er janvier 2022 pour autoriser le Gouvernement à prendre une disposition réglementaire nécessaire à la préparation de l'expérimentation, qui prendra nécessairement un peu de temps en raison du recrutement et de la formation de ces nouveaux magistr...
Merci beaucoup, monsieur le président, pour vos propos liminaires passionnants. Merci, en particulier, d'avoir mis l'accent sur l'articulation entre la Cour, le Tribunal et les juridictions nationales : on oublie trop souvent le caractère essentiel du dialogue des juges, qui irrigue toute la structure juridique de l'Union européenne. Disposer d'un tel ordre juridique commun est une véritable plus-value qu'on ne retrouve nulle part ailleurs dans le monde. Je proposerai naturellement à mes collègues de répondre à votre aimable invitation à venir voir la Cour travailler. Ainsi que v...
Au nom du groupe La République en marche, je tiens à vous remercier très sincèrement, monsieur le président, pour cette réunion et pour vos propos liminaires. C'est un réel bonheur de vous écouter. Peut-être est-ce parce que nous sommes entre Belges, comme vous l'avez dit (Sourires). La France a une politique très active d'intervention devant les juridictions de l'Union européenne, le Tribunal et la Cour de justice. Elle se situe dans le peloton de tête des États membres les plus présents devant ces juridictions, dans 100 à 120 affaires pendantes, en moyenne. La France mène une stratégie globale : elle cherche toujours à argumenter devant le juge de l'Union en faveur de l'interprétation du droit la plus conforme à sa vision pour l'Europe. Les sujets ...
...impression – du moins, c'est ce qui est de plus en plus diffusé par la presse en France – que la Cour de justice s'érige parfois en juge suprême et va donc au-delà du simple dialogue avec les cours nationales que vous avez évoqué. Il y aurait désormais une sorte de juges supérieurs et de normes supérieures. En 2018, la Cour de justice a censuré un arrêt du Conseil d'État français pour manquement juridictionnel, une notion absente des différents traités. En se prononçant sur un arrêt définitif du Conseil d'État, la Cour de justice devient une sorte de juridiction d'appel. Pensez‑vous que cette faculté de censurer ou de juger les décisions des organes suprêmes nationaux est destinée à s'étendre et, si c'est le cas, jusqu'où ? Pourrait‑on imaginer un arrêt de la Cour de justice portant sur une décision...