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Nous pouvons être en désaccord et assumer le désaccord – et, de fait, vous avez renoncé à l'union nationale – , mais ne désertons pas la responsabilité et, surtout, cessons d'étaler ces mots et ces violences.
Ce temps a donc bien été un temps de liberté gagnée et d'apprentissage supplémentaire. Il faut le reconnaître, et nous pouvons être fiers d'avoir fait confiance à nos concitoyens. Si nous ne l'avions pas fait, l'alternative aurait été l'infantilisation : nous avons plutôt choisi la responsabilité et la confiance. Comment rendre la plus utile et la plus juste possible la période qui s'ouvre ?
... épargne retraite. Monsieur le Premier ministre, dans le secteur public, en partenariat avec les collectivités territoriales – qui ont souvent choisi, au printemps et à l'été dernier, de procéder à ces gratifications – mais également dans le secteur privé grâce à la prime Macon que nous avons réactivée et prolongée, il est important que, sur la base des documents uniques et des critères de pénibilité, nous puissions saluer, accompagner et récompenser ceux qui sont les plus exposés. C'est là notre première proposition. Pour ce qui concerne la vaccination, vous avez bien fait de choisir de travailler dans l'ordre, en fixant des priorités. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, monsieur le ministre de la santé, on voit bien qu'il y a moins de tensions, moins d'entrées dans les services de r...
...grettons beaucoup, car les élections locales sont des élections importantes. Nous qui avons été longtemps élus locaux, nous savons que, dans les temps qui viennent, nous avons besoin des régions sur le plan économique, sur le plan de l'aménagement du territoire sur celui de l'urgence climatique, et il ne faut pas expédier ce scrutin. Si tel devait être le cas, consultez les maires ! Dans la vie politique, et quel que soit le groupe auquel on appartient, on ne peut pas invoquer sans cesse les territoires sans les interroger lorsqu'ils sont, eux aussi, en première ligne.
Ni le Président de la République ni vous-même, monsieur le Premier ministre, n'avez prononcé ce mot, comme si, depuis le début, vous cherchiez à ne pas nommer une réalité que nous subissons, comme si, en somme, vous ne vouliez pas l'affronter. Vous venez devant le Parlement pour détailler ce que le Président de la République a déjà annoncé hier soir. Or, monsieur le Premier ministre, cela a été dit, le Parlement n'est pas une chambre d'enregistrement de décisions prises ailleurs ; le Parlement est le lieu où la décision s'élabore et où elle est votée après une d...
Si vous aviez choisi de mettre votre responsabilité en jeu, nous l'aurions fait, nous aurions voté.
Ne pas prendre part au vote, c'est souligner votre irresponsabilité face à la science, et je pèse mes mots, monsieur le Premier ministre. Le 28 janvier, j'étais horrifiée – je vous le dis : horrifiée – par les projections vous avez glissées dans votre présentation – à la page 16 très exactement.
La réalité est qu'aujourd'hui la France est le cinquième pays de l'Union européenne avec le plus fort taux d'incidence après l'Estonie, la Pologne, la Hongrie et la République tchèque. Ne pas prendre part au vote, c'est vous dire que nous ne croyons plus à vos annonces. Comment leur accorder quelque crédit quand aucune de vos annonces précédentes ne s'est réalisée ?
...fin mars, nous y sommes, et 8 millions de personnes sont vaccinées ou ont reçu une première dose quand vous en aviez annoncé, je le répète, 15 millions. Le 1er mars, le Président de la République parlait pourtant de tenir « quatre à six semaines avant que ça n'aille mieux ». Le 3 mars, le porte-parole du Gouvernement déclarait que nous retrouverions « une vie plus normale dès la mi-avril ». En réalité, la seule chose que nous retrouverons en avril, c'est le confinement version 3. Dernier exemple : au début de l'année, vous avez annoncé 1 million de tests dans l'éducation nationale pour le mois de janvier, personne n'en a vu la couleur.
Ne pas prendre part au vote, c'est dénoncer la situation dans les services de réanimation. Depuis un an, rien n'a changé. Pas une nouvelle place de réanimation n'a été créée, alors même que la deuxième vague était pressentie dès le 14 juillet. En réalité, rien n'a changé – ou si peu – pour l'hôpital ; ou plutôt si : la situation s'est dégradée, le personnel soignant est désormais à bout, et je tiens ici à lui rendre hommage. Ne pas prendre part au vote, c'est ne pas accepter ce que vous faites subir à l'école. Je ne reviendrai pas sur le million de tests annoncés en janvier et qui n'ont jamais été réalisés. Au-delà, il est pour le moins choquan...
...l Macron a d'abord cherché à rassurer, rassurer sur la prise de conscience des erreurs commises, rassurer sur les retards accumulés ou rassurer encore sur les perspectives d'une sortie de crise que lui-même sait, en l'état, hypothétique. Dans une situation qui tourne au chaos sanitaire et économique, le pays a davantage besoin d'être conduit que d'être ingénument rassuré. Le semblant de Canossa politique d'un homme exerçant la plus haute fonction, tout comme sa peu glorieuse résignation à une simple gestion de la pénurie, ne font pas une politique et encore moins, au beau milieu d'une crise nationale majeure, une stratégie. « La politique est l'art de rendre possible le nécessaire », professait Richelieu, l'un des plus grands hommes d'État qu'ait connus la France. Force est de constater que,...
Merci beaucoup, monsieur le ministre. Je m'associe à vos remerciements au personnel soignant, dont on sait à quel point il est disponible, courageux et engagé depuis le début de cette crise. D'abord, quels enseignements a-t-on tirés de la première vague, quelles adaptations a-t-on réalisées s'agissant des personnels, des lits, des équipements de protection ? Une deuxième question a trait aux particularités de la prise en charge des personnes âgées, tout particulièrement dans les EHPAD. Certains, assurément peu nombreux, ont sous-entendu ou affirmé au cours de nos auditions que des personnes âgées n'avaient pas bénéficié de tous les soins, de toutes les prises en charge hospitalières dont elles auraient pu bénéficier...
...t intervenue, sauf erreur, le 6 avril. Cela s'est vérifié également pour les laboratoires privés, dont nous avons auditionné tous les représentants : eux aussi ont évoqué un mois de retard et une forme d'« hospitalo-centrisme ». Cela s'est vérifié encore pour la mobilisation de certains laboratoires publics, hors centres hospitaliers universitaires : ainsi, dans mon département, est apparu un conflit entre certains laboratoires publics de recherche et des laboratoires hospitaliers, conduisant le préfet à intervenir en personne. Comment expliquer ces retards, ces lenteurs de décision, toutes ces lourdeurs observées au cours de la première vague ? Pour la deuxième vague, les tests étaient en nombre suffisant, vous l'avez évoqué, mais le délai d'obtention du résultat les a rendus quasi inopéra...
Monsieur le ministre, je ne reviens pas sur le feuilleton polémique des masques ni sur la question de l'ÉPRUS, sur laquelle vous connaissez ma position. Avez-vous répondu favorablement à la proposition de la Fédération de l'hospitalisation privée de fournir environ quatre mille lits de réanimation et leurs soignants pour pouvoir compléter l'ensemble public ? Ma deuxième question a trait à la surmortalité invisible qui est occultée par le covid-19, due au cancer ou aux maladies cardiovasculaires. Comme j'ai pu le constater dans ma ville, des certificats de décès de personnes très âgées ont été établis avec la mention « covid-19 », alors que ces patients ne l'ont jamais cont...
L'objet de la mission d'information est d'évaluer l'action du Gouvernement pour comprendre ce qui s'est passé et pour en tirer les conclusions utiles. C'est là notre devoir, et c'est la réalité. Je sais que vous êtes prêt à l'entendre. Ce travail est d'autant plus nécessaire que, comme vous l'avez vous-même rappelé, l'éventualité d'une deuxième vague était connue depuis le mois de juin et qu'un récent rapport du Conseil scientifique évoque même la possibilité d'une troisième vague – et pourquoi pas d'autres encore. Vous nous avez appelés à l'humilité dans cette situation compliquée et...
Ma première question porte sur les lits de réanimation. Nous avons besoin de comprendre comment l'on passe de deux mille à sept mille, puis de sept mille à douze mille. Cela signifie-t-il des déprogrammations, et, le cas échéant, dans quelles proportions ? Quelle est notre capacité maximale en lits de réanimation, compte tenu de la mobilisation du personnel soignant ? S'établit-elle à quatorze mille ? Nous avons besoin de clarté sur c...
Je souhaiterais revenir avec vous sur la stratégie pour sortir de la deuxième vague et éviter que nous nous retrouvions dans la même situation, d'ici à quelques mois, face à une potentielle troisième vague. Premièrement, quelle est votre opinion sur l'éventualité d'un vaccin, sur son efficacité et sur sa capacité à être disponible et protecteur à long terme ? Sera-t-il acceptable par une part suffisante de la population pour la protéger dans son ensemble ? Deuxièmement, si le vaccin ne devait pas être disponible ou pas suffisamment protecteur sur une échelle suffisamment vaste de la population, quelles mesures envisageriez‑vous pour assurer une bonne pr...
...s de masques ? Connaissiez-vous au jour le jour les stocks des équipements de protection individuelle (EPI) ? Comment nos soignants ont‑ils pu finir en surblouse sac-poubelle ? Santé publique France vous a aussi alerté le 12 mars 2020 : « L'impact [du covid-19] sera substantiel et supérieur, voire très supérieur à celui de la grippe saisonnière, en particulier du fait des capacités françaises en lits de réanimation […]. Ces projections justifient d'une part de fortes mesures d'atténuation afin de limiter la pression sur le système de santé et d'autre part de préparation opérationnelle et d'organisation du système de soin. » Nous constatons que la décision du confinement à partir du 17 mars constitue la principale mesure d'atténuation, et que celle-ci a fonctionné. Concernant la préparation o...