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Du fait de cette impréparation, le nombre de places en réanimation n'a pas bougé depuis mars, l'hôpital public est encore plus fragilisé et les médecins libéraux n'ont pas été suffisamment associés. Le 27 août dernier, lors d'une conférence de presse de prérentrée, le ministre des solidarités et de la santé avait assuré : « Si la situation le nécessite, 12 000 lits de réanimation pourront être disponibles. » Hier soir, le Président de la République a indiqué que nous disposions aujourd'hui de 6 000 lits de réanimation et promis de porter ces capacités à 10 000 lits, c'est-à-dire de revenir au nombre maximal de lits mobilisés à la mi-avril, au plus fort de la première vague. Que s'est-il donc passé pour que la situation s'aggrave et que les ambitions soient...
Le ministre des solidarités et de la santé avait lui-même reconnu, il est vrai, dans une note diffusée aux agences régionales de santé le 17 juillet, que l'hypothèse de 12 000 lits de réanimation « nécessite[rait] de nombreux effectifs supplémentaires en personnel, qui ne seront pas présents directement et ne peuvent pas être disponibles sur tout le territoire national en même temps ». En d'autres termes, il admettait, dès le 17 juillet, que la mobilisation de 12 000 lits de réanimation relevait d'une chimère, faute de personnels disponibles. Y a-t-il eu, dès lors, un pla...
… a fait la déclaration suivante, publiée à la une du journal Les Échos : « L'hôpital est prêt à faire face. » Cela relevait-il de la méthode Coué ou de l'inconscience ? En réalité, rien, ou si peu, n'a changé pour l'hôpital. Ou plutôt si, la situation s'est dégradée : le personnel soignant est désormais à bout. Certes, il y a eu le Ségur de la santé, mais les premières revalorisations salariales ne sont intervenues qu'au mois de septembre. Le oui de colère que nous vous adressons relaie aussi la lassitude et les inquiétudes des soignants. L'hôpital est désormais au bord ...
… parce qu'il a été responsable face à l'urgence. Mais que dire de votre responsabilité, mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, alors que vous proposez, dans le projet de loi de finances pour 2021, une baisse de 11 % du budget de l'aide alimentaire ? Je dis bien de l'aide alimentaire, celle qui permet de venir au secours de personnes qui ont faim.
...nt fait preuve d'une réactivité exemplaire, je dis bien exemplaire. Elles ont apporté des réponses pragmatiques, partout sur le territoire : achat de masques en urgence, distribution de tickets repas aux plus démunis, fourniture d'ordinateurs portables aux étudiants. Elles sont parfois allées bien au-delà des missions qui sont les leurs. Elles ont agi sans attendre, en faisant preuve de responsabilité. Colère face à l'absence de réponse du Gouvernement au sujet de la déshumanisation qui découle du confinement. Je pense bien sûr à la solitude dans les EHPAD, même si, je le reconnais, le Président de la République a annoncé hier une évolution bienvenue.
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, ce confinement doit fonctionner : il est impensable de demander autant d'efforts aux Français si l'on n'obtient pas un résultat tangible et durable face à l'épidémie. Vous ne pourrez pas revenir devant nous dans trois mois pour un troisième confinement. Il faut donc, dès maintenant, prévoir et organiser les modalités du déconfinement.
...érêt, pour vous-mêmes et pour le pays, à partager la décision – à condition de ne pas le faire sur le mode de la discussion de comptoir, comme mardi dernier lors de la réunion avec les présidents de groupe et les chefs de parti. Or vous faites tout le contraire. Par exemple, le projet de loi autorisant la prorogation de l'état d'urgence sanitaire comporte, outre cette prorogation, une liste d'habilitations à légiférer par ordonnances, qui occupe quatre pages.
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, nous approuverons la déclaration du Premier ministre, je l'ai dit en préambule. Nous la voterons dans un esprit de responsabilité face à ce que subissent un grand nombre de nos concitoyens. Mais, dans ce oui, sachez entendre la colère, la nôtre et celle que nous relayons. Surtout, transformez-la en actions lisibles et justes, de manière à redonner confiance dans l'État. Sinon, ce sera le chaos.
...roix. C'est une vision nouvelle de l'allégorie de la liberté : une fille du peuple vivante, fougueuse, qui incarne la révolte et la victoire. Puisse cette liberté nous guider vers la victoire sur ce virus ! Puisse-t-elle aussi nous faire choisir d'être responsables ! Dans ces temps troublés, n'oublions pas, comme l'écrivait Victor Hugo, que « tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité ». Les interdictions, couvre-feux, conseils ou confinements ne seront que d'un effet médiocre en l'absence de responsabilité. Il relève de celle de chacun de respecter les gestes barrières, de prendre des précautions, parfois frustrantes, de modifier nos façons de vivre. C'est bien la responsabilité de chacun, davantage que les lois ou les arrêtés, qui nous permettra de combattre collectivement ...
Cette responsabilité est d'abord individuelle et nous invite – nous, responsables politiques – à beaucoup d'humilité, mais aussi à indiquer aux Français que seule la responsabilité de chacun fera reculer cette épidémie. D'insouciance en imprudences et en remises en cause irresponsables, nous avons laissé le virus circuler, nous obligeant aujourd'hui à prendre des mesures difficiles et contraignantes. Plus de 30 000...
... le Président de la République et il revient à chaque Français de contribuer à cet effort. Il convient de ne pas critiquer, de ne pas vilipender, de ne pas désigner un ou plusieurs coupables ; le temps est à l'action collective et individuelle. Ne divisons pas les Français en pointant du doigt ceux qui auraient trop fait la fête ou ceux pour qui nous ferions trop d'efforts en raison de leur fragilité ; en opposant ceux qui ont continué à se rendre sur leur lieu de travail et ceux qui ont pu télétravailler, ou encore les jeunes et les moins jeunes. Cessons d'opposer les Français et rassemblons-nous dans l'action immédiate et responsable, chacun à sa place !
...x. Il conviendra d'être attentifs à ceux pour qui rester chez soi signifie vivre dans une proximité subie, voire dangereuse. Pour d'autres, ces mesures sonneront le glas de l'activité professionnelle et seront synonymes de graves difficultés économiques. Mais il nous faut être responsables. Être responsable, c'est assumer des décisions, parfois impopulaires, et les expliquer avec lucidité et humilité ; c'est ne pas céder à la facilité. Cette épidémie n'est pas terminée. Il faudra s'habituer à vivre avec le virus et appliquer les mesures barrières pendant longtemps encore. Il faudra également imaginer de nouvelles manières de s'adapter à cette épidémie, en élaborant des aménagements et de nouveaux procédés. Nos vies vont changer et nous devons innover. Le travail s'organisera différemment et...
...ace au virus ? Vous venez d'annoncer le port du masque pour les enfants à partir de l'âge de 6 ans : le stock sera-t-il suffisant ? Le Président de la République a fixé un rendez-vous dans quinze jours ; en fonction des résultats, quels scenarii sont envisagés ? Il convient en effet de donner à nos concitoyens des perspectives et des objectifs. Le Président de la République a évoqué la disponibilité d'un vaccin pour l'été, mais quelle garantie avons-nous en la matière et quelle sera la stratégie pour les huit prochains mois ? Allons-nous continuer à naviguer entre confinement et déconfinement ? Monsieur le Premier ministre, parce qu'il est responsable et éloigné de toute démagogie, parce qu'il refuse de se livrer à des critiques faciles et, surtout, stériles, le groupe Agir ensemble votera...
Au nom de tous mes collègues, je veux m'associer à l'hommage de la nation, après l'attaque qui a endeuillé Nice et la France. Notre pays fait face à la plus grande crise sanitaire de son histoire récente. C'est un fait que je veux rappeler. Il nous oblige, nous tous – citoyens français et, plus encore, élus de la République – , à agir avec responsabilité. Il nous oblige également à reconnaître que la gestion d'une telle crise n'est pas une mince affaire, car il s'agit d'un virus que l'on connaît encore assez peu. Toutefois, étant donné vos échecs dans la gestion de la crise, nous avons le devoir de souligner vos errements successifs et de réaffirmer l'opposition du groupe Libertés et territoires à la méthode utilisée. Vous nous aviez dit que le...
Le Parlement est, une fois de plus, réduit au rang de chambre d'enregistrement. C'est là votre conception de la démocratie. L'état d'urgence sanitaire vous a donné tous les moyens d'agir. Cette verticalité a-t-elle été efficace ? Non, évidemment. Nous vous avions alertés : la clé de la réussite, c'est l'adhésion de tous et non la décision de quelques-uns. On a le sentiment que vous avez toujours un coup de retard. Alors que la deuxième vague frappe, brutale et meurtrière, avons-nous tiré les enseignements de la première, celle qui a fait plus de 35 000 morts directs, et tant de morts indirects, fa...
...endre qu'un exemple, les indicateurs de la crise sanitaire foisonnent – nombre de décès, nombre de personnes infectées, nombre de patients en réanimation, taux d'incidence : c'est une véritable valse. En fin de compte, personne ne s'y retrouve. Pourtant, vous demandez l'adhésion de tous les Français. La transparence doit aussi prévaloir pour les méthodes et les processus de décision. Or la verticalité actuelle tend à infantiliser les Français.
...tre pays, de surcroît en période de crise, comme vous le faites actuellement. Vous réclamez, à juste titre, l'unité nationale, mais vous décidez toujours seuls de tout. Nous sommes au contact de nos concitoyens tous les jours, mais vous nous empêchez d'être la courroie de transmission entre eux et les décisions que vous prenez. La réunion organisée ce mardi entre les responsables des formations politiques, des groupes parlementaires et des grandes associations d'élus locaux était caricaturale.
Or gouverner, c'est prévoir. Mesdames et messieurs les ministres, vous ne réussirez pas seuls à juguler la crise et, demain, à reconstruire le pays si vous n'évitez pas de reproduire les erreurs du passé : course effrénée à la consommation sans limites, pillage organisé de la planète, dégradation des services publics, multiplication des inégalités sociales, concentration des richesses, démocraties qui se jettent dans les bras de populistes faisant fi de toutes les libertés publiques et valeurs humaines.
...ée nationale, pas une de ses commissions ; ni non plus le Gouvernement, qui ne s'est pas réuni pour en délibérer. De qui, alors, monsieur Castex, êtes-vous le facteur ? « Le conseil de défense », a répondu hier le porte-parole du Gouvernement : une sorte de gouvernement secret, qui décide sans rendre de comptes à personne ni avoir été élu par personne. « De défense », dites-vous, car les chefs militaires s'y trouvent avec les chefs du renseignement.