Interventions sur "lycée"

328 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...e rappeler que l'on demande beaucoup à l'école : sensibilisation à l'environnement, au harcèlement, à la laïcité et toutes sortes de préventions. Je le répète à l'intention de mes collègues du groupe La République en Marche. Toutefois, l'éducation à la sécurité routière me semble faire pleinement partie de son domaine de compétence. Il n'en reste pas moins que cela vient s'ajouter à la réforme du lycée voulue par le Gouvernement, galère pour les lycéens comme pour les professeurs. Je me demande donc comment cet enseignement pourrait être délivré dans de bonnes conditions. Votre amendement, monsieur Bricout, constitue en cela une avancée car il permettrait d'aller plus doucement, en ne prévoyant plus de généralisation. L'expérimentation menée est extrêmement intéressante et la question abordée ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout, rapporteur :

...entaires sur l'expérimentation menée actuellement. Lorsque les jeunes se préparent à passer le permis de conduire, ils sont d'abord confrontés au frein que constitue l'accès même à l'auto-école. Faute de moyens de transport public, ils sont obligés de demander à leurs parents de les accompagner, ce qui oblige ces derniers à se rendre disponibles. L'avantage de dispenser les cours au sein même du lycée, c'est que c'est un lieu où se rendent les élèves chaque jour et qui fournit tous les équipements nécessaires à cet apprentissage en train de se numériser. Nous avons souhaité intégrer les auto-écoles dans le dispositif. Lors de mes visites, j'ai été impressionné par la qualité pédagogique dont faisaient preuve les moniteurs. Il serait dommage de se priver de la plus-value qu'ils apportent. Dans...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout, rapporteur :

...e doit pas l'abandonner. Du reste, la formation peut être à la carte : certains peuvent avoir besoin de davantage d'heures de cours et d'intégrer la session suivante. Quoi qu'il en soit, j'ai pu le constater, ce dispositif, fondé sur le volontariat, est plébiscité par les jeunes, notamment parce qu'ils s'inscrivent dans une dynamique collective, une logique de groupe. Le passage de cet examen au lycée nous paraît donc absolument pertinent et mérite d'être, sinon généralisé, du moins proposé dans le plus grand nombre d'établissements possible.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout, rapporteur :

Le financement serait partagé entre l'État et la région. L'expérimentation menée en Thiérache bénéficie ainsi d'une enveloppe de 60 000 euros allouée par le FNADT à la région. Le coût moyen global, qui inclut l'enseignement dispensé par l'auto-école, l'inscription à l'examen et le coaching assuré par les personnels du lycée, s'élève à environ 70 euros par élève. Dans le cadre d'une expérimentation, le choix relèverait de l'équipe de direction, de l'équipe pédagogique et de l'ensemble des élus, voire des collectivités. Pour notre part, nous avons organisé plusieurs réunions avec des élus de la région, du département, des communautés de communes, les directeurs de lycées et les services de l'État. En l'espèce, le disp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout, rapporteur :

... que le marché était en train de leur échapper, d'une façon ou d'une autre. Or, ils ont des compétences particulières : je les ai vus à l'oeuvre, et j'ai été étonné par la qualité pédagogique de leur enseignement. Ils apportent une véritable plus-value à l'apprentissage, si bien que ce serait dommage de se priver de leur savoir-faire. Par ailleurs, ils travaillent en binôme avec les personnels du lycée, dans le cadre d'un double apprentissage. Non seulement nous n'oublions pas les auto-écoles, mais nous contribuons en quelque sorte à revaloriser leur métier. Au lycée, les cours sont franchement très bien animés, peut-être beaucoup plus que dans une auto-école, d'ailleurs, où le moniteur peut avoir tendance à s'épargner les explications de fond. Avec l'école, qui assure l'apprentissage des compo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

...ale. Nous avons inscrit dans le code de l'éducation, le savoir nager, le savoir rouler, l'apprentissage des gestes de premiers secours… L'éducation routière a tout à fait sa place dans le cadre du temps scolaire. J'ajoute que vingt heures dans l'année seraient consacrées à cet apprentissage ; celui-ci devrait donc pouvoir être organisé sans trop de difficultés, même dans le cadre de la réforme du lycée. Cette proposition de loi est donc bienvenue. J'ai entendu certaines critiques portant sur le coût financier de cette mesure, qui serait de 50 millions. C'est très loin de celui du service national universel qui, s'il devait être généralisé, serait de 1,5 milliard. Monsieur le rapporteur, pouvez-vous nous dire si tous les lycéens seraient concernés par votre proposition de loi ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout, rapporteur :

L'expérimentation menée actuellement concerne l'ensemble des lycéens, qu'ils soient en lycée technique, en lycée professionnel, dans un lycée public ou privé, dans un lycée agricole, une maison familiale rurale (MFR) ou un centre d'apprentissage. Si le dispositif était généralisé, il concernerait 800 000 élèves chaque année. Quant à ceux qui passeraient à côté, ils pourront toujours bénéficier des dispositifs relevant d'autres structures, telles que les missions...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

...objectif est le même : mettre le permis de conduire à la portée de tous les élèves – permis qui ne se limite pas au code. À ce propos, je souhaiterais vous faire part d'une expérimentation menée dans les Hauts-de-France. Un chef d'établissement a signé un partenariat avec un réseau d'auto-écoles, aux termes duquel celles-ci s'engagent à venir chercher l'élève, pour sa leçon de conduite, devant le lycée, à le déposer au même endroit à la fin du cours, et à lui facturer, qui plus est, des frais d'inscription inférieurs à ceux pratiqués dans des écoles classiques. Cela permet à la fois d'alléger le quotidien des familles, surtout en milieu rural, et de faciliter l'accès financier à cette formation, sans charges ni pour le lycée ni pour l'éducation nationale. Ne devrions-nous pas nous inspirer plut...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout, rapporteur :

Il s'agit en effet d'une bonne mesure, complémentaire de celle que nous proposons. Si nous nous sommes cantonnés à l'apprentissage du code de la route, c'est parce qu'il s'agit d'un apprentissage collectif, qui trouve ainsi tout son sens au lycée, où les jeunes se rendent quotidiennement et peuvent bénéficier de tous les équipements informatiques nécessaires. On peut évidemment aller plus loin. Du reste, le dispositif que vous évoquez existe aussi chez nous : les auto-écoles vont chercher l'élève directement au lycée. Pour ces dernières, le fait de participer à l'apprentissage du code de la route dans les établissements leur offre en quel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Victory :

...mbreux jeunes – je le sais pour avoir une jeune fille à la maison qui a préféré, comme beaucoup de jeunes, faire l'apprentissage du code seule, en s'inscrivant sur une plateforme sur internet. Ce qui peut apparaître comme une simple formalité pour nous devient rapidement un obstacle majeur lorsque les échecs se succèdent et finissent par dissuader les jeunes de poursuivre, en particulier dans les lycées professionnels et agricoles, où ils cumulent un certain nombre d'échecs. Avez-vous pu avoir une discussion avec le ministère de l'éducation nationale sur les modalités et les outils à mettre en place pour que les préconisations inscrites dans le code de l'éducation puissent trouver leur application dans les lycées ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout, rapporteur :

...nt tous emballés. Il suffit que deux ou trois d'entre eux se lancent, et ils entraînent les autres à leur suite : ils s'entraident lors des sessions, sont solidaires. On leur demande parfois de faire l'effort d'apprendre. Je crois que cet apprentissage très concret, dont ils sont en demande, les incite à faire cet effort. C'est une des raisons pour lesquelles il est important que cela se fasse au lycée, car cet aspect collectif, cette solidarité, rejaillit sur l'apprentissage des autres matières.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Sorre :

Monsieur le rapporteur, votre proposition de loi a un objet tout à fait louable : permettre aux lycéens d'accéder au permis de conduire et éduquer les jeunes générations à la sécurité routière. On ne peut qu'y souscrire. Je m'interroge néanmoins sur son application, notamment sur l'impact financier de la généralisation de cette mesure. Les dispositions du texte prévoient que le financement soit pris en charge à parts égales par l'État et la région. Les régions pourraient-elles financer l'applicat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout, rapporteur :

...iquée sur la base du volontariat. Par ailleurs, dans le modèle que nous avons choisi pour notre expérimentation, le financement est partagé par l'État et la région. Mais le choix se fera dans le cadre d'un dialogue entre les équipes pédagogiques, l'équipe de direction, l'ensemble des collectivités et l'État. S'ils estiment que faciliter l'accès des jeunes à l'apprentissage du code de la route au lycée est une priorité dans leur territoire, ils trouveront les moyens nécessaires. J'ajoute que si la région a vocation – puisque cela relève de sa compétence première – à participer au financement, l'État peut également y prendre part, ainsi que d'autres collectivités – dans l'Aisne, par exemple, la jeunesse en a tellement besoin que le département avait proposé sa participation – mais aussi, je le r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout, rapporteur :

Oui. On voit bien l'intérêt pédagogique que présente un tel dispositif pour la sensibilisation des élèves à des comportements citoyens, écologiques et à des modes de déplacement plus durables. Je rappelle, à ce propos, que si les auto-écoles sont chargées de l'enseignement technique, le personnel du lycée est intégré dans le dispositif. Du reste, si ces expérimentations se développaient, on pourrait envisager la création de plateformes qui permettraient un partage des bonnes pratiques. De ce point de vue, le sujet que vous évoquez devrait être intégré dans un module pédagogique plus général. Ce peut être le cas d'autres sujets. Les distances de freinage, par exemple, intéressent également le prof ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout, rapporteur :

...ont pas répondu à nos sollicitations. C'est d'autant plus dommage que le renforcement de la cohérence entre l'apprentissage du code et celui de la conduite, prôné par les syndicats, est précisément proposé dans notre dispositif. Quoi qu'il en soit, dans mon territoire, les auto-écoles ont vraiment joué le jeu, car elles ont bien perçu que le marché leur échappait et que leur intervention dans les lycées, qui correspond à leur coeur de métier, leur permettrait de faire valoir la qualité de leur enseignement et de leurs formateurs. De fait, le dispositif valorise leur métier. Je regrette donc, encore une fois, que les représentants des auto-écoles n'aient pas répondu à nos sollicitations. Nous aurions pu leur expliquer que notre proposition pouvait représenter une solution pour elles, d'autant qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

...je me suis d'abord interrogé sur le rôle des auto-écoles et sur la concurrence que le dispositif pouvait éventuellement instaurer – j'en avais en effet discuté avec beaucoup d'entre elles. Mais le retour d'expérience a montré que les auto-écoles, comme les collectivités, sont parties prenantes du projet, lequel fonctionne bien. Ma deuxième interrogation concernait l'apprentissage du code par les lycéens en situation de handicap, notamment ceux atteints de troubles « dys » : dyslexie, dysphasie dysorthographie… Là encore, mes doutes ont été dissipés, puisque j'ai discuté, cette semaine encore, avec le président de l'association Dys'Aisne de notre département, qui a travaillé avec une auto-école agréée pour enseigner le code à ces élèves atteints de troubles « dys ». Ils sont donc, eux aussi, pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout, rapporteur :

Il est en effet important – c'est le projet de l'école inclusive – d'accepter les enfants affectés de troubles « dys ». Qu'ils soient dyslexiques ou souffrent de troubles visuo-spaciaux, ils demandent une attention particulière. Dans le cadre de l'expérimentation, précisément parce que le personnel des lycées est intégré au dispositif, nous avons pu, avec l'appui d'associations locales comme Dys'Aisne et les auto-écoles, accompagner au mieux ces élèves. Cela illustre le volet « accompagnement personnalisé » du dispositif que j'évoquais tout à l'heure.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Piron :

Monsieur Bricout, je m'interroge sur la pertinence d'associer les lycées au passage de l'épreuve théorique du code de la route, dès lors qu'il est prévu que tous les jeunes bénéficient, dans le cadre du SNU, d'une formation et d'un accès gratuit à cet examen. En effet, la phase de préfiguration, qui a commencé en juin dernier, prévoit que les volontaires bénéficient d'une sensibilisation à la sécurité routière et soient préparés à l'épreuve théorique du code via des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout, rapporteur :

J'ai déjà plus ou moins répondu à cette question. On peut inscrire cet apprentissage dans le cadre du SNU, pourquoi pas ? Mais il me paraît beaucoup plus pertinent de l'organiser au lycée, où les élèves se rendent quotidiennement, toute l'année. Par ailleurs, le SNU ne sera peut-être pas généralisé demain ou après-demain. En revanche, si nous adoptions la proposition de loi, 800 000 élèves – le SNU en concerne beaucoup moins – pourraient bénéficier rapidement d'une telle expérimentation. En outre, la qualité de l'apprentissage ne serait pas du tout la même. Dans le cadre du SNU, q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

En écoutant les uns et les autres, j'ai le sentiment que cette proposition de loi est généreuse envers la jeunesse, mais que l'expérimentation, inaboutie en Thiérache, soulève encore un certain nombre de questions, notamment celle de l'articulation du lycée avec les auto-écoles. J'ai bien noté qu'au niveau local, celles-ci avaient été intégrées au dispositif – et c'était nécessaire. C'est pourquoi je me suis étonné, en consultant la liste des personnes auditionnées, d'y trouver le délégué interministériel à la sécurité routière, les syndicats d'enseignants, des représentants des élèves, mais aucun syndicat national des auto-écoles. Toutefois, sur ce...