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...x dysfonctionnements les plus patents de cette plateforme. À cet effet, nous nous sommes appuyés sur les rapports de différents organismes – Cour des comptes, Défenseur des droits, Centre national d'études des systèmes scolaires –, sur les conclusions d'une mission d'information sénatoriale conduite par un parlementaire du groupe Les Républicains et sur l'expérience des usagers de Parcoursup. Les lycéens et leurs familles, ainsi que les étudiants, ont dénoncé le stress lié à cette procédure dans des sondages d'opinion ou au cours des auditions. Aussi, la question que nous nous posons est simple : pourquoi ce problème laisse-t-il la majorité et le Gouvernement indifférents ? Considèrent-ils réellement que le système Parcoursup est parfait ? Répondre par l'affirmative à cette question ressortirait...
... cours soient communiqués à tous en amont de l'ouverture de la procédure Parcoursup. Les effets attendus sont doubles. Cette communication intervenant avant l'examen des candidatures, et non après, elle permettra aux candidats de savoir comment leur dossier sera examiné par les commissions d'examen des vœux. Et cette communication bénéficiant à tous, et non aux seuls candidats, elle permettra aux lycéens de première et de seconde de disposer de toutes les informations nécessaires pour construire leur projet d'orientation.
...aires souffre de nombreuses lacunes : insuffisance du nombre de psychologues de l'éducation nationale, absence de formation à l'orientation pour les professeurs principaux, application décevante des cinquante-quatre heures annuelles et des deux semaines normalement consacrées à l'orientation, etc. Nous proposons donc d'inscrire dans la loi l'obligation d'un accompagnement personnalisé pour chaque lycéen à partir de la classe de seconde. Cet accompagnement permettra aux élèves de mieux se préparer à l'échéance Parcoursup, notamment au moment du choix de leurs enseignements optionnels et de spécialité. Les lycéens et leurs familles seront attentifs aux réponses que vous allez apporter aux propositions que nous formulons aujourd'hui. Ces dernières ont rencontré l'adhésion de l'ensemble des organis...
…créées par Parcoursup. Nous avons tenté, à travers ce texte, de cibler quelques-uns de ces facteurs d'inégalités. Encore faut-il rappeler pourquoi nous nous sommes opposés à la logique qui a présidé à la création de Parcoursup et combien nous constatons, sur le terrain, ses conséquences pour les lycéens et pour les étudiants. Je m'appuierai sur une phrase prononcée par le Président de la République : « nous ferons en sorte que l'on arrête de faire croire à tout le monde que l'université est la solution pour tout le monde ». Ces quelques mots donnent à voir la logique méritocratique et inégalitaire invoquée pour concevoir Parcoursup et pour en faire un système de sélection.
...devient de plus ne plus un cache-sexe pour masquer tantôt les dégâts de Parcoursup, tantôt le chômage des jeunes. En réalité, à la rentrée 2021, ce sont près de 22 000 bacheliers qui n'ont pas trouvé de place dans l'enseignement supérieur. Par ailleurs, des milliers de bacheliers ont été réorientés vers des filières correspondant à leur dixième vœu ou à un sous-voeu. Les retours sont alarmants : lycéens recalés alors que leur moyenne est excellente, bugs informatiques, listes d'attente interminables ou encore jeunes sans formation. Pourtant ce gouvernement est incapable de reconnaître qu'une de ses mesures a été à l'origine d'un problème. À grand renfort de communication, on nous annonce donc que Parcoursup a été une « vraie réussite » qui, loin d'avoir instauré la sélection, a « favorisé la d...
…– au passage, j'ai mal aux oreilles quand j'entends qu'APB était un meilleur outil. L'information y est accessible, riche et claire, les lycéens eux-mêmes le reconnaissent. Avant de faire leurs vœux, ils disposent, comme leurs parents et leurs professeurs, des attendus nationaux et locaux, des critères généraux d'examen des vœux, du nombre de places et du rang du dernier admis pour chaque formation. Tout candidat peut connaître les motifs qui ont justifié la réponse à chacun de ses vœux.
...ées depuis 2017 et, en cette rentrée 2021, 34 000 ont été ouvertes dont 13 000 en première année, sur Parcoursup, dans les formations les plus demandées – formations de santé et paramédicales, notamment en IFSI, STAPS – les sciences et techniques des activités physiques et sportives –, ou encore les sections de technicien supérieur. À l'article 2, vous proposez un accompagnement personnalisé des lycéens. Or celui-ci existe déjà, il a été créé en 2018. Ainsi, cinquante-quatre heures sont désormais consacrées à l'orientation en terminale et deux professeurs principaux permettent aux lycéens de bénéficier d'un accompagnement adapté à leurs besoins. L'application de ce dispositif encore très récent est bien sûr variable selon les lycées. Notre groupe a d'ailleurs demandé une mission flash sur l'ori...
Cette proposition pourrait donc être contre-productive. Parcoursup propose déjà – sur la page d'accueil, vous pouvez le vérifier – des conseils aux lycéens sur les choix d'enseignements, de spécialités ou d'options en première et terminale. Mais ce ne sont que des conseils et non des obligations afin de laisser ouvert tout le champ des possibles à nos lycéens. Pour toutes ces raisons, nous voterons contre les articles de cette proposition de loi et contre les amendements déposés.
... un objectif louable. Nous le savons, chaque année, les élèves de terminale sont confrontés à de nombreuses difficultés lors de la procédure Parcoursup. On se souvient par exemple des dysfonctionnements recensés en mai 2019 mais également de difficultés et d'inégalités récurrentes dans l'accès, non seulement à l'enseignement supérieur en général mais aussi à des informations claires pour nos lycéens. Chaque année, nous dénonçons ces difficultés, ces bugs, ces inégalités d'accès. Et chaque année, vous nous répondez, madame la ministre, que tout va pour le mieux même si, souvent, sur le terrain, des lycéens, des parents d'élèves ou des associations de parents d'élèves nous interpellent vivement sur ce sujet, nous faisant part de leurs angoisses. Cette année encore, plus de 90 000 élèves se ...
La discussion de la proposition de loi du groupe de la Gauche démocrate et républicaine est l'occasion, bienvenue, de s'interroger sur un problème d'envergure : l'inégalité d'accès sociale et territoriale des lycéens aux études supérieures. Le texte, avec ses deux axes – amélioration de la transparence de Parcoursup et renforcement de l'aide à l'orientation et à l'information des étudiants –, vise un objectif somme toute louable et partagé. Il est vrai que les chiffres sont sévères : selon le rapport 2017 de l'Observatoire des inégalités, si 30 % des jeunes âgés de 18 à 23 ans ont des parents ouvriers, c'es...
...sition d'orientation hors de leur académie – des chiffres en hausse constante. Cela va dans le bon sens. On constate aussi de nets progrès dans l'accès à certaines formations d'excellence. Les écoles nationales vétérinaires et Sciences Po Paris affichent un taux d'élèves boursiers de 12 % et 13 % respectivement, en forte hausse par rapport aux années précédentes, avec une ouverture plus large aux lycéens de toutes les régions – une évolution à saluer. Ainsi, pour le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés, l'outil Parcoursup est loin d'être la cause du problème d'inégalité des chances dans l'accès à l'enseignement supérieur. Nous voterons donc contre cette proposition de loi.
...seulement des enfants d'ouvriers. Ces chiffres doivent appeler à un sursaut. Les études supérieures ne peuvent pas être réservées aux seuls enfants des élites de notre pays. Nous partageons donc votre constat, madame la rapporteure : Parcoursup, s'il n'est pas à la racine des inégalités, contribue à les aggraver. Tout d'abord, les modalités d'orientation n'assurent pas un égal accès de tous les lycéens aux informations permettant de faire un choix éclairé, comme le regrette la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH). En maintenant une certaine opacité sur les critères de sélection et les algorithmes, Parcoursup favorise les enfants des familles les mieux informées, très bien intégrées au système scolaire et sachant trouver l'information. Les procédures d'affectation son...
... aide à la mobilité de 500 euros. Ils sont de plus en plus nombreux à accéder aux établissements prestigieux ou éloignés de chez eux, même si, nous sommes d'accord, il faut encore beaucoup progresser dans le domaine de la mobilité. Les mesures du texte sont par ailleurs inopérantes de par leur caractère déclaratoire car il ne suffit pas d'énoncer le principe d'un accompagnement personnalisé des lycéens tout au long de la procédure pour y parvenir : il faut des actions concrètes, des droits réels et non pas formels, à l'image de ce qu'a fait notre majorité en prévoyant depuis 2018 deux professeurs principaux pour les classes de terminale et 54 heures annuelles d'accompagnement à l'orientation au lycée. Il en va de même pour l'adaptation des capacités d'accueil des formations, qui doit, selon c...
..., se cristallisent, lors de l'accès à l'enseignement supérieur. Depuis la crise sanitaire, les confinements à répétition, la fermeture des écoles et la mise en place d'un enseignement à distance, ces disparités scolaires se sont encore creusées. Dans le parcours du combattant que peut représenter l'accès aux études supérieures, la clé réside en premier lieu dans l'accès à l'information, mais les lycéens sont inégalement armés pour appréhender la documentation mise à disposition par une grande diversité d'acteurs. Nous voulons à nouveau souligner les faiblesses de notre modèle d'orientation, notamment en direction de ceux qui ne peuvent compter sur l'accompagnement de leur entourage, beaucoup d'entre eux devant se débrouiller seuls. Dans le cadre de la réforme du baccalauréat et de la suppressi...
...slature, de discuter au sein de cet hémicycle de l'une des réformes les plus controversées de ce gouvernement : Parcoursup. En préambule, je tenais donc à remercier nos camarades GDR pour cette proposition de loi, dont nous partageons largement les aspirations. Mais de quoi Parcoursup est-il le nom ? Formellement, celui d'une plateforme numérique mise en place en septembre 2018 et permettant aux lycéens de formuler des vœux pour leur accession aux études supérieures. Plus prosaïquement, et pour reprendre ici le terme de l'exposé des motifs, il s'agit d'une véritable « machine » à trier, à sélectionner et à encourager la compétition entre les établissements et les élèves.
...re, qui prétendait en septembre ne comptabiliser que 239 élèves sans solution, ne retenant que ceux qui, sans affectation, ont maintenu leur recours devant les CAES, les commissions d'accès à l'enseignement supérieur. Soyons sérieux : en 2019, sur les 570 000 bacheliers ayant formulé un vœu sur la plateforme, 92,5 % d'entre eux avaient reçu une proposition d'admission. Ce sont donc plus de 42 000 lycéens qui auront été laissés sur le carreau, une moitié recevant des réponses négatives, l'autre ayant abandonné. Et l'on dénombrait plus de 148 000 candidats en réorientation, dont 17 % sans proposition. Aurait-il fallu du temps pour que nos jeunes apprivoisent cette nouvelle plateforme ? Hélas, les chiffres ne sont guère meilleurs s'agissant de l'année 2020 : pour ne prendre que l'exemple de Paris ...
...nque de cohérence puisque vous dénoncez, dans notre texte, le mot « indispensables » et proposez vous-mêmes de le remplacer par « conseillés ». Mais vous décidez quand même de voter contre nos amendements déposés à cette fin ! En vous écoutant, je constate que nous avons un dialogue de sourds. Je reste sceptique quant à la bonne foi des députés du groupe La République en marche. Je le redis, les lycéens, les étudiants, les parents, qui ont exprimé des réserves sur la plateforme Parcoursup, nous regardent, et je pense que nous leur devons des réponses.
Je souhaite réagir au discours tenu par la ministre, car j'ai le sentiment que nous ne vivons pas dans le même monde. Vous avez raison, madame la ministre, les statistiques doivent être exhaustives et il faut les regarder dans leur globalité. J'opposerai donc deux autres chiffres à la logorrhée que vous nous avez envoyée à la figure : 82 % des lycéens, selon un sondage réalisé par votre propre ministère – il me semble que c'est toujours votre ministère –, jugent la plateforme stressante, et 61 % estiment qu'elle n'est pas juste et ne traite pas tous les candidats de la même manière. Peut-être trouverez-vous plus étayé l'avis de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH), qui me semble être une organisation émettant de...
...urce très importante de simplification. Il donne toutes les informations nécessaires. L'ampleur de ces informations peut faire peur à certains jeunes, mais ils sont accompagnés par leurs professeurs. Tous les jeunes, bien sûr, n'obtiennent pas ce qu'ils voulaient le plus. Je rappelle tout de même que, dans Parcoursup, les vœux ne sont pas hiérarchisés, ce qui est d'ailleurs une forte demande des lycéens, qui veulent pouvoir mûrir leur projet et en décider après avoir eu le bac, au dernier moment. Reste bien sûr le sujet du stress, qui est généré par le fait d'avoir des choix à faire – on comprend que ce soit stressant – et surtout par l'attente de réponses, ce qui est lié au fonctionnement des listes d'attente. Un tel stress est inhérent à tous les choix que l'on a à faire dans sa vie ; les ly...
Le hasard du calendrier fait que j'ai rencontré hier soir des parents d'élèves et des lycéens du lycée Paul Éluard à Saint-Denis, à leur invitation. Ils m'ont expliqué la façon lamentable dans laquelle se déroule leur scolarité – professeurs non remplacés, assistantes sociales, infirmières absentes, etc. Au-delà, ils m'ont aussi fait état de leurs inquiétudes quant à ce qu'ils ont vécu avec la réforme du bac et avec Parcoursup, car les deux sont liés. Et en liant les deux, vous avez aggr...