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Vous avez parlé tout à l'heure des attaques dont sont victimes certains médecins du travail de la part d'employeurs devant le conseil de l'ordre. Quelles mesures de protection estimez-vous utile de prendre en la matière ? Comment envisagez-vous le lien entre vous et les autres acteurs ? Vous venez d'effleurer le sujet concernant les CHSCT mais qu'en est-il avec la médecine de ville, par exemple ? Comment créer des réseaux efficaces pour mieux déceler les causes des maladies...
Vous nous avez indiqué que la médecine du travail dépendait encore du ministère du travail. Comme nul ne peut être juge et partie, ne pourrait-on imaginer qu'elle relève du ministère de la santé, quitte à ce que sa réglementation reste à la charge du ministère du travail ? Vous avez également soulevé la question de la formation dispensée aux infirmiers et aux médecins. Les premiers, contrairement aux seconds, ne peuvent pas se spéci...
Je me suis probablement mal fait comprendre : je voulais parler de votre formation professionnelle en tant que médecin du travail, et non de celle des médecins généralistes. Il est vrai qu'il est difficile pour une infirmière d'être plongée dans l'univers de l'entreprise sans avoir suivi préalablement une formation spécifique. En revanche, un médecin qui s'oriente vers une spécialité en médecine du travail doit, comme tout autre professionnel, prendre l'initiative d'actualiser ses connaissances dans le cadre des ...
J'aimerais savoir quelles relations vous entretenez avec les agents de prévention des grandes entreprises. Mon autre question porte sur le dossier médical partagé : est-il utilisé par les médecins du travail ? Est-il à vos yeux un outil susceptible de renforcer la collaboration avec les autres professionnels de santé, notamment le médecin généraliste ?
La possibilité pour le médecin du travail d'alimenter le dossier médical partagé a été plusieurs fois évoquée. Cela permettrait d'y faire figurer la traçabilité des expositions et, peut-être, de renforcer la déclaration des maladies professionnelles, qui ont tendance à être sous-déclarées – vous avez fait part de vos propres hésitations entre maladie professionnelle et invalidité dans le cas de certaines pathologies. En cela, ...
Bien sûr, un semestre serait trop long : je pensais avant tout à un stage de découverte. Il me semble important que le futur médecin du travail connaisse le fonctionnement de l'entreprise et que les responsables de l'entreprise connaissent les médecins du travail, pour mieux collaborer. La formation en médecine du travail est très variable d'une faculté à l'autre. Est-ce lié aux spécificités des bassins d'activité de chaque ville universitaire ? Cette variabilité est-elle plus grande pour la médecine du travail que pour les a...
Il faudrait que le ministère de la santé, le ministère de l'enseignement supérieur et les agences régionales de santé se penchent sur le cas de la faculté de Montpellier et de celle de Bordeaux, qui gère la subdivision des Antilles. Pour finir, j'aimerais revenir sur la possibilité pour les employeurs de déposer des plaintes à l'encontre des médecins du travail devant le conseil de l'ordre. Le conseil se prononce-t-il systématiquement de manière défavorable ?
Je vous prie d'excuser mon absence au début de cette audition : j'étais dans l'hémicycle. En tant que médecin généraliste, je rebondis sur vos propos et sur la nécessité de parvenir à faire naître chez les médecins généralistes ce réflexe visant à s'interroger, face à une maladie développée par un patient, sur son éventuelle origine professionnelle. Cette notion me semble particulièrement intéressante. S'agit-il toutefois uniquement, à vos yeux, d'un problème de formation, de sensibilisation ? Ne pourrai...
Nous avons déjà eu l'occasion d'aborder le sujet du dossier médical partagé – qui est en train d'être déployé – et la question de savoir s'il convenait de l'élargir à la médecine du travail. J'ai commencé à travailler personnellement sur le sujet et différents biais me sont apparus, au-delà même de l'aspect purement idéologique ou professionnel. L'une des difficultés tient notamment au fait que le travailleur ne choisit pas son médecin du travail. Ceci introduit selon moi un biais dans la démarche. Faut-il par conséquent partir de l'idée que l'établissement d'un lien ent...
On voit à quel point on est dans l'incertitude sur le sujet de l'emploi. On passe, quasiment du jour au lendemain, d'une vision extrême à l'autre, d'une situation où l'on manque de médecins avec le risque de déserts médicaux à une situation où l'on s'inquiète que trop de médecins puissent être remplacés par des machines. De fait, il y aura beaucoup de discussions sur l'évolution du nombre et du rôle des médecins. La médecine est typiquement un domaine que l'IA peut aider. Elle fait appel à beaucoup de paramètres ; on a besoin de personnalisation, de prédiction, d'analyse fine et a...
...er les élèves plutôt que de leur servir systématiquement ce dont ils ont envie. Sur la question de la diffusion du rapport, il est très orienté vers l'action publique. Un lexique de vulgarisation a été rédigé à sa suite. À présent, nous avons en tête un ouvrage sur l'IA pour le grand public. Je signale aussi que, dans le cadre d'un groupe de travail entre l'Académie des sciences et l'Académie de médecine, nous allons éditer, notamment avec mon collègue médecin Bernard Nordlinger, un ouvrage qui comprendra de nombreuses contributions sur le thème plus spécifique de la santé.
...éen, le plus sûr est de se renforcer dans les trois matières clés que sont les mathématiques, l'informatique et la physique pour la mécanique, la robotique et l'industrie du futur. Il ne faut cependant pas se focaliser trop tôt. Les profils, les sujets, les formations multidisciplinaires sont très valorisés avec la montée en puissance de l'IA. Par exemple, on recherche comme les loups blancs des médecins qui ont aussi une expertise en programmation ou des ingénieurs informaticiens qui ont suffisamment de connaissances en médecine pour pouvoir discuter avec les professionnels de l'art. Par ailleurs, il n'y a pas unicité de profils et les filières seront variées. La question du partage des données et de la souveraineté est très délicate. Il existe nombre de façons d'« ouvrir » l'accès aux données...
La commission d'enquête sur les risques professionnels dans l'industrie continue ses travaux par l'audition, en table ronde, de représentants de services de santé au travail interentreprises (SSTI). Nous avons pu commencer, lors d'une précédente table ronde et de notre déplacement de lundi dernier au Havre, à nous pencher sur le rôle du médecin du travail au sein de l'entreprise. Mais lorsque celui-ci n'est pas présent au quotidien dans l'établissement et que le salarié doit commencer par identifier le service de santé au travail interentreprises dont il dépend, le rôle de ce dernier en matière de surveillance de la santé des salariés et de prévention des risques professionnels est confronté à d'autres défis. L'éclairage que vous pourr...
Poursuivons sur cette question de la structuration des services de santé au travail. Le sujet de l'indépendance de la médecine du travail a été évoqué lors d'une précédente audition. Comment abordez-vous ce débat ? Quelles remontées avez-vous de la part des personnels de terrain quant au lien de confiance avec les salariés ?
On peut avoir le sentiment que la cause des maladies n'est pas toujours établie correctement. Le fait que la médecine du travail constitue un segment à part n'aide pas nécessairement à faire le lien entre une pathologie et son origine professionnelle. Quel regard portez-vous sur cette difficulté ? Par exemple, certains chiffres circulent suggérant que le nombre de cancers reconnus comme maladie professionnelle serait bien plus faible que le nombre de cancers ayant une origine professionnelle. Ceci est certainem...
Existe-il, dans les universités, des laboratoires de recherche en médecine du travail, permettant d'apporter la connaissance nécessaire pour établir par exemple les liens de causalité et élaborer les tableaux de maladies professionnelles ? Les services de santé au travail ne comportent-ils par ailleurs que des professions médicales ou également d'autres professions, comme des ingénieurs sécurité ?
Vous nous avez expliqué que les services de santé au travail étaient progressivement passés d'une organisation ne comptant que des médecins à une réunion d'équipes pluridisciplinaires permettant une meilleure intégration dans le plan global de l'entreprise. Vous avez évoqué des possibilités de départementalisation et abordé les notions de pilotage et de structuration, en vue d'une plus grande efficacité. Que préconisez-vous en la matière ? Quant au dossier médical partagé (DMP), cette question m'intéresse d'autant plus que je suis ...
Mes chers collègues, la commission d'enquête continue ses travaux par l'audition, sous forme de table ronde, de représentants d'institutions oeuvrant dans le champ de la médecine du travail. Au sein de l'entreprise, le médecin du travail, salarié de l'établissement ou rattaché à un service interentreprises, est un acteur central de la prévention des risques professionnels. Soumis au secret médical, il veille sur la santé des salariés et conseille l'employeur sur l'ensemble des sujets liés aux conditions de travail. Il est donc en première ligne en matière de prévention ...
Il sera en effet intéressant de prendre en compte la pathologie psychosociale de manière plus systématique. Comme médecin généraliste, je prends bonne note du manque de lien que l'on déplore entre la ville et la médecine du travail. L'interconnexion entre le travailleur et sa médecine du travail laisse aussi à désirer parfois. Quels leviers peut-on mettre en place pour surmonter ces difficultés ? J'ai bien noté qu'une formation plus adaptée était aussi souhaitable, tant pour les infirmières que pour les médecins eu...
...en sorte que ces maladies d'adviennent pas. Et pour cela, il faut les identifier. Vous avez par ailleurs mentionné un certain nombre de dispositions assez précises, et je vous en remercie parce qu'elles vont nourrir notre travail. J'ai maintenant quelques questions à vous poser. Avez-vous fait un état des lieux des maladies professionnelles et de leur évolution, au-delà de l'état des lieux de la médecine du travail, de votre profession et du champ dans lequel vous évoluez ? Quelles sont, selon vous, les maladies professionnelles émergentes ? Avez-vous identifié ou pressentez-vous l'existence d'agents pathogènes qui ne sont pas sous les projecteurs, mais qui justifieraient davantage d'études, voire plus de normes ? Je pense aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Portez-vous un regard ...