4804 interventions trouvées.
...t non pas d'établir un diagnostic mais de trouver de vraies solutions. Le groupe Les Républicains est force de proposition en cette matière. Dernière appréhension : sans sonder les coeurs et les esprits de nos collègues du groupe qui propose cette proposition de résolution, nous ne voudrions pas voir revenir par la fenêtre des moyens de coercition qui sont déjà sortis par la porte, à l'égard des médecins. C'est la raison pour laquelle le groupe Les Républicains n'apportera pas son soutien à cette proposition de résolution.
...commission d'enquête sur l'égal accès aux soins des Français sur l'ensemble du territoire et sur l'efficacité des politiques publiques mises en oeuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieux rural et urbain. Sur la forme, c'est une bonne initiative. Toute réflexion sur l'organisation des études de santé, du mode de sélection, et plus globalement des carrières et des parcours des médecins est utile. Cependant, comme le montre un rapport d'information rédigé en 2017 par MM. Jean-Noël Cardoux et Yves Daudigny, la problématique de l'égal accès aux soins est complexe et ne saurait être réduite à la formation des professionnels et à l'organisation des soins. L'offre de soins passe par des hommes et des femmes, par des outils et des moyens. La grande question est la suivante : pourquo...
... voudrais remercier le groupe UDI, Agir et Indépendants d'avoir pris l'initiative de demander la création d'une commission d'enquête sur l'égal accès aux soins, un sujet que nous considérons comme majeur. Il est vraiment nécessaire d'enquêter sur l'état des choses, sur les tendances à l'oeuvre et ce qu'elles traduisent, et sur les causes des problèmes que nous rencontrons. On pourrait évoquer la médecine de ville, les spécialistes, l'impact des modifications du tissu hospitalier sur les installations et le développement de déserts médicaux. Pour ma part, je voudrais insister sur les centres de santé. On ne s'appuie pas suffisamment sur ceux qui existent et il faudrait les développer. Je me permets d'insister sur ce point, monsieur le rapporteur, pour les travaux que vous aurez à conduire. Il fa...
Pour ma part, je suis pour la création de cette commission d'enquête. Étant médecin avant tout, je souhaite qu'à la suite de cette commission, nous trouvions les raisons de ces déserts médicaux et des solutions pour inciter – et non obliger – des médecins à s'y installer. Au passage, je signale que le problème ne se pose pas à La Réunion.
...ent lieu à enquête, soit les services ou entreprises publiques dont la commission doit examiner la gestion. Nous avons choisi un type de commission d'enquête qui correspond parfaitement à l'esprit de l'article 137. C'est la raison pour laquelle, cher collègue Grelier, nous ne cherchons pas à faire revenir par la fenêtre des moyens de coercition qui seraient déjà sortis par la porte, à l'égard des médecins. Lorsque Mme Roselyne Bachelot était ministre de la santé, j'étais dans la majorité et nous avons lancé une commission d'enquête sur les problèmes de vaccination. Vous avez tous en mémoire les 90 millions de doses de vaccins commandés et les 45 millions de vaccins restitués aux laboratoires. Notre collègue Quatennens a parlé de courage politique. Ayons le courage de regarder les choses sans poi...
Je souhaiterais revenir sur la dimension territoriale de la pauvreté à l'école, visée dans le cinquième rapport du Comité des droits de l'enfant des Nations unies. Il y a en effet à La Réunion 118 000 enfants pauvres. L'inspecteur général Jean-Paul Delahaye, que nous avons entendu ce matin, préconise un renforcement sensible des postes de médecins et d'infirmiers scolaires ainsi qu'une extension des services sociaux dans les zones défavorisées. La pauvreté doit en effet être traitée globalement, sur les plans médical, social et éducatif. Pour financer ces actions, M. Delahaye a identifié une somme de 70 millions, aujourd'hui affectée à l'accompagnement des élèves des grandes écoles. Cette piste vous paraît-elle pertinente pour dégager les...
...ritoires. Certaines collectivités souhaitent faire davantage, mais elles ont de moins en moins de moyens ; d'autres considèrent qu'elles peuvent se retirer de cette mission, c'est le cas du département où je suis élue, les Hauts-de-Seine. Que comptez-vous faire pour réinstaurer des seuils minimaux un peu plus élevés de prise en charge, notamment s'agissant des bilans des trois ans assurés par les médecins de la protection maternelle et infantile (PMI) ? Nous sommes face à une crise de recrutement, parce que les départements ne rémunèrent pas assez les médecins de PMI. Nous avons abordé ce matin le thème du logement, qui n'est certes pas de votre ressort, monsieur le ministre. Mais les mauvaises conditions de logement et le surpeuplement ne nuisent-ils pas au sommeil, au repos et aux conditions d...
Les difficultés d'accès aux soins sont nombreuses. Parmi les plus significatives, on compte l'absence de médecin référent, des problèmes dentaires souvent liés à la malnutrition ou à de mauvaises habitudes alimentaires, ainsi que, pour les adolescents, des problèmes d'ordre gynécologique et d'accès à la contraception. Si les services sociaux, les missions locales et l'académie de mon département, la Gironde, trouvent que le Gouvernement commence à prendre les bonnes décisions et qu'il faut absolument maint...
Je voudrais revenir sur le bilan médical du dépistage des enfants à six ans. Si les pistes que vous avez évoquées pour que cet examen puisse être réalisé auprès de l'ensemble des enfants – notamment une meilleure coordination des services sanitaires et l'attractivité de la médecine scolaire – sont intéressantes, on sait que depuis 2015, les missions des infirmières et des médecins scolaires sont très cloisonnées. À l'heure des délégations de tâches, pensez-vous revenir sur la définition de ces missions ?
Je voudrais revenir brièvement sur les manques en médecine scolaire. Madame la ministre, vous avez évoqué en la matière des pistes à court terme pour la rentrée 2019. Pour ce qui est des solutions plus pérennes, la recommandation de l'Académie de médecine consistant à instaurer un enseignement universitaire de la médecine scolaire est-elle une piste que vous envisagez d'explorer ?
...s que l'école de la République lutte contre les inégalités et joue son rôle d'ascenseur social. Mais, on le sait, la réussite ne dépend pas que de l'école ; les inégalités en dehors de l'école influent largement sur le parcours des élèves. Je continue à croire que des chemins sont envisageables. Madame la ministre, j'ai connu dans mon jeune temps les cuti à l'école ! Si nous ne pouvons avoir des médecins scolaires, pourrions-nous avoir des infirmiers scolaires, ne serait-ce que pour vérifier la vision des enfants ? Monsieur le ministre, vous avez évoqué les internats de proximité ; pouvez-vous parler des internats en territoires ruraux ? Cela concerne des élèves qui doivent faire jusqu'à une heure de car pour se rendre au collège ou au lycée et qui se trouvent parfois dans un état de pauvreté é...
Nul besoin de démontrer que la précarité a un impact très fort sur la santé, dans ses déclinaisons sociale, physique, psychique ou neuro-cognitive. Je peux en attester, ayant été moi-même médecin scolaire pendant treize ans. J'ai travaillé à la promotion de la santé à l'école, en milieu rural, et me suis trouvée directement confrontée à ces enfants en difficulté qui sont au coeur de notre mission. Nul besoin non plus de répéter combien cette profession souffre de son manque d'attractivité. Le service auquel j'appartenais comptait autrefois seize médecins ; il en reste sept ! Il peut êtr...
...tat d'exprimer sa volonté étant envisagée. Ensuite, cette personne doit être atteinte d'une affection grave ou incurable, quelle qu'en soit la cause, qui lui inflige une souffrance physique ou psychique qu'elle juge insupportable et qui ne peut être apaisée, ou qui la place dans un état de dépendance qu'elle estime incompatible avec sa dignité. Enfin, l'acte létal ne peut être accompli que par un médecin ou en présence et sous la responsabilité d'un médecin, étant précisé que l'article 4 garantit aux professionnels de santé la possibilité d'invoquer la clause de conscience pour refuser d'accompagner un patient dans ses démarches, à condition cependant de l'orienter immédiatement vers un praticien susceptible de l'accepter. Ce n'est qu'aux conditions précédemment énoncées que les personnes prêtan...
...llard, Noël Mamère et François de Rugy, aujourd'hui président de l'Assemblée nationale. Enfin, plusieurs pays à travers le monde, notamment la Belgique et le Canada, ont déjà entériné ce droit. Il s'agit avant tout d'une grande question philosophique – vous avez employé le mot « éthique », madame la ministre, et vous avez eu raison, car c'est presque la même chose. Il ne s'agit pas d'un débat de médecins, même s'ils doivent être entendus. De la même façon que l'école n'appartient pas aux enseignants, cette affaire n'appartient pas au corps médical. Celui-ci doit évidemment nous éclairer de ses connaissances mais c'est avant tout à chaque citoyen, en fonction du regard philosophique qu'il porte sur l'existence en général et sur la sienne propre qu'il convient d'aborder cette question. Je reconna...
...n'est possible et que le seul horizon de vie pour le patient est la mort dans la souffrance, on peut dire, d'une certaine manière, que la vie s'est arrêtée, bien que le coeur n'ait pas cessé de battre. Cette perception d'une vie à l'arrêt, seul le patient peut la ressentir, à l'intérieur de son corps et dans son esprit. C'est pourquoi le choix de mourir est entièrement subjectif et personnel. Le médecin n'est pas apte à en juger ; il peut seulement s'assurer que le patient est capable de prendre une décision éclairée. Nous sommes d'accord sur l'idée que, bien que le corps puisse fonctionner encore parfaitement, l'état mental de la personne peut justifier le droit de mourir. C'est pour cette raison qu'on arrête l'assistance respiratoire de patients en état de mort cérébrale. Vous devez considére...
... eux qui nous diront plus précisément où mettre le curseur. Soyons prudents sur ces points, qui ne sont pas des détails. Lorsque vous suggérez, madame la rapporteure, d'étendre l'euthanasie à des personnes souffrant d'une maladie grave et qui le désirent, vous sortez du cadre de la fin de vie. Les cancers sont ainsi des maladies graves, mais la moitié d'entre eux sont curables et la majorité des médecins seraient vraisemblablement opposés à l'euthanasie dans le cas d'un malade susceptible de guérir de sa maladie. Vous le voyez, mes chers collègues : il convient d'attendre la fin de la concertation pour choisir les termes les plus appropriés de la loi future sur la fin de vie. Madame la rapporteure, nous nous retrouverons très prochainement et aboutirons ensemble aux compléments législatifs que ...
... légalisation de l'euthanasie. On ne peut que s'étonner que, sur un sujet aussi lourd de sens, vous puissiez sérieusement vous référer à un tel sondage, dont le caractère biaisé a été parfaitement démontré par les journalistes de l'émission Envoyé spécial. En effet, comment s'étonner que les Français répondent oui à la question suivante : « Selon vous, la loi française devrait-elle autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie de ces personnes souffrant de maladies insupportables et incurables si elles le demandent ? » Comme l'explique Alain Garrigou, directeur de l'Observatoire des sondages, ce n'est pas une question neutre ; « souffrance », « insupportable », « incurable » : ces termes, loin d'être neutres – chacun pourra en convenir – , incitent à la compassion, pas au discer...
...traitements n'ayant plus d'efficacité, une sédation profonde et continue peut-être envisagée. Cette loi a également consacré l'accès aux soins palliatifs et le droit pour toute personne à une fin de vie digne et apaisée, les professionnels mettant tout en oeuvre pour que ce droit soit respecté. Cependant, à ce jour, 80 % des patients n'ont pas accès aux soins palliatifs et un tiers seulement des médecins sont formés à la démarche palliative. L'objectif des soins palliatifs est de prévenir et soulager les douleurs et syndromes dont souffre une personne atteinte d'une maladie grave ou incurable. Il s'agit d'une approche globale, qui doit prendre en compte tous les types de souffrances : physiques, psychiques, sociales. Les soins palliatifs ne se limitent théoriquement pas aux dernières semaines d...
Monsieur le président, madame la ministre, madame la rapporteure, chers collègues, si l'on adopte le point de vue de Sirius et que l'on observe d'un oeil distancié les évolutions de nos sociétés démocratiques depuis plus de deux siècles, nous ne pouvons qu'être frappés par la rapidité et l'ampleur des mutations à l'oeuvre. Grâce aux progrès de la médecine, grâce à la découverte de l'infiniment petit et des microbes, à l'invention des vaccins et au développement de l'État-providence et de la protection sociale, nous vivons plus longtemps et en meilleure santé. La démocratie libérale s'impose peu à peu, dans l'esprit des gouvernants et dans celui des gouvernés, comme le modèle de gouvernement le plus adapté à nos sociétés contemporaines. Les droit...
...la clandestinité et le silence d'un service, le pas de l'euthanasie, ou de faire le choix inverse alors que le patient demande avec insistance un geste libérateur. Ces difficiles et douloureux débats ne se résument pas à dire le bien et le mal, le juste et l'injuste. Rien n'y est d'une rationalité évidente – ni d'ailleurs radicalement neuf : Francis Bacon déjà, en 1605, suggérait que l'office du médecin n'était « pas seulement de rétablir la santé mais aussi d'adoucir les douleurs et les souffrances attachées aux maladies ; et cela non seulement en tant que cet adoucissement de la douleur, considérée comme un symptôme périlleux, contribue et conduit à la convalescence, mais encore afin de procurer au malade, lorsqu'il n'y a plus d'espérance, une mort douce et paisible ». Cette définition de ce ...