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Pensez-vous que l'informatisation du dossier médical permettrait de mettre plus facilement ce lien en évidence ? Ce devrait être possible, à partir de toutes les données entrées dans un dossier partagé entre les médecins, voire les médecins du travail.
...re coordination entre les différentes spécialités médicales, le monde du travail et le monde de la santé. D'ailleurs, vous avez souligné une anomalie : vous dépendez directement du ministère chargé du travail et pas du ministère chargé de la santé. C'est peut-être une question à évoquer avec eux. La question que je voulais vous poser concerne les liens avec la réalité au travail. Je crois que le médecin du travail doit consacrer un tiers de son temps à aller sur place pour voir lui-même ce qu'il en est et être en contact avec le milieu du travail. Qu'en est-il concrètement aujourd'hui ? Est-ce possible avec les contraintes de temps qui s'imposent à tout professionnel, particulièrement en médecine du travail ? Est-ce encore réalisable ? Si ce n'est plus le cas, il y a un grave hiatus qu'il convie...
Comment valoriser le métier de médecin du travail dans l'industrie dans une période où la démographie médicale est faible ? Les étudiants en santé pourraient-ils jouer un rôle dans le cadre du service sanitaire qui va être mis en place ? Comment favoriser la formation continue des médecins du travail pour qu'ils soient informés des risques au fur et à mesure de leur apparition ?
Quel regard portez-vous sur le lien entre la médecine de ville et la santé au travail et les maladies professionnelles ? Y a-t-il des sujets de préoccupation aigüe qui mériteraient d'être mieux pris en compte dans l'action publique et l'action des entreprises ainsi que par le législateur ? Y a-t-il des produits dont vous détectez aujourd'hui la nocivité ? Avez-vous effectué un travail sur les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ? Enfin, o...
Vous nous avez indiqué que vous n'aviez que des liens informels avec la médecine du travail, par le biais de vos connaissances. Cela m'interpelle d'autant plus que se pose le problème des troubles musculo-squelettiques. Certaines entreprises, qui ont conscience de ce problème, essaient d'aménager les postes et de proposer de l'ergothérapie. Comment faire dans les petites entreprises pour favoriser l'aménagement des postes de travail ? D'autre part, certaines entreprises déve...
...termes de prévention de la survenue de pathologies et de ses récidives. Tous les acteurs, et en particulier la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), attendent que la HAS formule des recommandations ciblées, pathologie par pathologie, ainsi que des référentiels d'évaluation. Faute de recommandations, les délégués de la CNAM peuvent difficilement sensibiliser les médecins traitants à l'intérêt de la prescription d'activités physiques adaptées (APA). Les ARS ont vocation à piloter le futur dispositif « sport sur ordonnance » du fait de leur ancrage territorial, mais certaines mesures doivent être prises afin de favoriser le recours à cette pratique – je citerais, entre autres, l'intégration de la consultation médicale dans les rémunérations sur objectifs de santé...
... ont été en rupture d'approvisionnement en 2017, ce qui représente une croissance de 30 % par rapport à l'année 2016. En dehors des risques professionnels, il n'est plus possible de se faire vacciner contre l'hépatite B dans notre pays, faute d'approvisionnement suffisant en vaccins. Des établissements de santé sont obligés de refaire des dosages d'antibiotiques pour adapter les prescriptions des médecins aux médicaments qui peuvent être obtenus et livrés, ce qui présente, semble-t-il, un vrai danger de santé publique. Or la HAS a aussi pour vocation de faire des recommandations de santé publique et d'être une aide à la décision pour les pouvoirs publics. Quelles recommandations vous paraissent utiles et nécessaires en la matière ? Ma dernière question porte sur la prévention qui est, depuis de ...
Le 31 janvier dernier, la Haute Autorité de santé a publié un guide sur les troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA) dans le but d'améliorer le parcours des enfants atteints de ces troubles qui touchent 8 % d'entre eux en âge d'être scolarisés. C'est évidemment un travail important et salutaire. Dans ce guide, les enseignants et les médecins sont repérés comme les personnes les plus en situation de constater un TSLA chez un enfant. En effet, ce sont souvent les premiers à se rendre compte qu'un élève est en situation difficile du fait d'un trouble cognitif. Savez-vous si ce guide a fait l'objet d'une communication officielle de l'éducation nationale à l'intention des enseignants ? Envisagez-vous l'intention de renforcer les liens av...
...e l'adolescent, la dépression caractéristique de l'adulte, et les droits et la sécurité en psychiatrie. Ma première question concerne la prévention et les enjeux de celle-ci, notamment en santé mentale, qui est le parent pauvre de toutes les actions menées actuellement dans le domaine de la santé. Ma seconde question est un peu provocatrice : est-ce un avantage ou un inconvénient de ne pas être médecin au poste de directrice de la HAS ?
...ablissements, notamment les établissements publics, qui enregistrent déjà des déficits abyssaux. Cette certification, en effet, doit être préparée par les établissements qui ont dû recruter des personnels administratifs supplémentaires sans aucune compensation financière. De procédure nouvelle en procédure nouvelle, nous passons notre temps à accroître la charge administrative des hôpitaux et des médecins, en s'étonnant ensuite que le coût administratif pour les établissements soit de plus en plus élevé, parfois au détriment des soins, ce qui est pourtant la vocation première d'un établissement de santé. Tous ici, nous pourrions vous parler longuement des restrictions de personnels soignants et des moyens alloués au service des patients. Un établissement, s'il doit être certifié sur sa qualité m...
...l'objet de mesures de soins psychiatriques. On peut redouter ainsi que le cas de cet établissement ne soit pas isolé. Le CHU a cependant rappelé que, lors de la dernière visite de certification des experts de la HAS en octobre 2017, ces derniers avaient reconnu « le professionnalisme des équipes du pôle psychiatrique ». À l'inverse, le CHR de Roubaix a supprimé unilatéralement les permanences de médecine légale pour une insuffisance de crédits de la justice, alors que la médecine légale est le seul moyen de reconnaître légalement les violences faites aux femmes. Comment comptez-vous améliorer la coordination entre les administrations, de façon que ces dysfonctionnements ne se reproduisent pas ?
... aujourd'hui au cinquième rang en Europe pour l'accès aux médicaments innovants, alors qu'elle était encore récemment en deuxième position, derrière l'Allemagne : nous sommes désormais devancés par d'autre pays, notamment le Portugal et l'Espagne. Pensez-vous que la HAS doit davantage réfléchir à l'accès à l'innovation ? Quels leviers avez-vous identifiés pour votre part ? Le paradoxe est que les médecins chercheurs français sont sollicités par des pays émergents : ces derniers ont désormais accès à des molécules innovantes que les patients français ne peuvent pas encore avoir. Estimez-vous nécessaire de revoir l'accessibilité des médicaments ? Des malades français participent à des essais, mais les autorisations sont parfois refusées par la suite. Comment qualifieriez-vous la situation ? Peut-on...
...tant que président du groupe d'études « Santé et numérique », je voudrais vous interroger sur la e-santé. Je vous suis en ce qui concerne l'importance de ce sujet, mais je reste quand même assez prudent : la désertification médicale ne doit pas nous conduire à apporter systématiquement des réponses qui entraîneraient une démédicalisation. La e-santé doit apporter des solutions dont il revient aux médecins et aux professionnels de santé de s'emparer, et je pense que la HAS a vraiment un rôle important à jouer pour certifier les différents dispositifs et éviter des remises en cause de l'accès équitable aux soins prôné dans le cadre de notre système de santé. J'aimerais vous interroger plus particulièrement sur le développement et le déploiement du dossier médical partagé (DMP) : c'est un vieux ser...
Vous avez déjà répondu avec beaucoup de précision à de nombreuses questions que je voulais vous poser. J'aimerais revenir, néanmoins, sur l'accréditation des médecins : est-elle encore adaptée aux objectifs fixés dans le domaine de la gestion des risques médicaux au sein des établissements de santé ? La ministre a affirmé qu'un tiers des actes seraient inutiles. Que peut-on attendre du mécanisme d'accréditation des médecins à cet égard ? Est-ce la bonne voie à suivre pour apprécier la qualité et la sécurité des soins et pour améliorer les pratiques ?
...Autorité de santé, estimez-vous que vous aurez les moyens nécessaires pour vous prononcer dans un délai acceptable en ce qui concerne l'agrément des hôpitaux et des différents services hospitaliers ? Je connais plusieurs cas où la HAS est intervenue quatre ans après, sans que les remarques formulées aient encore été prises en compte. Ma seconde question rejoint un peu ce qui a été dit sur la télémédecine tout à l'heure : ne pensez-vous pas qu'il y a un chantier énorme devant nous ? Une désorganisation épouvantable est en train de s'instaurer : le recours à la télémédecine est très disparate et il me semble qu'il faudrait mettre un peu de l'ordre. J'en viens aux autorisations de mise sur le marché (AMM). Il a été question tout à l'heure de pénuries de médicaments et de l'accès des patients franç...
Madame, vous nous avez présenté votre parcours, votre grande connaissance de notre système de santé et de son financement, votre goût pour le travail en interdisciplinarité et votre envie d'associer davantage les usagers. Vous avez notamment travaillé sur les ROSP, pour les médecins puis pour les pharmaciens. On sait que la ministre veut révolutionner le système de rémunération, aussi bien à l'hôpital qu'en ville, en s'engageant vers une rémunération liée au parcours de soins. Je voudrais savoir si la HAS sera ou pourra être associée à la réflexion sur le nouveau financement à mettre en place. Cela semble inéluctable, du fait de l'évolution de notre système de santé.
...efficacité des politiques publiques, dans la mesure où un certain nombre d'actions ont déjà été menées. Notre objectif est d'apporter, via la représentation nationale, un éclairage au Gouvernement sur le sujet. Le problème n'est pas nouveau. Depuis l'an 2000, on assiste en effet à un décrochage, qui s'est trouvé accéléré par le MICA, mécanisme d'incitation à la cessation anticipée d'activité des médecins, qui les encourageait à partir à la retraite. Le phénomène, qui s'est donc malheureusement amplifié, fragilise la cohésion nationale. En effet, les personnes les plus éloignées de l'accès aux soins sont souvent les plus vulnérables : personnes âgées, jeunes, familles confrontées aux encombrements des urgences pédiatriques. Plus généralement, l'inégalité d'accès aux soins sur l'ensemble du territ...
...ce plan des politiques menées précédemment. Je n'entrerai pas dans le détail, car le temps ne me le permet pas. Vous n'ignorez pas qu'il s'articule autour de quatre priorités : le renforcement de la présence et du temps médical sur nos territoires, pour que chacun accède à des soins de façon rapide et proche – cela fait suite à la mission sur les soins non programmés ; la mise en oeuvre de la télémédecine ; l'amélioration de l'organisation des soins et le décloisonnement des modes d'exercice ; enfin, la confiance retrouvée avec les acteurs locaux et les professionnels de santé. Ce plan a été salué par les professionnels de santé, ce qui est assez rare pour être souligné. Il s'agit pour moi d'un gage essentiel de réussite. Nous ne pourrons pas mettre en oeuvre des solutions déconnectées du terrai...
...r, tant la question complexe de la désertification médicale est un enjeu majeur qui concerne l'ensemble de nos compatriotes, qu'ils vivent en milieu rural ou en milieu urbain. Comme l'a souligné le rapporteur, l'objectif et l'esprit de cette commission d'enquête demandée par notre groupe ne sont pas de pointer du doigt des responsabilités, ni de brocarder une profession en particulier, celle des médecins, qui exercent avec courage et dévouement, dans des conditions souvent très difficile et éprouvantes. Pour autant, nous ne pouvons rester inactifs face à la détresse d'un nombre croissant de nos concitoyens, confrontés à des situations d'errance médicale. En ce sens, la création de cette commission d'enquête doit nous permettre d'effectuer un état des lieux dépassionné, sans manichéisme ni a prio...
... : les dépassements d'honoraires ne cessent d'augmenter, notamment chez les spécialistes, et la consultation de spécialistes est de plus en plus difficile pour bon nombre de nos concitoyens. La gynécologie et la dermatologie répondraient-elles à des besoins que les foyers populaires et les classes moyennes n'auraient pas ? Nous posons la question car, sur le plan des inégalités territoriales, une médecine à deux vitesses semble s'être installée. De fortes disparités s'instaurent et s'accroissent entre les métropoles et les périphéries, et plus encore avec le milieu rural. Il y a urgence. Les 10 % les mieux dotés ont des possibilités d'accès aux médecins généralistes trois fois supérieures aux 10 % les moins dotés. Ce rapport est d'un à huit pour les chirurgiens-dentistes, les gynécologues ou les...