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Tout d'abord, une précision sur la désertification des cabinets médicaux : les patients avaient la possibilité de se rendre directement en pharmacie pour prolonger leur ordonnance et pouvaient ainsi rester jusqu'à six mois sans voir un médecin. Les enseignements des précédentes épidémies, comme celle de H1N1 – se laver les mains, ne pas serrer les mains, prendre ses distances –, ont été vite oubliés. Le confinement nous a permis d'éviter une catastrophe beaucoup plus grave, contrairement aux États‑Unis, au Brésil ou même à la Suède, où il a été peu ou mal appliqué. Que pouvons-nous faire maintenant que le gros de la crise est passé ? ...
...la situation. La mixité des exercices entre hôpital et secteur libéral doit être facilitée, en s'appuyant notamment sur les groupements hospitaliers de territoire (GHT) et les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Comment comptez-vous vous y prendre ? Il conviendrait par ailleurs de diversifier les parcours professionnels. Je trouve dommage que vous continuiez à distinguer médecins de ville et médecins hospitaliers. Nous exerçons tous un même métier. Il faudra faire attention aux termes que l'on emploie à l'avenir. Enfin, que pensez-vous de la mutualisation des compétences au niveau des professions de santé ?
Les représentants des SAMU nous ont expliqué que la régulation par le centre 15 était effectuée au travers de deux lignes, l'une pour l'aide médicale d'urgence, l'autre pour la permanence des soins (PDS) qui, en général, est gérée par un médecin libéral. Pensez-vous que la PDS n'orientait pas vers une maison médicale ou vers la médecine de ville lorsque cela était nécessaire ? Cette pathologie est duale avec, d'un côté, des cas majoritairement peu graves, qui sont pour la plupart restés à domicile et, de l'autre, des cas nécessitant une hospitalisation rapide. Quel rôle la médecine de ville pouvait-elle jouer dans ce contexte ? S'agissa...
Selon vous, qu'est-ce que devrait être un EHPAD ? Quelle place doit y tenir la médicalisation ? De façon générale, les conseils départementaux ont-ils été saisis par des médecins coordonnateurs qui auraient constaté des difficultés au cours de la crise ?
...à la DGOS et à la DGS, à quoi s'ajoutent les conseils scientifiques, le comité analyse, recherche et expertise (CARE) et toutes les agences. Comment cela fonctionnait-il ? Qui pilotait l'ensemble ? Comment pouviez-vous avoir les bonnes informations au bon moment et prendre ou prendre acte des décisions ? Si une telle situation devait se reproduire, cette stratégie devrait-elle être révisée ? Les médecins généralistes sont très largement intervenus aux urgences, notamment à travers le 15, mais n'était-ce pas logique que les patients n'osent plus se rendre dans leurs cabinets puisqu'à longueur de journée, on leur demandait de ne pas y aller ? « Restez chez vous, n'allez pas consulter et si votre état de santé se dégrade, appelez le 15 ! », telle était la communication en vigueur. De fait, les méde...
...uel sera le positionnement de ces personnels par rapport à ceux qui ont eu une formation classique et plus longue ? Dans quels délais ? Vous avez évoqué des exercices de crise mais je suis un peu restée sur ma faim. Un exercice de crise suppose un scénario, différents acteurs, des retours d'expérience. Ces exercices sont-ils organisés sur un plan local, régional, national ? Pendant mes études de médecine, déjà anciennes, on nous disait que la variole était la première arme biologique que l'armée rouge et l'armée américaine conservaient dans leurs laboratoires pour pouvoir s'en servir le cas échéant. Je suis presque rassurée de savoir que vous faites des exercices sur l'hypothèse de son utilisation. Comment se passent donc ces exercices de crise ? Quelles leçons en tirez-vous ? Quand serez-vous ...
À titre personnel, ayant également vécu cette crise de l'intérieur, en tant que médecin…
Je vous remercie pour votre leçon. Je peux livrer mon expérience personnelle en tant que médecin.
Je reviens sur la réponse très différenciée apportée sur les territoires à la pandémie. J'ai moi-même interrogé certains médecins sur le bon échelon d'intervention, et notamment sur les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), qui n'ont pas fait l'unanimité dans leurs rangs. Les équipes de soins primaires, qui regroupent des professionnels de santé autour d'un généraliste, en lien avec l'hôpital et l'EHPAD de proximité, paraissent plus adaptées. Or on ne comptait en 2018 que cinquante projets en la mati...
Quels sont les premiers enseignements que l'on peut tirer de cette crise sanitaire s'agissant de l'organisation de notre système de soins ? Comment améliorer la coordination entre médecine hospitalière et médecine de ville ainsi qu'entre établissements publics et privés ?
... entre les services d'urgence et les pompiers et questionné l'organisation de la prise en charge des résidents des établissements médico-sociaux, plus particulièrement des EHPAD. Y a-t-il eu saturation du 15 dans certaines régions, quelles en ont été les conséquences ? Quelles ont été les répercussions du dispositif sur la prise en charge d'ensemble des patients ? Comment la coordination avec la médecine de ville a-t-elle fonctionné ? Ce sont autant de points que nous souhaitons aborder aujourd'hui, sachant que vous exercez, monsieur Braun, dans une région, parmi les premières atteintes, qui a été particulièrement touchée par l'épidémie. L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d...
...arge : pourriez-vous préciser comment fonctionne la régulation médicale dans les SAMU-centre 15 et comment s'opère la distinction entre la filière aide médicale d'urgence (AMU) et la filière permanence d'accès aux soins (PDSA) ? Comment avez-vous réorganisé les SAMU-centre 15 sur l'ensemble du territoire ? Comment les appels au 18 sont-ils transférés au 15 ? Pouvez-vous détailler le lien entre la médecine de ville et l'hôpital ? Enfin, il nous a été rapporté qu'un tri aurait été effectué, empêchant certains patients d'être hospitalisés. S'agissait-il de directives, de recommandations ? Un avis médical en amont a-t-il été formulé ?
...rmettez-moi d'exprimer toute ma reconnaissance à l'égard des personnels des services d'urgence. Il semble que la menace augmente et que le virus progresse, puisque son taux de reproduction a de nouveau franchi le cap de 1. Les services d'urgence perçoivent-ils cette évolution ? S'agissant des patients des EHPAD, dont des familles ont saisi la justice, des informations remontent du terrain : des médecins se seraient entendu dire, lors de l'échange avec la régulation, qu'il valait mieux que leur patient décède à l'EHPAD. Votre intervention permet de contextualiser de tels propos, puisque pour certains malades, le rapport coût/bénéfice d'une hospitalisation paraissait défavorable. Selon vous, combien de personnes n'ont ainsi pas été prises en charge ? Disposez-vous d'éléments statistiques ? Le ra...
Les médecins libéraux qualifient la gestion de la crise de « fiasco », critiquent son hospitalo-centrisme, sont peu amènes sur la façon dont ils y ont été associés. J'estime que tout un pan de l'urgence sanitaire, et notamment la question du renoncement aux soins, ne figure pas dans la loi que nous avons votée sur l'état d'urgence sanitaire. Comment anticiper ce qui représentera un coût de santé publique à c...
...vous l'impression qu'elles ont été prises en compte ? Vous avez dit que la vague de patients graves « était prévisible ». Qu'entendez-vous par là ? Que le 18 ait été largement sous-exploité n'est pas une surprise puisque des messages en boucle rappelaient aux Français qu'ils devaient, en cas de symptômes, composer le 15. Selon vous, était-ce la bonne stratégie ? Fallait-il écarter à ce point les médecins généralistes ? Thierry Lardenois, président de la caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), qui a décrit un tableau abominable à Angevillers, m'a dit combien les médecins avaient été privés de leur art, de leur capacité à soigner. Enfin, que pensez-vous de ces médecins lorrains qui sont inquiétés par le Conseil national de l'Ordre des médecins pour avoir simplement prescrit de...
Lorsque nous avons auditionné les syndicats représentatifs de la médecine de ville, ils ont plaidé en faveur de la création d'un numéro d'appel santé, le 116-117. Qu'en pensez-vous ?
Vous avez employé le terme « dualité », et je dois dire que j'ai moi-même été assez étonné par le témoignage des médecins libéraux, qui m'a conduit à me demander comment faire en sorte que la médecine générale soit davantage impliquée dans la prise en charge du coronavirus. Un médecin du SAMU m'a expliqué que, du fait de la dualité, on passait très vite d'un suivi en ville, souvent effectué par téléphone, à une hospitalisation, l'entre-deux étant très difficile à gérer, voire dangereux. Sans doute pourrez-vous reve...
...daptés au transport, mais pas à la prise en charge de patients covid en réanimation. Deuxièmement, usant de son droit de préemption, l'État a acheté des médicaments anesthésiants et des sédatifs à partir du 27 avril, afin de pallier une éventuelle pénurie. L'État a eu le monopole de la commande, tandis que la gestion et la répartition des stocks revenaient à l'ARS. Troisièmement, alors que deux médecins s'étaient mis d'accord pour transférer des patients de Reims à Tours, l'ARS a annulé au dernier moment l'opération. Le 31 mars, huit patients qui étaient en route pour Tours ont donc dû revenir à leur point de départ. En tant que médecin, qu'en pensez-vous ?
Nous vous remercions pour votre présence devant notre mission, mais aussi pour tout ce qu'ont fait les services d'urgence durant la crise. À quelques exceptions près, tout a fonctionné dans l'ensemble de la France. Quelles ont été les conséquences de la crise du covid sur les personnes appelant les urgences pour d'autres problèmes de santé ? Pensez-vous que les gens auraient pu aller chez leur médecin plutôt qu'aux urgences ? Enfin, qu'avez-vous pensé de la consigne nationale d'orienter les cas suspects vers le 15 plutôt que vers la médecine de ville ?