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...ques, le plus complet est effectivement d'abord celui de construire. Le progrès ne peut pas être hémiplégique : essayons, dès lors, de construire tous ensemble un présent dont nous serons fiers demain. Benjamin Disraeli disait :« Nul gouvernement ne peut être longtemps solide sans une redoutable opposition ». Cette opposition doit donc être respectée – ce que l'on oublie parfois quand il y a une majorité très large – mais elle doit aussi, pour être profitable au pays, être intelligente. Je pense comme contre-exemple à ceux qui se sont toujours opposés aux réformes des retraites. Où en serions-nous aujourd'hui si nous les avions écoutés ? Je pense aussi, bien entendu, à ceux qui se sont opposés avec une rare violence dans cet hémicycle à la loi Veil sur l'avortement. Avec le recul, on voit bien ...
Nous serons donc libres de nos propos, libres de nos positions, libres de nos votes. Cette liberté que nous revendiquons prendra forme dès aujourd'hui, puisque, au sein de notre groupe, certains voteront la confiance tandis que d'autres – la majorité – s'abstiendront. Entre le panurgisme rabelaisien et la critique pavlovienne, notre groupe, comme Jean-Louis Borloo l'avait dit à cette même place il y a cinq ans, sera la vigie lucide, indépendante et exigeante de cette législature !
...er que vous saurez les remplacer dignement ! En mai, puis en juin, les Français ont choisi de donner une légitimité au nouveau pouvoir, soit, par leur vote, en affichant leur consentement, soit, par leur abstention, en ne lui opposant pas de résistance a priori. Jusqu'ici, les Français vous ont donc suivis sans tout à fait vous suivre ; ils ont marché, plutôt qu'ils se sont mis en marche. Votre majorité est la plus large de l'histoire de la Ve République, mais votre socle électoral est aussi le plus faible. Les Français souhaitent donner sa chance à cette nouvelle expérience, mais leur scepticisme est aussi fort que leur adhésion. Peut-être en leur for intérieur entendent-ils la voix d'Arletty, dans Les enfants du Paradis, leur souffler que « la nouveauté, c'est vieux comme le monde » ? Mais le ...
Le cynisme consiste aussi à surjouer, comme vous venez de le faire, monsieur le Premier ministre, le coup très classique du bilan en matière de déficit. Je ne reviens pas sur l'action d'une majorité que vous avez soutenue et qui ne fut pas exemplaire en la matière. Ce jeu-là n'apporterait rien au débat. Mais préparer vos renoncements et justifier vos coupes claires par notre bilan relève de la mystification. Pendant la campagne présidentielle, j'ai entendu Emmanuel Macron, qui n'était encore que candidat, se revendiquer de l'oeuvre de figures illustres qui ont marqué notre pays. Il ne serai...
...rrière les mêmes mots. La recherche du compromis n'est pas condamnable ; ce qui l'est, c'est de laisser penser qu'il n'y a plus qu'une seule réponse possible, celle d'une nouvelle pensée unique. Le compromis est la rencontre de points de vue différents, opposés, qui s'accordent sur une réponse provisoire tenant compte d'une situation, d'un rapport de forces, des nécessités ou de la réalité. Cette majorité affiche sa volonté de participer au renouveau de la vie politique ; nous voulons en accepter le présage et ne pas condamner par principe, par réflexe ou par sectarisme. Nous jugerons en retour et sur pièces la volonté d'en finir avec les majorités caporalisées et les débats verrouillés. Nous verrons alors si vos proclamations sont effectives ou si elles ne sont que la traduction moderne d'une lan...
... aux élites, il semble qu'elles se frottent les mains.Ce projet renonce au rêve républicain et à sa part centrale, celle de la république sociale. Il estompera peu à peu l'égalité et la fraternité des frontons de nos hôtels de ville. Jamais, dans notre histoire récente, les ailes de l'exécutif n'avaient fait autant d'ombre au pouvoir législatif. Le Président de la République dispose certes d'une majorité confortable mais celle-ci, qui n'est pas proportionnelle à la légitimité des suffrages obtenus, ne lui confère pas la légitimité suffisante pour appliquer son programme sans discussion. Dans la situation de crise économique, politique, sociale que nous connaissons, liquider une partie des droits des salariés, sans véritable débat, sans possibilité d'amendements, par ordonnances, est donc une fol...
...ux défis, l'heure n'est plus au statu quo ni à l'immobilisme mais à l'action. Nos objectifs sont clairs, y compris pour ce qui est des évolutions institutionnelles nécessaires. Ils consistent à donner corps, avec le Gouvernement, au contrat passé entre le Président de la République et nos concitoyens pour la réalisation des chantiers essentiels à l'avenir de notre pays. Ce contrat engage toute la majorité issue des urnes, pour remettre la France en marche, pour permettre aux Françaises et aux Français de redevenir maîtres de leur destin et à la nation de retrouver le mouvement créateur d'une grande histoire. Aujourd'hui est la première étape. Nous avons l'obligation absolue de réussir. Les Françaises et les Français ne veulent plus seulement des intentions et encore moins des dogmes ; ils veulent...
... la République, est celui du renouveau démocratique. Nous devons redonner confiance dans la vie publique. Nous devons également reconstruire un projet politique pour l'Europe, levier de notre influence et de notre puissance. Libérer, protéger, réconcilier : tels sont les points cardinaux de notre travail parlementaire à venir. Les Françaises et les Français nous ont fait confiance en élisant une majorité à l'Assemblée nationale pour qu'elle tienne ce cap et apporte les réponses attendues. Président du groupe La République en marche de l'Assemblée nationale, je mesure l'exigence de cette mission et la responsabilité collective qui est désormais la nôtre. Notre groupe présente un renouvellement visible des visages. À nous, toutes et tous, de renouveler ensemble les usages et les pratiques. Il nous...
...épublique est également le garant du respect des droits de l'opposition : c'est un des fondements de notre pacte démocratique ; c'est la garantie de la vitalité de notre Parlement. Il doit veiller à préserver l'opposition et les contre-pouvoirs, en résistant à toute tentation hégémonique, qui serait par nature dangereuse et mortifère pour notre République. Nous reconnaissons la légitimité que la majorité a acquise dans les urnes. Mais aucun calcul politicien ne doit la conduire à transiger avec les droits fondamentaux de l'opposition, qu'elle émane de sa gauche ou de sa droite. Je fais partie des députés qui n'étaient pas donnés gagnants au soir du premier tour. Pourtant je me suis battue, et je suis là devant vous. La politique est bien souvent un combat des idées, vous le savez, tous et toutes...
...ilisme. Dans cette course sans repos où le progrès entraîne les grandes nations, le courage des réformes nous a fait cruellement défaut, ces dernières années. Le nombre de chômeurs n'a cessé d'augmenter et 2 millions de jeunes sont sans formation et exclus de l'emploi. Nos classes moyennes ont subi des hausses d'impôt massives. Nos entreprises croulent sous les contraintes. Le budget voté par la majorité socialiste pour 2017 a été jugé insincère par la Cours des comptes. L'insécurité a augmenté sur notre territoire et plusieurs attentats terroristes ont endeuillé notre pays. Cette année, 100 000 jeunes ont quitté l'école sans diplôme. Notre système social est en crise et nous n'appréhendons pas correctement le vieillissement de la population. Nos collectivités territoriales sont asphyxiées et not...
...ent : la reconquête des coeurs et de l'attention des Français ne se fera que par l'obtention de résultats nets et durables garantissant l'avenir de notre pays, et par le rétablissement de la confiance entre les représentants du peuple que nous sommes et les citoyens. Cette responsabilité historique, le groupe MODEM, depuis longtemps investi sur le sujet, entend l'assumer pleinement au sein de la majorité que vous conduisez, monsieur le Premier ministre, et aux côtés du Président de la République. La majorité que nous formons veut être au service des Français. Nous nous reconnaissons parfaitement dans le cap proposé par le chef de l'État depuis le début de son mandat et exprimé ce jour devant le Congrès. Je le dis et je l'assume au nom de mon groupe : notre responsabilité de parlementaires est de...
...Assemblée et d'assurer la représentation de toutes ses composantes. Je rappelle également les dispositions des alinéas 4 à 6 de l'article 39 du Règlement : « Les bureaux des commissions sont élus au scrutin secret par catégorie de fonction. Lorsque, pour chaque catégorie de fonction, le nombre des candidats n'est pas supérieur au nombre de sièges à pourvoir, il n'est pas procédé au scrutin. Si la majorité absolue n'a pas été acquise aux deux premiers tours de scrutin, la majorité relative suffit au troisième tour, et en cas d'égalité de suffrages, le plus âgé est nommé. Il n'existe aucune préséance entre les vice-présidents ». En outre, l'article 13, 1°, alinéa 4, de l'Instruction générale du Bureau précise que « les délégations du droit de vote ne peuvent avoir effet pour un scrutin secret ». Lor...
...duire la configuration politique de l'Assemblée et d'assurer la représentation de toutes ses composantes ». Les alinéas 4 à 6 du même article précisent que « les bureaux des Commissions sont élus au scrutin secret par catégorie de fonction. Lorsque, pour chaque catégorie de fonction, le nombre des candidats n'est pas supérieur au nombre de sièges à pourvoir, il n'est pas procédé au scrutin. Si la majorité absolue n'a pas été acquise aux deux premiers tours de scrutin, la majorité relative suffit au troisième tour et, en cas d'égalité de suffrages, le plus âgé est nommé. Il n'existe aucune préséance entre les vice-présidents. » Enfin, l'article 13, 1°, alinéa 4, de l'Instruction générale du Bureau dispose que « les délégations du droit de vote ne peuvent avoir effet pour un scrutin secret ». Lors d...
Les députés du groupe Mouvement Démocrate et apparentés estiment que ce vote concerne par définition les membres de l'opposition et estiment donc qu'il serait préférable que les membres des groupes de la majorité n'y prennent pas part.
Avant que nous ne nous prononcions sur le vote, je souhaiterais savoir dans quel état d'esprit le candidat de la majorité à la présidence se trouve pour composer le Bureau de notre commission.
Je félicite et remercie à mon tour Gilles Carrez pour le travail qu'il accomplit depuis tant d'années sur les questions budgétaires. Je suis gêné par le fait que les groupes de la majorité ne prennent pas part au vote. J'ai été fier, comme parlementaire de la majorité, de voter pour l'opposition, car cela permet une respiration démocratique et cela veut dire qu'on est capable de réserver des postes à des membres de l'opposition. Mais il y a opposition et opposition : on sait d'où viennent le Premier ministre, le ministre de l'économie et des finances ainsi que le ministre de l'acti...
... réputation dépassait les frontières de cette commission et de cette chambre. Sa rigueur et son honnêteté intellectuelle ont toujours été extrêmement appréciées de tous. Au nom du groupe Mouvement Démocrate et apparentés, je voudrais lui exprimer toute l'estime que nous avons pour le rôle qu'il a rempli. S'agissant de la participation au vote, on ne peut pas à la fois reprocher aux membres de la majorité d'interférer dans le choix de représentants de différents groupes d'opposition et, comme cela a été fait hier, d'arbitrer pour l'un d'entre eux au détriment d'un autre ou des autres, et nous reprocher aujourd'hui de ne pas prendre part au vote. Notre vote n'est pas du tout un vote de défiance à l'égard de celui qui sera élu, auquel j'adresse déjà par anticipation tous nos voeux de succès et que j...
Je souhaite dire au futur président que ses prédécesseurs ont été de grands animateurs de cette commission – je pense à Frédérique Massat, à François Brottes et aux Républicains qui, au cours de la mandature précédente, avaient présidé cette commission. Cette tradition d'ouverture et de dialogue, qui a souvent vu apparaître des majorités d'idées, sera, je l'espère, perpétuée. Nous ne présenterons pas non plus de candidat alternatif, mais nous souhaitons entendre le futur président sur sa volonté d'ouverture et de partage des responsabilités avec les groupes minoritaires dans leur diversité.
...t également ce qui fondera les travaux de notre commission. Cela nous permettra de travailler ensemble, dans l'intérêt de la France, de la loi et du droit pour faire avancer des textes fondamentaux. Je forme le voeu que nous ayons cette intelligence collective de façon à faire progresser l'oeuvre de justice. Concernant la composition du bureau, il est normal que le groupe majoritaire détienne la majorité des postes, mais nous n'en demandons pas plus. Par conséquent, nous présenterons ce matin des candidats à deux postes de vice-présidents et à deux postes de secrétaires. Nous souhaitons que l'opposition, quelle qu'elle soit, soit représentée au sein du bureau et si, toutefois, tous les groupes n'obtenaient pas un poste, ils seraient invités à y siéger de façon consultative pour qu'ils aient une p...
...sonnelle, mais prend en compte que cette présidence de commission revient habituellement et traditionnellement à un membre de l'opposition. Par cohérence, l'ensemble des députés de notre groupe ne votera pas la confiance au Gouvernement, ce qui constitue une garantie du degré d'opposition d'un groupe. Je partage l'avis exprimé par ma collègue du groupe Nouvelle Gauche : puisque les membres de la majorité prendront part aux scrutins suivant l'élection du président, il serait vraiment problématique que la composition du bureau de cette importante commission ne reflète pas effectivement la diversité de notre Assemblée, surtout après le vote d'hier soir.