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Mes chers collègues, chacun sait ce qui s'est passé ces dernières semaines, en France hexagonale et dans les outre-mer, à l'occasion des manifestations dites « des gilets jaunes », en particulier à Paris les samedis 24 novembre et 1er décembre derniers. Il faut, bien sûr, condamner les violences que rien ne peut justifier, et je pense que tous les députés présents ce soir s'associeront à moi pour rendre un hommage appuyé aux policiers, aux gendarmes et aux pompiers pour le professionnalisme dont ils ont fait preuve dans des conditions extrêmem...
Monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, vous nous avez expliqué avoir dû faire face à des manifestations d'un genre particulier, sans organisateurs, donc sans responsables bien définis, et ne faisant pas l'objet d'une déclaration, ce qui les rend très difficiles à canaliser. On a pu assister à des actes très violents dès neuf heures du matin, notamment à proximité de l'Arc de Triomphe, et il est apparu que le fait d'avoir bloqué les Champs-Élysées avait eu pour conséquence une concentration des man...
... aussi la voix des Français qui, même si certains considèrent que la colère exprimée est légitime, refusent la mise à sac des quartiers de Paris ou d'ailleurs, refusent la destruction des symboles de notre République, refusent les morts et les blessés, et refusent la violence dans toutes ses expressions. J'en viens aux questions que je souhaite vous poser. Dans quel cadre légal s'est déroulée la manifestation de samedi aux Champs-Élysées ? Quelle était la nature de vos contacts avec les organisateurs de la manifestation ? Pouvez-vous nous dire quelle est la proportion de casseurs par rapport à l'ensemble des manifestants ? Nous avons tout entendu dire sur le profil des casseurs – ultra-droite, black blocks, gilets jaunes radicalisés, pilleurs coutumiers des manifestations… Pouvez-vous nous dire qui il...
...'ultra-droite à cette journée ? Si oui, quelles dispositions avez-vous prises pour y faire face ? Pour ce qui est du dispositif mis en place, confirmez-vous les chiffres avancés par M. Ciotti, autrement dit le fait que 500 fonctionnaires seulement aient été opérationnels, et considérez-vous que ce chiffre soit à la hauteur des événements que nous avons connus ? Enfin, à supposer qu'une nouvelle manifestation ait lieu à Paris le week-end prochain, ce que pour ma part je ne souhaite pas, pouvez-vous nous dire quel est l'état des forces de police en termes de fatigue, de mobilisation et de capacité à réagir à des faits qui pourraient malheureusement se répéter ?
Monsieur le ministre, le groupe UDI, Agir et Indépendants s'associe aux encouragements qu'il convient d'adresser aux membres des forces de l'ordre et dénonce le fait que nous nous trouvons, à l'issue du troisième samedi de manifestation, face à un phénomène extrêmement difficile à endiguer, ce qui inspire un fort sentiment d'échec. Les chiffres sont alarmants, tant en ce qui concerne l'ampleur des moyens déployés que le nombre de personnes ayant été blessées ou ayant même perdu la vie. Puisqu'on en parle très peu, je veux évoquer ce qui se passe outre-mer, notamment à la Réunion, où la situation est très grave. La ministre des ...
...ule une réponse politique pourra faire retomber les tensions. Comme nous l'avons dit au Premier ministre, que nous avons rencontré aujourd'hui, il est urgent que le Gouvernement apporte cette réponse politique, car les risques sont grands d'une contagion et d'une extension de la violence. Si le département de Seine-Saint-Denis, dont je suis député, était jusqu'à présent assez peu concerné par les manifestations des gilets jaunes, on y dénombre depuis ce matin vingt-cinq lycées bloqués, et des affrontements se sont produits entre des lycéens et les forces de l'ordre. En l'absence de réponse politique à la hauteur, il est à craindre que le mouvement des gilets jaunes ne fasse la jonction avec d'autres prenant naissance au sein des jeunes et des quartiers, ce qui aboutirait à une situation extrêmement dif...
...à Marseille après avoir reçu une grenade lacrymogène. Ces personnes sont parfois les oubliées de vos grands discours. Il faut arrêter de mettre de l'huile sur le feu, ce qui concourt à radicaliser le processus. Lorsque des lycéens, qui manifestent plutôt pacifiquement, se font gazer comme ce matin, il n'est pas étonnant qu'ils reviennent encore plus mécontents. Vous avez commencé par dire qu'une manifestation sur les Champs-Élysées était hors de question ; mais on sait très bien que les gens se ficheront d'une interdiction… Puis quelques jours après, vous avez offert une porte de sortie en expliquant que l'on pourrait se réunir au Champ-de-Mars. Ce n'était pas le bon signal ; le signal de fermeté n'est pas entendu et, du coup, n'est pas respecté. J'ai une question concrète à vous poser : va-t-on cont...
...diques dont vous disposez et dont disposent les forces de l'ordre pour maintenir l'ordre public. Vous avez déclaré hier que rien n'était exclu, y compris une nouvelle déclaration de l'état d'urgence. Où en êtes-vous ? Si vous envisagez un retour de l'état d'urgence en France, quelles mesures de police administrative vous sembleraient pertinentes pour maintenir l'ordre public dans le cadre de ces manifestations ? Par ailleurs, des appels à manifester ont été lancés pour samedi prochain. Là encore, que comptez-vous faire ? À supposer que ces manifestations aient été déclarées, entendez-vous les interdire, eu égard à l'état de fatigue de nos forces de l'ordre, dont vous avez vous-même reconnu l'importance de la durée d'engagement ? Au-delà, entendez-vous interdire tout rassemblement à Paris ?
...llées. Je suppose que les forces de l'ordre elles-mêmes et vous-même êtes soucieux de la suite judiciaire qui a pu leur être réservée et de la célérité avec laquelle les condamnations ont pu être exécutées. Certes, la garde des Sceaux n'est pas là aujourd'hui, mais avez-vous des éléments d'information sur ce point, d'autant que nous avons noté que sur les 682 personnes arrêtées à l'occasion de la manifestation du 1er décembre, 630 avaient été placées en garde à vue, ce qui correspond à un niveau jamais atteint ? Comment vous organisez-vous, dans la mesure où la réponse judiciaire participe également de la sécurité des personnes ? Deuxièmement, pourriez-vous nous communiquer très précisément l'état des forces de l'ordre à ce jour, police et gendarmerie ? Troisièmement, à votre avis, faut-il faire évol...
Bien évidemment, je m'associe à mes collègues pour rendre hommage aux forces de l'ordre et au travail qu'elles mènent depuis plusieurs semaines maintenant. Nous mesurons tous la gravité de la situation. La violence est inédite, tout comme la forme de ces manifestations, sans structures ni leaders. Je voudrais revenir sur un point un peu particulier : l'équipement de certains manifestants, qui portent des lunettes et des masques, preuve qu'ils se préparaient à cette violence, et qu'ils étaient déterminés à en découdre. Quels dispositifs supplémentaires allez-vous mettre en place dans la perspective des prochaines manifestations qui ont d'ores et déjà été anno...
... des violences, que nous condamnons toutes et tous. Il y a eu aussi, selon les chiffres du ministère, plus de 130 000 personnes qui ont pu exercer de façon largement pacifique leur droit à manifester, y compris grâce aux forces de l'ordre – et c'est tout à leur honneur. Monsieur le ministre, pour comprendre ce que l'on a vu aux Champs-Élysées et qui n'est donc pas représentatif de l'ensemble des manifestations qui se sont déroulées à Paris, il faudrait que vous vous demandiez pourquoi tant de gilets jaunes se sont radicalisés et se sont retrouvés sur cette avenue. Souvenez-vous des propos tenus en juillet dernier, au moment où nous discutions autour des manifestations du 1er mai : « S'ils veulent un responsable, il est devant vous, qu'ils viennent me chercher ». Pour beaucoup de nos concitoyennes et c...
Mes chers collègues, dans le cadre des travaux que nous conduisons pour faire la lumière sur les événements survenus à l'occasion de la manifestation parisienne du 1er mai 2018, sur le fondement de l'article 5 ter de l'ordonnance du 17 novembre 1958 qui confère à la commission des Lois les prérogatives d'une commission d'enquête, nous sommes réunis pour auditionner le commandant divisionnaire Pierre Leleu, commandant d'unité de la 15e compagnie républicaine de sécurité (CRS 15) de Béthune. En ma qualité de présidente de la commission des Lois...
...vateurs, ou s'ils vous avaient été présentés comme des observateurs, par exemple lors de la réunion de préparation, comment auriez-vous organisé leur présence sur cette scène assez violente ou, en tout cas, assez mouvementée – si tant est que vous ayez pu le faire ? Auraient-ils été écartés des événements ? Ma question est véritablement celle d'une novice en matière de maintien de l'ordre lors de manifestations violentes.
Mon commandant, pouvez-vous nous donner des précisions sur l'ambiance de la manifestation avec la présence de 1 200 Black Blocs ? S'agit-il d'actes de guérilla urbaine, organisés par des gens qui ont une formation paramilitaire et qui décident d'aller à l'affrontement avec les forces de l'ordre jusqu'au choc maximal ? Est-il habituel de faire face ainsi à 1 200 personnes organisées ? Sont-elles françaises ? On a vu dans la ZAD de Bretagne des individus venant de l'ensemble des région...
À quel moment avez-vous eu une réunion avec le « service concerné » pour préparer cette manifestation ? À quel moment auraient-ils pu vous dire si des observateurs allaient être accueillis ?
J'entends bien, mais est-ce à dire qu'il n'y a eu aucune communication entre votre commandement et le commissaire, autorité civile, sur cette question ? À un moment donné, une information a-t-elle été au moins partagée ? Nous parlons tout de même d'une manifestation de grande ampleur. Votre unité a dû faire face à un certain nombre de manifestants violents. Vous disiez qu'elle était à même d'accueillir des stagiaires et que tout était organisé pour que ces observateurs soient identifiés et protégés. Vous a-t-on prévenu, à un moment ou à un autre, que des observateurs seraient présents lors de la manifestation, en particulier place de la Contrescarpe ?
Mon commandant, il est évidemment compliqué pour nous de nous mettre dans l'ambiance de cette manifestation si violente, mais, en tout cas, je rejoins les orateurs précédents pour saluer votre action et celle de vos collègues. Pour autant, ce qui nous importe, c'est de savoir comment deux personnes qui n'étaient pas des policiers ont pu se retrouver en train d'agir comme des policiers sur un site particulièrement violent, avec du matériel qui fait qu'ils passent pour des policiers. Nous confirmez-vou...
Nous avons compris, par vos explications, que vous n'étiez pas informé de la présence de ces observateurs sur la manifestation et qu'il aurait été difficile pour vous d'en avoir connaissance dans la mesure où ils avaient au moins l'apparence de policiers. Je reviens donc sur la chaîne de commandement. Aurait-on dû vous prévenir de la présence de ces observateurs sur cette manifestation ? Si oui, qui aurait dû le faire ?
Je m'associe aux félicitations de mes collègues pour la gestion de cette manifestation, qui était très compliquée. J'ai cru comprendre que ce sont surtout les forces de l'ordre qui ont été blessées et que les dégâts étaient essentiellement matériels, ce qui prouve que vous avez su gérer la situation au mieux, dans des circonstances qui étaient terribles. Selon la presse, l'homme interpellé se serait rendu chez un médecin pour dire qu'il ressentait de fortes douleurs, mais seulemen...
Nous sommes réunis dans le cadre de la commission des Lois dotée de pouvoirs d'enquête pour faire la lumière sur les événements survenus à l'occasion de la manifestation parisienne du 1er mai 2018. Nous avons auditionné une première fois M. Alain Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC) à la préfecture de police de Paris. Compte tenu de certaines déclarations, nous avons souhaité l'entendre à nouveau cet après-midi. M. Gibelin prêtera serment, M. le co-rapporteur et moi-même lui poserons quelques questions, avant que je ne cède la parole ...