Interventions sur "marge"

142 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

Non, mais les marges et les montages financiers qui sont les vôtres vous permettent de vendre du lait bio, enfin, un produit bio au prix d'un produit moins cher qu'un produit conventionnel. Cela doit interpeller un être normalement constitué, parce que l'on encourage les producteurs et chacun des acteurs, y compris les industriels, à se tourner vers l'excellence, la haute qualité nutritionnelle, la haute qualité env...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

...as à tout prix, à n'importe quel prix, à n'importe quelles conditions. Je voudrais savoir quelle est votre vision. Vous parliez tout à l'heure d'aménagement du territoire. Quelle est votre vision des effets que peuvent avoir ces négociations poussées à l'outrance qui visent à limiter l'investissement industriel en France et à l'encourager à l'extérieur pour répondre à vos désirs de prix bas et de marges supplémentaires ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Pellois :

...se permettre de le dire. Et ma question – mais vous venez pratiquement d'y répondre – nous n'avons pas le discernement aujourd'hui entre ces 71 industriels avec lesquels vous travaillez et ceux qui sont réellement dans le monde agricole et qui sont complètement dépendants du monde agricole. On a quand même vu dans nos entretiens, des gens qui sont considérés dans ces 71, et qui ont des niveaux de marge nets inférieurs à 1 % et qui subissent les mêmes pressions que les grands groupes internationaux dont vous parlez. On comprend qu'il y a vis-à-vis d'eux un certain nombre de discernements à essayer d'avoir. En ce qui concerne un certain nombre de nos industries agricoles en Bretagne, il y en a qui sont en grande souffrance à cause de la politique que vous menez contre eux. La deuxième chose, c'e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

Pour vous aujourd'hui le Groupe Intermarché – parce que nous avons des chiffres qui reviennent, de certains de ces 71, comme vous les appelez. Je parle des marges. Je vais vous parler des plus gros industriels qui représentent le plus gros du chiffre d'affaires. Sur ces plus gros industriels, les 71, ou même sur Intermarché International, les 100 et quelques, est-ce que vous avez signé plutôt en déflation, plutôt flat, ou plutôt en inflation ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

...te chez Intermarché, vous l'avez appliqué. Le déréférencement, vous l'avez assumé tout à l'heure, on n'en parle plus. Les pénalités logistiques. On nous explique que cela prend là aussi, des proportions très importantes. Est-ce que vous pouvez nous parler des pénalités logistiques, parce qu'apparemment, c'est quelque chose de récurrent chez vous ? Et les demandes de paiement pour compensation de marge, est-ce que vous pouvez nous en dire aussi un mot ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

...ssion des pénalités logistiques ? Parce qu'il y a tout d'abord le montant des pénalités. Et puis il y a tout le temps que vous passez, il y a un enjeu pour vous parce que c'est une recette, mais l'entreprise va finir par être obligée d'avoir un service spécifique qui ne fait que négocier avec différents clients. On a évoqué des pénalités logistiques, les demandes de paiement pour compensation de marge.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

Juste pour bien comprendre, vous êtes en train de nous expliquer que ce pourcentage de chiffre d'affaires qui est demandé aux industriels n'est pas en fonction de services qui sont donnés, mais d'une croissance qui est générée. Je vous repasserai entre guillemets la bande, mais c'est exactement ce que vous m'expliquez. Cela s'appelle de la marge arrière, et c'est interdit par le droit français.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

Ce qui est quand même bizarre, c'est que l'on continue encore, mais on ne parle jamais de qualité de service fourni ou quoi que ce soit. Vous nous dites : « ces services-là, cet argent qui ruisselle, nous en avons besoin pour vivre, pour survivre ». Normalement, un service, on fait une marge avant dessus. Sauf que là c'est vital. Pour que ce soit vital, la marge doit être colossale. Je le ressens vraiment comme cela. C'est-à-dire que pour que le groupe soit compétitif, on a besoin d'aller chercher l'argent là où il est. Un de vos concurrents nous a dit : cette « masse ». Le mot était très important. Cette masse financière. On parle de masse à réintégrer dans le compte de bilan. Vous...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

Pour vous, bien sûr qu'un étranger qui arrive sur le territoire s'il négocie des prestations de service au niveau européen, c'est quelque chose que vous seriez prêts à accepter sur le fait que toute personne qui vient sur le territoire français où vous et l'intégralité du monde de la grande distribution française n'avez pas le droit d'appliquer des marges comme cela ou des prestations de service au niveau européen, vous êtes prêts à signer en bas de la page ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin, présidente :

Mes chers collègues, la commission d'enquête poursuit ses travaux. Nous recevons cet après-midi M. Christophe Girardier, consultant indépendant, qui vient nous faire part des conclusions de l'étude qu'il a menée sur la grande distribution à La Réunion, après avoir été mandaté par l'Observatoire des prix, des marges et des revenus en avril 2018. Avant de vous donner la parole, je rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rient que la vérité. Je vous invite à lever la main droite et à dire « Je le jure ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

Je vous remercie, monsieur Girardier, pour ce panorama. Vous nous avez dit que certaines centrales n'intégraient pas dans leur compte d'exploitation ce que vous appelez des marges arrière. Quelles sont les centrales d'achat qui interviennent outre-mer : Eurelec, CWT, AgeCore ? Comment fonctionne le système d'achat outre-mer ? Par ailleurs, pourriez-vous nous parler de cette spécificité des outre-mer que sont les produits de dégagement ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEricka Bareigts :

Monsieur Girardier, vous écrivez à la page 25 de votre rapport que les marges arrière sont anormalement élevées, alors que l'exposition des produits est très relative et que l'on peut légitimement s'interroger sur la réalité des contreparties apportées en matière de coopération commerciale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEricka Bareigts :

...ent écrasant en outre-mer, où les rapports de force sont encore plus déséquilibrés. Ce qui nous intéresse, c'est la situation de nos petits producteurs, de nos éleveurs et de nos agriculteurs. Dieu sait combien il est difficile de maintenir des filières dans un environnement comme celui-ci ! Les producteurs locaux mettent souvent sur le marché des produits d'appel. Or ils subissent à la fois des marges arrière excessives et des promotions très importantes, voire insupportables. Cela rend le système mortifère. À cela s'ajoute, effectivement, la question des produits de dégagement et des produits promotionnels. Les produits de dégagement sont des produits qui, parce qu'ils sont en surproduction ou parce qu'ils ne sont pas vendables en France hexagonale, sont dégagés sur nos territoires, où ils ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin, présidente :

Vous nous dites que les distributeurs ont des marges extrêmement importantes et qu'ils vendent beaucoup de produits d'importation. On a donc l'impression, à vous écouter, que les prix pratiqués par les distributeurs sont relativement élevés. Or on sait qu'à La Réunion, les inégalités sont très fortes : on a beaucoup d'argent ou on en a trop peu. La recherche du prix, qui est le moteur du modèle économique de la grande distribution, a créé des habi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

J'ai la chance avec d'autres, comme Guillaume Garot ici présent, de vous auditionner depuis un certain nombre d'années, notamment en commission des affaires économiques, et je vous ai toujours entendu dire que la consommation alimentaire progressait – 12 milliards ces dernières années – mais que les marges de la grande distribution n'évoluaient que très peu – 0,8 % récemment. Vous faites référence au rapport de l'Observatoire de la formation des prix et des marges, dirigé par Philippe Chalmin : il faut savoir que ses analyses se basent sur les éléments qu'on lui fournit et qu'il n'a pas la possibilité de décortiquer la manière dont sont constituées les marges. Enfin, pour couper court à toute po...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

Si j'avais été présent, je l'aurais sans doute voté car je ne remets pas en cause les travaux de l'Observatoire. Mais il faudra bien un jour être précis sur la méthode et sur la façon dont les marges, notamment celles du secteur de la distribution, sont analysées, et dans quelle mesure l'immobilier et le foncier entrent dans le calcul des charges. Je précise enfin que deux députés et deux sénateurs siègent à l'Observatoire et que l'Assemblée nationale était représentée ce jour-là par notre collègue Yves Daniel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau :

...usse par les exportations. Mais la situation était difficilement tenable et les choses commencent à bouger. Certes, il y a peu de déréférencement réel, mais les enseignes font planer une menace permanente au-dessus de la tête de leurs fournisseurs, notamment les PME, qui finissent par céder. C'est normal, elles sont beaucoup à travailler à 60 % pour vous, la limite fixée par la loi. Quant à vos marges arrière, qui soi-disant n'existent plus, j'ai vu les factures pour « Promotion » ou « Participation aux outils promotionnels ». Ce sont des marges arrière reconstituées et si les PME refusent, elles sont déréférencées l'année d'après. Là encore, et pardonnez mon énervement, c'est du foutage de gueule ! Dois-je parler aussi des cahiers des charges, que vous modifiez à l'envi, soi-disant pour rép...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

... la grande distribution, acceptiez ses tarifs « fond de rayon », le tarif de base ? Accepteriez-vous qu'un industriel, quelle que soit son importance, vous dise qu'il ne veut pas de votre service et qu'il ne veut pas le payer, qu'il ira chercher le panel d'un cabinet extérieur, pour un prix dix, quinze ou cinquante fois inférieur ? Seriez-vous prêts à changer d'objectif pour adopter celui de la marge avant – comme les magasins Lidl – au lieu d'essayer de cumuler des marges arrières, que j'appelle des ascenseurs à remises. Un net, deux net, trois, quatre, cinq, six net. On s'y perd ! Voulez-vous vraiment jouer le jeu ? Lors des états généraux de l'alimentation, vous nous avez tous tapé dans le dos. Mais quelle est la réalité aujourd'hui ? La vice-présidente de la FNPL, que nous avons reçue, n...