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...terroger si les choses se poursuivent au même rythme. J'espère toutefois que nous disposerons d'autres modalités d'enquête. Du reste, vous ne serez pas la seule personne interrogée car les responsables en fonctions naguère devront eux aussi rendre des comptes. La doctrine fixée par le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale en 2013 était simple : l'État devait s'occuper des masques FFP1 pour protéger les Français – je ne parle par des soignants – et les employeurs, hôpitaux comme entreprises privées, devaient se procurer des masques FFP2 pour protéger leurs salariés. C'est ainsi que, jusqu'à la disparition de l'EPRUS – l'Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires – , qui avait pourtant fait ses preuves, il a été décidé de constituer des stocks. Pou...
Madame la secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie et des finances, face à la pénurie de masques pour faire face à l'épidémie de covid-19, de multiples initiatives ont été lancées, qui démontrent au passage le dynamisme des élus locaux. Certains ont organisé des ateliers regroupant des couturiers et des couturières bénévoles. D'autres ont incité les habitants à confectionner des masques en tissu, en précisant le plus souvent qu'il était nécessaire de respecter les recommandations de l'AFNOR...
...ce de presse : « Il sera temps, le moment voulu, de tirer toutes les conséquences en matière de préparation de notre pays face à une menace qui, je le rappelle, constitue une première sanitaire depuis plus d'un siècle. » La crise sanitaire n'est pas encore derrière nous, mais des pistes de solution peuvent déjà émerger. Face à certaines difficultés de l'État central dans la gestion des stocks de masques, les collectivités territoriales ont effectué un travail considérable en achetant massivement à l'étranger, dès le début de la crise, des masques jetables et réutilisables, et en prenant diverses initiatives de commandes et de fabrications locales de ces produits de santé. J'ai une pensée particulière pour le département du Nord, qui a su se montrer exemplaire en distribuant de nombreux masques ...
Monsieur le ministre, en cette période d'épidémie, le masque, nolens volens, est devenu le symbole de notre impréparation, pour ne pas dire de l'abandon de notre souveraineté. Les déclarations du Gouvernement sur le port du masque par la population ont pu paraître floues, et celle du Président de la République, selon laquelle la France n'avait « jamais été en rupture de masques », nous semble relever du déni de réalité. Bien au-delà des déclarations, la p...
Monsieur le ministre, l'épidémie de covid-19 a montré que nos réserves de matériels de protection étaient bien insuffisantes pour affronter une crise sanitaire de grande ampleur. À propos des masques, la situation résulte visiblement d'un enchaînement de décisions prises dans les années 2000. Dans une première étape, nous nous sommes massivement approvisionnés pour nous protéger en cas de crise sanitaire Toutefois, après l'épisode de grippe A de 2009, pendant laquelle l'État avait considérablement dépensé, la doctrine a évolué : une distinction a été introduite entre les stocks stratégiques...
Cette stratégie a pourtant été dénoncée dès 2015, dans un rapport de Francis Delattre, alors sénateur : elle permet certes de réaliser des économies considérables mais entraîne des ruptures d'approvisionnement de plus en plus fréquentes. Pendant l'épidémie, nous avons fait face à une véritable pénurie, qui a obligé à une gestion restrictive de la distribution de masques et à des commandes tardives et urgentes. Nous devons revoir notre politique de gestion des stocks, d'autant que la crise peut durer et que d'autres menaces sanitaires sont à prévoir. Envisagez-vous un changement de doctrine et, si oui, lequel ? Il convient de souligner le rôle majeur joué par les collectivités locales, notamment les régions : elles ont souvent été plus réactives pour approvisio...
Comme beaucoup de collègues, je me suis étranglé hier en écoutant Emmanuel Macron dire qu'il n'y a pas eu de pénurie de masques. Est-ce un trou noir mémoriel ou de l'humour noir ? Je ne sais, mais les plus de 40 000 soignants des établissements médicaux et sociaux qui ont été contaminés en grande partie parce qu'ils n'avaient pas de protection suffisante ont dû trouver saumâtre la réflexion du chef de l'État.
...cordée aux soignants, certains salariés n'étaient pas du tout protégés sur leur lieu de travail, par exemple ceux de la filière nucléaire, comme me l'a affirmé l'Autorité de sûreté nucléaire. La gestion a été catastrophique, c'est le moins que l'on puisse dire, depuis des années, et votre impréparation a empiré la situation. Cela vous a poussé à mentir à de nombreuses reprises, prétendant que les masques n'étaient pas utiles, puis que les Français ne savaient pas s'en servir et qu'ils n'étaient pas disposés à les utiliser pour des raisons culturelles, et autres fadaises. En vérité, vous avez largement laissé au marché le soin d'assurer la fourniture des masques, ce qui a entraîné une multiplication par dix de leur prix, alors qu'ils devraient être gratuits. Qu'attendez-vous pour organiser la re...
« Nous n'avons jamais été en rupture de masques. » Cette phrase lunaire prononcée par le Président de la République a de quoi choquer. Trois hypothèses s'offrent à nous : soit son « nous » désigne Mme Macron et lui-même – auquel cas il a sûrement raison – , soit il vit dans une dimension parallèle où le coronavirus n'a jamais existé, soit il s'agit simplement d'un mensonge. Je penche pour la dernière option. Les « mensonges et fiascos » dans...
...d'accord : il est certain que leur responsabilité est engagée. Mais la vôtre l'est également. Qui a supprimé la réserve sanitaire nationale ? Un certain Emmanuel Macron, ministre sous la présidence de François Hollande. De plus, dès 2018, Santé publique France avait averti votre Gouvernement de l'insuffisance des stocks, et vous avez ignoré une demande de reconstitution d'un stock d'1 milliard de masques qui vous est parvenue en 2019. Votre responsabilité, ce sont sans doute les soignants qui en parlent le mieux. Je cite André Grimaldi, professeur émérite en centre hospitalier universitaire : « Avoir supprimé les stocks de masques constitués en 2007, c'était une faute. Dire aujourd'hui que les masques sont inutiles sauf pour les soignants, c'est pire qu'une faute. » Oui, Emmanuel Macron est le ...
C'est incroyable d'entendre ça ! Ils ont même dû fabriquer des masques avec des imprimantes 3D !
Monsieur le ministre, vous avez d'abord expliqué aux citoyens du pays que les masques étaient inutiles, puis qu'ils étaient indispensables exclusivement pour les soignants, puis que les Français risquaient de ne pas bien les utiliser. Enfin, une fois venu le déconfinement, l'heure est à la multiplication des stocks de masques grand public, rendus obligatoires dans les transports puis dans les collèges et les lycées. Le sujet est trop sérieux pour en rire et pour faire l'objet d'u...
Ma question porte aussi sur la gratuité et le remboursement des masques, et je regrette que vous n'ayez pas répondu à celle de collègue Elsa Faucillon. Nous allons discuter des masques jusqu'à la fin de l'après-midi. Je rappelle pour ma part que, dans un rapport parlementaire de 2005, des experts prédisaient déjà que des pandémies ne manqueraient pas de survenir, et de plus en plus souvent. Dès lors, ils estimaient que le port du masque, bien que coûteux, serait un...
… surtout lorsque le Président de la République dit que « le jour d'après [… ] ne sera pas un retour au jour d'avant ». Vous répondez que vous essayez de faire au mieux ; nous demandons encore mieux que ce mieux. Au cas où la pandémie durerait – il faudrait alors vivre avec – et où il manquerait de nouveau des masques, il est important que nous puissions savoir si des dispositions seront prises en matière de stockage, et lesquelles, et que vous nous apportiez des précisions concernant la production. La question de la gratuité des masques est également importante car c'est un problème de santé publique. J'en profite d'ailleurs pour signaler qu'elle fera l'objet d'une proposition du groupe communiste.
Monsieur le ministre, c'est avec une totale humilité que je souhaite aborder la question de la gestion des stocks de masques. Nous avons entendu tant de leçons de la part de ceux-là mêmes qui, il y a quelques années, jugeaient utile de déstocker. Il nous faut comprendre la situation pour tirer les leçons des différentes difficultés rencontrées. Je souhaite faire une rapide chronologie de la crise d'approvisionnement en masques, vue depuis mon activité de député du Grand Est, au coeur de la propagation de la pandémie....
...t qu'ils ne sont pas assez protégés alors qu'ils pratiquent des actes invasifs. Plusieurs professionnels de santé y ont malheureusement laissé leur vie. À compter de la mi-mars, ce sont les EHPAD et les services à domicile qui m'ont alerté. Puis, au mois d'avril, ce fut au tour des professionnels libéraux et enfin du grand public. Malgré la réquisition, il a été possible de trouver des stocks de masques, que j'ai moi-même collectés et distribués, en nombre bien insuffisant malheureusement au regard des besoins. Beaucoup a déjà été dit sur ce qui s'est passé avant la crise et sur ce qui se devrait se passer à son issue. Pour ma part, je souhaiterais revenir sur ce qui s'est passé pendant la crise. À la fin du mois de février, nous disposions de 117 millions de masques chirurgicaux. Nous connais...
Monsieur le ministre, depuis le début de la crise, vous avez toujours prôné la transparence sur le stock de masques dont nous disposions. Vous avez affirmé que nous n'en avions pas suffisamment – et certainement, oui, nous n'avions pas assez de masques, comme pratiquement tous les pays de la planète touchés par la pandémie.
Personne – je dis bien personne – , pas même le plus grand épidémiologiste ou commentateur de la vie publique, ne pouvait anticiper l'ampleur et la gravité de la crise actuelle. Le choix, assumé, a donc été fait de donner en priorité l'accès aux masques chirurgicaux et FFP2…
… à ceux qui étaient en première ligne : les personnels soignants des hôpitaux. Cette doctrine, décidée en concertation avec le Conseil scientifique covid-19 et encore rappelée cette semaine par le Président de la République, est restrictive. Oui, nous avons manqué de masques dans certains domaines d'activité, particulièrement dans le secteur de l'aide à domicile ; les infirmières libérales ont aussi connu des difficultés d'approvisionnement. Néanmoins, au vu du stock de masques dont vous disposiez et de la situation exceptionnelle à laquelle nous avons fait face, le travail de distribution a été complexe et difficile à mener. Avec le déconfinement, une politique pl...