Interventions sur "maternelle"

222 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

Cela a été dit, nous souscrivons à l'instauration de l'instruction obligatoire à trois ans, pour toutes les raisons qui ont été exposées. J'aimerais revenir sur l'inquiétude exprimée par Danièle Obono concernant les moyens associés à cette mesure et, plus généralement, sur la situation en maternelle. Sur le terrain, en effet, on nous décrit – et nous voyons – des fermetures d'écoles maternelles qui entraînent des transferts et, le cas échéant, des classes surchargées dès ce stade précoce. Vous savez pourtant, monsieur le ministre, combien il est important d'avoir des classes réduites, puisque vous avez proposé en primaire le fameux dédoublement de classes dont nous nous félicitons. C'est d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

J'ai conscience, monsieur le ministre, que la présente série d'amendements vise à supprimer la disposition phare du projet de loi. C'est en effet une annonce du Président de la République aux assises de la maternelle que vous voulez appliquer. Cet article aura sans doute une portée historique, faisant de la France la championne d'Europe en la matière, mais la précocité de la scolarité obligatoire n'est aucunement synonyme de réussite pour une scolarité future. Aujourd'hui, 98 % des enfants de 3 ans sont déjà scolarisés, presque la totalité des enfants de 4 et 5 ans. L'État ne serait-il pas capable d'offrir u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Les parents connaissent leurs enfants. Pour les enfants, la scolarisation obligatoire implique de se soumettre à des règles d'assiduité qui n'étaient jusqu'ici en vigueur qu'à partir du cours préparatoire. Ainsi, les horaires de classes sont contraignants alors qu'à l'heure actuelle beaucoup de parents choisissent de ne mettre leurs enfants à l'école que le matin, la première année de maternelle, voire la deuxième, afin de leur éviter une fatigue évidente. D'autre part, la scolarisation obligatoire dès 3 ans demandera plus d'encadrement, en particulier l'après-midi, alors que les effectifs d'enseignants sont souvent insuffisants en maternelle avec des classes avoisinant ou dépassant trente élèves, ce qui est déjà beaucoup, sans parler des postes vacants à Mayotte et en Guyane. Des probl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

… et bénéficier de la qualité de l'enseignement dispensé à l'école maternelle, enseignement qui repose sur le dévouement des enseignants et des ATSEM.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...ement s'y adapter, comme elles l'ont fait dans tous les pays européens où les enfants sont en collectivité dès l'âge de 1 an ou de 2 ans, pays qui obtiennent les meilleurs résultats dans tous les classements internationaux. On nous dit qu'un tel dispositif ne sert à rien car il ne concerne que 26 000 enfants : mais 26 000 enfants, ce n'est pas rien. Enfin, au-delà des efforts concernant l'école maternelle, il faut poursuivre l'amélioration de la prise en charge globale des enfants jusqu'à 6 ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

... Je n'ai jamais rencontré un seul parent, un seul enseignant qui explique qu'un apprentissage si précoce est négatif. Tous les constats attestent d'un effet positif de la mesure. Je tiens toutefois à préciser, monsieur le ministre, que vous rencontrerez quelques difficultés de mise en oeuvre. Je vous donne un exemple très précis : hier lors d'un conseil d'école, j'ai constaté que, dans une école maternelle récente financée par l'Agence nationale pour la rénovation urbaine, le dortoir ne comptait que cinquante places alors que quatre-vingts élèves étaient inscrits en toute petite section et en petite section. S'ils doivent être obligatoirement présents dans l'après-midi, on rencontrera des problèmes techniques et pratiques. Il faudra se montrer pragmatique, par exemple en permettant que les parents ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Doit-on en conclure que la mairie doit financer un ATSEM dans chaque école maternelle privée ? Je pense que nous devrions toiletter les textes relatifs aux écoles maternelles, qu'il s'agisse de leurs locaux ou des ATSEM, pour savoir précisément qui fait quoi, qui paie quoi, et qui compense ensuite les dépenses.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

...ue nous entendons voter les amendements de suppression de l'article 2 que nous sommes contre l'instruction à partir de 3 ans. Nous nous opposons en revanche à l'obligation de l'instruction à partir de 3 ans, surtout dans les conditions dans lesquelles vous proposez de la mettre en oeuvre. En effet, vous n'avez pas apporté de réponse à la question du temps partiel de présence des élèves à l'école maternelle. Ce problème aura une influence considérable sur le fonctionnement des écoles et sur les rythmes des enfants. Gageons qu'après avoir fait adopter ce texte, vous viendrez nous en présenter un autre pour aménager les rythmes scolaires en maternelle quand vous aurez constaté qu'il est impossible de demander à tous les enfants d'une classe d'âge de 3 ans d'être présents toute la semaine, durant tous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

Je rejoins ce que disait François Pupponi concernant la mise en oeuvre du dispositif, car j'ai peur qu'il y ait des problèmes d'investissement, de places dans les dortoirs et un manque d'ATSEM. Vous devrez être très attentif aux difficultés qui ne sont certes que d'ordre matériel, mais qui sont bien réelles. D'autre part, un problème se posera pour les enfants habitant dans un village sans maternelle et qui devront emprunter un moyen de transport. Nous n'avons pas connaissance d'analyses approfondies des raisons pour lesquelles des parents préfèrent ne pas scolariser leurs enfants de 3 ans, mais la situation que je viens d'évoquer doit être l'une d'elles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

En effet, certaines familles peuvent répugner à mettre un enfant de 3 ans dans un car : il faut le comprendre et trouver des solutions, et, en tout cas, maintenir autant que possible les maternelles dans nos villages. C'est un véritable enjeu et des exceptions doivent être prévues pour permettre une scolarisation dans de bonnes conditions. La question du financement se pose également quand l'enfant est scolarisé dans le privé, et pas forcément dans son village : comment seront compensés ces nouveaux frais ? La compensation sera-t-elle forfaitaire ou calculée au coût réel ? Je connais des d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...aque enfant » concerne aussi bien les filles que les garçons, nul besoin de le préciser. Vous avez également attiré l'attention sur le risque de catégorisation inutile lié à ce type de rédaction. On ne peut énumérer dans la loi toutes les catégories auxquelles pourraient appartenir les enfants. Je comprends que certains craignent d'éventuelles inégalités entre les filles et les garçons à l'école maternelle, et c'est pourquoi je me permets de défendre tout de même mon amendement. Vous avez d'ailleurs déclaré qu'il est important que la République rappelle qu'il faut aller à l'école maternelle alors même que certains ont la conviction que les petites filles pourraient y aller moins que les petits garçons. Je m'interroge sur la cible d'un tel propos, mais je crois qu'il faut être réaliste et voir les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...ins nous demandent de renoncer à cette disposition qui, à les en croire, ne servirait à rien, sous prétexte que plus de 97 % des enfants sont déjà scolarisés entre 3 et 6 ans. Nous estimons, pour notre part, que 26 000 élèves éloignés de l'école, ce n'est pas rien, surtout lorsqu'on sait que ce sont les plus défavorisés. Au-delà, ce que nous voulons, c'est conforter, renforcer, consacrer l'école maternelle. Il faut prendre la maternelle au sérieux et en faire l'école de l'épanouissement et du langage, autrement dit le fer de lance dans la lutte contre les inégalités. Parce qu'elle vient parachever l'oeuvre républicaine initiée par Jules Ferry en 1882, poursuivie par Jean Zay en 1936 et par le général de Gaulle en 1959, la loi « pour une école de la confiance » est bien une réforme de justice social...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFannette Charvier, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...ivités territoriales de disposer d'un outil au service de leur développement, en structurant, au sein d'un même établissement, des sections internationales ou des écoles européennes. Il s'agit d'accompagner le développement de l'attractivité de la France et, particulièrement dans le cadre du Brexit, de lever le frein, déterminant pour les familles, de l'absence de scolarité adaptée dans la langue maternelle de leurs enfants. En parallèle, ces établissements pourront, et devront, être accessibles aux élèves français de tout milieu. L'ambition d'augmenter le niveau général des élèves en langues est, par ailleurs, déjà portée par d'autres dispositifs complémentaires, tels que l'enseignement d'une matière intégré à une langue étrangère, les enseignements de langue et de culture d'origine, les classes bi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

...réformes et de votre politique passée, ainsi que celui de ce projet de loi. Autoritaire, il l'est d'abord par sa méthode. C'est sans consultation, en effet, que vous acceptez d'introduire, au détour d'un amendement, la création des établissements publics des savoirs fondamentaux, c'est-à-dire des « écoles du socle », qui bousculent du tout au tout l'organisation scolaire. Dorénavant, les écoles maternelles et primaires pourront fusionner avec leur collège de rattachement, formant ainsi des super-structures éducatives : après les hôpitaux-usines, les écoles-usines ! Nous ne sommes absolument pas hostiles à des changements profonds de l'organisation du système éducatif – bien au contraire – , pourvu qu'ils soient au service des apprentissages et du bien-être à l'école. Or, aucune évaluation des exp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

...ion entre le nombre d'élèves par classe et l'ambition d'une réussite pour tous. Des classes surchargées, ce sont en effet des élèves moins attentifs, un suivi moins régulier et moins personnalisé de l'élève, un professeur qui peine à assumer son autorité et à assurer ses cours en toute tranquillité. C'est pourquoi nous proposons que soient expérimentées des classes de vingt élèves dans les écoles maternelles et primaires, ainsi qu'au sein des lycées professionnels et technologiques ; ce seuil sera porté à vingt-cinq élèves par classe pour les lycées généraux. J'aimerais maintenant m'attarder sur un volet largement oublié, quand il n'est pas ouvertement méprisé, de notre éducation nationale : celui de la filière professionnelle. Il faut développer l'enseignement professionnel sous statut scolaire, e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...de l'examen du texte en commission, vous avez présenté l'article 2, qui prévoit l'instruction obligatoire à 3 ans, comme « une mesure emblématique, dont la portée est internationale : nous serons le pays qui positionne l'âge de l'instruction obligatoire le plus tôt dans la vie. Nous allons être scrutés et je suis persuadé que d'autres pays iront en ce sens car la justice sociale passe par l'école maternelle et un meilleur accompagnement des enfants de zéro à six ans ». Nous sommes donc passés de « pas de loi Blanquer » à une mesure de portée internationale ! Monsieur le ministre, puisque vous souhaitez un meilleur accompagnement des enfants de 0 à 6 ans, pourquoi vous arrêter à trois ans ? M. Peillon, avant vous, voulait proposer une scolarisation dès l'âge de 2 ans – il est vrai qu'il avait pour a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Dubois :

...rojet de loi, nous devons cerner les enjeux concrets, notamment territoriaux, de la réforme. La confiance a pour corollaire l'égalité des chances : tous les élèves doivent avoir les mêmes chances de réussir. Ce texte promeut notre ambition d'élever le niveau général des élèves en renforçant la justice sociale. Ainsi, 26 000 enfants, souvent issus de milieux défavorisés, bénéficieront-ils, dès la maternelle, des mêmes conditions de réussite que tous leurs camarades sur l'ensemble du territoire français. Ce levier formidable bénéficiera particulièrement aux départements de Mayotte et de Guyane. Enseignante, professeure des écoles, maître formateur en maternelle, je sais combien l'école maternelle participe à l'épanouissement et au développement des enfants, lorsqu'ils sont scolarisés dès 3 ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Ce texte instaure en effet la scolarité obligatoire dès l'âge de 3 ans, conformément à l'annonce présidentielle formulée lors des assises de la maternelle. L'occasion était trop belle, monsieur le ministre : il y aura bien une loi Blanquer, contrairement à ce que vous aviez déclaré en mai 2017 au congrès de la PEEP. Il est vrai que, s'agissant des rythmes scolaires ou de l'apprentissage de la lecture par petits groupes dans les zones d'éducation prioritaire, la méthode Blanquer a plutôt séduit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

...égration dans la société enfin. Le groupe Les Républicains a apprécié l'introduction de mesures de souplesse, qui permettent de réduire les inégalités territoriales et renforcent les chances de réussite scolaire. Permettez-moi de rappeler que les grandes lois d'orientation pour l'école avaient vocation à s'appliquer pendant quinze ans environ, le temps du cheminement d'une cohorte d'élèves de la maternelle au baccalauréat. Tel fut le cas de la loi Jospin de 1989, qui a parachevé la démocratisation de l'école. Cela devait être également le cas de la loi Fillon de 2005, première loi d'orientation et de programmation en la matière, qui a instauré le socle commun de connaissances et de compétences. Cependant, en 2012, la gauche a voulu sa loi sur l'école et s'est empressée de faire voter la loi de refo...