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La France doit assumer sa responsabilité – la France tout entière, pas seulement les Mahorais ! C'est le moment de se souvenir qu'entre les grandes déclarations selon lesquelles « Mayotte, c'est la France » et la réalité, il y a le fait que nous ne devons pas rester sans rien faire face à la situation actuelle. Aujourd'hui encore, il y avait à Mayotte 20 000 personnes dans les rues, à Mamoudzou et ailleurs. C'est l'équivalent, dans l'hexagone, du rassemblement d'un million de Français, par exemple sur les Champs-Élysées. Je sais qu'on serait alors très à l'écoute de ce qu'ils dir...
...ol de France. J'ai d'ailleurs failli l'apprendre à mes dépens après le vote d'une loi présentée par M. Pasqua, lorsque nous autres, pauvres pieds-noirs – et surtout pieds-noirs pauvres – , avons appris que notre identité était incertaine, quand bien même on avait été auparavant sénateur ou ministre ! C'est pourquoi il faut peser ses mots, sinon on blesse pour rien. Dans ce contexte, les élus de Mayotte présentent un texte qui les place tous en cohérence. Il faut les entendre. Ils demandent 1,8 milliard d'euros sur dix ans, soit moins de la moitié de ce que représente la suppression de l'ISF. Cette somme n'est rien pour la France dès lors qu'il s'agit d'assurer la dignité de ses enfants et de nos concitoyens ! Ils demandent 500 millions d'euros pour l'habitat, car un logement sur trois, à Mayot...
Ils demandent également 238 millions d'euros pour les routes et les transports. On pourrait continuer la liste : pourquoi l'alimentation est-elle 19 % plus chère à Mayotte que dans l'hexagone ? Pourquoi les téléphones portables coûtent-ils 26 % plus cher ? Pourquoi l'aide médicale d'État, avec un tel niveau d'immigration, n'y est-elle pas en vigueur ? Pourquoi le code du travail n'y était-il pas appliqué avant le mois de janvier dernier ?
... propose que le Gouvernement se penche, aussi rapidement que possible, sur la situation particulière des mineurs abandonnés, qui non seulement souffrent dans leur esprit et dans leur chair et sont dans un tel état d'exaspération et d'excitation – qui est peut-être le propre de la jeunesse – que tout en devient encore plus compliqué, mais qui sont surtout pour nous, la France, un défi moral ! Pour Mayotte, 4 000 ou 5 000 jeunes, c'est énorme, mais pour la République française, qu'est-ce ? Mayotte ne peut pas faire face seule. Il faut donc, par exemple – je le propose au nom de mes amis – , que l'on accueille immédiatement la totalité des mineurs abandonnés qui se trouvent à Mayotte en métropole, où ils doivent immédiatement être répartis dans des familles d'accueil et des institutions susceptible...
Cela est possible immédiatement ! Il s'agit d'une action d'urgence, qui ne représente pour nous pratiquement aucun effort et qui serait décisive pour Mayotte, en y faisant naître en quelque sorte le sentiment d'être aidé lorsqu'il faut l'être !
...sommes réduits à procéder à des roulements dans les écoles. Après tout, pourquoi pas ? Mieux vaut aller à l'école par roulement que pas aller à l'école du tout ! Mais enfin, cette situation ne peut pas être ordinaire ! Prenons des mesures d'exception permettant de construire des écoles séance tenante afin d'y envoyer dès maintenant des instituteurs ! Des instituteurs capables d'aller enseigner à Mayotte, nous en avons ici, en métropole ! Nous avons des diplômés à bac +3 et bac +5, puisque tel est le niveau – excessif, à mes yeux – exigé ! Nous pouvons en trouver très facilement en métropole ! Des diplômés à bac +3 et bac +5 qui ne demandent pas mieux que travailler, je vous en trouve quand vous voulez, chers collègues !
Il faut prendre en charge tout de suite la question scolaire, car la situation peut définitivement nous échapper en deux ou trois ans. Mayotte est la région la plus pauvre d'Europe. M'entendez-vous, mes chers collègues ? Cette information, lorsqu'on en prend connaissance, est blessante pour l'idée que l'on se fait de notre pays. Mayotte, département français, est la région la plus pauvre d'Europe ! Il faut se souvenir avec quelle passion, qu'on m'excusera de prendre à mon compte – je sais que tous mes amis ne sont pas de cet avis, comm...
Tel est le message qui doit être émis depuis notre hémicycle. À nos compatriotes de Mayotte, nous devons présenter des excuses pour tout ce que nous n'avons pas su faire à temps afin d'éviter qu'ils en soient là où ils en sont à présent. Dans cette région, nombreux sont ceux qui patrouillent et mènent leurs guerres d'influence, qui pourraient demain atteindre notre pays. Que l'Iran, l'Arabie saoudite et les autres utilisent leurs fonds à autre chose que prêcher, et peut-être à aider le...
...t comme à la présidente de la commission – , absolument nécessaire de le porter en séance publique, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il est très important d'entendre, au sein de cet hémicycle, les arguments des uns et des autres sur les sujets concernant notre commission. Ensuite, dans notre volonté de faire sortir les débats de notre commission pour les amener en séance publique, le cas de Mayotte semblait parfait. Il s'agit en effet d'une zone géographique en tension extrême au niveau démographique, duquel découlent les autres niveaux : les enjeux de la place de l'État, de l'éducation ou encore de la santé publique sont plus que jamais mis en exergue. Mais surtout, au niveau diplomatique, le statut de Mayotte pose de graves problèmes. Pour la France, l'île est française ; pour l'ONU, ell...
Nous serons tous d'accord pour dire que la France serait plus forte si on ne lui rétorquait pas ce genre de chose lorsque notre diplomatie oeuvre à calmer des conflits territoriaux. Venons-en maintenant à la convention d'entraide en tant que telle. Je la pense plutôt bonne : les liens entre Mayotte et les Comores étant complexes, comme je viens de l'expliquer, une convention d'entraide pourrait aider les deux pays à mieux coopérer en matière pénale. La lutte contre les trafics d'êtres humains, de drogue et d'argent doit de toute façon s'intensifier. Les articles 15 et 16 portant sur les demandes d'informations bancaires et sur la perquisition, la saisie et le gel des avoirs sont très positi...
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, chers collègues, la convention d'entraide judiciaire en matière pénale entre la France et les Comores, que nous nous apprêtons à ratifier, se présente dans un contexte particulier. Ce soir, nous avons beaucoup entendu parler de Mayotte mais finalement peu de la relation franco-comorienne. À l'heure où nous parlons, pourtant, nos deux pays ont plus que jamais besoin de renforcer leurs échanges conventionnels. Je me permets, à mon tour, de retracer l'historique de ces deux pays. L'histoire de la France et des Comores a longtemps été une histoire commune. Héritage du passé colonial de la France, les Comores deviennent un territoi...
Avec la ratification de ce texte, les liens amicaux entre la France et les Comores seront ainsi renforcés. Cette étape supplémentaire dans la coopération avec l'Union des Comores s'inscrit dans la feuille de route du Haut Conseil paritaire. C'est dans ce double contexte, préoccupant et dégradé à Mayotte mais constructif et évolutif dans le partenariat franco-comorien, que se situe l'adoption de ce projet de loi autorisant l'approbation de la convention. Et c'est en vue de ce pas supplémentaire pour une relation privilégiée entre la France et l'Union des Comores que le groupe La République en marche votera ce texte.
...gulières et une certaine stabilité. Toutefois, la situation économique et sociale est mauvaise. La société est par ailleurs travaillée par des courants radicaux et des influences étrangères. Principal bailleur bilatéral, la France apporte une aide de 135 millions d'euros sur la période 2014-2020 dans le cadre d'une programmation conjointe avec l'Union européenne. Malgré ces liens, la question de Mayotte, qui a voté contre l'indépendance en 1975 avant de devenir un département français, déchaîne les passions. La communauté française aux Comores compte 5 513 inscrits sur les listes consulaires, dont la grande majorité possède également la nationalité comorienne. La diaspora comorienne en France est estimée à 370 000 personnes pour 790 000 habitants aux Comores. Les transferts de cette diaspora com...
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, madame la présidente de la commission, madame la rapporteure, chers collègues, comme cela a été rappelé, le vote sur cette convention intervient à un moment marqué par le problème d'immigration clandestine qui affecte Mayotte et ses habitants. Mais la situation difficile que connaissent les Mahorais ne justifie pas que l'on mette de l'huile sur le feu en tenant des propos irresponsables, comme ceux de M. Wauquiez, qui ne rendent pas service à nos compatriotes de cette île. Je préfère, à cet égard, écouter l'intervention de la ministre des outre-mer qui, lors des questions au Gouvernement de mardi dernier, a présenté u...
... En effet, celle-ci doit aussi avoir pour objectif de renforcer la gouvernance de l'Union des Comores et les capacités de cet État car pour que cette convention puisse trouver des applications efficaces en matière de traitement de l'immigration illégale, il est nécessaire que l'État comorien se renforce et prenne ses responsabilités, en particulier dans la gestion de l'immigration en direction de Mayotte. J'ajoute que s'il est important de maintenir des relations diplomatiques denses et de bonne qualité avec l'Union des Comores, la question excède le seul département de Mayotte. Plusieurs collègues ont ainsi rappelé l'importance de la diaspora comorienne en France, estimée à 370 000 personnes, soit la moitié de la population des Comores. Nos deux territoires partagent une histoire riche et des l...
C'est donc avec toute la prudence, toute la sincérité et toute la responsabilité nécessaires que je prends la parole dans cet hémicycle pour m'exprimer devant vous. Je souhaite tout d'abord rappeler que comme l'a évoqué ma collègue Annie Chapelier, la question de Mayotte demeure importante dans notre république. La souffrance de nos compatriotes ne peut être ignorée et c'est avec toute notre conviction que nous nous emploierons à la réduire. L'enjeu des relations entre les Comores et la France, et en particulier Mayotte, fait également partie du tableau. Cependant, si j'entends les passions que peut déclencher ce sujet, celles-ci sont rarement bonnes conseillères...
Mes chers collègues, je voudrais vous faire remarquer – comme d'autres – combien l'actualité parlementaire est rattrapée par l'actualité tout court. Ce qui se passe à Mayotte l'illustre encore une fois. Je ne pensais pas que nous débattrions, ce soir, de Mayotte, mais c'est une bonne chose : c'est pour moi l'occasion de rappeler certaines idées, en revenant sur certaines choses que l'on a pu entendre. Cette île est française depuis de longues années en raison d'une histoire particulière, monsieur Lecoq, celle des « sultans batailleurs ». Vous savez bien pourquoi cett...
... PIB de ce pays. Cette convention, qui intervient dans un domaine particulier, tend à approfondir ces liens entre la France et les Comores. Nous ne pouvons donc qu'appeler à voter pour ce texte, afin qu'elle s'applique le plus rapidement possible. Toutefois, mes chers collègues, si vous pensez que cette convention aura pour conséquence la réduction du nombre de migrants entre l'île d'Anjouan et Mayotte, alors je vous le dis, vous allez au-devant d'une grande déception !
Je l'ai entendu moi-même ici assez souvent ! Je voudrais m'arrêter un peu sur la coopération entre la France et les Comores. Si l'on veut avoir un effet sur les déplacements de population entre l'île d'Anjouan et Mayotte, il faut évidemment renforcer la coopération institutionnelle et financière avec l'Union des Comores. Pour ma part, trois problèmes m'inquiètent particulièrement, que la coopération entre nos deux pays doit aider à résoudre. Premièrement, le bras de mer entre Anjouan et Mayotte – cela a été dit tout à l'heure – est aujourd'hui le cimetière marin le plus important du monde. L'endroit des mers où ...