472 interventions trouvées.
Il y a vingt-cinq ans, je découvrais Mayotte. Or fouler le sol mahorais, c'est ne plus jamais le quitter. Mayotte est un émerveillement permanent, sous l'eau, sur l'eau, sur terre. En réalité, pas vraiment. La carte postale, que l'anthropisation a sérieusement écornée, a peu à peu perdu de sa superbe. L'envers de l'image, ce sont les déchets, omniprésents, les décharges à ciel ouvert, les caniveaux remplis de détritus, les cours d'eau où le...
M. Kamardine aime son île, comme tous ceux qui connaissent Mayotte, qu'ils y soient nés ou qu'ils y aient vécu. À titre personnel, je voudrais le remercier vivement de nous permettre, une fois encore, de parler de Mayotte. Si loin des préoccupations des Français de métropole, ce petit confetti français si méconnu nous montre, une fois de plus, que nos départements d'outre-mer sont une richesse infinie et une chance pour la France, quel que soit l'état dans leque...
...placements approuvé par l'État et les collectivités – la communauté d'agglomération de Dembeni-Mamoudzou et le département – , le développement des transports collectifs est une des priorités. Tendre vers le zéro carbone ne se fera que grâce à une réflexion à long terme, avec des projets à mûrir de déplacements collectifs, de transports vertueux et de véhicules propres. Si j'osais, je dirais que Mayotte est le terrain idéal pour une expérimentation de mobilités propres, telles qu'on peut les concevoir.
Multiplier les infrastructures routières n'est, à mon sens, pas la bonne réponse aux problèmes criants de mobilité de l'île. Faisons de Mayotte un modèle, un exemple, en l'incluant totalement dans la trajectoire outre-mer 5. 0, en construisant une dynamique pour le monde de 2030.
Tout à fait, c'est le nom du dispositif. Je ne trouve malheureusement pas dans cette proposition de loi le souffle dont a besoin Mayotte pour faire face à cet enjeu qui n'est pas des moindres, même s'il fait sourire monsieur Bazin. C'est pourquoi je ne voterai pas en sa faveur, faisant confiance aux solutions proposées par Mme la ministre des outre-mer.
Par conséquent, je ne peux commencer mon intervention sur cette proposition de loi, que je soutiens, bien évidemment, sans dénoncer avec force non seulement les propos du président comorien qui, de nouveau, a pratiquement appelé à annexer Mayotte, mais aussi, car c'est tout aussi grave, le silence coupable des autorités françaises. Une telle provocation méritait une réaction beaucoup plus vive de la part de nos dirigeants, a minima le rappel immédiat de notre ambassadeur – vous avez utilisé cet outil diplomatique pour beaucoup moins que ça avec l'Italie. En tout cas, si j'avais été aux responsabilités, j'aurais, à la suite d'une telle déc...
Cette proposition de loi va bien sûr dans le bon sens, cher collègue Kamardine. Tout d'abord, il me paraît en effet tout d'abord indispensable de s'inscrire dans le temps long : en ce sens, l'idée d'une loi de programmation est incontournable. Il faudrait d'ailleurs une grande loi de programmation pour tous les outre-mer. Mayotte et, plus globalement, l'outre-mer doivent être replacés au coeur de l'économie française. C'était d'ailleurs un des axes forts de ma campagne présidentielle de 2017.
...création d'une agence maritime européenne, afin de faire coopérer les nations européennes concernées par ces problématiques maritimes, parmi lesquelles la préservation de la biodiversité occupe une place prépondérante. À l'heure où, à l'image des choix exprimés pour les îles Éparses, l'exécutif montre son désintérêt pour cette France au-delà des mers, voire envisage de s'en séparer, à l'heure où Mayotte, morceau de France de l'océan Indien, est menacée par une immigration et une insécurité déjà insoutenables, et à l'heure où le potentiel économique et environnemental de ces régions peut devenir un atout pour la France, je salue la proposition de loi de Mansour Kamardine, que j'assure de mon soutien total.
Il me revient de clore la discussion générale. Nous nous accordons tous à peu près sur les constats – même si certains se sont exprimés avec un peu plus d'outrance. Comme d'autres, je pense que si l'on classait les départements en fonction de la force de leur sentiment d'appartenance à la France, Mayotte arriverait sans doute en tête. Rattachée à la France depuis 1841, elle a par deux fois, en 1974 et 1976, démontré qu'elle souhaitait rester française, et la seconde fois à plus de 99 %. S'il ne fait aucun doute que Mayotte est française, force est de constater que son niveau de développement reste insuffisant. Largement délaissée et livrée à elle-même à la suite de sa départementalisation en 201...
Je tiens d'abord à remercier tous les orateurs qui ont pris la parole car ils ont partagé le constat de la situation inextricable et insupportable de souffrance dans laquelle se trouve Mayotte. Ensuite, je voudrais sans tarder apporter des réponses à certaines interrogations. Premièrement, on m'a objecté qu'il y a un problème de méthode et qu'il faut lever des freins. Je le dis solennellement à la représentation nationale, il n'y a pas de freins à la mise en oeuvre de mes propositions. Tous ceux qui se sont exprimés ont salué l'action du Gouvernement ; je le salue moi aussi, parce qu...
En effet, la décentralisation a déstructuré toutes les compétences, notamment dans les préfectures et dans les services de l'État, si bien que nous rencontrons des difficultés en matière d'ingénierie, y compris au sein de l'État. À Mayotte, un dispositif a été mis en place et la ministre a expliqué qu'il y avait déjà des recrutements : il n'y a donc plus de problème d'ingénierie. Deuxièmement, se pose la question de l'articulation entre mes propositions et le plan du Gouvernement. Nos collègues l'ont rappelé, il y a d'abord eu Mayotte 2025, processus lancé par la majorité socialiste, à laquelle participait d'ailleurs notre chère m...
Les mesures de Mayotte 2025 ont été reprises dans la loi EROM, qui a prévu la mise en place de contrats de convergence, car tout le monde convenait du retard de développement des outre-mer. S'agissant de Mayotte, ce contrat a été signé en décembre dernier, et il est en cours de mise en place. Avant cette signature, pour répondre à l'urgence sociale, le Gouvernement a mis en place le fameux plan d'urgence de 1,3 milliar...
Il y a bien longtemps que François Baroin a évoqué une réforme du droit du sol à Mayotte !
J'ai rarement assisté à un débat aussi surréaliste. Honnêtement, je suis choqué. J'ai entendu Mme Le Pen, qui a malheureusement quitté notre hémicycle, se délecter de son score à Mayotte, où le Rassemblement national a recueilli 45 % des voix aux élections européennes. En Guyane aussi, son parti a rassemblé 27 % des électeurs. Quant à moi, je considère qu'on ne peut pas tirer profit des misères sociales. Ne cherchons pas à faire peser la responsabilité de la situation sur des hommes et des femmes, des Comoriens, qui, pendant longtemps, ont vécu avec les Mahorais. Aujourd'hui, ces...
...ns même dû voter une loi pour l'égalité réelle outre-mer. Savez-vous pourquoi ? Vous n'êtes pas la seule concernée, madame la ministre : l'ensemble des gouvernements qui se sont succédé peuvent être tenus pour responsables. Il n'y a pas de reconnaissance ni de respect envers les territoires ultramarins. Il n'y a qu'une reconnaissance tronquée. Vous dites que vous aimez l'outre-mer, que vous aimez Mayotte, mais sans reconnaissance ni respect, ce n'est pas de l'amour mais de la compassion. C'est la pire des choses car vous nous extorquez l'essentiel de nous-mêmes, c'est-à-dire notre dignité. Lorsque M. Kamardine m'a parlé de sa proposition de loi, je lui ai fait observer qu'il n'y a pas d'égalité sans émancipation, qu'il n'y a pas de progrès si l'on se contente des dotations de l'État et qu'il fau...
Je termine, madame la présidente. La situation actuelle est liée au fait que l'on ne trouve pas de vraies solutions pour Mayotte. Nos interlocuteurs, au niveau de l'État, sont des ministères qui n'ont pas de pouvoirs, pas de compétences, comme le ministère des outre-mer, qui attend l'autorisation pour décider de quoi que ce soit. Mayotte et la Guyane risquent alors d'être le foyer de révolutions.
Le sujet est éminemment passionnel et, si cette proposition de loi de notre collègue Mansour Kamardine a un mérite, c'est de braquer les projecteurs sur la situation de Mayotte et sur ce que vivent nos compatriotes mahorais. Cette situation n'est en effet comparable à nulle autre. Si nous devions, en France hexagonale, supporter ce que nos compatriotes mahorais supportent en matière de difficultés liées à l'immigration – l'équivalent serait 15 à 18 millions de clandestins dans l'Hexagone – , cela entraînerait les réactions que chacune et chacun peut imaginer, à quoi s'a...
J'ai eu le privilège en 2011, du temps où les députés étaient à peu près traités à égalité, de me rendre à Mayotte, et j'y ai vu le formidable espoir suscité par le projet de départementalisation, soutenu par tous si mes souvenirs sont bons. Et puis, quelques années après, la majorité suivante a mis les cantons et les départements par terre ; il a fallu reconstruire pendant un an et demi des cantons immenses, mais peu importe. De ce fait, il ne s'est rien passé sous ce mandat, qui était, je crois, celui de M....
...rventions, madame la ministre, comme celles des nombreux orateurs qui se sont exprimés lors de la discussion générale, ont été somme toute plutôt optimistes, même si tous ont relevé l'ampleur de la tâche pour les Mahorais. Je voudrais saluer l'engagement sans faille et le travail remarquable du rapporteur Mansour Kamardine en faveur de la programmation du rattrapage et du développement durable de Mayotte. Vous avez parlé d'un « département de tous les défis », madame la ministre, en précisant qu'à Mayotte, tout est urgent. Vous avez aussi affirmé que Mayotte ne peut pas se construire sans la confiance. Or, vous le savez, la confiance ne se décrète pas : elle se décline sur le terrain, dans le respect des engagements pris. Il y a certes des avancées, comme un rectorat de plein exercice, mais, po...