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Mes chers collègues, lorsque l'on se plonge quelque peu dans l'histoire politique de notre pays et celle des motions de censure, on ne se lasse pas d'être interpellé par celles qui nous occupent aujourd'hui. Y a-t-il une crise économique ou sociale nouvelle, grave et prolongée, qui justifierait une telle action ? Y a-t-il une crise institutionnelle ou au sein de l'exécutif, qui ébranlerait le pays, au point que l'on souhaite la chute du Gouvernement et un retour aux urnes ? Y a-t-il, dans la majorité que nous...
Qu'avez-vous en commun ? Rien ! Partagez-vous seulement la même vision institutionnelle du pays ? Même pas ! Nous pourrions essayer d'égrener les motifs valables, qui auraient pu justifier un débat ce jour. Mais, à la vérité, on a beau chercher, on a du mal à distinguer ce qui au fond justifie rationnellement vos motions de censure. En fait, il n'y a qu'un motif à votre attitude, à ce qui vous rassemble depuis quinze jours et pour ces motions : vous n'avez toujours pas accepté le sort des urnes en 2017.
Pas son résultat non plus, parce que finalement, en 2017, c'est une motion de censure du peuple français tout entier que vous avez reçue.
... viennent. Nous avons un vaste chantier devant nous, qui devra remettre d'équerre les rôles de chacun, trop souvent inversés ou confus dans la période que nous avons vécue. Mes chers collègues de l'opposition, j'aurais pu vous dire que c'est quand on n'a plus rien à dire que l'on censure ainsi ! Que c'est quand on ne sait plus quoi faire que l'on censure ainsi ! Que dans ce contexte, déposer une motion de censure relève plus de la théâtralité de notre vie politique que de l'usage grave pour lequel elle a été prévue.
...quennat. Monsieur le Premier ministre, en vous attachant depuis un an à mener les réformes promises aux Français, et en vous départant des anciens clivages, vous êtes au rendez-vous du printemps 2017. Pour notre part, c'est avec cette exigence, ce mandat du peuple, cette fierté de ce que nous sommes et de ce qu'il nous reste à accomplir que nous sommes à vos côtés. Nous ne voterons donc pas les motions de censure.
...uel contraste avec la sérénité et le sens des responsabilités dont ont fait preuve les sénateurs ! En vue d'établir la vérité, nos concitoyens et nous-mêmes devrons désormais attendre les conclusions de leurs travaux, ainsi que celles de la justice. Les membres de notre groupe regrettent profondément que l'Assemblée nationale n'ait pas su jouer son rôle en cette occasion. Venons-en à présent aux motions de censure. Pourquoi donc en débattre, mes chers collègues ? C'est un non-sens ! C'est hors sujet !
Les procédures judiciaires et sénatoriales n'ont pas atteint leur terme. Vouloir tirer des conclusions politiques sans attendre démontre – pardon de le dire – la dimension politicienne des motions de censure !
Et quelle mascarade ! Les groupes de gauche ont fini par déposer eux aussi une motion de censure, de peur de prendre du retard sur le groupe Les Républicains dans la course à l'opposition la plus radicale et à la démagogie la plus dangereuse ! On ne sait d'ailleurs plus qui va voter pour qui, avec qui, pourquoi et surtout pour faire quoi ensuite !
Laissons donc les autorités chargées des enquêtes faire leur travail et restons mobilisés au service des Français ! Au lieu d'être utilisé pour débattre des motions de censure, cet après-midi aurait été bien plus utilement consacré à l'examen de textes concernant vraiment les Français.
Fort de ce constat, le groupe UDI, Agir et indépendants, dans sa très grande majorité, ne votera pas les motions de censure et ne participera pas aux explications de vote prévues tout à l'heure.
C'est en raison de cette affaire et de votre mauvaise gestion de cette crise, monsieur le Premier ministre, que nous avons déposé une motion de censure de votre Gouvernement – présentée par notre collègue André Chassaigne – mais c'est surtout au regard de votre conception de l'exercice du pouvoir, que cette affaire a révélé au grand jour, et des conséquences qui en résultent pour notre pays, que nous demandons à l'Assemblée nationale de vous retirer la confiance qui vous a été accordée. Si nous souhaitons censurer votre Gouvernement,...
...érité et de transparence. Si nous souhaitons vous retirer la confiance, c'est ensuite au regard de la conception de l'exercice du pouvoir présidentiel que vous cautionnez. Monsieur le Premier ministre, « après tout, notre censure s'adresse à d'autres qu'à vous-même. [… ] Vous exécutez une politique qui vient d'ailleurs » : ces mots sont ceux de François Mitterrand, défendant à cette tribune une motion de censure en 1978. Force est de constater que la motion de censure s'adresse, aujourd'hui encore – et en même temps – au chef du gouvernement que vous êtes et au Président de la République dont nous dénonçons la pratique des institutions. Le Président de la République a souhaité exercer une présidence « jupitérienne ». Cela se traduit par un exercice personnel du pouvoir, qui fait fi des assemb...
...mant pour elles l'obligation de s'inscrire sur le registre des lobbies, vous courez le risque de laisser s'installer certaines associations radicales au coeur de notre République, et ce, parce que vous avez fait le choix de rendre notre État invisible et de ne pas encadrer les logiques d'influence de la sphère privée sur la sphère publique. En conclusion, monsieur le Premier ministre, avec cette motion de censure, nous voulons vous retirer la confiance qui vous a été accordée l'an dernier. Nous le faisons, parce que nous estimons que la cohésion de notre pays requiert un État républicain fort, pas un État invisible ou un État vendu à la découpe. En préférant la main invisible à l'action publique offensive, vous faites courir un risque fort à notre État, à son intégrité, à son efficacité et à sa...
Vous avez été contraints de retirer votre projet de loi constitutionnelle. Et d'ores et déjà, ce sont autant de victoires à nos yeux, non pour nous, députés qui avons signé ces motions de censure, mais pour l'honneur du Parlement, si réduit que soit son rôle dans les institutions et bien davantage encore par votre pratique, et, plus encore, si la réforme constitutionnelle que vous étiez en train de faire passer avait abouti.
...r, nous mènerons le débat ici, certains que celui-ci entend depuis sa tour d'ivoire le vieux monde lui rappele r quelques vérités. Nous n'irons pas le chercher, nous ne l'attendrons pas non plus, comme d'autres attendent Godot, dans cette pièce de théâtre que La République en marche joue depuis un certain temps. Nous soutiendrons évidemment la démarche de nos collègues résolus à déposer ces deux motions de censure. En effet, l'affaire Benalla-Macron, révélatrice de la politique menée depuis plus d'un an par ce dernier, est le petit grain de sable qui met à nu une mécanique, des habitudes et des libertés prises non seulement avec vos engagements, chers collègues, mais aussi avec les principes républicains les plus élémentaires. La discussion de ce jour est avant tout un signal envoyé aux force...
...n marche sont aussi financières. L'abandon de la promesse d'Emmanuel Macron d'une banque de la démocratie nous incite à penser que le pluralisme politique est le moindre des soucis de la majorité. Alors, pour préserver nos libertés, pour défendre le pluralisme, pour alerter nos compatriotes sur les dérives anti-démocratiques du pouvoir et les abus qui les accompagnent, nous allons voter ces deux motions de censure. Chers collègues de La République en marche, vous n'avez plus les moyens de votre arrogance. Les Français ont compris qui vous étiez. Personne n'est dupe dans cette affaire. Monsieur le Premier ministre, ne nous jouez pas le couplet de l'inco hérence de l'a lliance des oppositions, car nous pourrions souligner l'incohérence de tant d'alliances dans votre majorité et votre Gouverneme...
Réaliser les promesses d'égalité entre les citoyens, de liberté et de solidarité ; travailler pour la justice, pour la promotion sociale républicaine afin que, dans notre France, chaque citoyen puisse maîtriser son destin ; favoriser la volonté d'entreprendre, d'innover, et de ne jamais rien considérer comme acquis ; toujours encourager la volonté de servir notre pays : voilà des sujets qui méritent bien des confrontations. Hélas, ces beaux enjeux ne sont pas à l'ordre du jour.
Nous ne sommes pas dans un débat politique. Ces deux motions de censure qui nous occupent ont quelque chose de rance…
La motion de censure, dans laquelle vous ne parlez que de M. Benalla, ne fait que confirmer ce que vous recherchez.