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Votre motion de censure est à l'image de cette VIe République que vous réclamez. Elle ne serait, finalement, qu'un retour à la IVe, où les gouvernements mouraient avant d'avoir vu le jour et où l'on pouvait défaire en une main levée ce qu'on avait mis des semaines ou des mois à construire. J'entends aussi les appels à la célérité des camarades socialistes. Mais le Premier ministre l'a rappelé : il a fallu na...
Ces deux motions de censure signent de nouvelles alliances. On découvre devant les caméras le flirt médiatique d'élus insoumis avec des leaders de l'extrême-droite.
Aujourd'hui, mes chers collègues, c'est la braderie des postures : deux motions de censure pour le prix d'une !
...ent pour agir et pour rassembler toujours plus largement. Oui, nous ne cesserons jamais de rassembler les Françaises et les Français, là où vous ne cherchez cyniquement qu'à les diviser et à les opposer. Mesdames, messieurs les censeurs, Édouard Philippe et tout le Gouvernement nommé par le Président de la République conservent la pleine et entière confiance de notre majorité. C'est pourquoi vos motions de censure rejoindront, dès ce soir, les archives de l'Assemblée nationale, au rayon des moins glorieuses de l'histoire.
Nous n'accepterons jamais que le Président de la République se comporte comme s'il était propriétaire de l'État. Nous n'accepterons jamais qu'Emmanuel Macron confonde son parti et les institutions de la République. Nous n'accepterons jamais qu'un système de pouvoir personnel dévoie la Ve République et la transforme en principat. En votant cette motion de censure, nous nous engageons à défendre les libertés des Français, pour que vive la République et que vive la France !
...rance, celle d'un jeune président qui marquerait une rupture avec une façon d'exercer le pouvoir et de faire de la politique. Cette dernière illusion est en train de s'effondrer. En ce sens, l'affaire Benalla-Macron, parce qu'elle fait tomber un marqueur essentiel de ce que fut la campagne électorale du Président de la République, est bel et bien une affaire politique. Dans ce contexte, les deux motions de censure, celle déposée par Les Républicains et celle déposée par les trois groupes de gauche, sont consécutives à la fois aux entraves de la majorité au travail de la commission d'enquête et au refus de l'exécutif d'apporter les réponses demandées ou sollicitées par la représentation nationale. S'agissant de la manifestation du 1er mai, les députés communistes avaient, dès le 3 mai, déposé u...
L'attitude de la majorité et celle du Gouvernement, qui a refusé pendant cinq jours de venir dans l'hémicycle pour donner des explications à la représentation nationale, entraînent à l'évidence l'affaiblissement de notre assemblée, de nos institutions et du principe de la séparation des pouvoirs. C'est précisément sur ce sujet – et sur ce seul sujet – que portent les deux motions de censure, et c'est donc en toute cohérence que notre groupe les votera toutes les deux.
Nous devons voter les motions comme nous votons les lois, en jugeant non ceux qui les soutiennent, mais ce qu'elles contiennent.
Vous parlez au Gouvernement pour atteindre le Président. Vous présentez une motion de censure, non sur une politique, mais sur un soupçon et des suppositions.
Monsieur le Premier ministre, la motion de censure déposée par le groupe Les Républicains est légitime. L'affaire Benalla est d'abord une affaire grave. Les coups portés, la violence, les délires d'un observateur qui renonce à toute mesure et à toute retenue pour devenir l'acteur principal d'un passage à tabac public, les images vues par le monde entier : tout cela est grave, de même que les attributs de police – le brassard, le poste...
...opposition, de la lassitude des Français et des espoirs de changement qui demeurent dans ce pays. Il y a un an, vous nous parliez de République exemplaire. Douze mois après, votre goût du pouvoir a supplanté votre souci de la démocratie. Vous avez été faibles parce que vous étiez politiquement forts. C'est l'un des travers bien connu de la Ve République. L'affaire Benalla ne s'arrêtera pas à ces motions de censure. Elle ne s'arrêtera pas à une commission d'enquête qui a déshonoré notre assemblée.
La justice et la presse continueront à faire éclater la vérité. Nous, socialistes, n'avons jamais demandé des têtes. Nous n'avons exigé qu'une seule chose : que la vérité éclate et que les parlementaires et les juges puissent découvrir la réalité des faits. C'est ce que nous avons demandé, c'est ce qui nous a été refusé. Comme je le disais au début de mon intervention, cette motion de censure est légitime. Pour autant, nous ne la voterons pas, car le but d'une motion de censure est de faire tomber un gouvernement pour le remplacer par une nouvelle majorité. Or, dans le cas présent, ce n'est ni notre objectif, ni celui des Républicains. Pour ce qui nous concerne, nous, députés socialistes, profitons de ce moment particulier pour redire qu'en France, monsieur le Premier mini...
C'est la raison pour laquelle les députés socialistes ne voteront pas la motion de censure déposée par le groupe Les Républicains.
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, cette motion de censure intervient dans un contexte particulièrement grave. L'affaire qui nous occupe n'est pas un fait divers, mais un véritable scandale d'État.
Oui, mes chers collègues, nous avons subi une véritable humiliation institutionnelle, et déposer une motion de censure est le seul moyen de contraindre le Gouvernement à venir s'expliquer.
Pourtant, nous ne pouvons pas aller chercher le Président… mais nous pouvons censurer le Gouvernement ! Nous n'avons aucune raison de ne pas voter une motion venant du groupe Les Républicains alors même que nous en déposons une sur le même sujet. Quand la République est en danger, il faut savoir agir.
Nous avons été les premiers à suggérer cette motion, par la voix de notre président de groupe. Nous sommes heureux de constater que, depuis lors, de nombreux groupes ont rejoint notre analyse. Car, après un an de législature, les hésitations n'existent plus : il y a une majorité et des oppositions.
Nous voulons l'harmonie, elle veut la compétition sauvage. Nous voulons l'État de droit, elle veut l'État des passe-droit. Nous voulons l'intérêt général, elle veut préserver les intérêts particuliers. Nous devons en finir avec la Ve République, et aujourd'hui, nous votons la motion de censure.