Interventions sur "né"

796 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Je connais bien la directive à laquelle vous vous référez, madame la ministre, mais s'assurer que les dones sont conservées en France n'est malheureusement pas suffisant. Nous connaissons la puissance de l'extraterritorialité du droit américain. N'importe quel serveur d'une entité américaine ou en lien avec les États-Unis entre dans le cadre de la législation de ce pays et doit répondre à l'injonction des autorités américaines de leur fournir la totalité de ses dones. Voilà pourquoi l'amendement ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique :

Je comprends votre inquiétude, monsieur Lachaud, mais nous parlons d'une agence d'État et de dones de santé. Et, précisément, nous sommes en France et non aux États-Unis. Nous devons donc raison garder. Jamais les dones relatives à l'ordre public et à la santé ne seront vendues à des Américains, pas même en raison d'une extraterritorialité. Évitons de semer la peur inutilement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

J'ai fait partie de la mission d'information sur la cyberdéfense avec M. Lachaud et je voudrais dire, pour aller dans son sens, que la protection des dones constitue un véritable défi pour la France. Nul ne peut affirmer que nous maîtrisons la situation aujourd'hui dans ce domaine. J'ai bien entendu la réponse rassurante de Mme la ministre, mais il me semble préférable de le préciser dans le texte, car des risques de marchandisation du vivant existent. Et puisque cette précision permettrait de nous rassurer, je vous invite à soutenir l'amendeme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac :

Les explications fournies par Mme la ministre et par Mme la rapporteure sont évidemment de nature à rassurer, mais l'intention de M. Lachaud, avec cet amendement, est de graver dans le marbre la disposition. S'agissant de dones plus que sensibles – je ne sais, d'ailleurs, comment il faudrait les qualifier – , le principe de précaution, que l'on invoque parfois dans cet hémicycle de manière abusive, mériterait de s'appliquer pleinement et totalement. Et même si les pratiques sont de nature à nous rassurer, notre responsabilité à l'égard des citoyens français est de les inscrire dans la loi. C'est ce que demande M. Lac...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

J'ai soulevé à plusieurs reprises la question de la sécurité des dones de santé en commission : ce sont des dones ultra-sensibles, personnelles, qui mettent en jeu les libertés individuelles, mais aussi des dones collectives, qui méritent à ce titre une attention toute particulière. J'ai entendu les réponses de la rapporteure et de la ministre, et loin de moi l'idée de leur faire un procès d'intention, mais il me semble que nous devons, en écrivant la loi, pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Une note de la Commission nationale de l'informatique et des libertés intitulée « Point CNIL. Les dones gétiques » porte précisément sur le sujet qui nous occupe. La CNIL alerte sur de possibles risques, à terme, de marchandisation des dones gétiques. Elle s'inquiète pour les dones personnelles et s'interroge sur les possibles agissements d'entreprises privées, souvent d'origine nord-américaine, comme l'a soulig M. Lachaud. C'est un vrai sujet, que vous ne pouvez balayer d'un revers d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Michel-Kleisbauer :

Sans vouloir faire de procès d'intention aux Américains, permettez-moi de dire que je partage les inquiétudes qui ont été exprimées, notamment par M. Bothorel, sur la question de la souveraineté numérique. En juillet 2018, les autorités de Singapour ont annoncé que 1,5 million de leurs dones avaient été « crackées » et se trouvaient dans la nature. Le dossier médical du premier ministre lui-même avait été révélé au grand jour et était accessible à tous sur internet. La souveraineté numérique constitue donc un véritable enjeu, qui dépasse sans doute la question dont nous débattons aujourd'hui, mais qui la concerne pleinement. Nous ne pourrons pas garantir à l'avenir notre sécurité...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

Nous devons faire les choses dans l'ordre, mes chers collègues. Nous sommes tous soucieux de la souveraineté numérique et l'enjeu de la protection des dones est essentiel en cette période. Il se trouve, en outre, que les dones dont nous discutons sont particulièrement sensibles. Nous devons donc éviter qu'elles puissent faire demain l'objet de potentielles commercialisations. Étant don le large accord qui semble exister sur cette question au sein de notre hémicycle, la première des questions que nous devons nous poser est celle de savoir si n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

Le texte va conduire à créer des bases de dones avec des informations qui relèvent du plus intime de chaque individu. Lorsque l'on voit les guerres commerciales qui ont commencé aux États-Unis et en France, on comprend que ces informations auront une valeur considérable. Chez Sony et Facebook, il est très facile de « cracker » 1,5 million de comptes. Les dones gétiques françaises constitueront, à n'en pas douter, une cible pour de nomb...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Trompille :

La vraie question est de savoir si nous allons déléguer la conservation de ces dones à des serveurs américains. Voulons-nous vraiment mettre des dones aussi sensibles en dehors du champ de la souveraineté nationale ? N'est-il pas préférable de garantir qu'elles soient conservées sur un serveur français situé en France ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...on intention, apparemment largement partagée. Des craintes de nature technique ont été exprimées quant à la rédaction de l'amendement. Rassurez-vous : le texte sera discuté au Sénat, puis à nouveau à l'Assemblée nationale. S'il s'avérait que cette disposition mérite d'être précisée et ajustée, il serait toujours temps de le faire. Pour l'heure, affirmons notre volonté législative. Cela me paraît cessaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Il n'y a, en effet, aucun procès d'intention de notre part. Cet amendement ne sous-entend pas que le Gouvernement veut vendre les dones aux Américains !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Mais, nous le savons, certaines dones publiques de l'État français sont hébergées sur des serveurs américains. C'est le cas des dones de l'éducation nationale, comme nous l'avons appris il y a deux ans. Cela existe ! D'après l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, l'ANSSI, nous ne sommes pas au niveau des enjeux aujourd'hui en France. Ce n'est faire injure à personne que de le dire ! Dès lors qu'on le sai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

Je comprends mal les réticences exprimées par certains députés de la majorité au sujet de cet amendement, qui est d'abord et avant tout un amendement de principe. Il vise à réaffirmer ce que nous souhaitons et ce que nous ne souhaitons pas, pour garantir la souveraineté de la France en matière de dones gétiques, c'est-à-dire de dones extrêmement sensibles, comme chacun l'a rappelé. Alors, de deux choses l'une : ou bien il n'est techniquement pas possible de conserver les dones sur un serveur français situé en France, ce qui signifie qu'aucune souveraineté n'existe plus en matière de dones informatiques et numériques – je n'en crois rien ; ou bien nous nous donnons les moyens de garan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

Si nous voulons des choix maîtrisés et des garanties de sécurité, nous devons faire en sorte de maîtriser aussi la conservation des dones et les serveurs où celles-ci sont stockées. Tel est bien le sens de l'amendement. Il me paraît donc important que la disposition qu'il propose soit inscrite dans le projet de loi, pour que nous soyons vigilants sur ce point. Car une loi de bioéthique à la française suppose que nous contrôlions aussi cet aspect selon notre législation et notre volonté propres. Je soutiendrai donc l'amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-France Brunet :

Aux termes de l'alia 19, l'Agence de la biomédecine doit garantir la sécurité, l'intégrité et la confidentialité des dones. La sécurité des dones fait donc bien partie de ses missions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-France Brunet :

J'ai entendu les vives inquiétudes qui se sont exprimées, mais, pour moi, cette formulation implique que les dones ne sortent pas du territoire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique :

Ne nous égarons pas. Si une commission ad hoc a été instituée et si la mission de conservation des dones a été confiée à l'Agence de la biomédecine plutôt qu'à des sociétés privées françaises, c'est bien pour garantir la protection de l'intégrité des dones et leur maîtrise par l'État. En revanche, il n'appartient pas au domaine législatif d'organiser cette maîtrise, mais au domaine réglementaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique :

Ce qui relève du domaine législatif, c'est, comme vient de le dire Mme Brunet, de garantir en principe la préservation de l'intégrité des dones. Par ailleurs, je ne pensais pas entrer dans ces considérations, mais s'il faut faire un peu de droit des sociétés, allons-y : monsieur Lachaud, si votre but est vraiment celui que vous affichez, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique :

… pourquoi vous borner à mentionner « un serveur français situé en France » ? Cela ne protège pas de grand-chose. Et si les dones sont détenues par une société étrangère, mais stockées sur un serveur français situé en France ? Par une société américaine, ou par une société française dont la holding a des parts américaines, russes et chinoises ?