Interventions sur "père"

156 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Avia :

Je ne veux énoncer aucune vérité, mais lorsque nous parlons de « substituts », d'« enfants réparateurs » ou du poids du deuil qui serait imposé à un enfant à naître en raison du décès de son père, n'oublions pas que ces situations peuvent exister dans notre société, y compris en dehors de la technique de la PMA post mortem. Je vous le répète, je n'ai aucune vérité à énoncer. Je souhaite juste rappeler ce que nous disons depuis hier : lorsque nous parlons de la PMA pour toutes les femmes, seules ou en couple, faisons-leur confiance ! Hier, les ministres ont beaucoup répété ce mot d'ordre....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

... des interrogations auxquelles nous cherchons à répondre. On a parlé du traumatisme que pourrait subir un orphelin. Pour ma part, je ne vois aucune différence entre un orphelin né d'une procréation naturelle et un orphelin né d'une PMA. Pour l'enfant, ce sera exactement la même chose ! Je pense que personne ici ne viendrait dire qu'il faut interrompre une grossesse naturelle sous prétexte que le père est mort, même si ce dernier savait, au moment de la conception, qu'il allait mourir. Ma deuxième remarque renvoie au droit d'une femme à décider d'elle-même, de son propre corps, de sa propre vie et même, cher Marc Le Fur – votre intervention m'a beaucoup ému – , de son propre deuil. Pour ma part, je considère que quelqu'un ne meurt jamais tout à fait tant qu'une personne pense à lui sur terre....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

...nt, la femme concernée pourrait ultérieurement recréer un couple et refonder une famille, mais il s'agit bien, fondamentalement, de l'émergence d'une nouvelle forme de famille monoparentale. Pour ma part, je crois qu'au contraire, nous devrions plutôt encourager le développement de familles composées de deux parents. C'est en tout cas meilleur pour l'équilibre de l'enfant, surtout quand il y a un père et une mère. J'en veux pour preuve qu'étant père depuis moins d'un an, j'ai eu droit à tout un argumentaire censé m'expliquer, suivant les enseignements de Mme Dolto, la place du père et la construction personnelle de l'enfant par rapport au regard qu'il porte sur celui-ci et la nécessité d'être présent dès les premiers mois de la grossesse… Je ne comprends pas comment on peut avoir droit à un t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Je me réjouis que nous ayons pris le temps de débattre de ce sujet. Quel que soit le résultat du vote – même si j'espère que des amendements favorables à la PMA post mortem seront adoptés – , ce débat aura compté parce qu'il éclaire des opinions variées tout en les enrichissant. Et il sera utile à celles et ceux qui devront à nouveau discuter de ces questions éthiques, sachant qu'elles vont continuer à travailler la société. J'ajouterai plusieurs éléments à la réflexion. Tout d'abord, s'agissant de la question de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurianne Rossi :

...nt été finalement conçu – , que cet embryon devra être détruit ou cédé, et qu'elle devra de nouveau engager le même processus, mais cette fois-ci avec un tiers donneur anonyme ? Moi je ne saurais pas justifier cela. Elle me répondra que c'était un enfant de l'amour, le prolongement de son histoire de couple, d'un projet parental construit à deux, et que cet enfant ne serait pas orphelin puisqu'un père a existé qui l'aura désiré, qu'il ne serait ni un substitut ni une réparation, mais le fruit d'une histoire d'amour et d'un projet parental. Dès lors, je vois dans ce texte qui ouvre pourtant l'accès à de nouveaux droits, notamment celui de la PMA pour toutes, une forme d'incohérence et d'injustice. Évidemment qu'il faut fixer des garde-fous, en l'espèce s'arrêter aux embryons et en exclure les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorge Pau-Langevin :

Il est clair que le sujet dont nous débattons nous interpelle en profondeur. Un enfant naissant plus d'un an après la mort de son père : voilà quelque chose que nous ne pouvions pas imaginer précédemment – quoique les sociétés du Maghreb fassent appel à la notion « d'enfant endormi » pour désigner les enfants naissant trop tard. Plus sérieusement, il y a une contradiction majeure à accorder des droits nouveaux aux femmes – notamment celui de porter un enfant sans père avéré – , et à refuser cette possibilité à une femme souhait...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gérard :

… et qu'un projet parental formé dans un couple de femmes, dont l'une utiliserait les ovocytes de sa compagne, constituerait subitement un glissement vers la GPA. Il y a là un problème de sémantique, un raisonnement qui véritablement m'échappe, et dont j'espère qu'il ne repose pas sur l'orientation sexuelle du couple considéré.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission spéciale :

C'est un don à soi-même, au sein du couple qui veut un enfant. Les deux mères, comme un père et une mère, contribuent. Il n'y a donc absolument rien qui s'apparente, même d'extrêmement loin, à une GPA. Il n'y a pas non plus de don dirigé. C'est, je le redis, un don à soi-même. Il faut donc, à mon sens, écarter ces arguments. Certains affirment aussi que la ROPA irait à l'encontre de la conception médicale interdisant d'agir dans un intérêt autre que celui de la personne. Ce principe es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

À cause du temps législatif programmé, nous n'avons pas pu défendre longuement les amendements portant sur l'âge des hommes. Je réitère la question que j'avais posée en votre absence, madame la ministre : dans le décret que vous envisagez, l'âge du père – ou du deuxième parent, si l'accès à la PMA est élargi – sera-t-il pris en compte ? Les CECOS ont parfois été confrontés à des personnes ayant sollicité la conservation il y a vingt ou trente ans qui, en dépit de leur âge avancé, demandait à utiliser leurs gamètes. Les praticiens se sont alors trouvés face à des dilemmes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...ute la spécialité médicale la mieux contrôlée de France, sauf pour ce qui relève des CECOS et du don de sperme. » « Dans les faits, ils sont les seuls responsables de l'origine génétique de l'enfant puisque les dons sont encore anonymes, et qu'eux doivent bien choisir les donneurs puis apparier chacun avec une receveuse. Sur quels critères ? Personne ne le sait, sauf pour la ressemblance avec le père social. Et l'Agence de la biomédecine, censée veiller à la transparence de la pratique, ne s'est jamais penchée là-dessus. Or les CECOS sont forcément tentés de modifier leurs critères de sélection au gré des découvertes génétiques, pour obtenir le "meilleur" bébé possible. C'est glaçant. » Notre temps de parole est limité, et je trouve vraiment dommage que nous ne puissions pas approfondir le d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission spéciale :

...éaliser moins de tentatives et obtenir d'emblée un résultat positif. Tant que nous n'aurons pas suffisamment progressé dans le domaine de la recherche sur l'embryon, et que nous n'écarterons pas les embryons non viables, réimplantés en grand nombre pour rien, avec des conséquences pénibles pour la femme, ce sera le prix à payer. Les articles du titre IV permettront de progresser en ce sens ; j'espère que vous nous soutiendrez pour amplifier la recherche sur l'embryon et autoriser que nous concentrions les efforts sur la conservation et l'utilisation des embryons viables – pas de ceux qui n'ont aucune chance de se développer. En effet, parmi tous ceux qui sont congelés, environ 220 000, la moitié sont probablement porteurs de telles anomalies chromosomiques qu'ils n'ont aucune chance de jamai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission spéciale :

...ut souligner que ce que M. Bazin et vous-même redoutez dans le cas des fécondations in vitro n'est rien d'autre que ce que fait la nature elle-même chaque fois que des embryons sont formés par une femme et son mari et qu'ils sont écartés à l'insu de la femme : la moitié d'entre eux ne sont pas viables et ne s'implanteront pas dans l'utérus. Seulement, au laboratoire, la sélection de la nature n'opère pas. Comment faire pour copier la nature ? Nous aurons l'occasion d'y revenir – ce jour-là, M. Bazin écoutera l'explication. Si nous suivions votre proposition, madame Brocard, il faudrait annoncer aux femmes que les chances de succès de chaque fécondation in vitro ne sont plus de 18 % ou 19 %, mais de 9 %, et qu'au lieu d'effectuer quatre tentatives en moyenne, elles en effectueront huit. Médi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission spéciale :

...rochaine révision de la loi de bioéthique le soin se prononcer. Je ne peux pas anticiper – les spécialistes eux-mêmes ne le font pas – la date à laquelle les taux de succès des FIV s'amélioreront substantiellement. Celles-ci sont pratiquées depuis plus de quarante ans – Louise Brown a fêté son quarantième anniversaire l'année dernière – et les résultats ne se sont que très peu améliorés. Oui, j'espère que la prochaine décennie verra les améliorations attendues, mais je n'ose pas me prononcer sur une date. Ne statuons donc pas aujourd'hui sur le moment où nous pourrons nous autoriser à réduire considérablement le nombre d'embryons surnuméraires. Ayez confiance cependant, madame Brocard – car je comprends votre préoccupation – : la simple autorisation du recours à l'autoconservation des ovocyte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique :

...quoi l'alinéa 3 utilisait l'expression « femme non mariée » plutôt que celle de « femme seule », qui désignait pourtant plus précisément ce à quoi nous pensions. Or Mme la garde des sceaux nous a très bien expliqué que, d'un point de vue juridique, c'est le caractère marié ou non marié de la femme qui importait, s'agissant notamment de la filiation paternelle. En effet, le mari d'une femme est le père présumé de son enfant, quel que soit le géniteur réel. En revanche, les hommes non mariés ne bénéficient pas de cette présomption de paternité : s'ils peuvent reconnaître leur paternité, cette dernière n'est pas présumée. Voilà pourquoi la rédaction actuelle est la plus pertinente juridiquement – mais Mme la garde des sceaux pourra peut-être vous donner plus d'explications sur ce point. Vous évo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...toutes, oui, c'est un projet parental. Qu'est-ce qu'un projet parental, si ce n'est un terme juridique pour dire « nous voulons un enfant et nous allons l'élever avec amour » ? C'est uniquement ça. Pour contester l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, vous nous dites qu'il faut un homme et une femme, qu'il y a une répartition sexuée des rôles. Mais pouvez-vous nous dire quel est le rôle d'un père, quel est le rôle d'une femme ? J'attends que vous nous l'expliquiez.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

...sexuels, aux couples de femmes et aux femmes seules ? Pourquoi ne s'étendrait-elle pas dès le vote de la loi aux couples d'hommes, ce qui impliquerait une ouverture de la GPA ? Pouvez-vous répondre à cette simple question, et cesser de contourner le sujet en affirmant qu'un projet parental ne concerne que les couples hétérosexuels ? Nous n'avons jamais eu l'intention de dire qui étaient les bons pères ! Notre collègue Bastien Lachaud nous demande d'expliquer les rôles respectifs du père et de la mère. Pour y répondre, je vous renvoie à la ministre : le Centre national de la fonction publique territoriale, établissement public, propose à tous les agents une formation intitulée « Rôle et place du père dans la famille.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

Cette formation a notamment pour objectif de « mieux percevoir l'intérêt de soutenir l'implication du père auprès de l'enfant », « d'approfondir certaines problématiques vécues par les pères » et « d'interroger la place faite aux pères dans les structures d'accueil et les pratiques ». Tenez-vous bien, elle entend même prodiguer « un rappel historique sur la question de l'autorité (autorité paternelle et autorité conjointe) » et tracer « des perspectives pour davantage donner de place aux pères dans le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Dans mon intervention de cet après-midi, j'ai rappelé combien l'altérité entre le père et la mère était nécessaire à l'enfant. En réponse, le président Faure a expliqué qu'il existait en quelque sorte une altérité de substitution, et que dans un couple de femmes, l'une pouvait assumer un rôle d'amour et de proximité, tandis que l'autre pouvait exercer un rôle plus marqué par l'autorité. Je ne m'inscris absolument pas dans cette logique, mais au moins existe-t-elle. S'agissant en re...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

On constate clairement aujourd'hui qu'il n'y a pas de consensus au sujet de l'extension de la PMA, « en particulier », comme le rappelle le CCNE, « sur les conséquences pour l'enfant d'une institutionnalisation de l'absence de père, donc de l'altérité masculin-féminin dans la diversité de sa construction psychique, mais aussi sur les risques possibles de marchandisation du corps humain accrus. » En effet, cette demande d'ouverture doit être confrontée à la rareté actuelle des gamètes, qui pourrait provoquer un allongement des délais ou une rupture du principe de gratuité des dons. Cela doit être assumé ! Cela pourrait ouvr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

...mendements proposés tendent à exclure les femmes en couple lesbien ou célibataires du recours à la procréation médicalement assistée. Nous ne les voterons pas car nous entendons accorder ce droit simple à l'ensemble des femmes, indépendamment de leur statut matrimonial ou de leur orientation sexuelle. Pour autant, je voudrais revenir sur la situation des femmes seules, qui pourront demain je l'espère recourir à la PMA. Dans cette perspective, je vous invite à mesurer vos critiques. Je rappelle qu'une famille sur cinq est monoparentale aujourd'hui.