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...voterons pas l'amendement. Madame la ministre, je voudrais appeler votre attention sur le fait qu'en l'absence de moyens budgétaires supplémentaires, l'INCa sera conduit, en application de l'article 1er, à arbitrer entre la recherche contre les cancers pédiatriques et la lutte contre les cancers qui touchent les adultes. De ce point de vue, l'amendement a pour vertu d'inviter les associations de parents à prendre place autour de la table : elles le sont aujourd'hui par la volonté de l'INCa, mais la loi devrait préciser ce point. L'amendement n'est cependant pas opportun, car il aurait pour effet d'évincer d'autres acteurs dans la réflexion menée par l'INCa. Cela étant, madame la ministre, vous pourriez prendre l'engagement que la présence des associations de parents soit garantie – le cas éché...
... semble que la rédaction proposée permet de nous conformer à nos engagements internationaux et européens. Nous devons garder à l'esprit qu'il s'agit ici de « protéger l'enfant contre toute forme de violence, d'atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d'abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d'exploitation, y compris la violence sexuelle, pendant qu'il est sous la garde de ses parents ou de l'un d'eux, de son ou ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié ». Outre ces deux amendements, qui compléteront la définition de l'autorité parentale, nos débats constituent une référence. En l'espèce, je le répète, il s'agit de mettre notre pays en conformité avec des engagements qu'il a pris.
N'ayant jamais travaillé à l'INCa, j'ignore tout de son fonctionnement quotidien et de la concertation qu'il organise, et je vous fais donc toute confiance sur ce point, madame la ministre. Néanmoins, je souhaiterais que vous nous disiez clairement que les parents seront associés à la définition d'une stratégie de lutte contre les cancers des enfants. De même, la recherche privée doit également être partie prenante de cette réflexion, malgré la concurrence entre les laboratoires, et il importe que vous le disiez ici, dans l'hémicycle.
Si nous adoptons ces amendements, l'article 371-1 du code civil sera rédigé en ces termes : « L'autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l'intérêt de l'enfant. L'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques. » En commission des lois, la rédaction de ce deuxième alinéa avait fait débat. Nous ne cherchions, à travers elle, qu'à affirmer le principe selon lequel l'éducation n'est pas la violence et, en même temps, à prévenir notre législation d...
Je suis très sensible à la présence des parents – je travaille beaucoup avec les associations qui les représentent – , mais il faut reconnaître que dresser la liste des acteurs concernés aurait pour effet d'exclure tous ceux qui ne sont pas cités. Il faut éviter de rendre la loi trop restrictive, d'autant que la pratique de l'INCa est au contraire très ouverte. Par ailleurs, il importe que l'institut fasse une place à l'industrie du médicame...
Cet amendement vient du terrain. Il m'a été inspiré par les quinze années que j'ai passées dans l'éducation, auprès d'enfants et de parents. J'ai vu parfois, trop souvent, des enfants qui, chaque jour, ne cessent de chercher des limites dans l'environnement scolaire, des jalons qui leur font défaut dans leur famille. J'ai vu aussi, par deux fois, lors de réunions entre parents et professeurs, deux mères – cela aurait pu être des pères – fondre en larmes parce que, faute d'avoir su ou pu poser les limites à temps, elles étaient frapp...
À la suite des échanges très constructifs qui viennent de se tenir, je retire l'amendement, en espérant que la parole des parents sera encore mieux entendue à l'INCa.
Votre amendement, ma chère collègue, soulève un problème important. Je reconnais que le laxisme ou la négligence constituent des formes de maltraitance à l'égard des enfants. Ceux-ci ont besoin d'un cadre – étant mère, je sais de quoi je parle – et d'une autorité parentale bienveillante mais ferme, qui les aide à se développer et à se sociabiliser. Notre société, comme bien d'autres, éprouve des difficultés à aborder rationnellement la question de la punition ou de la sanction, d'où la confusion trop fréquente entre violence et autorité. Je pense toutefois que votre amendement est satisfait par la rédaction que je propose, puisque celle-ci reconnaît déjà dans l...
Je soutiens cet amendement. Il existe, par exemple à Montpellier, des consultations pour parents en détresse, démunis face à la violence qui émane parfois des enfants. Des structures appelées « Parents anonymes » regroupent ainsi des parents qui ont besoin de parler du fait qu'ils ne trouvent plus de solution, qu'ils n'arrivent plus à poser des limites à leurs enfants qui peuvent devenir violents, brutaux, insultants envers eux. Il arrive en effet, même si c'est moins courant, que ce soit d...
... et un rendez-vous compliqué à honorer. Mais restons-en à ce qui nous occupe ce soir : une proposition de loi qui a pour but de donner un cadre bienveillant et bien-traitant à la relation qui nous unit à nos enfants – ce qui n'enlève rien aux difficultés que peuvent rencontrer certains parents, mais pourrait en revanche les aider. Par cet amendement, nous proposons d'introduire à l'article 371-1 du code civil un alinéa supplémentaire aux termes duquel « l'enfant a droit au respect de son intégrité physique et psychologique ». Sa lecture, lors du mariage, aux époux, appelés à avoir des enfants après le bonheur de la rencontre et de la célébration de leur union, exprimerait avec solenn...
Nous sommes favorables à une formation adaptée pour que la souffrance des parents d'enfants malades soit entendue. C'est ce qu'expriment les associations de parents lorsqu'ils nous demandent de renforcer la formation. Mme la ministre l'a très bien expliqué. Les parents de ces enfants veulent plus d'écoute et d'attention, plus d'explications car il est possible qu'au sein de ces services, les médecins et les infirmières manquent de temps. Je ne voudrais pas que l'on déforme ...
...temps et je vous suis reconnaissante du soutien que vous m'avez apporté dans mon travail sur le sujet. Je comprends votre démarche. J'avais moi-même proposé d'inscrire dans le code civil le droit à une éducation sans violence. Toutefois, après réflexion, il me semble que le deuxième alinéa de l'article 371-1 de ce code satisfait en grande partie votre amendement, puisqu'il dispose que l'autorité parentale doit protéger l'enfant « dans sa sécurité, sa santé et sa moralité » et « permettre son développement, dans le respect dû à sa personne ». Cet alinéa et celui que nous lui ajoutons pour interdire les violences éducatives permettront de protéger l'intégrité des enfants conformément à votre souhait. Je vous demande donc de bien vouloir retirer votre amendement.
...e les accompagner en vue d'une éducation sans violence. L'article 1er que nous venons d'adopter explique que la violence psychologique ou physique n'est pas une forme d'éducation. Mais nos débats témoignent des difficultés que peuvent rencontrer les familles dans l'éducation des enfants. Il serait donc normal de compléter l'interdiction par des éléments d'information et d'aide afin de donner aux parents, sans ingérence dans leur manière d'éduquer leurs enfants, les outils leur permettant d'éviter toute forme de violence.
... amendement ne s'accompagnera d'aucune sanction pénale nouvelle à l'encontre des adultes – c'est important. J'ai parlé tout à l'heure de ma vie personnelle. Il y a vingt-cinq ans, rien ni personne – ni ma famille, ni la société – ne m'a amené à m'interroger sur la forme d'éducation que je devais donner à mes enfants, et je le regrette très vivement. Si au moins le carnet de santé, que les jeunes parents consultent si régulièrement pour suivre la courbe de croissance de leur bébé, leur donnait des indications en ce sens, ce serait une manière d'appeler leur attention sur ces questions, alors que la société le fait peu et que le cadre familial peut aller justement à l'inverse. Quant à l'amendement no 27, c'est un amendement de repli.
Lors de l'examen du texte en commission, la rapporteure a présenté un amendement similaire avant de le retirer. Le groupe Socialistes et apparentés en approuvait l'objectif : introduire un principe général d'interdiction du recours aux violences à l'encontre de l'enfant dans le cadre d'une fonction éducative, conformément aux recommandations du Défenseur des droits présentées dans son avis sur la présente proposition de loi, tout en rappelant le droit de l'enfant à une éducation sans violence. Pourquoi ce qui est souhaitable pour les pare...
...lement d'une promesse de campagne d'Emmanuel Macron, qui s'était engagé à ce que le droit à l'oubli puisse passer de dix à cinq ans pour tous. L'article 5 est donc un premier pas vers la réalisation de cet engagement. S'il concerne un faible nombre de jeunes, moins de 900, il est essentiel pour leur éviter de subir une double peine à la suite de leur maladie. En outre, le groupe Socialistes et apparentés souhaite rappeler que le droit à l'oubli, voté lors du précédent quinquennat dans la loi de modernisation de notre système de santé, est un dispositif qui fonctionne et qui est porteur d'espoir et de progrès pour les personnes présentant ou ayant présenté un risque aggravé de santé. Nous considérons que ces travaux doivent se poursuivre pour faire progresser les droits des malades et de ceux q...
...amendement no 19 rectifié. Nous sommes vraiment d'accord sur la nécessité de cette proposition de loi et sur l'objectif poursuivi : c'est heureux, car cela n'arrive vraiment pas souvent. Mais là où je ne vous suis pas, madame la ministre, c'est que je ne crois pas que si l'on interdit les violences dans le cercle familial, elles le seront « a fortiori » pour toute personne dépourvue de l'autorité parentale. Je ne crois pas que ce soit aussi automatique, car il faut s'inscrire dans un contexte culturel plus large que la famille nucléaire, qui n'est pas la seule à dispenser l'éducation : il faut prendre en considération la réalité des familles actuelles, le rôle joué par les beaux-parents, les grands-parents… Les beaux-parents n'ont pas l'autorité parentale, et pourtant ils éduquent aussi les enfa...
Nous avons vu que les violences physiques et psychologiques avaient un retentissement. Nous concentrons notre attention sur les détenteurs de l'autorité parentale ; or il faut pouvoir les aider. Nous avons tous été témoins de l'aide que peuvent apporter les assistantes maternelles pour appréhender le comportement des enfants. Il serait par conséquent intéressant de prévoir un prérequis à l'exercice de la profession d'assistant maternel, consistant en une initiation à la prévention des violences éducatives. Ils pourraient ainsi aborder la question avec l...
...iques, qui n'y trouvent pas leur intérêt financier – sans perspective de rentabilité, un laboratoire ne mène pas de recherches. » Il faut donc trouver un autre moyen de financer ces recherches, ce qui suppose nécessairement de faire appel à la puissance publique, en poursuivant un seul objectif – soit dit sans intenter un procès d'intention à quiconque : ne pas devoir répondre à un enfant, à des parents ou à un médecin qu'il n'existe pas de médicament adapté. Si on n'a pas trouvé, c'est compréhensible ; si on n'a pas effectué des recherches, ce n'est pas admissible. Tel est l'objectif des amendements, et de la proposition de loi dont ils s'inspirent. Je crains – et plusieurs de nos collègues avec moi – de ne pas être entendu cette fois encore, mais l'idée fera son chemin. On ne peut pas, dans ...
J'espère qu'il connaîtra le même sort ! Il vise à inscrire dans le code pénal l'interdiction du droit de correction. En effet, la Cour de cassation, dans une jurisprudence constante depuis 2014, considère que le droit de correction reconnu aux parents par les conventions, la loi et la jurisprudence tant interne qu'européenne a pour limite l'absence de dommages causés à l'enfant, la correction devant rester proportionnée au manquement commis et ne pas avoir de caractère humiliant. Ce terme de « proportionné » ne permet donc pas d'interdire clairement la violence éducative ordinaire. Aujourd'hui, ce droit de correction semble reconnu pour les ...