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...e l'ordre, oui vous avez organisé l'escalade, oui vous avez organisé la surenchère sécuritaire en mettant en oeuvre une nouvelle doctrine de maintien de l'ordre, celle de la mobilité. Ce sont donc maintenant de plus petites équipes qui se trouvent dispersées sur le terrain, sans doute plus mobiles, mais aussi plus vulnérables. Je l'affirme, en optant pour ces techniques, vous mettez en danger les policiers et les gendarmes, qui d'ailleurs n'en peuvent plus.
Aujourd'hui, ce sont des organisations professionnelles de gendarmes elles-mêmes qui déplorent que la présence de policiers en civil, déguisés en casseurs, les gêne dans leur travail. Est-ce que vous trouvez cela normal, monsieur le secrétaire d'État ?
Notre modèle de protection civile français, qui a peu évolué depuis quarante ans, doit être adapté aux nouveaux défis de la société. À l'occasion des manifestations des gilets jaunes, les stratégies de maintien de l'ordre ont été largement critiquées car elles n'ont pas permis d'enrayer l'escalade de la violence, en dépit du professionnalisme et de l'engagement, que je souhaite saluer, de nos policiers et de nos gendarmes. La seule réponse fut celle de la répression, notamment parce que la culture de la pédagogie au cours des manifestations ne fait pas partie de l'histoire de nos politiques de maintien de l'ordre. Pourtant, la communication avec les manifestants est un enjeu de désescalade de cette violence et, en Europe, de nombreux pays ont intégré ce mode de fonctionnement.
La construction d'un lien entre des policiers « médiateurs » et les manifestants peut être, ainsi, pleinement associée aux actions menées par les forces de l'ordre pendant les manifestations. C'est notamment le cas aux Pays-Bas ou en Suède. En Allemagne, les manifestants sont informés en temps réel des charges, évacuations et autres opérations en cours, par le biais de grands écrans lumineux. Monsieur le secrétaire d'État, envisagez-vous d...
...ien. Et quand, samedi après samedi, notre capitale devient un défouloir autant qu'un lieu de désolation, nos forces de l'ordre font preuve d'un grand sang-froid et d'un remarquable professionnalisme. Il faut, comme cela a déjà été fait, les saluer, tout comme il convient de saluer les équipes de secouristes. Dans ce contexte, il ne saurait y avoir de doutes : si des fautes sont commises par des policiers, des enquêtes doivent être menées, vous l'avez dit, et les fautifs doivent être sanctionnés. Vous l'avez dit aussi, les modes d'opération doivent être évalués, et certainement améliorés, mais tout ne se vaut pas, je crois. Les policiers et les gendarmes sont là pour nous protéger et pour permettre aux Parisiens de retrouver le week-end une vie normale. Adopter un autre discours serait évidemment...
... supplémentaires effectuées, disposez-vous de suffisamment de crédits pour les rémunérer ? La prime exceptionnelle de 300 euros par agent mobilisé lors de ces événements viendra-t-elle bien en complément de la rémunération des heures effectuées ? Cette mobilisation des forces de l'ordre a entraîné, nous le savons tous, un certain nombre d'atteintes aux personnes. Pouvez-vous nous dire combien de policiers ou gendarmes ont été blessés lors des manifestations ? Plusieurs d'entre nous avons eu connaissance de cas d'équipements de protection insuffisants. Quels investissements comptez-vous réaliser, et sous quels délais, pour remédier à ces situations ? Enfin, pouvez-vous nous indiquer combien de plaintes ont été déposées pour motif de violences policières ? Sur certaines méthodes employées, j'ai re...
Nos forces de l'ordre n'ont pas à rougir de la manière très professionnelle dont le maintien de l'ordre est assuré dans notre pays, et dans le département de la Drôme en particulier, comme j'ai pu le constater. Je veux parler de l'engagement sans faille de nos policiers, gendarmes et pompiers, tout au long de ces samedis de manifestations. Ce n'étaient d'ailleurs plus des manifestations en fin de journée, mais plutôt des violences urbaines. Chaque samedi matin, en arrivant sur les lieux, souvent avant sept heures, nos forces de l'ordre ne savent pas ce qu'elles vont subir. Car la mobilisation fluctue, et les profils de gilets jaunes changent, surtout en fin de...
...cause l'usage d'équipements de défense, s'opposant à la proposition de loi que nous venons de voter cet après-midi. Il faut faire preuve de constance dans notre soutien aux forces de l'ordre, non seulement dans nos mots mais aussi dans nos actes, en leur donnant les moyens, juridiques et budgétaires, d'exercer leur mission. Sur ces sujets, l'unité du pays est possible. Elle est souhaitable. Nos policiers, nos gendarmes, le méritent. Le groupe Les Républicains est engagé en ce sens – nous en avons donné la preuve cet après-midi. Le Gouvernement saura toujours trouver en notre famille politique un interlocuteur déterminé, au-delà des clivages, à améliorer les conditions de travail de ces femmes et de ces hommes qui sacrifient tant pour l'uniforme qu'ils portent avec fierté et honneur. Aussi, mes ...
..., adoptées trop tardivement quand elles ne sont pas rabotées, malgré les 10 milliards dépensés avant Noël, dans la précipitation, et malgré vos annonces, dont celle sur le paiement des heures supplémentaires, qui n'est toujours pas suivie d'effet. La sécurité est la première mission de l'État. Elle doit être votre priorité : vous en êtes comptable auprès des Français. Pourtant, il semble que les policiers soient en permanence dans la réaction, non dans l'anticipation et la stratégie, alors que les techniques et le savoir-faire de la France en matière de maintien de l'ordre étaient montrés en exemple il y a quelque temps encore. La faute en revient aux locataires successifs du ministère, place Beauvau, non aux hommes de terrain. Ce changement dans l'urgence de la doctrine de l'emploi de la force ...
Je souhaite attirer l'attention sur le poids financier de l'intervention des forces de l'ordre lors des mobilisations de ces dernières semaines. Ces manifestations ont été le théâtre de nombreuses violences, tant envers les personnes, en particulier nos policiers et gendarmes, qu'envers les biens. Pour faire face à ces débordements, les forces de l'ordre ont été fortement mobilisées. En réponse à ces violences, elles ont dû multiplier les usages de leurs équipements. Par exemple, il a été rapporté que plus de 10 000 grenades avaient été lancées lors de la manifestation du 1er décembre 2018. À plusieurs reprises, des véhicules blindés ont été utilisés. L'...
...ment difficiles. Cette séance me donne l'occasion de vous interroger, monsieur le secrétaire d'État, sur les conditions de travail des forces de police et de gendarmerie. En juin dernier, un rapport sénatorial soulignait déjà l'extrême détresse psychologique de nos forces de l'ordre et plus particulièrement notre police nationale. Déjà, il pointait les rythmes de travail éreintants auxquels nos policiers étaient soumis : la plupart ne revenaient passer un week-end en famille qu'une fois sur quatre, voire sur cinq ! Déjà très sollicitées depuis plusieurs années en raison de la menace terroriste, les forces de l'ordre sont, depuis plusieurs mois, réquisitionnées pour faire face aux manifestations des gilets jaunes. Dans le contexte actuel, une telle charge de travail présente un danger. En dépit...
...qu'ont connus certaines villes de France, notamment Paris, le ministère de l'intérieur a procédé à des rappels massifs d'effectifs durant les week-ends afin d'assurer la sécurité et de rétablir l'ordre lors des manifestations. Ces rappels massifs ont été mal organisés et, parfois, faits à la dernière minute. Ils ont surtout mis en lumière un problème structurel grave que subissent des milliers de policiers en France : le non-paiement immédiat de leurs heures supplémentaires. Des policiers se retrouvent avec des milliers d'heures supplémentaires à leur compteur. Ils ne peuvent ni les poser, en raison des nécessités de service – ils sont souvent en sous-effectif – ni se les faire payer, car leur compte épargne-temps est plafonné à un niveau très bas. Certes, le métier de policier est souvent une vo...
... que dans d'autres villes : lorsque le niveau de tension et de fatigue, du côté des manifestants ou de celui des forces de l'ordre, atteint un certain niveau, un événement minime peut, à chaque instant, faire basculer la situation dans une tension extrême, voire dans la violence. Cela a été le cas à Lille lors de l'« acte 9 », si ma mémoire est bonne : quelques énergumènes ont un peu chahuté les policiers, qui ont immédiatement répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes. Or l'incident s'est produit un samedi après-midi, sur la grand-place de Lille, au milieu des terrasses de café et à proximité de la grande roue – les familles qui s'y trouvaient ont d'ailleurs dû l'évacuer. Pourtant, la masse de la foule était tout à fait pacifique et voulait simplement manifester à un emplacement qui de surc...
Nous proposons donc de consacrer dans la loi une doctrine du maintien de l'ordre fondée sur la désescalade, un principe que nous devons à tout prix défendre. Il s'agit en particulier d'inciter les autorités administratives, mais aussi les responsables policiers, à engager et poursuivre le dialogue avec les organisateurs de manifestations – ou, en l'absence d'organisateurs, avec les manifestants eux-mêmes – , afin de limiter la tension et de prévenir toute escalade.
Des images des blacks blocs suffisent pour comprendre qu'il est vain de rechercher avec eux une quelconque désescalade. Voyant les images du policier frappé sur un pont, j'ai eu l'impression que ce n'étaient pas les forces de l'ordre qui cherchaient l'escalade dans la violence.
Revenez sur terre. Considérez que chacun doit faire son travail. Cela ne signifie pas qu'il faille manquer de vigilance dans l'utilisation de la force par les policiers et les gendarmes. Toutefois, de grâce ! , considérons que, lorsqu'ils l'utilisent, ils le font dans le respect des règles. On peut leur faire confiance.
Il faut condamner les violences que des journalistes ont subies ces derniers temps en raison de leur activité. Toutefois, ils les ont subies de la part non des policiers mais des manifestants.
... quarante journalistes blessés grièvement, recensés par David Dufresne. Je vous parle des cinquante-six faits d'intimidation de journalistes par des forces de l'ordre, qui ont entraîné des dépôts de plainte. C'est ainsi que, dans les premiers jours des manifestations, autour d'un Burger King, à Paris – je vous invite à regarder la vidéo sur internet – , un journaliste s'est fait poursuivre par un policier lui intimant l'ordre de cesser de filmer et de « dégager ». Vous pouvez toujours nier l'existence de ces faits : cela ne permettra pas de pacifier les relations dans le pays. Je remarque d'ailleurs que ce sont souvent ceux qui filment qui se font éborgner ou sont blessés par des tirs de LBD. Or vous-même savez qu'il peut y avoir une vertu à filmer, puisque vous avez proposé l'extension des camér...
...xemple, le lanceur de balles de défense peut constituer une réponse adaptée pour dissuader ou neutraliser une personne violente ou dangereuse. Enfin, une interdiction générale comme celle que propose l'amendement no 41 serait excessive : elle méconnaîtrait les risques qu'encourent nos forces de l'ordre sur le terrain face à des individus ayant l'intention de s'attaquer à l'intégrité physique des policiers et des gendarmes, de « leur faire mal », comme ils disent. J'émettrai le même avis sur l'ensemble des amendements visant à interdire le recours, par les forces de l'ordre, à certaines catégories d'armes. Quant au sous-amendement no 230 de Mme Karamanli, je lui donne également un avis défavorable. Qu'une manifestation soit déclarée ou non, les participants sont des citoyens faisant usage de leu...