268 interventions trouvées.
...z les mineurs de moins de 15 ans que l'année précédente. En matière de santé physique, le confinement a accru le recours aux écrans, tout en entraînant la diminution de la pratique sportive et une modification des comportements alimentaires. Kilos en trop et moral à zéro : la santé des jeunes doit être prise en considération. On observe par ailleurs un phénomène préoccupant d'augmentation de la précarité et d'accroissement des inégalités. Nous avons tous pu être témoins d'opérations d'aide alimentaire organisées au sein des universités – certains d'entre nous y ont même participé. Plusieurs mesures majeures ont été prises par le Gouvernement. Je pense à l'allocation de 200 euros pour les étudiants qui ont perdu leur emploi, aux aides pour les boursiers, au plan « 1 jeune, 1 solution », à la repri...
...tenant qu'elle aurait un effet dissuasif sur l'insertion professionnelle des jeunes. Au lieu de cela, il a préféré généraliser le principe de l'accompagnement rémunéré de la garantie jeunes, que nous avions mise en place sous le quinquennat de François Hollande, dispositif qui s'est effectivement révélé performant mais qui ne peut à lui seul répondre au problème structurel de massification de la précarité des jeunes. L'aide à l'insertion sur le marché du travail est peut-être une bonne chose, mais cette politique ne tient que dans un contexte de relance économique, d'ouverture des commerces et de création de postes, ce qui n'est pas encore envisageable en l'état actuel de la pandémie. Elle n'est d'autre part pas adaptée à la situation des étudiants. C'est pourquoi mes collègues Boris Vallaud et ...
...e pouvons faire la victime collatérale d'une crise sans précédent. Depuis le début de la crise, le nombre des bénéficiaires du RSA a augmenté de 7,5 % et les étudiants accusent une perte de revenus d'en moyenne 274 euros. 33 % d'entre eux déclarent avoir rencontré des difficultés financières pendant le confinement. Face à ces difficultés, le Gouvernement a pris des mesures pour lutter contre la précarité étudiante et préserver la capacité d'insertion économique et sociale des jeunes, notamment au travers du plan « 1 jeune, 1 solution », de l'aide proposée pour faire face à la précarité alimentaire, qui permet désormais à tous les étudiants de bénéficier de deux repas par jour pour le prix d'1 euro dans les restaurants universitaires, du doublement des aides d'urgence pour les étudiants, et enfin ...
...étresse, car ils n'ont plus de perspectives. Loin d'être épargnés par cette crise protéiforme, ils en subissent les conséquences plus durement et plus violemment que les autres. Tout d'abord, ils subissent avec force l'impact économique de la crise. Comment pouvait-il en être autrement alors qu'avant la crise sanitaire, la moitié des personnes pauvres dans notre pays avaient moins de 30 ans ? La précarité étudiante s'est considérablement aggravée, car les petits boulots ont disparu et la solidarité familiale qui permettait de compenser cette perte ne suffit plus. Alors qu'ils devraient se consacrer à la construction de leur avenir, de trop nombreux jeunes en sont réduits à chercher le moyen de se nourrir. Je l'ai constaté jeudi dernier, dans le XIIIe arrondissement de Paris, lors de la distributi...
… pour lequel il faudrait trouver une « solution » ! Certes, les jeunes ont des problèmes, même s'ils sont une chance pour la France. Parmi ces problèmes figure l'extrême précarité qui touche un grand nombre d'entre eux et a été soulignée par beaucoup – depuis le début de la crise du covid-19, le chômage des jeunes de moins de 25 ans a augmenté de 30 %. Je voudrais ensuite vous poser deux questions au sujet de l'autonomie de la jeunesse. La première a trait au RSA jeunes. Aucun jeune, quelle que soit sa situation, n'aspire à l'assistanat : quand on est jeune, on aspire à ...
...t de constater que la situation ne sera probablement guère meilleure en 2021 : elle est d'une gravité extrême, comme vous le savez, et il y a urgence à agir. On ne peut accepter de laisser notre jeunesse au bord du chemin. J'échange régulièrement par visioconférence avec des étudiants de ma circonscription, notamment ceux de l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, sur le thème de la précarité. Alors que nos jeunes payent un très lourd tribut depuis le début de la crise sanitaire, notre devoir est de leur offrir des possibilités de professionnalisation. Or celle-ci, qui est le complément essentiel de leur formation académique, passe par les stages. Sans elle, notre jeunesse ne saurait entrevoir de réelles perspectives de carrière. Si j'ai noté avec intérêt l'annonce des repas à 1 euro...
Les jeunes sont confrontés depuis de longues années à un parcours du combattant pour s'insérer durablement dans la vie active. La pandémie a aggravé cette situation : augmentation du chômage, de la pauvreté, de la précarité, allongement insupportable des files d'attente devant les banques alimentaires pour les étudiants privés d'emploi et de ressources financières. Depuis trop longtemps, quel que soit leur diplôme, notre société impose aux jeunes cinq à dix ans de galère pendant lesquels se succèdent stages, petits boulots, contrats courts et précaires, en attendant un emploi durable. Le marché du travail fait en ef...
La crise que nous traversons a fait émerger la cause des jeunes dans le débat public. Trop longtemps invisibles, ils sont aujourd'hui au coeur de nos discussions et c'est une bonne chose. Le débat d'aujourd'hui est salutaire, tant leurs difficultés sont immenses. Peu touchés par les symptômes du coronavirus, ils subissent en revanche de plein fouet la précarité économique, l'isolement et l'absence de perspectives. Nous avons donc une dette à l'égard de nos jeunes. Ils ont en effet accepté les restrictions sanitaires à l'âge où l'on est pourtant le moins vulnérable ; ils ont été privés d'interactions sociales à l'âge où il est pourtant essentiel d'être entouré et de faire des rencontres. Le Gouvernement a pris en compte les difficultés économiques et ma...
...ecteurs de la planète. Monsieur le ministre, ma question est relativement simple : pouvez-vous, dans un premier temps, nous assurer que l'État et la sécurité sociale resteront engagés en faveur des plus modestes aussi longtemps que cela sera nécessaire ? Enfin, dans une perspective de plus long terme, le Gouvernement a-t-il envisagé une réflexion sur les moyens d'endiguer les nouvelles formes de précarité, fussent-elles liées à l'emploi, à l'éducation, au logement ou à tous les autres champs de la politique publique ?
La pauvreté prend plusieurs formes. Les confinements ont mis en lumière l'une d'elles : la précarité alimentaire. La fermeture des marchés – donc la fin des prix cassés – et celle des cantines scolaires, lieux assurant à tous les enfants des repas de qualité à petit prix, ont été un coup dur pour nos compatriotes les plus démunis. Mais la situation sanitaire imposait ces mesures. Depuis mars 2020, les demandes d'aide alimentaire ont fortement augmenté. Le Gouvernement a réagi rapidement en débl...
... des inégalités, nous le savons tous. Elle est venue aggraver une situation déjà alarmante : plus de 9 millions de personnes vivent désormais sous le seuil de pauvreté : des intérimaires, des chômeurs, des étudiants, des autoentrepreneurs, des artisans, et bien d'autres personnes, hélas ! Nous pouvons craindre que ce phénomène ne s'enracine et perdure, car nous le savons : une fois tombé dans la précarité, il est très difficile d'en sortir. Plusieurs amortisseurs sociaux ont été mobilisés et renforcés, mais ces derniers ne sont pas tous de nature à répondre à l'urgence du quotidien que vivent beaucoup de personnes. Certaines pistes ont pourtant été évoquées. Si elles ont recueilli l'assentiment de tous, elles n'ont pas encore été mises en oeuvre. Je pense aux chèques alimentaires : proposés par l...
...lle a récemment été prolongée jusqu'au mois de mai. Cependant, cette garantie minimum de revenu de 900 euros par mois, tout comme la prolongation des droits au chômage pour les personnes arrivant en fin de droits lors du second confinement, ne sont que des réponses partielles à la situation de ces salariés. En effet, malgré ces mesures, de nombreux travailleurs se retrouvent dans une situation de précarité et sont dans l'impossibilité de payer leur loyer à la fin du mois ou de se nourrir correctement. Je tiens à saluer l'immense travail des associations caritatives et des banques alimentaires, ainsi que les actions locales de solidarité qui se mettent en place pour soutenir ces personnes. Mon collègue Michel Castellani vient de vous interroger sur la délivrance de chèques alimentaires aux publics ...
... tout en étant en télétravail, elle devait aussi s'occuper de ses deux jeunes enfants. Cadre dans une grande entreprise, elle n'a pas souhaité s'arrêter de travailler comme le permettaient les dispositifs gouvernementaux ; elle craignait des répercussions sur sa carrière et son avancement. En outre, les secteurs du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration, qui sont très féminisés et où la précarité et les temps partiels sont monnaie courante, se voient encore fragilisés du fait d'un avenir incertain, précarisant les femmes qui y sont majoritaires. Ces récits de femmes illustrent bien les constats de la note d'étape de France Stratégie sur la pauvreté au temps du covid-19, laquelle souligne que plusieurs des secteurs économiques affectés par la crise sanitaire sont particulièrement féminisé...
Monsieur le secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles, je m'étais déjà exprimée dans l'hémicycle, le 12 janvier dernier, lors de notre débat sur les politiques de lutte contre la pauvreté. Avec la covid-19, les populations qui étaient déjà les plus précaires sont les plus exposées au virus et elles subissent les répercussions sociales les plus dures. En Nouvelle-Aquitaine, la précarité juvénile est particulièrement forte dans certains territoires comme la communauté urbaine du Grand Poitiers ou celle de Limoges Métropole, mais aussi en Gironde, par exemple dans le pays foyen ou, chez moi, dans le Sud Gironde. Pour les étudiants, les associations caritatives comme le Secours populaire ou les banques alimentaires, que je salue, ont parfois dû suppléer à la disparition des petits...
... risque de pauvreté accrue. Ce risque est direct : dans ma circonscription, la sécheresse a provoqué la fissuration des maisons, et certains de mes concitoyens, notamment à Bondues, se retrouvent sans rien, confrontés à un risque non assuré parce que non reconnu comme catastrophe naturelle. Voilà un exemple concret de la façon dont l'évolution du climat peut être à l'origine de la pauvreté, de la précarité du logement. En matière de logement, le risque peut aussi être indirect. Nous prônons la résilience, l'adaptation au changement climatique, et nous demandons aux Français de gros efforts d'adaptation. La rénovation globale va par exemple s'imposer à eux avec le projet de loi « climat et résilience », mais prenons garde, pour les plus modestes d'entre eux, à ne pas remplacer la précarité énergéti...
...ont été formulées. Cet exemple est symptomatique du non-recours aux droits qui mine notre système de protection, pourtant l'un des plus performants au monde. Cette situation est d'autant plus insupportable dans le contexte de crise sanitaire que nous connaissons. La pauvreté gagne du terrain malgré les milliards d'euros injectés pour soutenir notre économie et accompagner nos concitoyens dans la précarité. Mais pour que ces dispositifs soient efficaces, encore faut-il que ceux qui y ont droit en bénéficient. Que comptez-vous faire pour lutter contre le non-recours aux droits ?
Par courtoisie et par respect républicain, je ne commenterai pas votre réponse, madame la ministre. J'ouvre, avec cette nouvelle question, un autre chapitre, celui de la précarité étudiante, qui existait avant la crise sanitaire. Avant le premier confinement, déjà 20 % des étudiants vivaient sous le seuil de pauvreté, et 40 % d'entre eux dépendaient d'au moins une aide financière. Avant la crise sanitaire, les étudiants étaient déjà considérés comme un public fragile. Depuis un an, les petits boulots ont disparu : 36 % des étudiants salariés, c'est-à-dire un sur trois, on...
Que nous nous réunissions ici pour évoquer la jeunesse et sa précarité illustre l'incurie des politiques publiques menées depuis des décennies en France. La précarité ne résulte pas d'un élément exogène, aléatoire, imprédictible et soudain. Selon l'INSEE, 15 % de la population française vivait déjà sous le seuil de pauvreté avant la crise du covid-19. Vous venez de le dire, madame la ministre : celle-ci n'a fait que renforcer des fractures déjà existantes, plus part...
Je voudrais d'abord dire un mot des étudiants. La crise sanitaire a rendu leur vie très difficile : leur précarité s'est accrue car ils ne peuvent souvent plus travailler en parallèle pour financer leurs études et maintenir un niveau de vie décent, ce qui rend presque impossible le choix de l'autonomie que vous venez d'opposer, madame la ministre, au soutien par la famille. L'isolement des étudiants s'est accru au quotidien, et leur mal-être affecte leur santé mentale. Contrairement à ce que certaines annonce...
Tous, nous dressons le constat lucide que cette crise que nous traversons depuis bientôt un an frappe notre jeunesse de plein fouet : le chômage a augmenté de 16 % pour cette tranche d'âge. Beaucoup, étudiants, jeunes travailleurs ou en recherche d'emploi, sombrent peu à peu dans une précarité qui aura rarement été aussi inquiétante. Isolement, décrochage, baisse du pouvoir d'achat, difficultés à se nourrir et à se loger, absence de perspectives, détresse psychologique : notre mobilisation pour contrer ces phénomènes et redonner espoir à notre jeunesse doit être totale. Cette génération ne doit pas être sacrifiée. Face à cette situation, le Président de la République, le Gouvernement ...