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...ons faire encore davantage. Pourquoi, dans l'absolu, limiter la progression à 30 % et ne pas aller jusqu'à 40, 50, 60, 70, voire 80 % ? Dans le principe, ce serait possible, mais dans la pratique, ces mesures ne seraient que pur affichage – ce qui est le cas des amendements concernés. Ce n'est pas réaliste, soit parce que les postes promis ne pourront s'ouvrir dans les délais ou que les places de prison ne pourront être créées dans les temps, soit parce que cette hausse ne suit pas la trajectoire de la loi de programmation des finances publiques, et que cela remet en cause l'équilibre budgétaire. La proposition du Gouvernement est, quant à elle, parfaitement cohérente et réaliste. Elle permettra de créer 6 500 postes supplémentaires pour améliorer les conditions de travail et 15 000 places de p...
...durant lesquelles les hausses successives n'ont jamais permis de rattraper le retard, faute de moyens suffisants. Les crédits sont si peu à la hauteur qu'ils ne permettront même pas à notre pays d'atteindre la moyenne européenne en 2022. Surtout, où décidez-vous de mettre ces moyens ? Nos collègues de droite et d'extrême-droite l'ont regretté eux-mêmes : dans la construction de 15 000 places de prison – 7 000 d'ici 2022 et les 8 000 autres, on ne sait quand. Vous choisissez une nouvelle fois, n'en déplaise à Mme la garde des sceaux, de faire de l'incarcération et de l'enfermement le fil rouge supposé résoudre les problèmes de la surpopulation carcérale. Or, les professionnels et les experts reconnaissent unanimement que la solution n'est pas là. Vous aurez beau construire de nouvelles places ...
Madame Moutchou, asséner des hypothèses n'en fait pas des réalités. Vous avez beau essayer de nous convaincre, vos affirmations ne se concrétiseront pas si vous n'êtes pas en mesure de les étayer. En vérité, ce projet de loi de programmation est un renoncement. Pourtant, l'idée de départ de votre candidat aux présidentielles – construire 15 000 places de prison au cours du quinquennat – nous semblait raisonnable. Finalement, vous reculez une fois de plus puisque vous n'en construirez que 7 000, renvoyant aux calendes grecques les 8 000 restantes. Vous maquillez une hausse du budget de la justice derrière des chiffres qui ne suffiront même pas à financer ces 7 000 places de prison supplémentaires, et surtout qui ne permettront pas de donner aux magistra...
Vous annoncez, ce que personne ne conteste, avoir « mis le paquet » sur les prisons. Pourriez-vous nous indiquer selon quel calendrier la France compte mettre à niveau les trente-six maisons d'arrêt qui nous ont valu une condamnation de la justice ou de la Cour européenne des droits de l'homme ? Par ailleurs, M. Gosselin, qui connaît bien le sujet pour avoir été élu local, vous demande si les crédits de paiement suivront bel et bien les crédits inscrits en théorie, en fonction...
...été intériorisée par l'Assemblée elle-même. Je ne comprends pas ce mode de fonctionnement antidémocratique, je tiens à le redire. S'agissant du budget, vous avez répondu, madame la garde des sceaux, à toutes les interventions sur l'article et non au seul amendement de Mme Ménard, qui ne porte que sur la date. Vous savez aussi bien que moi que vous ne réussirez ni à construire ces 7 000 places de prison, ni à recruter tous les surveillants pénitentiaires que vous le souhaitez, puisque vous ne réussissez déjà pas à recruter toux ceux qu'il faudrait pour occuper les postes actuellement vacants. Nous fonçons dans le mur à 120 kilomètres à l'heure…
...t que confirmer le manque d'ambition qui caractérise ce texte. La situation a été rappelée à de multiples reprises ce soir : la justice française est en très mauvais état, tous les paramètres sont au rouge, la comparaison du nombre de magistrats, qu'ils soient du siège ou du parquet, avec celui de tous les pays européens, est en notre défaveur, la situation immobilière est mauvaise, les places de prisons sont en nombre nettement insuffisant, 100 000 peines de prison ferme exécutoires ne sont pas exécutées, des décisions conduisent à des délais de jugement très longs. Bref, la situation est insupportable.
...tendre vers l'objectif de consacrer au moins 0,5 % de la richesse nationale à la justice, car il faut se donner les moyens d'une justice plus efficiente et plus rapide, qui accorde de la considération aux victimes et qui soit à l'image d'une république forte, ce qu'elle n'est pas lorsqu'elle est rendue dans des bâtiments délabrés. Il faut une justice qui dispose d'un nombre suffisant de places de prison pour que la sanction pénale, prononcée au nom du peuple français, puisse être exécutée. La sanction doit être dissuasive. Il faut également doter la justice de moyens de prévention et de sanction à la hauteur de la dégradation des conditions de sécurité dans notre pays, ce que le texte ne propose malheureusement pas. C'est pourquoi, si le précédent amendement n'est pas adopté, cet amendement de ...
... budgétaire adoptée au Sénat, qui a fait un gros travail au début de l'année 2017, dans l'optique d'une alternance qui, assurément, n'a pas eu lieu. Toutefois, les chiffres proposés et les ambitions affichées ont été à ce point partagés par l'ensemble des candidats à l'élection présidentielle que tous, quels qu'ils soient, se sont accordés pour évoquer la construction de 15 000 à 16 000 places de prison à l'horizon de la fin du quinquennat suivant. Tel n'est évidemment pas le cas : le texte ne prévoit que 7 000 places, sans faire sa place à une modernisation pourtant nécessaire. Il nous paraît nécessaire, pour effectuer un rattrapage et permettre un plus grand nombre de recrutements, dans l'intérêt de la justice, d'augmenter le budget de la justice au-delà de l'effort proposé, qu'il ne s'agit p...
...eux qu'une stabilisation ou qu'une diminution. Toutefois, ces 4,5 %, lorsqu'on y intègre les 2 % à 2,5 % de GVT – glissement vieillissement technicité – et les 2 % d'inflation, ne permettront pas de financer toutes les ambitions légitimes qui sont les vôtres. Bien souvent, vous justifiez vos décisions politiques en vous référant au programme du candidat Macron. Alors où sont les 15 000 places de prison promises sur le quinquennat ? Vous contredisez la sincérité politique qui devait être le marqueur du nouveau monde. Le Président ne respecte pas les engagements du candidat. Nous le regrettons. C'est pourquoi cet amendement vise à rétablir la programmation du Sénat, qui nous paraît mieux répondre aux enjeux de votre ministère.
...as dire que la trajectoire budgétaire proposée par le Gouvernement manque d'ambition : je rappelle, comme nous l'avons déjà fait à de nombreuses reprises depuis le début de la séance, qu'elle vise à augmenter de 1,6 milliard d'euros le budget de la justice pour le porter à 8,3 milliards, ce qui représente une augmentation de 24 %. Cette trajectoire prévoit 6 500 emplois supplémentaires et un plan prison de 15 000 places, dont 7 000 opérationnelles d'ici à la fin du quinquennat.
... que la France n'en pouvait plus de votre mauvaise politique, vos parlementaires étaient en train de réfléchir à la manière de sortir les forêts domaniales de l'assiette de l'IFI, l'impôt sur la fortune immobilière. Voilà vos trajectoires budgétaires ! Nous avons des solutions pour financer le service public, ainsi qu'une autre trajectoire budgétaire pour financer les besoins de la justice et des prisons. Madame la rapporteure, vous me regardez en vous moquant, …
...t, ce n'est pas compliqué de faire un peu plus ! Vous mettez des moyens supplémentaires, mais pourquoi ne pas vous attaquer aux causes du problème ? Madame la garde des sceaux, vous êtes ministre de la justice. Peut-être faudrait-il régler les causes de l'injustice ! En ce moment, des gens qui n'ont pas les moyens de manger volent de la nourriture et prennent des places dans nos tribunaux et nos prisons.
Arrêtez vos histoires ! On ne va pas en prison parce qu'on a volé un morceau de pain !
Vous m'avez demandé comment nous arriverions notamment à construire des places de prison. Je vous invite à lire le rapport que j'avais remis au président Sarkozy, qui proposait des pistes en la matière.
Je suis d'ailleurs en phase avec la présidente de la commission des lois : je souhaite que les structures pénitentiaires soient beaucoup plus légères et beaucoup moins coûteuses. Dans mon rapport, je proposais également la mise en place immédiate de préfabriqués dans les cours de prison afin de construire immédiatement les milliers de places qui font aujourd'hui cruellement défaut.
… car elle a écarté les fameux partenariats public-privé – PPP – utilisés à l'époque, qui nous ont fait construire bon nombre de places de prison pour un coût une fois et demie plus élevé. À l'époque, on nous expliquait que ces PPP avaient un grand avantage : …
Je ne veux pas polémiquer sur la question du budget – j'ai déjà dit ce que j'en pensais – , mais je veux continuer le débat sur les places de prison. Madame la garde des sceaux, vous avez déclaré qu'il était possible de construire 7 000 places d'ici à 2022. C'est incompréhensible…
… car l'étude d'impact précise que cinq années sont nécessaires pour construire une place de prison. Je ne vois donc pas comment, en 2019, on pourra garantir la construction de 7 000 places de prison d'ici à 2022. Ne pourrions-nous pas obtenir, comme nous l'avions demandé en commission des lois – je me suis renseignée, mais personne ici ne l'a reçu – le plan prévisionnel de construction de ces 7 000 places, avec les établissements identifiés et l'état d'avancement de la procédure, de telle sor...
Je reviens à mon tour sur ces places de prison, que j'ai déjà évoquées en commission des lois et, tout à l'heure, dans la discussion générale. La garde des sceaux nous annonce des simplifications de procédure – j'aimerais bien savoir lesquelles, car on ne nous donne guère de détails – pour accélérer le mouvement de construction. Soit, mais si on applique un code de l'urbanisme exorbitant du droit commun, il faudra nous l'expliquer. Aujourd'h...
...M. Ciotti, qui a tout à fait raison. Madame la ministre, ne vous en déplaise – et il n'y a là rien de personnel – , la justice est bien le maillon faible de tout ce qui concourt à la sécurité des Françaises et des Français. Les gendarmes, les policiers et les douaniers font un excellent travail, mais la justice ne suit pas, et quand elle suit au niveau des magistrats, ça ne suit pas au niveau des prisons. Il faudrait donc engager des moyens nettement supérieurs. À titre de comparaison, et je répète aujourd'hui dans l'hémicycle ce que nous avons déjà dit en commission des lois, la France consacre 60 euros par habitant au ministère de la justice, contre 122 euros en Allemagne et 82 euros en Belgique : nous avons donc des efforts à faire. Vous m'objecterez que les juges prud'homaux sont comptabili...