Interventions sur "publicité"

929 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

...mation courante ou plus rare, l'appui publicitaire fait partie de ces outils de guerre économique dont usent les grandes entreprises. En appréhendant le phénomène publicitaire, nous sommes au cœur de la sphère de l'économie privée et capitaliste, bien loin de traiter des bienfaits d'une planification et d'une promotion des biens communs et des services publics. Dernier avatar en date, la fameuse publicité séquencée, qui a fait récemment l'objet d'un article dans UFC-Que Choisir, apparaît bien comme un outil majeur de pression sur les salariés consommateurs. Autant dire que c'est dans un cadre très contraint, purement réformiste, que nous abordons ce texte. La proposition de l'article 1er peut paraître de bon aloi, compte tenu des constats qu'a opérés M. le rapporteur. Cependant, seul le ca...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

Le fait que l'État en vienne à prendre des initiatives pour nous contraindre me gêne. Nous devons plutôt considérer le citoyen comme une personne capable de faire ses choix. Penser que la publicité le conduira nécessairement à effectuer certains choix, c'est aller trop loin. L'agriculture biologique représente désormais 15 % du marché et progresse de 20 % par an ; les circuits courts se développent alors que, parallèlement, la crise de la covid-19 a provoqué une prise de conscience chez les consommateurs. Cela va forcément dans le bon sens. S'agissant de l'article 1er, on peut rappeler que...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Brulebois :

M. le rapporteur a bien décrit les inconvénients de notre société de surconsommation, mais ce n'est pas en taxant, en interdisant, en culpabilisant que nous progresserons. Il faut donner plus de place à l'éducation à la publicité, inciter à exercer son esprit critique, apprendre à décrypter et comprendre les images. Par ailleurs, comment comptez-vous agir sur la publicité en ligne, sur l'ultradomination des GAFA – Google, Apple, Facebook, Amazon – et la publicité véhiculée par les supports numériques, en particulier par les réseaux sociaux ? Il faudrait aussi responsabiliser ceux qui tweettent ou qui publient sur Faceboo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Loiseau :

Si l'objectif final est louable et même souhaitable, ce texte m'inspire cependant quelques réserves : en l'état, il peut avoir de lourdes conséquences sur certaines entreprises et mettre en péril de nombreux emplois. Plusieurs éléments méritent d'être pris en compte. Les publicités numériques sont une solution écologique et positive face à la prolifération des panneaux publicitaires en papier. Certaines entreprises orientent déjà leur message publicitaire au service de la transition écologique ou de l'intérêt général, par exemple en diffusant des messages de prévention sanitaire, d'information publique ou de publicité pour des produits et services verts. Des technologies q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Orphelin, rapporteur :

...re-deux, et nous l'assumons. Je remercie tout d'abord Mme Riotton avec laquelle nous partageons de nombreux objectifs. Depuis des années, nous tentons d'amener le secteur à s'autoréguler. Cela ne fonctionne pas. Jamais il n'y a eu autant de pratiques abusives de verdissement ou « greenwashing » que l'an dernier, où les cas ont été multipliés par deux. L'autorégulation à la française de la publicité était une première étape ; il faut en enclencher une seconde. C'est aussi l'objet de ce texte. Je ne partage pas votre analyse selon laquelle la proposition de loi court-circuiterait le débat démocratique. C'est tout sauf cela : il s'agit de positions que nous défendons depuis plus de deux ans et il me paraît tout à fait normal d'en débattre à l'Assemblée nationale. Je regrette la position du gr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Orphelin, rapporteur :

...les que nous avons ajoutées dans la loi d'orientation des mobilités (LOM) : aucune étude scientifique, sur aucun sujet, ne démontre leur efficacité, notamment pour les mentions apposées sur les produits alimentaires. J'aimerais y croire, comme vous, mais cela ne suffit pas. C'est malheureux, mais c'est ainsi. Du reste, j'observe que beaucoup d'entre vous passent totalement à côté de ce qu'est la publicité. Pourquoi la France y investit-elle 34 milliards d'euros chaque année ? Parce que le but de la publicité, c'est de changer les comportements et d'inciter à agir. C'est cela qu'il nous faut réguler. Que nous le voulions ou non, les mentions légales n'y changeront rien. À vous entendre, ce ne serait pas la peine d'insérer des dispositions dans le code de l'éducation. Nous avons pourtant prévu une ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Orphelin, rapporteur :

Cet amendement élargit l'obligation d'enseignement dans les formations liées à la publicité, prévue à l'article 1er, à toutes les filières de l'enseignement supérieur. Ce point est souvent revenu lors des auditions. Il y a un an et demi, nous avions déposé une proposition de loi sur le sujet, cosignée par quatre-vingts députés, qui a donné lieu à une concertation, souhaitée par la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, et présidée par M. Jean Jouzel. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

L'article 1er ne mange pas de pain : il est difficile de s'y opposer. Cela dit, votre rapport indique que l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) s'est proposée pour réaliser ces formations, avec votre soutien. C'est un peu comme si vous disiez que la multinationale Total offrira demain des formations au vélo à tous les automobilistes ou que Monsanto délivrera les certifications d'agriculture biologique ! J'ai donc quelques doutes sur l'efficacité de cette mesure…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYolaine de Courson :

Je suis en quelque sorte une repentie, puisque j'ai dirigé une agence de communication durant trente ans… Et je connais l'énorme efficacité de la publicité – réclame, propagande, c'est la même chose –, dans le bon sens comme le mauvais. J'ai beaucoup côtoyé les directeurs de clientèle, chefs de pub, directeurs de création des agences de publicité. Souvent très sensibles à la transition écologique, ils vivent un réel conflit intérieur car ils doivent créer et réaliser des messages sur des sujets parfois contraires à leurs convictions. Introduire ces ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

Votre amendement CD21 ne mangeait pas de pain, mais je l'ai voté malgré tout – on ne sait jamais. Mais votre article 1er visait plus particulièrement les étudiants suivant une formation dans le domaine de la publicité et de la communication. C'est ce qui m'a fait dire que c'était demander à Total de former les automobilistes à utiliser un vélo… C'est une illusion de penser que l'ARPP pourra enseigner aux futurs professionnels à s'autoréguler, autrement dit à scier la branche sur laquelle ils sont assis.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYolaine de Courson :

Je crois qu'il y a un malentendu : il ne s'agit pas, avec cet article, de dire quoi penser, mais d'inviter les établissements à intégrer cet enseignement supplémentaire dans les formations. Si je regarde, au hasard, le programme de Sup de pub où j'ai enseigné, je constate que pas une heure n'est consacrée à l'impact des publicités sur l'environnement. Il serait pourtant fort intéressant que les étudiants puissent bénéficier de tels enseignements, et dès la première année.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarjolaine Meynier-Millefert :

Il me semble aussi que cet article stigmatise les communicants, les marketeurs et les publicitaires et que cette forme d'injonction s'inscrit dans une tendance qui nous forcera tous, un jour, à « manger du pain », mais bio ! Il faut que les enfants apprennent à décoder les publicités et à décrypter les messages, comme cela se fait déjà dans le secondaire, pour être libres en tant que consommateurs. Mais ne stigmatisons pas ces métiers : nous en avons besoin et ils peuvent aider à la transformation de la société.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

...e transition écologique rapide et populaire sans se défaire de cette emprise cognitive que les multinationales ont construite depuis des décennies. Cet article additionnel a donc pour objet de libérer entièrement l'espace public de la manipulation cognitive de masse. Pour ce faire, il la subordonne aux motifs d'intérêt général relatifs à la protection de l'environnement et du cadre de vie. Toute publicité qualifiée de commerciale dans l'espace public est ainsi interdite. Des exceptions restent autorisées, notamment la publicité culturelle, celle liée à l'affichage municipal ou encore celle relative à des campagnes à l'initiative des services de l'État. Cet amendement vise également à interdire l'affichage de publicités commerciales dans les gares, aéroports et stations de transports publics de per...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

C'est vrai, nous avons une divergence d'appréciation sur la méthode et la nécessaire urgence à agir. Le changement climatique, je l'ai dit tout à l'heure, ce n'est pas dans dix ans – nous sommes déjà dans le mur. Cette partie du marché de la publicité est en valeur assez faible, mais elle est majeure pour son impact sur nos comportements. S'il existe une mesure qui peut avoir rapidement des effets et contribuer à la transition vers la sobriété et la frugalité, c'est bien celle-là. Je vous remercie pour votre avis de sagesse, mais je vous invite à aller plus loin et à voter pour cet amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Orphelin, rapporteur :

...és sur cette proposition de loi, je propose de réécrire cet article. Il s'agit de préciser ce qui est entendu comme ayant un fort impact sur l'environnement ; définir des critères de constitution des seuils d'impact et préciser qu'ils doivent être pris en compte dans le cadre d'une analyse sur l'ensemble du cycle de vie du produit ; énoncer plus clairement la progressivité de ces interdictions de publicité sur une période de dix ans, de 2022 à 2032, pour laisser le temps au secteur de s'adapter. Un décret fixera donc les seuils selon une trajectoire progressive. Pour reprendre l'exemple de la voiture, les premières années, on interdira la publicité uniquement sur les véhicules les plus polluants– les plus gros des 4x4, les plus gros des SUV. On définira les critères, qui ne seront pas basés unique...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

Cet amendement n'est pas suffisamment précis : qui fixera les seuils d'impact sur l'environnement, secteur par secteur ? Ce que je constate, c'est que le job n'a pas été trop mal fait, puisqu'il n'y a plus aucune publicité télévisée pour les voitures diesel, seulement pour les hybrides et les électriques. On ne peut pas dire qu'il n'y a pas de prise de conscience. Je suis peut-être un bisounours, mais j'ai le sentiment que l'on avance dans le bon sens, sans imposer les choses. Lorsque nous prenons des décisions, ce n'est pas en pensant à la publicité que nous pourrons en tirer, mais aux conséquences qu'elles empor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Riotton :

...utenons, monsieur le rapporteur : il faut mettre une saine pression sur le secteur publicitaire. Nous savons qu'il peut faire passer des messages positifs, et parfois à la demande des pouvoirs publics. Or il existe comme un décalage entre les actions qu'ils ont entreprises en faveur de la transition écologique et la perception que nous pouvons en avoir. Les représentations changent : songez à ces publicités qui montrent désormais plusieurs passagers dans une voiture ou des lave-vaisselle pleins. Enfin, je ne vous laisserai pas dire que nous détricotons votre texte. Nous sommes là pour débattre et comme vous, nous pensons qu'il faut engager la transition écologique en mettant une saine pression sur la publicité. Le rapport de MM. Libaert et Guibert a fait des préconisations. Nous défendons l'idée d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Naillet :

Je suis bien sûr favorable à l'interdiction déterminée, mais progressive, des publicités pour les produits et les services ayant un fort impact sur l'environnement. Mais je m'interroge sur les conséquences qui en résulteront pour les outre-mer. Un décret déterminera les seuils d'impact négatif sur l'environnement au-delà desquels la publicité portant sur les produits et services est interdite. Ces seuils sont établis, pour chaque catégorie de produits et services, en fonction notamm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYolaine de Courson :

...rairement à ce qu'a dit Mme Stéphanie Kerbarh, tout le monde n'est pas au même niveau devant les annonces publicitaires ; il n'est pas toujours facile de décoder froidement des messages qui jouent sur la séduction et l'émotion. Un exemple : au Chili, qui connaît les taux les plus élevés au monde d'obésité – 75 % des adultes, 50 % des enfants –, il a été décidé d'apposer sur les packagings et les publicités d'énormes logos noirs rappelant la teneur en glucides et les dangers d'une alimentation sucrée. Grâce à cette mesure, l'obésité a reculé de 25 % en cinq ans. Alors qu'il existe encore des gens pour croire que la Terre est plate, il est important d'aider nos concitoyens à former ce jugement dont a parlé Mme Stéphanie Kerbarh.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...latures où l'on a autant usé et abusé de la voie réglementaire ! C'est faire un bien mauvais procès que de reprocher au rapporteur, sur un sujet aussi complexe et sensible, de s'en remettre à un décret pour l'application d'une mesure. M. Bruno Millienne a expliqué que l'on entendait tout et son contraire et qu'il y avait des lobbies dans les deux camps. Mettre au même niveau les défenseurs de la publicité et les institutions me semble défier la logique scientifique et la raison démocratique ! Le Haut Conseil pour le climat, la COP 21, les accords internationaux ont débouché, par discernement, sur une vérité partagée qui justifie divers plaidoyers. Ce sont des socles. On ne peut pas tout mettre au même niveau, il faut tout de même rétablir la hiérarchie des valeurs ! Non, monsieur Millienne, on n'e...