Interventions sur "réfugié"

388 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Trastour-Isnart :

Le Gouvernement veut étendre le bénéfice de la réunification familiale aux frères et soeurs du mineur réfugié. Cette mesure engendrera des dérives et incitera notamment des mineurs non accompagnés à prendre des risques démesurés pour rejoindre le territoire français afin d'obtenir le statut de réfugié ou encore de bénéficier de la protection subsidiaire pour faire venir par la suite leur famille. De même, elle risque de provoquer la création de filières de passeurs et de renforcer celles existant déjà, q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Guévenoux :

Depuis le début de l'examen de ce projet de loi, consciemment ou non, vous entretenez une confusion – je dis cela sans aucune agressivité – entre réfugiés et migrants économiques.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Guévenoux :

Je ne préjuge pas de la réponse. Quoi qu'il en soit, Mme la rapporteure a rappelé les critères qui permettent d'obtenir le statut de réfugié, la procédure d'examen des demandes d'asile, le travail qu'accomplissent les agents de l'OFPRA pour examiner ces demandes. Ces réponses sont claires : pourquoi donc continuez-vous à entretenir la confusion ? Vous pourriez faire amende honorable, reconnaître que vous n'avez pas bien compris l'article, que vous l'avez mal lu.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Guévenoux :

Il s'agit de 500 enfants – 500 enfants seulement ont obtenu le statut de réfugié l'année dernière : c'est de cela que l'on parle. Soit vous vous trompez, ce qui peut arriver à tout le monde, soit vous mentez pour entretenir une confusion funeste.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi :

Il est normal que nous ayons des avis différents. Il s'agit non pas de mépriser les vôtres, chers collègues, mais de rappeler quelques chiffres, comme le nombre de mineurs demandeurs d'asile qui ont obtenu le statut de réfugié : 476 en 2016, 675 en 2017, pas des milliers et des milliers. Pourquoi refusez-vous à des mineurs étrangers le droit fondamental d'avoir leur famille à leur côté ? Je me dois de vous rappeler la défaillance aujourd'hui de l'aide sociale à l'enfance en termes de placement des enfants dans les familles d'accueil : un SDF sur trois est issu des défaillances de ce système. Ne parlons donc pas de « s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

...int, bien évidemment, que nous ne sommes pas d'accord. Nous suivons le Gouvernement sur la question de l'excision, Valérie Boyer l'a bien dit, mais pas sur l'autre point qui justifie nos amendements. Car cette réunification familiale serait ouverte non seulement aux frères et aux soeurs, mais également à toutes les personnes dont les parents qui peuvent venir en France grâce à un de leurs enfants réfugiés ont eux-mêmes la charge effective. Comment prouver celle-ci ? Cela peut être le cousin, le voisin, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandra Valetta Ardisson :

...France, je suis totalement satisfaite de ce projet de loi, de même d'ailleurs que tous les cosignataires de cet amendement. Je vous assure que nous voterons bien le texte en fin de semaine. Le présent amendement vise néanmoins à lancer un appel à la vigilance concernant l'élargissement du regroupement familial, dont nous savons très bien qu'il ne concerne que les mineurs bénéficiant du statut de réfugié, et non les mineurs isolés. Même s'il n'y a pas lieu de nourrir des craintes quant à un éventuel appel d'air, nous pensons malgré tout que l'alinéa 3 risque de nous faire courir un risque incommensurable : des mineurs pourraient venir en France en quête du fameux sésame. Nous pensons qu'une telle disposition risque en outre de favoriser le développement des filières de passeurs. Je rappelle à me...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

...vos réponses : vous les devez à la représentation nationale. Nous vous avons interrogée à plusieurs reprises sur ce point : ce sujet essentiel a-t-il fait l'objet d'une étude d'impact ? Nous sommes en effet très sceptiques quant aux chiffres que vous avancez : 50 000 demandes de prise en charge, 25 000 mineurs non accompagnés pris en charge par l'ASE et sur ce nombre il n'y aurait que 600 mineurs réfugiés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...é, cher collègue, ce grand pays, l'Afrique, et ces très honorables parents qui envoient leurs enfants sur des routes de mort. Depuis le début de nos débats, nous n'avons jamais autant parlé de l'Afrique : nous ne pourrions que nous en féliciter si cela n'avait été en des termes aussi indignes et insultants. Je rappellerai quelques faits. L'article 3 concerne des enfants ayant été reconnus comme réfugiés et qui, par conséquent, bénéficient de ce statut. Il s'agit simplement de permettre son renforcement en aidant et en protégeant leurs familles. En effet, c'est un motif de vulnérabilité que de voir sa famille soumise à des violations comme celles dont nous parlons. Pour répondre par ailleurs très rapidement à notre collègue Alexandra Valetta Ardisson, il ne s'agit effectivement pas d'un débat m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Dumont :

Cet amendement vise à renforcer le droit des réfugiés à bénéficier de la réunification familiale. C'est un objectif que nous sommes nombreux à partager sur ces bancs, et le projet de loi contient déjà quelques dispositions qui vont dans ce sens, mais nous vous proposons d'améliorer le dispositif existant, à travers deux mesures. Premièrement, il s'agit de faire en sorte que l'administration informe les membres de la famille d'un réfugié qui sollic...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

… je vais néanmoins développer nos arguments contre ce dispositif. Par cet article, en effet, vous faites converger la protection subsidiaire et le statut de réfugié. Or il existe déjà un dispositif de protection temporaire, qui n'est appliqué ni au niveau national ni à celui de l'Union européenne, mais qui permettrait de protéger les personnes provenant de pays en guerre, et de les faire ensuite retourner dans leur pays. Nous pensons, pour notre part, qu'il faut travailler au niveau du Conseil de l'Union européenne, afin d'appliquer ces dispositions relativ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...lors de son face-à-face avec M. Bourdin et M. Plenel dimanche soir. Avec cet article, le Gouvernement entend offrir directement un titre de séjour pluriannuel d'une durée de quatre ans aux personnes à qui le bénéfice de la protection subsidiaire est reconnu, alors qu'actuellement ce titre n'est remis qu'après expiration d'une première carte de séjour temporaire d'un an. Vous encouragez ainsi les réfugiés à s'installer définitivement en France. Ce n'est pas la bonne solution : bien sûr, il faut accueillir ces personnes temporairement, mais il faut aussi les encourager à retourner dans leur pays si la situation évolue et devient plus stable. Cette mesure consiste à accueillir ces personnes sur une longue période dès la reconnaissance de leur protection. Dans le contexte migratoire actuel, ce n'es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Kuster :

...durée du premier titre de séjour délivré aux bénéficiaires de la protection subsidiaire et aux apatrides : elle passera ainsi d'un an à quatre ans. De nombreux arguments ont été avancés par mes collègues pour défendre la suppression de cet article. Je voudrais en ajouter un. La protection subsidiaire peut être accordée à toute personne qui ne remplit pas les conditions pour l'octroi du statut de réfugié. Mais en aucun cas l'État ne doit renoncer à contrôler régulièrement la situation de ses bénéficiaires, qui peut évoluer. L'asile n'a pas vocation à durer indéfiniment : il est naturel que les autorités préfectorales vérifient, à intervalle de temps régulier, que les motifs ayant justifié la protection perdurent. Monsieur le ministre, rien ne justifie la suppression du dispositif en vigueur, qui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Huyghe :

...ficiant d'une telle protection obtient d'abord un titre d'un an, puis un titre de deux ans renouvelable. Ces prolongations doivent accompagner un effort d'intégration. Donner à ces personnes une carte pluriannuelle de quatre ans dès la première demande revient donc à dissuader les efforts d'intégration. De plus, cette modification risque d'entraîner une confusion avec le régime de protection des réfugiés. Vous dites régulièrement qu'il faut accélérer les procédures afin que les personnes qui doivent repartir de notre territoire n'y restent pas trop longtemps, mais en allongeant la durée pendant laquelle les bénéficiaires de la protection subsidiaire peuvent rester sur le territoire français, vous les fixez définitivement sur notre sol.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...onner d'arme aux populismes. Vous ne cessez de dire que vous voulez garantir le droit d'asile, parce qu'il faut protéger les gens qui en ont besoin. Ne prétendez donc pas que par cet article, nous provoquerons je ne sais quel appel d'air ! Ne dites pas que nous ouvrirons plus grand les voies d'immigration légales ! Il s'agit là de personnes qui bénéficient d'une protection : non pas le statut de réfugié, certes, mais la protection subsidiaire. Or ceux qui bénéficient de cette protection courent un risque : la peine de mort, la torture, des traitements inhumains ou dégradants… Bref, ils méritent la protection de la France. Vous dites que vous êtes sensibles à la nécessité de cette protection. Dans ce cas, soyez logiques ! Puisque les premiers titres d'un an sont quasi automatiquement renouvelés ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

...ies différentes. Or, lorsque vous donnez une même carte de séjour pluriannuelle aux bénéficiaires de la protection subsidiaire et aux apatrides, avec la possibilité de regroupement familial, vous niez la singularité essentielle et les différences de ces statuts. J'ai du mal à comprendre le sens de la durée retenue – quatre ans. La protection subsidiaire joue pour des personnes menacées, mais non réfugiées ; a priori, la durée de leur séjour dans le pays d'accueil sera moins longue, car elles ne sont pas censées être la cible d'une persécution de long cours. Au contraire, l'asile est normalement accordé pour de longues années. La discrimination et la capacité à hiérarchiser des situations manquent dans ce texte qui, plutôt que de prétendre se donner pour but une immigration maîtrisée et un droit ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Pour filer la métaphore de l'appel d'air, le retour de flamme s'opère lorsque l'on souffle trop sur les braises des arguments de la droite extrême. Or c'est bien ce que font les auteurs de ces amendements. En effet, même en prenant en compte les trois statuts – les réfugiés, les apatrides et les bénéficiaires de la protection subsidiaire – , de combien de personnes parlons-nous ? Ils étaient seulement 250 000 au 1er janvier 2018, sur une population totale de 66 millions de Françaises et de Français ! Qu'est-ce que cela changerait d'intégrer les conjoints, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...nterne ou international », selon les termes de l'article L. 712-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile – CESEDA. Dès lors, il est un point sur lequel je peux vous rejoindre : pourquoi une durée de quatre ans ? Nous avons d'ailleurs proposé des amendements pour que les apatrides et les personnes bénéficiaires de la protection subsidiaire se voient attribuer, comme les réfugiés, une carte de résident de dix ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

Madame la rapporteure, monsieur le ministre d'État, vous cherchez, une fois de plus, à caricaturer nos positions et nos propos. Il ne s'agit en aucune façon de refuser l'octroi du statut de réfugié ou, pour ce qui concerne cet article, de la protection subsidiaire ou de l'apatridie. Là n'est pas la question, contrairement à ce que vous feignez de croire. Nous disons simplement que l'État doit conserver une capacité à décider. S'il offre un titre de séjour de quatre ans, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

… il n'a plus la possibilité de réexaminer la situation d'une personne – alors que, comme Julien Aubert vient de le dire, cette situation a vocation à évoluer. En effet, une personne sous protection subsidiaire, par définition, ne remplit pas les conditions d'octroi du statut de réfugié. Cela signifie que la menace qu'elle subit dans son pays peut n'être que temporaire, que la situation de ce pays peut elle-même évoluer. Il ne faut pas figer des situations : l'État, et donc la France, doit conserver la capacité de décider de la durée du séjour sur son sol des personnes qu'il protège, en fonction de leur situation. Ce n'est pas une question idéologique, mais pragmatique.