Interventions sur "riche"

101 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

À en juger par les amendements que vous avez proposés, chers collègues du groupe Les Républicains, seule l'inégalité entre les riches vous pose problème. J'observe en effet que vous ne jugez pas anticonstitutionnelle l'inégalité entre les salariés introduite par les ordonnances adoptées l'été dernier, ni l'inégalité de fait de plus en plus évidente dans la société française en termes de partage des richesses, que révèlent absolument toutes les études sur le sujet.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

C'est sans doute une manière de se faire une place dans le débat ; c'est une tactique, et je peux l'entendre. Sur le fond, vous êtes cependant d'accord avec la majorité pour que les revenus du capital et les revenus des plus riches soient exonérés de ces impositions. Je vous rappelle tout de même qu'en France, en quelques décennies, la part des richesses héritées du patrimoine est passée de 45 % à 75 %. Se forme donc une classe d'argent de plus en plus importante, et dont l'enrichissement provient non pas du travail, mais de la naissance. On ne peut en aucun cas encourager ce phénomène. Baisser l'ISF comme vous le propose...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

J'ai cité tout à l'heure l'analyse de Warren Buffett selon laquelle « il y a une guerre des classes, c'est un fait. Mais c'est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre et qui est en train de la gagner ». J'aimerais préciser l'état d'esprit dans lequel Warren Buffett, dont la fortune de 62 milliards de dollars était alors la première mondiale, a tenu ces propos. Il demandait que l'on renforce la justice fiscale. Il estimait que lui-même, l'homme le plus riche du monde, n'était pas suffisamment taxé dans son pays. En effet, une comparaiso...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

L'impôt a normalement une fonction redistributive qui en fait le garant de l'égalité républicaine. En l'état actuel des choses, les très riches contribuent peu à l'effort national en proportion de leurs revenus. Nous sommes presque tous d'accord dans cet hémicycle pour dire qu'il faut faire des efforts. Les riches aussi, donc. Nous proposons de rétablir une réelle progressivité de l'impôt. Depuis 2002, l'accumulation des dérogations a dénaturé l'ISF, que seuls les ménages dont le patrimoine est supérieur ou égal à 1,3 million d'euros a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

...46 euros par mois. Il n'y a pas une ligne pour fixer des objectifs de réduction du chômage et des inégalités, qui génèrent tant de détresse, tant de colère et tant d'injustice. Ce que vous nous proposez pour les années 2018 à 2022, et nous vous avons bien lu, c'est un budget qui va au contraire creuser les inégalités et augmenter les difficultés de nos concitoyens. Ce budget, c'est tout pour les riches, tout pour la Bourse, et si peu pour les Français…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

Pourtant, le Fonds monétaire international vient de nous adresser cette mise en garde, le 10 octobre : « En réduisant les impôts des riches, les gouvernements risquent de saper la croissance ». Vos intentions sont claires, affichées : la réduction des dépenses publiques. C'est votre boussole, comme en témoignent les coupes brutales dans les budgets de l'emploi, de la santé, du logement, des collectivités, ainsi que la suppression de 130 000 emplois aidés et, à terme, de 120 000 postes de fonctionnaire. Alors permettez-nous, à cett...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

...ruxelles trace la feuille de route et vous la mettez en oeuvre, en bon élève de l'austérité et du libéralisme. Mais pour viser le tableau d'honneur, monsieur le ministre, il vous fallait aller plus loin, dépasser le cadre requis pour offrir des gages supplémentaires. Votre budget affiche donc clairement la couleur et, si c'était un magasin, son enseigne brillerait de mille feux : « Au bonheur des riches ! » C'est tellement évident que toute la presse en parle, y compris La Voix du Nord, un quotidien régional que vous connaissez bien et qui a titré : « Revenus du patrimoine : les grosses fortunes gagnantes de la réforme fiscale ». Et je ne vous cite pas Le Figaro, Les Échos, L'Express… Tout le monde a fait le même constat, y compris L'Humanité. La liste des cadeaux est tout à fait éclairante. L...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

Une grande fortune du Nord-Pas-de-Calais… Mais M. Mulliez n'a jamais demandé à ne pas payer l'ISF ! Il s'était même étonné, quand je l'avais rencontré, que l'État lui ait fait un chèque de 160 millions d'euros au titre du CICE – crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi – alors qu'il n'avait rien demandé ! Il paraît que l'ISF n'est pas efficace, qu'il ne taxe que les « petits riches », comme nous l'a dit M. de Courson, et qu'il épargne les « gros riches », car ceux-là utilisent d'autres systèmes pour échapper à l'impôt.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

...mer et dépenser leur argent dans l'économie locale ! Car vous oubliez un mot important qui est à l'origine de la création de l'impôt de solidarité de la fortune : c'est le mot « solidarité » ! Au-delà des chiffres, c'est ce mot-là que vous faites disparaître du budget de la France, alors que, plus que jamais, notre pays et les Français attendent de la solidarité. Notre ennemi, ce ne sont pas les riches. Nous n'en sommes même pas jaloux ! Non, notre ennemi, c'est ce système qui fait que la fortune des riches augmente de 30 % d'une année sur l'autre, alors que le pouvoir d'achat des salariés, lui, est en baisse. La fortune des 500 familles les plus riches de France atteint 571 milliards d'euros en 2016, soit 16 % de notre PIB, alors qu'elle était de 80 milliards d'euros il y a vingt ans. Le sala...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

Selon une récente étude, 15 % de notre PIB sont actuellement planqués dans des paradis fiscaux, taux largement supérieur à la moyenne mondiale, estimée à 9,8 %. Serait-ce donc la pression fiscale excessive en France qui étranglerait nos riches compatriotes ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

Mais non, ce n'est pas cela ! Les expériences étrangères sont intéressantes à cet égard : au Danemark et en Norvège, où les taux d'imposition sont parmi les plus élevés d'Europe, la richesse placée dans les paradis fiscaux n'est que de 3 % ; en revanche, elle est de 16 % au Royaume-Uni et de 17 % en Belgique, pays pourtant réputés pour leur fiscalité accueillante. Donc, ces deux éléments n'ont rien à voir. Chez nous, parmi les 300 milliards d'évasion fiscale, près de la moitié sont détenus par seulement 3 250 ménages.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

...udget équilibré avec un déficit nul d'ici à 2022, et même retrouver des marges de manoeuvres pour investir. En 2016, le déficit de la France s'élevait à 3,4 % du PIB, soit 76 milliards d'euros. C'est, à peu de chose près, le montant de l'évasion fiscale annuelle. Faire revenir chez nous 15 milliards d'euros dès 2018 semble un horizon atteignable. Il est temps de mettre un terme au temps béni des tricheurs !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

...nt. Comme l'a dit M. Woerth, ces derniers n'ont cessé de diminuer depuis cinq ans. La situation est redevenue gérable, avec des entreprises qui ont rétabli leurs marges grâce au CICE – même si l'utilité de ce dispositif pour la grande distribution ne me semble pas démontrée – et des collectivités qui ont déjà fait des efforts. Dans ce contexte, il me semblait qu'il était temps de redistribuer les richesses, pour renforcer la justice sociale et augmenter le pouvoir d'achat, temps d'engager une politique de la demande favorisant l'investissement privé et public, très attendue par les acteurs de l'économie artisanale et de proximité. Mais vous n'avez de considération que pour les plus riches, en donnant parfois quelques miettes à ceux qui vont un petit peu mieux. Bien sûr, vous ne parlez pas de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...et sociaux du pays. Nous ne pensons pas que la politique d'austérité n'est due qu'à la règle des 3 % de déficit. Nous sommes convaincus que c'est votre ligne, comme cela a été celle de tous les gouvernements précédents. En ce sens, vous vous inscrivez dans la continuité des gouvernements Sarkozy et Hollande. Mais on sait que ces politiques n'ont pas permis de créer des emplois et de partager les richesses. Or il y en a, dans ce pays. Elles sont produites par les salariés et les travailleurs, qui n'en bénéficient pas. Nous pensons que nous avons des marges de manoeuvres : nous avons déposé des amendements et un contre-budget, et nous les représenterons en séance. Vous pourrez ainsi constater que nous prenons très au sérieux la question de la justice fiscale, et que nous pouvons lutter de manièr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

Je vais m'extraire de ce débat de chiffres, avant de revenir un court instant sur l'argumentaire de M. Roussel. Je tiens en effet à donner notre sentiment au groupe majoritaire : en dehors de ces murs, chers collègues, vous êtes mal ! Le « président des riches », le « gouvernement pour les riches », les « députés en course pour les riches » : c'est ainsi que vous êtes maintenant identifiés par une majorité de nos concitoyens. Cela vous collera longtemps à la peau. Nous allons nous employer à le démontrer, comme l'a fait Fabien Roussel dans son argumentaire à la fois de fond et sensible. Certes, dans cette enceinte, cela va frotter dur, pendant le tem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Verdier-Jouclas :

Monsieur Roussel, aujourd'hui j'entends vos propositions – ou plutôt j'entends vos oppositions, vos indignations et vos critiques, beaucoup plus nombreuses. Je vous entends, et c'était prévisible, faire de la communication, expliquant que nous faisons un budget en faveur des riches.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Verdier-Jouclas :

Rejoignez-nous ! Ce n'est pas un recul mais bel et bien une avancée. Par ailleurs, nous agissons enfin pour que le travail paie davantage et soit valorisé. Très concrètement, avec la suppression des cotisations chômage et maladie, un couple au SMIC aura 540 euros de plus par an, et non 15 euros par mois. Est-ce un budget pour les riches ? En outre, dès 2018, nous revaloriserons la prime d'activité, qui à la fin du quinquennat vaudra 80 euros de plus par mois pour les salaires proches du SMIC, soit 210 euros.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Verdier-Jouclas :

Dans notre projet, ces mêmes personnes pourront bénéficier de l'équivalent d'un treizième mois. Est-ce un budget pour les riches ? Monsieur Roussel, votre opposition à notre budget est du cynisme ou de la posture…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

...e 76,5 milliards, vous culminez, avec près de 14 milliards de plus par rapport à 2016 ! Alors que Bruno Le Maire disait avoir été élu pour diminuer le déficit public, vous ne pouvez pas laisser croire aux Français que le déficit diminue. Monsieur le ministre, comment Bruno Le Maire peut-il dire que vous mettez fin à une période de trente ans « où l'on redistribuait de l'argent avant de créer des richesses » alors que, dans le même temps, vous présentez un budget dont le déficit croît de manière importante ? Un déficit qui excède de près de 20 % celui de 2016 et de plus de 8 % le déficit prévisionnel pour 2017 ! En fait, vous laissez déraper le déficit, vous le laissez filer. Et pourtant, la conjoncture est idéalement favorable. Ainsi que vous l'avez indiqué, notre pays renoue avec une croissa...