Interventions sur "science"

241 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

...nt on sait à quel point les pays entretiennent entre eux des relations diplomatiques difficiles. Le Pr. Heuer a été directeur général du CERN de 2009 à 2015. C'est au début de son mandat, en 2009, que le CERN a lancé le Grand collisionneur de hadrons, qui a permis aux chercheurs de prouver l'existence du fameux boson de Higgs. Rolf Heuer a activement engagé le CERN à promouvoir l'importance de la science et de la formation pour le développement durable de la société. Je souligne qu'une délégation de l'Office parlementaire a rendu visite au CERN au printemps dernier. Rolf Heuer avait antérieurement été directeur de recherche en physique des particules et des astroparticules en Allemagne, où il a orienté les groupes de physique des particules vers le Large Hadron Collider, en rejoignant les expérie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

– Nous accueillons maintenant Mme Emily Hamblin, directrice régionale pour le réseau de la science et de l'innovation du ministère des affaires étrangères et du Commonwealth d'Europe de l'Ouest. Elle dirige les services de conseil scientifique auprès de l'ambassadeur britannique en France et représente le gouvernement britannique pour la science et l'innovation en Europe occidentale. Mme Hamblin connaît très bien le système de conseil scientifique du gouvernement britannique et pourra égalemen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

– Nous avons souhaité, pour la France, entendre les représentants de l'Académie des sciences, qui disposent de toutes les compétences pour jouer un rôle d'expertise scientifique auprès des autorités et institutions. L'Office parlementaire bénéficie de longue date de cette expertise, mais de manière plus systématique depuis 2018, avec l'organisation de séances de travail thématiques conjointes réunissant, outre des représentants de l'Académie des sciences, de l'Académie nationale de méd...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoland Lescure, président de la commission des affaires économiques :

J'ai l'habitude de dire que l'économie n'est pas la réponse à tout, mais qu'elle fait partie de toutes les réponses. À la commission des affaires économiques, nous sommes évidemment très intéressés par les enjeux de recherche et par l'intégration des faits, des sciences et des données dans les analyses qui nous permettront d'élever le potentiel de l'économie française et des différents secteurs dont nous avons la charge. Je suis très heureux d'être associé à cette réflexion sur le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche, qui nous concerne tous et toutes. Le Gouvernement avait mis en place des groupes de travail composés à la fois d'experts...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

...pondent pas assez aux projets européens. Nous recommandons de systématiquement abonder les budgets des universités qui décrochent un projet européen afin de les encourager. D'autres recommandations concernent : – l'organisation des infrastructures de recherche, dont le grand équipement national de calcul intensif (GENCI), qui constitue une ressource extrêmement importante ; – l'organisation de sciences et de données ouvertes, dans un écosystème où la possibilité de développer des solutions algorithmiques intelligentes dépend largement de la possibilité d'avoir accès à des données ; – un programme transversal pour favoriser les sciences humaines et sociales, dont l'utilité est encore plus importante maintenant que par le passé ; – un programme de participation accrue de la société civile et d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Chouat, rapporteur :

...« licornes » mondiales. Le Président de la République, au nom de la France, a fixé l'objectif clair de 25 « licornes » françaises d'ici 2025, ce qui montre l'effort qu'il faut réaliser. La France est à un tournant de son histoire se trouve face à de très grands enjeux, à la fois sociétaux, économiques et de souveraineté nationale et européenne. Le premier objectif est de renforcer la place de la science dans la société française. Face à une crise de confiance et de défiance envers ses dirigeants et ses élites, plus que jamais, la France a besoin de la science pour donner un sens aux transformations qui la traversent mais aussi pour éclairer ses décideurs. La recherche scientifique et l'innovation doivent retrouver leur rôle d'aiguilleur dans la société pour créer des richesses et des emplois ; ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

Je partage avec vous certains constats qu'il était important de mettre en lumière, notamment concernant la précarité des chercheurs. Nous savons qu'ils sont très mal payés, notamment en début de carrière. De plus, nombre d'entre eux passent un temps considérable à candidater pour financer leurs recherches, avec des taux de refus très importants, notamment dans les sciences humaines. Vos travaux ont aussi largement porté sur les crédits affectés à la recherche. Vous préconisez d'affecter des moyens supplémentaires pour rémunérer les chercheurs, mais aussi pour financer convenablement la recherche. Même si nous partageons certaines de vos conclusions, il apparaît que les pistes que vous envisagez sont sensiblement différentes des nôtres. Les montants globaux estimé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Alain Raphan :

Nous voyons que la recherche, les sciences et l'innovation d'aujourd'hui sont les emplois de demain et les garde-fous aussi d'une certaine souveraineté. Les pays qui ont fait une priorité de l'investissement dans la recherche ont atteint le plein-emploi, notamment l'Allemagne et la Corée du Sud. Cédric Villani parlait d'un investissement à hauteur de 2,9 % du PIB. Quelle serait la trajectoire idéale pour pouvoir atteindre à terme ce taux...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta, rapporteur :

Nous avons vraiment un problème culturel sur la thèse en France, et plus largement sur notre relation avec la science et la technique. Dans n'importe quel pays, la notion de docteur renvoie au doctorat, par exemple un doctor of philosophy (PHD) ; en France, on ne vous appelle docteur que si vous êtes doctor of medicine (MD). Ce n'est peut-être pas si anecdotique pour la valorisation de la thèse dans notre pays. La définition du métier d'enseignant-chercheur ou de chercheur constitue aujourd'hui une vraie diffic...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCéline Calvez :

Merci d'avoir souligné le manque cruel de femmes dans la science ou du moins leur place encore insuffisante alors même que la science, par les défis qu'elle contribue à relever, aurait besoin des compétences de tous. Si le budget de la recherche a augmenté ces deux dernières années de 8 %, votre rapport permet d'apprécier le chemin qui reste à parcourir pour assurer la souveraineté de notre pays en matière de recherche, d'innovation et d'économie. Dans ce con...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Rilhac :

Nous formulons aujourd'hui le constat d'une moindre participation des sciences humaines et sociales dans les projets européens et dans la recherche partenariale. Or les approches scientifiques interdisciplinaires sont indispensables pour aborder les mutations de la société. Je prendrai pour exemple un sujet longuement débattu durant l'examen du projet de loi de bioéthique, à savoir les opérations précoces pratiquées sur les enfants présentant des variations du développemen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Bolo :

Je voudrais vous interroger sur le financement des recherches appliquées, qui facilitent et contribuent à la transposition de recherches plus fondamentales. Vous n'ignorez pas les nombreuses plus-values de ces recherches appliquées. Elles permettent des retombées économiques, répondent aux enjeux du quotidien des Français, mobilisent les sciences humaines et sociales et contribuent donc à une proximité plus grande des sciences et de la société. Cette proximité est de nature à recréer le lien de confiance entre science et opinion publique, un lien de confiance aujourd'hui largement entamé et où la science peine à contrer les fake news. Quels programmes pourraient regrouper et porter ces recherches appliquées ? Comment améliorer la reconn...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Chouat, rapporteur :

Avec beaucoup de modestie, nous n'avons pas pu nous pencher sur certaines questions, par manque de temps, et je n'ai parfois aucune réponse, sauf de considérer que ces questions sont effectivement importantes. Je pense notamment à la recherche dans le domaine culturel et artistique, voire à la place des sciences humaines. Sur les questions sur lesquelles nous avons davantage travaillé, notamment les transferts entre public et privé et les liens entre recherche publique et innovation, nous avons dressé un constat plutôt sévère du fonctionnement des SATT, qui ont aujourd'hui 10 ans, depuis la mise en place des programmes d'investissement d'avenir, sans conclure pour autant qu'il fallait procéder à un cha...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

...r, chaque fois que cela est possible, de donner le leadership à une tutelle. Le gouvernement a mandaté l'INRIA pour piloter la mise en oeuvre des préconisations du rapport sur l'intelligence artificielle en matière de recherche et cela bien fonctionné. L'INRIA a joué le rôle d'opérateur actif, là où l'INRA, le CNRS et d'autres acteurs auraient pu chacun prétendre à prendre part au pilotage. Les sciences humaines et sociales doivent être valorisées dans la programmation, en particulier en trouvant un équilibre entre le financement des recherches en sciences humaines et sociales en elles-mêmes, et leur financement en tant qu'activité transverse venant en complément et en interaction avec des sciences dites « dures ». C'est potentiellement vrai pour l'intelligence artificielle : le bon dosage des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Freschi :

S'agissant de la recherche agricole, deux instituts de recherche reconnus et performants, l'INRA et l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA) vont fusionner au 1er janvier 2020 pour donner naissance à l'Institut de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE). Il s'agit d'une bonne nouvelle, d'autant plus que cette évolution s'inscrit dans un contexte où il importe de trouver des solutions à des enjeux cruciaux. Un an après le lancement de la mis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFannette Charvier :

...ités ». Cette évolution n'est pas sans risque et avant le Hcéres, l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AÉRES) avait été sévèrement critiquée, notamment sur le sujet de la notation, pour différentes raisons. La notation avait été abandonnée. Comment pensez-vous éviter les écueils rencontrés par l'AÉRES en matière de notation ? Aujourd'hui, c'est l'Observatoire des sciences et des techniques (OST) rattaché au Hcéres, qui produit les indicateurs d'évaluation utilisés par les établissements et par le ministère. L'OST adapte ses méthodes en s'appuyant sur les meilleures pratiques internationales. Or le rapport indique que le groupe de travail a estimé qu'il revenait aux tutelles des laboratoires de définir elles-mêmes les critères d'évaluation de leurs unités de reche...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

..., par exemple. Le comité consultatif national d'éthique, dirigé par le professeur Delfraissy – qui se dote d'une nouvelle chambre liée à l'intelligence artificielle–, est une instance reconnue et respectée. De façon générale, la France a une carte à jouer en la matière. Nous ne sommes pas assez actifs s'agissant de la culture scientifique afin d'intéresser le public, et notamment les jeunes, aux sciences et à la recherche. Ce n'est pas par manque de grandes institutions, mais plutôt une question culturelle. J'ai pu voir à quel point la valorisation de la recherche auprès du public n'est pas reconnue dans la carrière des universitaires. S'agissant de la féminisation de la recherche, bien sûr, nous avons besoin de tous les cerveaux ; le problème est là aussi essentiellement culturel, et l'engagem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

...la biologie est effectivement épargnée. Ada Yonath, qui a reçu le Prix Nobel de chimie, fait partie de cette tradition de femmes scientifiques extraordinairement dynamiques et engagées. Elle correspond aussi à ces profils qui se trouvent isolés sur une voie parallèle, dans un bureau minuscule, que personne n'écoute et qui finissent un jour par décrocher le Prix Nobel. Ce genre de profil existe en sciences, ce qui montre bien que le besoin de trouver un bon équilibre entre financements sur projets et financements dans des domaines où il n'y a pas d'enjeux identifiés. Les pays consacrant plus de 3 % de leur PIB à la recherche, ont fait des choix d'équilibre budgétaire global. Si nous entrons dans ces comparaisons internationales, nous pouvons aussi comparer les différents modèles. En Allemagne, l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo, présidente :

Mes chers collègues, nous commençons cette deuxième journée d'auditions avec le professeur Jean-François Delfraissy, président du Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE). Vous êtes accompagné de Madame Marie-Christine Simon, directrice de l'information et de la communication, et de Madame Karine Lefeuvre, vice-présidente du CCNE, professeur de droit à l'EHESP de Rennes. Vous avez été auditionné à l'automne dernier par la mission d'information préparatoire à la révision de la loi bioéthique, essentiellement sur l'avis alors adopté...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta, rapporteur :

...ns tous la séquence de nos génomes. Si nous ne sommes pas capables de l'assumer en France, cela se fera à l'étranger. Nous ne récupérerons absolument aucune donnée et nous ne maîtriserons pas l'objet et son utilisation. Je trouve cela bien dommage. J'aurais attendu que nous puissions déjà préparer tout cela, dans le texte actuel, et dans les futurs modes opératoires de nos lois de bioéthique. La science va beaucoup plus vite que ce que l'on nous propose. Nous n'avons même pas pris le loisir de parler de CRISPR-Cas9 et de l'édition du génome. Qu'allons-nous en dire aujourd'hui ? À qui et pour quoi allons-nous l'interdire ? C'est réalisé dans tous les laboratoires de notre pays, que ce soit dans le domaine du végétal, de l'animal et de l'humain. Dernier point : dans l'avis n° 129, vous aviez – de...