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... la loi de bioéthique. Je ne reviendrai pas sur ce qui a été dit : je suis d'accord avec vous. Nous sommes dans une situation où nous parlons à nos concitoyens. Ma position n'est pas celle d'un scientifique ou d'un médecin, mais celle d'un législateur qui se demande si, pour l'intérêt général de nos concitoyens, nous sommes prêts à laisser de côté un certain nombre de possibilités offertes par la science. Tout ce qui a été dit est vrai. Je suis inquiet – et je voudrais avoir votre avis là-dessus – quant à l'impact psychologique que peut avoir le fait que la restitution d'informations issues d'un test génétique ne soit pas réalisée dans un contexte organisé d'annonce. Le projet de loi prévoit justement d'encadrer avec précision l'annonce des résultats de génétique, avec des professionnels de l'en...
...tions. Concernant la génomique, je partage votre préoccupation sur le caractère inachevé de la réflexion. Si nous devons faire des propositions additionnelles, nous aimerions bénéficier des conseils du CCNE sur les modalités d'ouverture progressive de l'usage des tests. Si aujourd'hui, la réflexion est inachevée, il faut savoir qu'elle le sera toujours, compte tenu de la progression durable de la science dans ce domaine. Si nous pouvions enrichir le texte vers plus d'ouverture, laquelle proposeriez-vous en première intention, sachant que cela se ferait dans un contexte médical, et qu'il nous faut aussi – mais ce n'est pas dans la loi que cela sera résolu – compléter le déploiement en France de conseillers en génétique ? Pour l'instant, je rappelle qu'ils sont moins de 500 pour tout le pays. S'il...
...re et de confiance ». Je partage votre avis. J'ai lu avec attention l'avis n° 129 relatif à la révision de loi de bioéthique. À la page 32, il est indiqué que la bioéthique nécessite de prendre du recul avant de légiférer : c'est le moins que l'on puisse dire. Il est souligné qu'il faut être vigilant sur la protection des droits fondamentaux et des libertés individuelles devant les avancées de la science. Ce matin, justement, à propos des avancées de la science, vous avez évoqué plusieurs les tests génétiques. Vous savez que l'ombre de l'eugénisme plane sur ce débat. Ma question est simple : dans un souci de clarification, afin d'éviter peur, angoisse, fantasme, ne devons-nous pas tout simplement nous prémunir de tous ces risques d'eugénisme par un article ad hoc précisant ce qui serait in...
Je voudrais revenir sur le titre VI de la réforme qui propose d'assurer une gouvernance bioéthique adaptée au rythme des avancées rapides des sciences et des techniques. Vous avez utilisé au sujet de la démocratie sanitaire l'image du triangle. Je dois dire que ce triangle m'a interpellé : je crois que nous sommes tous – les citoyens le sont également – un peu sachant, un peu politique, un peu société civile, particulièrement durant cette législature. J'aimerais vous proposer plutôt l'image d'un cercle ouvert sur l'Europe, dont nous n'avons pa...
...recherche touchant directement ou indirectement à l'étude du patrimoine. Faute de temps, la très grande majorité d'entre elles, souvent parfaitement pertinentes et passionnantes, ne pourront pas être présentées aujourd'hui. Le temps disponible ce matin serait même insuffisant pour pouvoir simplement citer celles menées dans nos laboratoires, sans parler des laboratoires étrangers. L'Académie des sciences, le CNRS et le laboratoire IPANEMA ont d'ailleurs organisé sur quatre journées en février dernier, sous l'égide du Groupe inter-académique pour le développement, une Rencontre mondiale patrimoine, sciences et technologies, consacrée aux seules études sur les matériaux anciens. Avant de donner la parole aux différents intervenants, je laisse notre collègue Laure Darcos présenter les questions des...
– Je vais passer maintenant la parole à un autre membre de l'Association des scientifiques au service de la restauration de Notre-Dame de Paris, M. Maxime L'Héritier, qui est maître de conférences en histoire médiévale à l'Université Paris 8, et chercheur aux laboratoires Histoire des Pouvoirs, Savoirs et Sociétés (HISPOSS) et Archéologies et Sciences de l'Antiquité (ArScAn). Il va évoquer les enjeux de l'étude des métaux dans la construction du monument.
– Pour conclure cette seconde table ronde, M. Loïc Bertrand, directeur d'IPANEMA, laboratoire de développement de méthodes avancées de caractérisation de matériaux de l'archéologie, situé dans mon département sur le site du synchrotron SOLEIL, et directeur scientifique de l'European Research Infrastructure for Heritage Science, va présenter les applications du synchrotron à la restauration de Notre-Dame. Ce sera une seconde touche européenne à nos travaux de ce matin.
... projet de loi un peu complexe devrait être précédé d'une étude d'impact scientifique et technique à niveau. J'ai moi-même déposé une proposition de loi organique en ce sens. Heureusement, cette audition intervient juste avant l'examen du texte par le Sénat, ce qui permettra, s'il y a lieu, de proposer des corrections et de prendre en compte ces enjeux scientifiques et technologiques. Toutes les sciences se sont invitées dans ce sujet, qu'elles soient humaines ou exactes, dans les questions d'analyse et de diagnostic, comme dans les questions de reconstruction. Nous avons vu que certains sujets traditionnels, comme les pierres, peuvent être entièrement revisités, tant il y a de manières d'analyser celles-ci, notamment en lien avec la modification de leurs propriétés, ce qui nécessite beaucoup d...
...e fois que nous nous saisissons d'un sujet pour rédiger un rapport ou une note, si un membre du Conseil est spécialement compétent sur ce sujet, nous l'en informons et l'associons à notre réflexion. Nous avons enrichi le personnel de l'Office en y intégrant de jeunes conseillères scientifiques : une docteure en astrophysique, travaille maintenant à plein temps pour faciliter nos rapports avec la science dans le domaine de la physique ; et de même une ingénieure et docteure en neurosciences nous aidera dans le domaine des sciences de la vie. Nous prévoyons des recrutements supplémentaires pour nous aider pour ce qui concerne les sciences de l'information et les sciences humaines et sociales. Nos conseillères, dont l'aide nous est très précieuse, sont déjà impliquées dans plusieurs projets, qui vo...
... avec l'opinion publique, mais aussi avec l'expert, vous revient presque chaque jour à la figure. L'expert est considéré en haute estime tant que ses recherches et sa compétence ne se rapprochent pas des applications industrielles, mais sa cote de confiance décroît spectaculairement dès qu'il se rapproche du développement industriel. Un petit-déjeuner sera bientôt organisé avec les Académies des sciences et de médecine sur le thème du CRISPR-Cas 9 ; les insectes seront l'un des thèmes abordés –Patrick Netter va peut-être en parler.
...t à chaque membre d'avoir plus de temps pour se consacrer à ces sujets. Néanmoins, ce n'est pas chose aisée, car cela implique de modifier la Constitution. J'argumenterai dans l'hémicycle pour que l'on passe de huit à douze commissions permanentes ; le Gouvernement a accepté, après bien des négociations, de passer à dix. Je note votre proposition pour ce qui concerne la question des relais de la science auprès du grand public, avec l'intervention de Mbappé.
...peu brutale. Concernant la question des coordinations internationales, il faut effectivement que nous soyons plus actifs en la matière. La difficulté est qu'il faut rencontrer de plus en plus d'acteurs, alors que nous avons, les uns et les autres, de moins en moins de disponibilités. Avant-hier, très peu de parlementaires ont pu se libérer pour recevoir une délégation allemande de la commission sciences et technologies du Bundestag. Moi-même, j'assistais en Allemagne à la présentation officielle de la stratégie allemande en matière d'intelligence artificielle – j'étais d'ailleurs le seul étranger invité. J'ai bien compris que le volet international dans la stratégie allemande était plutôt une façade et qu'il allait falloir travailler beaucoup pour nouer une véritable coopération. Mais, a contra...
–… de la Commission européenne. Les études montrent que la cybersécurité relève, certes, des sciences et de la technologie, mais qu'il s'agit aussi d'une question de sensibilisation des personnes et d'une question de processus. Très souvent, on a tendance à tout faire reposer sur le premier segment en négligeant les éléments humains. En termes de ressources humaines, nous ne sommes pas du tout à la hauteur des besoins qui s'annoncent dans les décennies à venir. Israël, par exemple, forme bien pl...
...ines choses avec précision de façon scientifique, j'ai l'impression que nous ne sommes pas audibles. Peut-être que les gens ne sont pas habitués à entendre de tels propos sur les plateaux de télévision. Il faudrait permettre aux scientifiques de s'exprimer ou que soient organisées des émissions scientifiques. Nous rencontrons effectivement cette problématique. Il importe de créer un lien entre la science et la population.
...uhaite la bienvenue devant notre commission. Ancien élève de l'école Polytechnique, docteur en médecine et en biophysique moléculaire, vous avez commencé votre carrière en 1990 comme chercheur au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) puis vous avez rejoint le service hospitalier Frédéric-Joliot à Orsay en tant que chef de laboratoire avant de revenir au CEA, en 2001, comme directeur adjoint des sciences du vivant. Après un parcours en cabinet ministériel, vous avez assuré la présidence de la toute nouvelle Agence nationale de la recherche (ANR) en 2005 avant de devenir directeur général de la recherche et de l'innovation. Nommé directeur des sciences du vivant au sein du CEA en 2009, vous avez ensuite été élu à la présidence de l'université Paris-Saclay en 2015. Cette audition va vous permettr...
...entionner dans le temps qui vous était imparti : la diffusion de la culture scientifique par les chercheurs, les ingénieurs et les techniciens de l'INSERM. Ce sont eux, entre autres, à qui il revient de propager la culture scientifique dans les débats de société qui font l'objet de fortes attentes de la part du grand public. En cette période de montée du relativisme et de défiance à l'égard de la science, leur rôle apparaît d'autant plus important. Les polémiques sur les nouveaux vaccins l'année dernière et les fausses informations qui ont abondamment circulé à leur sujet sur les réseaux sociaux nous le démontrent. Quelles perspectives souhaitez-vous ouvrir pour renforcer ce rôle de l'INSERM ?
.... L'INSERM sera une autre aventure. Je reprendrai, tout d'abord, la question du président Studer portant sur la valorisation. J'appelle votre attention sur l'importance du mandataire unique en la matière. Vous connaissez comme moi les difficultés que nous rencontrons en région avec les différents acteurs. Par ailleurs, est-ce délibérément que vous n'avez pas évoqué l'Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (AVIESAN) ? En assumerez-vous la présidence ? Développerez-vous cette alliance pour permettre une meilleure utilisation des plateformes technologiques ? Je pense particulièrement à certaines pratiques qui n'ont plus cours entre la direction des sciences du vivant du CEA et l'INSERM. Enfin, votre énumération de nombreux plans nationaux m'a frustré parce que manquait le p...
...e sites avec vos partenaires, les grands organismes comme le CNRS ou l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), les universités et grandes écoles : quelle procédure pour définir cette politique de sites ? Et puisque vous avez évoqué l'intelligence artificielle, les grandes masses de données disponibles dans les laboratoires et celles issues de la recherche clinique, ainsi que l'open science, quelle part pensez-vous accorder à ces recherches ? Avec quelles ressources humaines, quelle mutualisation avec les partenaires ? Enfin, comment l'INSERM pourrait-il contribuer à régler le problème des déserts médicaux et à diffuser les résultats de la recherche dans les territoires ?
Monsieur Bloch, vous avez été le premier directeur de l'Agence nationale de la recherche, puis directeur général de la recherche et de l'innovation au sein du ministère de la recherche. Depuis 2009, vous êtes directeur des sciences du vivant au CEA et présidez l'Université Paris-Saclay, lieu ô combien important pour la formation de nos futurs chercheurs pour la science en France. Votre parcours et les différentes responsabilités que vous avez exercées à la tête des plus grandes institutions oeuvrant pour le développement de la science, laissent penser que votre très certaine nomination à la présidence de l'INSERM est ample...
Le compte-rendu de cette réunion conjointe est lisible à l'adresse suivante : http://www.nosdeputes.fr/15/seance/1829.