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Le conseil scientifique est donc indépendant ? S'il donne un avis défavorable, l'UPB va-t-il nécessairement suivre cet avis, ou est-il simplement consultatif ?
Mes chers collègues, nous accueillons M. Daniel Verwaerde administrateur général par intérim du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Le CEA est un établissement public de recherche à caractère scientifique, technique et industriel, créé en 1945 pour contribuer au développement du nucléaire français. Il est placé sous la tutelle des ministres chargés de l'énergie, de la recherche, de l'industrie et de la défense. Il intervient dans le cadre de quatre missions : la défense et la sécurité, l'énergie nucléaire, la recherche technologique pour l'industrie et la recherche fondamentale. Le CEA mène des p...
La controverse permet de faire avancer la science… À ce propos, l'ASN nous a expliqué comment étaient constitués ses collèges d'experts, notamment les critères qu'elle prend en compte. Or, certains acteurs, qui dénoncent une forme d'entre soi, doutent que tout soit dit et que la liberté de ton scientifique soit totale. Pensez-vous que l'expertise nucléaire jouit, en France, d'une liberté suffisante ou estimez-vous qu'elle est enfermée dans une logique unique ?
...Merci beaucoup, à vous chère collègue et aux représentants de l'ANSES présents ce matin. Je souhaiterais, avant de vous donner la parole, M. le directeur général, insister sur quelques aspects du sujet qui nous intéressent plus particulièrement, voire nous préoccupent. Le premier, sans doute le plus important, est celui de la transparence. Il renvoie à l'aspect démocratique du sujet. Les débats scientifiques sur les évaluations que vous menez sont de très haut niveau : il n'y a pas le moindre doute à ce sujet. Il est toutefois urgent de les rendre accessibles, de faire apparaître clairement les éventuels désaccords, afin que le grand public puisse s'approprier les éléments en jeu. L'opacité ne peut en effet qu'encourager rumeurs et soupçons, tandis que la transparence permet de mettre en lumière le ...
...z identifiés et les solutions envisagées pour y remédier ? J'ai bien compris qu'il existait des procédures très strictes et rigoureuses, mais quid de l'humain dans tout cela ? N'existe-t-il pas, dans vos travaux, des moments où vous manquez de moyens ? Comment répondez-vous à ces situations ? Comment alertez-vous sur ces aspects ? Je souhaiterais enfin revenir sur la question de la vulgarisation scientifique. Je partage avec vous l'idée selon laquelle il manque de professionnels intéressés par ce domaine et qui, n'étant pas nécessairement scientifiques au départ, pourraient vous aider dans le choix du vocabulaire employé pour communiquer sur vos travaux. Je m'intéresse par exemple beaucoup aux publications du journaliste Pierre Barthélémy du Monde, qui essaie de former des jeunes à l'écriture et à la...
Merci, M. le directeur général. Permettez un petit commentaire : vous avez évoqué un niveau de rémunération des experts, que vous avez comparé à celui de l'EFSA, en indiquant un facteur 4 entre les deux, au profit de la seconde. Il me semble que si la comparaison s'effectuait avec le fait de siéger dans le conseil scientifique d'une grande entreprise, il faudrait utiliser un facteur 10 ou 20, ce qui conduit à s'interroger sur l'attractivité de ces fonctions. Vous avez raison de souligner que les chercheurs ne sont pas mus par la rétribution, sinon ils changeraient certainement de métier. En revanche, l'un des éléments importants pour eux peut être la prise en compte de ce genre de fonction dans leur carrière. Or comme ...
...t sur la qualité des avis rendus et la confiance que le politique et le citoyen peuvent accorder aux agences, dans un contexte dans lequel le principe même des agences, avec leur temps long et leur volonté de laisser de la place au contradictoire et de travailler avec des experts extérieurs, est déjà sujet à de nombreuses discussions et débats. De plus en plus, des facteurs autres que strictement scientifiques interviennent dans la prise en compte de décisions qui ont à voir avec la santé publique. Ces questions capitales se situent à la croisée de la déontologie, de l'intégrité scientifique, de l'expertise scientifique à proprement parler et de l'organisation du politique. Notre collègue Anne Genetet s'est exprimée précédemment en tant que rapporteure sur le fonctionnement des agences communautaire...
... de l'Agence de la biomédecine, prévue le 22 mars prochain. Nous devrions pouvoir examiner le 22 mars nos trois premières notes portant sur les objets connectés avec Didier Baichère, sur les impressions 3D avec Huguette Tiegna et, si elle est prête, celle sur la rénovation énergétique des bâtiments avec Loïc Prud'homme et Jean-Luc Fugit, qui est membre du conseil d'administration du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment). Une note sur le stockage du carbone dans les sols devrait également être prête au Sénat avec notre collègue sénateur Roland Courteau. Après l'approbation de ces notes, nous aurons une opportunité intéressante de communication pour promouvoir ce nouveau mode de travail de l'Office vis-à-vis de nos collègues, des commissions permanentes, des médias et, plus généralement,...
...'exemple de ces forts coups de vent qui ont pu retirer des volumes de sable assez importants dans les territoires ultramarins. Dans le cadre de nos travaux législatifs, nous conduisons une réflexion ardue pour parvenir à définir ce phénomène, mais les interrogations demeurent. Nous savons que nous sommes attendus sur ce sujet très complexe, et par vous et par les élus locaux. Moi qui ne suis pas scientifique, je suis assez circonspect sur le fait que nous n'arrivions pas à définir de façon plus précise ce phénomène. Or cela aura, dans la future loi, des impacts sur les indemnisations, les projets de territoire, les relocalisations.
Vous paraît-il pertinent d'inscrire dans la loi que le recul du trait de côte est un phénomène prévisible qui comporte – en même temps – une part d'imprévisibilité, en raison de phénomènes dont on ne connaît pas avec précision la fréquence ? Cela se tient-il scientifiquement ou est-on en dehors des clous ? Le législateur doit-il adopter un raisonnement binaire, blanc ou noir, lorsque les auditions, les unes après les autres, nous montrent que l'équilibre est plutôt dans le gris ? Des phénomènes très localisés peuvent provoquer un recul brutal du trait de côte et nécessiter des relocalisations, donc des indemnisations. Comment, dans ce cadre, percevez-vous le rôle...
...e nos concitoyens de Guadeloupe et de Martinique. Il y a deux semaines, la Délégation aux outre-mer a entendu M. Volatier, adjoint au directeur de l'évaluation des risques à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES). M. Volatier a exposé, en toute liberté, les grandes lignes des travaux menés par l'Agence dans le cadre de ses compétences scientifiques. Mais il ne lui appartenait évidemment pas d'apporter des réponses aux questions politiques soulevées par l'affaire de la chlordécone. Comme vous le savez, la Délégation a adopté, après avoir entendu l'ANSES une résolution qui aborde comme il se devait ces questions politiques. Elle y exprime son inquiétude quant à l'ampleur des effets de ce qu'il faut bien considérer comme une catastrophe de s...
Merci, madame la ministre, pour cette présentation synthétique. Je prends note de ce que vous avez annoncé la mise en place, à terme, de circuits de production agricole sans chlordécone en testant les terrains des particuliers désireux de recourir à la production locale. J'ai encore pris acte de l'organisation d'un colloque qui favorisera l'approfondissement des études scientifiques. S'agissant de ces études, j'ai retenu que vous financez celles dont la robustesse scientifique était avérée, et que vous avez l'intention de lancer un grand plan d'information à l'intention des populations sur les risques que présente la chlordécone.
...i même ne correspond pas complètement à ce dont nous pensions être convenus ce matin. Le non-achèvement de l'étude Madiprostate est source à la Martinique d'une sorte de contradiction entre les médecins, les agriculteurs, les politiques et même les administrations, notamment d'État, comme l'ARS. C'est pourquoi nous souhaiterions connaître les suites qu'il est envisagé de donner à cette recherche scientifique.
...ous battre tout seuls comme si nous étions confinés dans les deux îles de la Guadeloupe et de la Martinique avec ce problème. À telle enseigne que les Guadeloupéens ont dû s'organiser en collectif, et l'affaire est pendante devant les tribunaux depuis déjà douze ans. Il me semble que nous progressons, comme nous l'avons fait aujourd'hui, car je note que vous annoncez la tenue d'un grand colloque scientifique au mois d'octobre prochain. Cette innovation constitue un énorme progrès, nous allons pouvoir discuter en toute transparence. Car la scientifique que vous êtes connaît la dangerosité de cette molécule, composée d'éléments extrêmement solides, qui ne se détériorent pas, s'attaquent à la terre, aux agents organiques et à l'homme. Je souhaite simplement vous demander si, entre aujourd'hui et la ten...
Madame la ministre, au terme de cette audition, il me reste à vous remercier très chaleureusement de votre présence. Nous avons pu constater que la douceur de votre voix contrastait sérieusement avec la robustesse et la force des annonces que vous nous avez faites. Ainsi, avec la ministre de la recherche, vous seriez toute disposée à lancer un appel à projets pour définir un protocole scientifique robuste, susceptible d'apaiser la situation en Martinique et en Guadeloupe. C'est une réponse importante. Vous avez l'ambition de mettre en place une labellisation « sans chlordécone » des jardins familiaux. Elle serait remise aux producteurs qui s'assureraient que leur terrain, et donc leur culture, sont sains. C'est important également, étant donné la place prise chez nous par le secteur infor...
...– et quelles seront les modalités retenues pour les épreuves de langue vivante, notamment à l'oral ? Vous préservez le totem de la philosophe parmi les épreuves finales, mais ne pourrait-on pas envisager l'apprentissage de cette matière dès la seconde ou la première, tant son programme est dense ? Enfin, je suis satisfait de voir proposée une nouvelle matière intitulée « Humanités numériques et scientifiques », dont la vocation est de doter les élèves des connaissances indispensables pour vivre et agir au XXIe siècle. Mais force est de constater la grande méconnaissance qu'ont nos lycéens du fonctionnement rudimentaire de l'État, de l'organisation de la justice et de nos services publics comme du rôle et des compétences de nos collectivités. Certes, l'enseignement moral et civique est présent en pre...
Dans la réforme du lycée que vous proposez, la culture générale, entendue comme englobant les sciences dures, les humanités et les sciences sociales, est donc réduite à peau de chagrin dans le fameux tronc commun. C'en est fini des disciplines scientifiques pour tous, et des sciences sociales et économiques qui permettent de comprendre le monde ; ces disciplines ne sont plus que des spécialités que les jeunes devront choisir dès quinze ans, pour être sélectionnés trois ans plus tard à l'université, au terme de ce tunnel de spécialités dans lequel ils auront été enfermés. C'en est fini du droit à l'erreur et des errements nécessaires à la constructi...
Monsieur le ministre, monsieur le professeur, comme tous les députés de mon groupe, je suis très sensible à votre réforme du baccalauréat et du lycée, qui prévoit un tronc commun et l'intégration d'une nouvelle matière, intitulée « Humanités numériques et scientifiques », que nous saluons. J'aimerais vous interroger sur la dissertation au lycée – un sujet important, car rédiger une dissertation permet aux élèves de développer leurs capacités à synthétiser et à formuler un problème, à définir un plan et à structurer une pensée, ce qui est essentiel pour les futurs étudiants. Pouvez-vous nous préciser quel regard vous portez sur l'avenir de la dissertation au l...
...éens au service de leur réussite. C'est maintenant le Conseil supérieur des programmes qui va être saisi, afin de pouvoir définir le contenu des nouveaux enseignements. Cette réforme au service des élèves doit être comprise de tous, car on reproche trop souvent à l'éducation nationale d'employer un jargon trop compliqué : ainsi, pouvez-vous nous expliquer à quoi correspond l'intitulé « humanités scientifiques et numériques » et en quoi ce nouvel enseignement permet de comprendre le monde dans lequel nous vivons actuellement ?