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Je me demande pourquoi cet amendement s'insère ici puisqu'il concerne une obligation de stage en deuxième cycle, dont nous avons déjà débattu, comme Mme la ministre l'a rappelé. J'en profite pour relever le caractère inquiétant de l'argument selon lequel il serait inutile de rendre obligatoires des stages dans des zones sous-dotées du fait du déficit de maîtres de stage : n'y a-t-il donc pas de salut pour ces zones ? Vous êtes bien placée pour savoir, madame la ministre, que les professe...
...de rester enfermés dans les hôpitaux universitaires. Ils pourraient très bien aller dans des centres hospitaliers généraux, comme il s'en trouve beaucoup en ville, et qui accueillent régulièrement les internes des facultés. Le problème n'est pas tant celui de l'obligation que le manque d'information, au niveau des facultés, par les doyens. Les jeunes ne savent pas qu'ils pourraient accomplir leur stage dans les centres hospitaliers périphériques généraux des régions, plutôt que de rester enfermés dans l'université.
Il vise, lui aussi, à ériger en objectif de la politique de santé l'égalité d'accès aux professions médicales et paramédicales pour les personnes en situation de handicap. Je voudrais cependant revenir sur ce que j'ai entendu tout à l'heure. Vous avez dit, madame la ministre de l'enseignement supérieur, que, pour qu'un étudiant en médecine effectue un stage dans une zone rurale, il faut qu'il en ait envie. Mais lorsqu'un fonctionnaire de police du Sud, né par exemple près des Pyrénées, ou un professeur des écoles ou du secondaire sont envoyés travailler dans des quartiers difficiles en région parisienne ou dans le Nord de la France, on ne leur demande pas s'ils en ont envie !
Je sais bien, madame la ministre, que les médecins ne sont pas des fonctionnaires. Toutefois, il me semble que c'est quand même la sécurité sociale qui les paye, et ce dans divers domaines, comme l'activité de maître de stage. Donc cela vaut quand même quelques engagements en retour envers la population et la République.
Vous avez raison : il est important que les étudiants soient sensibilisés aux différents territoires et modes d'exercice. Je défendrai un amendement pour leur permettre d'accomplir leur stage dans ces différents territoires et modes d'exercice. Toutefois, le contenu de la formation ne relevant pas du domaine de la loi, l'avis est défavorable.
...raînant une prise en charge bien trop tardive. La pénurie de gynécologues médicaux – leur nombre passera en 2019 sous la barre de 1 000 pour 28 millions de femmes – n'arrange en rien ces retards de diagnostic. Pourriez-vous, madame la ministre, nous instruire des évolutions dans ce domaine ? Quant à la maladie de Lyme, elle touche chaque année 27 000 personnes en France et les difficultés de dépistage sont telles que certains patients partent à l'étranger pour obtenir un diagnostic. Il est donc urgent de trouver des solutions face à la détresse et à la souffrance engendrées par ces difficultés d'accompagnement. Le renforcement de la formation des médecins en la matière en est une et c'est celle que cet amendement vous propose.
... les universités et, donc, sur les inégalités qui pourraient frapper certains territoires, sans doute ceux qui connaissent le plus de difficultés. La crainte est grande d'une formation à deux vitesses, avec des universités en périphérie qui rencontreraient plus de difficultés pour proposer les spécialités recherchées. Dans le même ordre d'idée, j'appelle à nouveau l'attention sur la question des stages et sur la volonté de développer une médecine de ville : il faut agir pour que les maîtres de stage aient moins de difficulté à trouver du temps afin de le consacrer, évidemment, à la médecine, et il faut également travailler avec les territoires, pour proposer aux stagiaires des parcours de vie – hébergement, accessibilité, cohérence.
...e Gouvernement présente au Parlement un projet de réforme des études pleinement abouti et très clair. Enfin, pour ma part – je sais que les positions divergent dans tous les groupes à ce propos – , je souhaite que nous puissions revenir au cours de cette première lecture sur l'amendement de la majorité adopté en commission, contre l'avis du rapporteur, prévoyant pour les étudiants d'effectuer un stage en zone sous-dense. À mes yeux, il s'agit là d'une fausse bonne idée. S'il est essentiel de prévoir que les étudiants sortent des hôpitaux pour aller se former dans le cadre de la médecine de ville, ils ne doivent pas être bloqués au milieu de leurs études si, par exemple, l'offre de stage n'est pas assez importante sur le territoire.
...er aussi serré. Si nous sommes favorables à cette évolution, le Gouvernement ne présente pas de manière claire et aboutie l'impact de son projet, s'agissant notamment de la future méthode d'évaluation qui se fondera sur le profil des étudiants et leur parcours. De plus, quels sont les besoins du territoire ? Soyons attentifs à ne pas bloquer les étudiants en plein milieu de leurs études avec le stage obligatoire en zone sous-dense, avant tout passage en troisième cycle, introduit par amendement en commission. Les offres de stages ne sont pas assez importantes sur l'ensemble du territoire, et il n'est pas question de créer des déséquilibres ou des disparités entre les formations. C'est bien le projet professionnel dans son ensemble qui doit être pris en compte, dans un souci de cohérence.
... psychique. Les étudiants nous ont souvent alertés sur les conséquences de ces ECN, qui aboutissaient à un classement et une sélection sur le fondement des seules compétences théoriques, sans prendre en compte l'empathie et les aptitudes relationnelles, qui ne sont pas évaluables par QCM. Malheureusement, cette sélection se faisait souvent au détriment des étudiants qui passaient plus de temps en stage, auprès de leurs pairs et des patients. Je salue donc cette suppression des ECN : il est possible que cette réforme des études de médecine et de la PACES facilite le travail entre confrères. Les étudiants sont dans une perpétuelle compétition, de la PACES aux ECN, laquelle induit une hiérarchie permanente. Peut-être la fin des ECN favorisera-t-elle les formations pluriprofessionnelles.
...ine générale, dont les praticiens font le plus défaut aujourd'hui ? L'un des méfaits des ECN était de reléguer la médecine générale en queue de classement : elle n'attirait pas les meilleurs éléments de nos facultés de médecine. Ma second question relaie l'inquiétude, déjà exprimée, quant à l'amendement adopté en commission visant à imposer des contraintes aux étudiants en médecine en matière de stage. Je sais que vous êtes fondamentalement opposée à de telles contraintes dans le cadre de l'exercice de la profession de médecin : je pense que vous l'êtes également pour les stages. C'est manifestement par erreur que la commission s'est engagée dans cette voie, qui fait partie des fausses bonnes idées régulièrement diffusées en médecine. On ne fait pas de bonnes réformes contre ceux qui en sont ...
Je salue la fin des ECN, mais je m'inquiète d'un amendement déposé par M. le rapporteur Thomas Mesnier relatif aux stages dans les zones sous-denses. Mme Dufeu-Schubert, de la majorité, a déposé un autre amendement, de bon sens, afin de favoriser l'arrivée de médecins dans les zones sous-denses, notamment les zones rurales, telles que Saint-Gaudens, dans ma circonscription. Les collectivités territoriales s'y sont mobilisées avec les médecins du secteur, pour créer une maison et y accueillir les stagiaires et les ...
Cet amendement vise à rendre obligatoire la réalisation d'un stage en libéral. La découverte du monde professionnel est essentielle pour les étudiants. Un stage en milieu libéral permet de mieux cerner les qualifications demandées et la responsabilité personnelle qui incombe à toute profession libérale. Il permet également aux étudiants de cultiver l'esprit d'entreprise.
C'est vrai, les ministres l'ont d'ailleurs répété, les stages en ambulatoire sont indispensables – un amendement sera déposé à ce sujet : toutefois, la rédaction de votre amendement laisse entendre qu'il suffirait d'avoir suivi un stage en libéral en deuxième cycle pour passer en troisième cycle, ce qui n'est pas souhaitable. Avis défavorable.
Envoyer des étudiants en médecine suivre des stages en zone sous-dense, plus communément appelés déserts médicaux, n'est pas adapté. L'intégralité des syndicats étudiants, au premier rang desquels l'ANEMF – Association nationale des étudiants en médecine de France – , s'y sont opposés. Cette opposition résulte de plusieurs facteurs. Tout d'abord, cette mesure constitue un prémisse de la coercition à l'installation. On ne vous force pas à vous ins...
Si l'objectif de cette disposition votée contre l'avis des rapporteurs en commission paraît louable, il me semble important de revenir dessus car, dans ces zones sous-denses, nous manquons de maîtres de stage. Il semble également très difficile de vouloir envoyer des étudiants dans ces lieux de stage compte tenu de l'organisation des formations dans les facultés. Enfin, même si l'impulsion a été donnée, depuis deux ans, pour développer encore davantage la maîtrise de stage, ce qui nous permettra de faire en sorte que 100 % des étudiants de deuxième cycle passent, enfin, en médecine générale, cette mes...
Que se passerait-il si nous ne votions pas ces amendements ? Il y aurait demain deux possibilités : soit les étudiants devraient redoubler, à défaut de stages disponibles en zone sous-dense, soit on devrait accepter un encadrement de moins bonne qualité. Pour ces raisons, je suis tout à fait favorable à ces amendements.
J'ai demandé la parole à double titre. D'abord parce que l'amendement suivant, dont je suis l'auteur, tombera si ces amendements sont acceptés ; j'en dirai donc quelques mots. Ensuite, parce que je trouve que prendre argument du manque de maîtres de stage pour ne plus permettre aux étudiants de découvrir les zones sous-denses, où ils pourraient s'installer ultérieurement, est une erreur fondamentale. J'ai, pour ma part, la chance d'habiter une ville qui compte 16 maîtres de stage pour 20 000 habitants : c'est l'une de celles où le nombre de maîtres de stage rapporté à la population est le plus élevé. Pourquoi ? Parce que les médecins qui enseigne...
...s comprennent aussi des banlieues de grandes villes, comme nous en sommes tous convenus. On parle aussi de coercition, mais à chaque fois l'argument change, si bien que l'on comprend que la raison est ailleurs. Dites-nous donc où est réellement le problème, cela nous permettra d'avancer et de gagner du temps. Vous écrivez vous-même dans votre rapport, monsieur Mesnier, qu'il faut généraliser les stages dans les zones sous-denses. C'est à n'y plus rien comprendre ! Les zones sous-denses constituant un problème, nous devons nous donner les moyens d'y envoyer des étudiants. Cela me semble être la raison.
... un sujet éminemment important, et nous avons raison, collectivement, de souhaiter donner à un maximum de futurs médecins la possibilité de découvrir cet exercice. Pour ma part, je voterai l'amendement du rapporteur pour deux raisons essentielles. La première tient à un problème qui a été rappelé : appliquer l'article dans sa rédaction actuelle supposerait qu'il y ait suffisamment de terrains de stage ouverts, c'est-à-dire suffisamment de maîtres de stage dans les territoires sous-denses concernés. Cela ne signifie pas qu'il ne faille pas s'efforcer de progresser, mais il faut sans doute renforcer le métier de maître de stage, et accompagner davantage les maîtres de stage afin qu'ils soient plus nombreux dans les zones sous-denses. Seconde raison : les médecins des zones sous-denses vous le d...