Interventions sur "subvention"

147 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

C'est un véritable sujet de préoccupation, d'autant que le contrat d'engagement républicain menace aussi la capacité de plaidoyer et d'action des associations concernées en subordonnant le versement des subventions publiques à ce que vous qualifiez de « sauvegarde de l'ordre public ». C'est une formulation juridiquement très floue, qui fait craindre que la contestation de certaines politiques publiques par telle ou telle association soit jugée par les décisionnaires comme s'opposant à l'attribution de concours financiers, dès lors qu'elle met en cause un ordre établi par le Gouvernement. Ce risque est part...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

Le sujet est également abordé dans un autre amendement, qui sera présenté ultérieurement. Les subventions qui posent problème sont celles qui permettent à des associations de s'implanter dans les quartiers et d'occuper la place autrefois tenue par les associations d'éducation populaire, qui ont disparu. En effet, on se concentre beaucoup sur la peur d'aller embêter les associations d'éducation populaire ; mais il y a, dans les quartiers, des associations qui travaillent depuis quarante ans de manièr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Vanceunebrock :

Il vise à étendre les objectifs du contrat d'engagement républicain aux associations qui ne sollicitent pas de subventions. Créer une différenciation entre les associations bénéficiaires d'une subvention et celles qui n'en reçoivent pas apparaît comme une rupture d'égalité de traitement. Toutes les associations sans distinction doivent, en tout état de cause, respecter les principes de la République et ceux-ci doivent s'y appliquer. C'est pourquoi à l'alinéa 2, après le mot « sollicite », nous souhaitons insérer les...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Poulliat, rapporteur de la commission spéciale pour le chapitre II du titre Ier :

Tout l'intérêt du contrat d'engagement républicain est de pouvoir procéder au retrait de la subvention. Si on l'étend à toutes les associations, il faudrait les contrôler. L'idée du contrat est de retirer la subvention aux associations qui contreviennent au respect des principes républicains. Mais s'il n'y a pas de subvention, que pourra-t-on leur retirer ? Je ne vois pas comment rendre la démarche opérante. Enfin, si l'association se rend coupable de délits ou de crimes, c'est au droit d'y répon...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Poulliat, rapporteur de la commission spéciale pour le chapitre II du titre Ier :

Demande de retrait ; sinon, avis défavorable. L'amendement est satisfait : la mise à disposition d'équipements publics, et toute aide en nature, sont comprises dans les subventions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

...'article 6. Faut-il l'élargir au service public industriel et commercial – SPIC ? Cela pose un vrai problème, car outre les ports et les aéroports, on peut également tomber sur des situations compliquées : ainsi, les chambres consulaires peuvent avoir des filiales sous forme de sociétés qui gèrent des concessions à caractère industriel et commercial. Comment allez-vous exercer le contrôle sur les subventions qu'elles octroient ? Quand la SNCF subventionne une amicale, est-ce dans le champ ? La SNCF est une société anonyme ; pourtant elle gère deux services publics, les trains express régionaux, les TER, et les trains d'équilibre du territoire, les TET, très réduits par rapport au reste de ses activités. Pourquoi étendre le champ autant ? Certains organismes tels que des sociétés commerciales versen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Poulliat, rapporteur de la commission spéciale pour le chapitre II du titre Ier :

Avis défavorable. Votre amendement propose d'exclure les organismes chargés de la gestion d'un service public industriel et commercial des autorités publiques qui doivent faire signer un contrat d'engagement républicain avant de délivrer une subvention. Ces organismes chargés d'un SPIC sont inclus dans la loi du 12 avril 2000 applicable aux subventions octroyées aux associations, loi que modifie l'article 6 que nous examinons. En effet, ces organismes peuvent verser des subventions à des associations au titre de leur activité de service public. Il est donc nécessaire de les inclure parmi les administrations qui ne peuvent délivrer de subvention...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Comme vous le savez, nous sommes opposés à cette logique de contrat qui pose des problèmes de cohérence, bien soulignés par les amendements que nous venons d'examiner. Le contrat d'engagement républicain et le contrôle qu'il suppose, ne concernent que les associations qui touchent des subventions, ce qui revient à dire : si vous voulez des sous, soyez sages !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...6 autrement pour se référer plutôt à la charte nationale d'engagements réciproques entre l'État, les collectivités territoriales et les associations, telle qu'elle est en vigueur – en effet, Mme la ministre déléguée a dit envisager une nouvelle discussion pour la mettre à jour. Il s'agit de donner à cette charte une force juridique en précisant que c'est dans ce cadre que doit être octroyée toute subvention. Ce serait simple et respectueux, et éviterait tous les problèmes que pose la logique de contrat.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Poulliat, rapporteur de la commission spéciale pour le chapitre II du titre Ier :

L'avis sera, hélas ! toujours le même : nous étions convenus, en commission, que c'était bien le contrat d'engagement républicain et non la charte des engagements réciproques qui s'appliquerait aux subventions. À partir du moment où vous supprimez la notion de contrat, nous sommes défavorables à l'amendement. La ministre déléguée, vous avez raison de le souligner, a effectivement fait un geste en indiquant que la charte des engagements réciproques pourrait, en quelque sorte, être liée au contrat d'engagement républicain, par exemple dans le cadre du futur décret. L'idée n'est pas d'annihiler le trava...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

... de l'objet de la charte des engagements réciproques ? Quel reproche faites-vous, finalement, à la rédaction et au contenu de cette charte, et quels sont les éléments que vous voudriez ajouter ou reformuler dans le futur contrat d'engagement républicain ? Voilà ce sur quoi je m'interroge. Ensuite, M. le rapporteur a indiqué que le seul objet du contrat était, finalement, de pouvoir supprimer une subvention indûment accordée. J'avais cru comprendre, en écoutant les premiers échanges sur ce point, que la signature du contrat serait au contraire un grand geste républicain, qui donnerait éventuellement aux associations l'occasion de convoquer les caméras pour immortaliser leur engagement, etc.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Je ne comprends pas bien, en définitive, quel rôle devra réellement jouer ce contrat d'engagement républicain. Si vous voulez simplement récupérer des subventions, c'est déjà possible sans passer par ce type de démarches.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

Je rappelle à nouveau, parce que je n'ai pas été démenti, que lorsqu'on détermine les conditions d'octroi d'une subvention, on peut s'en revendiquer, si elles n'ont pas été respectées, pour récupérer les sommes indues : la jurisprudence, sur ce point, est constante. Il n'est donc pas nécessaire de légiférer. Comme Pierre Dharréville, j'ai par ailleurs du mal à comprendre quelle difficulté de fond vous pose la charte des engagements républicains. Les valeurs républicaines ne sont pas contingentes : nous n'étions pas ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

Je maintiens que si le respect des principes républicains est invoqué parmi les motifs d'octroi d'une subvention, ces principes sont opposables à l'appui du remboursement de ladite subvention. De nombreuses collectivités locales prévoient de tels engagements dans les conventions qu'elles passent. Nous convenons par ailleurs du fait que la charte des engagements réciproques n'est pas opposable, car elle n'est pas consacrée dans le droit positif, ni sur le plan réglementaire ni sur le plan législatif. Nous p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

... mouvements à caractère philosophique, politique, religieux, tout à fait légitimes – c'est la liberté, c'est l'expression même de la démocratie. Votre pseudo-contrat ne tient pas debout ; nous y reviendrons lors de l'examen d'amendements ultérieurs. Pire encore, un certain nombre d'associations ne manqueront pas de faire de votre concept une lecture a contrario : celles qui ne sollicitent pas de subventions publiques, ou les refusent, ont le droit de ne pas respecter les principes de la République.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Cet amendement pose à nouveau le problème du périmètre d'application du contrat d'engagement républicain, par un autre biais. Tel que l'article 6 est rédigé, une société totalement privée, gérant par délégation de service public une ligne de bus pour le compte d'une commune, ne pourra subventionner une association que si cette dernière signe un contrat d'engagement républicain. C'est totalement contraire au principe de liberté du commerce et de l'industrie ! Je propose donc de définir un seuil – par exemple de 50 % – applicable aux sociétés commerciales. Si la rédaction actuelle était adoptée, chers collègues, nous créerions un dispositif absolument déraisonnable : une société totalemen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

… puisqu'il n'en est pas question dans le décret du 28 décembre 2016 précisant les caractéristiques du formulaire unique de demande de subvention des associations. Je me suis donc amusé à établir une comparaison…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Nous proposons de supprimer du texte la mention du contrat d'engagement républicain. Je profite de l'occasion, puisque vous expliquez que ce contrat a, en théorie, pour objet de recouvrer des subventions indûment versées – alors que nous soutenons que c'est déjà possible – , pour vous demander si une estimation chiffrée des sommes concernées est disponible. J'avoue ne pas l'avoir trouvée dans les études que j'ai consultées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

...e ne reviendrai pas sur l'esprit de ce texte, sur la perception qu'a l'exécutif de la psyché du pays. Pour ma part, je la crois profondément républicaine : c'est là notre force face aux séparatismes, ce qui doit nous conduire à faire bloc contre tous les ennemis de la République. Le doute porte avant tout sur l'efficacité et la nécessité de cette mesure. Vous dites que l'on ne peut récupérer une subvention. Ce n'est pas vrai : une jurisprudence constante montre que si les conditions d'octroi d'une subvention ne sont pas respectées, il est loisible à toute autorité qui l'a versée de la reprendre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Poulliat, rapporteur de la commission spéciale pour le chapitre II du titre Ier :

...vait été émis par le Conseil d'État, selon lequel il est souhaitable de limiter le nombre de principes énoncés dans cet article 6. J'approuve ce choix. Vous souhaitez introduire une obligation de promotion, ce qui me semble excessif, même si, bien sûr, comme vous, j'adhère totalement aux principes énoncés dans l'article 1er. Comment une association pourrait-elle se voir demander de restituer ses subventions si elle ne fait pas la promotion des valeurs de la République ? L'avis est défavorable car, même si l'intention est bonne, ce serait trop en demander aux associations.