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Instaurer une taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) en amont revient à créer une TVA supplémentaire. Avis défavorable.
Cet amendement d'appel propose de réserver à la collectivité de Corse la fraction du produit de la part de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) dite « déchets » collectée sur le territoire corse. En 2019, l'Assemblée de Corse avait adopté une délibération en ce sens. Cette ressource permettrait de financer les diverses politiques déployées, comme le plan pluriannuel sur les déchets dont la collectivité s'est dotée.
Les producteurs d'engrais sont soumis à la TGAP du fait des émissions engendrées par ce secteur. Mais leur contribution reste infime car les seuils d'émission de polluants à partir desquels les entreprises sont taxées sont beaucoup trop élevés et certains polluants majeurs, comme l'ammoniac, sont exclus de cette taxe. Pour sortir de la dépendance aux engrais de synthèse, nous proposons, par cet amendement qui reprend une proposition des Amis de la Terre, d'inclure les émissions d'ammoniac dans la TGAP.
François-Michel Lambert propose de reporter l'augmentation de la TGAP issue de la loi de finances pour 2019. Certes, un signal prix sur l'élimination des déchets peut favoriser le recyclage, mais cette réforme passe à côté de son objet et entraîne simplement une hausse des taxes payées par les collectivités pour la gestion des déchets. Reporter la hausse de la TGAP serait un acte de solidarité nationale ; il permettrait aux collectivités de disposer des moyens nécessaires pour maintenir le cap du développement de l'économie circulaire.
Nous devons tenir compte des circonstances très particulières de ces derniers mois. L'afflux de populations au moment des confinements, notamment sur le littoral, a entraîné une augmentation importante des déchets ; ces personnes sont reparties et les autochtones se retrouvent à payer les taxes induites par leur séjour. Geler le montant de la TGAP permettrait de compenser un peu cette situation injuste.
Je propose, avec de nombreux collègues du groupe Socialistes et apparentés, d'instaurer une contribution additionnelle dénommée « taxe de solidarité sur les billets d'avion ». Cette proposition s'inspire des travaux de la Convention citoyenne pour le climat et prend modèle sur des démarches engagées en Allemagne ou au Royaume-Uni. Le dispositif serait parfaitement ciblé et dimensionné : le montant de la taxe varierait, d'une part, en fonction de la distance parcourue – trajet inférieur ou supérieur à 2 200 km –, d'autre part, e...
Je ne suis pas favorable à votre proposition, même si j'ai bien conscience qu'elle émane de la Convention citoyenne pour le climat. Nous avons une divergence de vues : j'estime que le transport aérien est suffisamment taxé ; vous proposez des montants de taxe beaucoup plus élevés que ceux qui sont en vigueur. Le niveau général de taxation appliqué en France est parmi les plus élevés d'Europe. Il est, par exemple, vingt fois supérieur à ce qu'il est en Suède. Vous connaissez le marché aussi bien que moi. Plutôt que d'affaiblir le secteur du transport aérien français, il faut l'accompagner vers sa décarbonation. C'est ce que nous faisons, massivement, ...
Après avoir entendu les annonces faites cet été par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), on ne peut pas rester sans rien faire. Bien sûr, l'industrie aéronautique connaît une mutation, et je proposerai en séance publique que le produit de cette taxe soit affecté – je sais que ce n'est pas votre philosophie générale – à la transition énergétique des moteurs d'avion. En tout cas, on ne peut pas s'en tenir à ce constat : quelques pour cent de l'humanité émettent le carbone qui va détruire l'humanité dans son ensemble.
Il relève du même esprit que le précédent. Il vise à cibler et taxer la publicité faisant la promotion des véhicules dont le taux de pollution est supérieur à la norme généralement admise. En matière d'automobile, la publicité joue un rôle très important dans la fabrique de l'imaginaire et des désirs. On considère que l'industrie automobile consacre à la publicité environ 3,3 milliards d'euros, soit 1 500 euros par véhicule – 5 % à 10 % du prix du véhicule suiva...
Nous avons débattu de ces questions à de nombreuses reprises. Pour ma part, vous le savez, je n'ai jamais été très favorable aux taxes sur la publicité. Qui plus est, le moment ne me semble pas opportun. Avis défavorable.
Pour contenir et inverser la tendance à l'augmentation du poids moyen des véhicules, qui affecte tous les segments de l'offre automobile, l'amendement I-CF531 prévoit l'abaissement à 1 300 kilogrammes du seuil d'entrée dans la taxe sur la masse en ordre de marche et l'application d'un barème progressif. Il s'agit de pénaliser les véhicules les plus lourds.
Ces amendements concernent l'un et l'autre l'utilisation de matières recyclées. J'insiste sur l'amendement I-CF389, qui vise à instaurer, dans la suite logique du système de bonus-malus annoncé, une taxe incitant les fabricants à incorporer davantage de matières recyclées dans les emballages plastiques. Ce serait bon avant tout pour la planète, mais aussi pour les finances publiques : si l'Union européenne venait à créer une taxe sur les plastiques non recyclés, comme elle l'envisage sérieusement en ce moment, cela coûterait pas moins de 1,3 milliard d'euros à la France, qui se classe à l'avant-d...
L'idée d'une taxe incitative n'est pas inintéressante en soi. Toutefois, il ne me paraît guère envisageable de créer une nouvelle taxe sans concertation avec les filières concernées et les parties prenantes. Sans chercher à botter en touche, je rappelle que la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire prévoit de nombreuses avancées concernant le plastique. Certaines mesures sont entr...
L'amendement I-CF706 vise à supprimer un cas d'impôt sur l'impôt. La TVA frappe bien évidemment la consommation d'électricité ou de gaz, mais aussi les taxes perçues sur cette consommation, à savoir la contribution au service public d'électricité (CSPE), les taxes locales sur la consommation finale d'électricité et la contribution tarifaire d'acheminement (CTA) en ce qui concerne l'électricité, la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel (TICGN) et la CTA en ce qui concerne le gaz. Les montants en jeu sont importants : si l'on supprimait l...
Dans la même logique, mon amendement I-CF400 – et non I-CF432 – vise à exclure certaines taxes de l'assiette de la TVA. Les Français payent cher leur énergie, on peut le comprendre, mais il est insupportable que l'État prélève une taxe sur les taxes. Nous demandons depuis plusieurs années un travail à ce sujet. Il faut trouver une solution.
La flambée des prix de l'électricité et du gaz va amputer fortement le pouvoir d'achat des ménages. Il est essentiel d'agir au plus vite. L'un des moyens immédiats d'éviter une explosion des factures est de baisser les taxes sur l'énergie, au moins temporairement. Nous proposons deux mesures. La première, qui fait l'objet de l'amendement I-CF207, consisterait à abaisser de 20 % à 5,5 % le taux de TVA appliqué sur les produits énergétiques, l'électricité et le gaz étant des produits de première nécessité pour les ménages. La seconde, qui fait l'objet de l'amendement I-CF206, serait d'exclure les taxes telles que la ...
Je comprends ce que vous entendez par « impôt sur l'impôt ». Toutefois, la directive TVA prévoit expressément que l'ensemble des impositions et taxes, hormis la TVA elle-même, sont incluses dans l'assiette de la TVA. Autrement dit, il est possible de baisser voire de supprimer des taxes, comme l'a proposé Julien Aubert tout l'heure, mais retirer des taxes de l'assiette de la TVA sans les supprimer serait totalement contraire à la directive TVA. J'émets donc un avis défavorable sur les amendements en ce sens.
Je voudrais défendre le rapporteur général, monsieur le président. De mémoire, outre la directive TVA, il y a une jurisprudence en la matière, qui résulte de recours relatifs à des taxes qui n'étaient pas soumises à la TVA. On peut obtenir la révision de la directive TVA mais il y en a pour un moment !
Lorsque nos concitoyens regardent leur facture d'électricité, ils constatent que le montant se décompose en un tiers lié à la production, un tiers lié à la distribution et un tiers de taxes. Cela suscite une véritable incompréhension de leur part, d'autant que la TVA est calculée en incluant les autres taxes. Il y a là une difficulté par rapport au consentement à l'impôt. Nous devons mener une réflexion sur la TVA et apporter une réponse sur ce point.
Concernant le prélèvement de la TVA sur les taxes, monsieur le rapporteur général, je ne comprends pas très bien, moi non plus, que vous nous répondiez que cela tient à la directive TVA et qu'il n'y a rien à faire. Nous aimerions vous entendre dire, comme vous l'avez fait sur d'autres sujets importants, que l'on va réfléchir à une solution ou à des adaptations pour la séance publique. En l'espèce, il faudrait trouver un moyen de contourner la d...