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...réalité chacun sera comptable de son sort, du fait de l'individualisation des rapports sociaux et des droits que vous mettez en oeuvre depuis les ordonnances travail et dont chacun des projets de loi que nous avons eu à examiner n'a été qu'une déclinaison. Voilà la véritable philosophie de votre projet : faire disparaître les garanties collectives. C'est pour cela que nous contestons le caractère universel de votre réforme. Je vous remercie, monsieur le rapporteur, d'avoir eu l'amabilité de citer Ambroise Croizat, mais à nouveau vous le citez à contresens, comme vous l'avez fait en commission. Lorsqu'Ambroise Croizat parle de l'unité de la sécurité sociale comme condition de son efficacité, il désigne l'unité de l'ensemble des risques, qu'il s'agisse de la maladie, des accidents du travail, de la ...
il est incontestable que nous construisons un système universel. Nous sommes aujourd'hui face à quarante-deux systèmes dont chacun obéit à ses propres règles, notamment en matière de cotisations ou d'âge de départ, au prix de combinaisons infinies et d'une complexité inextricable. Que proposons-nous ? Nous proposons un système par répartition qui, après une période de transition dont nous ne nions pas l'importance, sera à points pour 100 % des Français, donn...
Le système que vous mettez en oeuvre sera tout sauf universel : il sera hyper individuel ; ce sera chacun pour sa fiole !
Il y a une vraie cohérence entre la loi PACTE et votre régime de retraite prétendument universel, en vérité hyper individuel. Heureusement que nous avons Axa pour nous dévoiler la réalité de votre projet ! Sa publicité d'une page est beaucoup plus claire que les mille pages de votre étude d'impact !
Éric Woerth a rappelé tout à l'heure les termes employés par le Conseil d'État à propos de l'universalité de la réforme. Vous venez de le répéter, le système que vous proposez est universel. Ce principe est d'ailleurs inscrit dans le titre Ier du projet de loi. Par ce texte, vous créez pourtant cinq régimes différents et, pour un même régime, celui des fonctionnaires et des magistrats, des taux de remplacement très différents d'une situation à l'autre. Ainsi, pour la génération 1990, qui partira à la retraite à 65 ans, et pour des durées de cotisation identiques, vous annoncez : p...
Un régime universel est un régime qui applique les mêmes règles à tous – c'est tout du moins ce que proclame la majorité. Tout euro cotisé devrait donc produire les mêmes droits. Or Mme Dalloz vient de souligner combien, à en croire l'étude d'impact, les taux de remplacement étaient divers et variés selon les situations.
... sans bénéficier pour autant de nouveaux droits à la retraite, ou évoquer la situation des retraités en cumul d'emploi qui, avant l'âge pivot, cotiseront sans créer non plus de droits nouveaux, ou encore rappeler la différence de taux de rendement entre les salariés et les indépendants – pour les uns et les autres, un euro cotisé ne créera pas les mêmes droits. En réalité, votre régime n'est pas universel, et celui qui l'a le mieux expliqué est Emmanuel Macron. Convaincu que l'octroi d'une dérogation aux militaires risquait d'en appeler d'autres, il a, à l'occasion d'une réunion publique, mis en garde contre un effet domino qui conduirait à recréer les régimes spéciaux. C'est précisément ce que vous avez fait ! Ce sont même des « régimes spécieux » que vous avez créés : avec votre réforme, tout l...
Les titres d'un projet de loi disent sa philosophie générale. C'est pourquoi, au titre Ier, j'aimerais que l'on ajoute après « universel » – si tant est que le système de retraite proposé par le Gouvernement le soit, or le contraire vient d'être démontré – les mots « juste et pérenne ». Car, en vérité, ce que les Français attendent, ce n'est pas que le système de retraite soit universel : cela, ce n'est qu'un moyen pour aboutir à ce qu'ils veulent réellement, c'est-à-dire à un système juste et pérenne, qui leur donne la garantie ...
Monsieur Dupont-Aignan, vous proposez de rédiger le titre Ier du projet de loi comme suit : « Principes d'un système universel, juste et pérenne de retraite ». Si nous n'approuvons pas cette rédaction, nous partageons néanmoins la philosophie qui la sous-tend. Il me semble cependant qu'avant de modifier le titre, il conviendrait de travailler sur le fond. J'ai souligné tout à l'heure votre erreur sur les 4 milliards d'euros et j'ai cité le régime additionnel de la fonction publique, ce à quoi vous avez répondu en mentio...
Mon groupe votera contre l'amendement. Je ne le comprends pas bien, monsieur Dupont-Aignan : il serait un cadeau extraordinaire au Gouvernement ! On l'a dit, le système de retraite proposé n'est pas universel puisque, pour chaque génération, la méthode ne sera pas la même et que le taux de remplacement variera en fonction du nombre de personnes de chaque génération. En outre, des exceptions sont déjà prévues. J'en ajoute une : apparemment, vous auriez déjà annoncé que le régime de retraite par capitalisation des agents de la Banque de France ne serait pas touché par la réforme. Il est prouvé, une fois...
Le système proposé n'est absolument pas universel, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les corporations subsistent. Curieusement, monsieur le secrétaire d'État, vous vous gardez bien de parler du dispositif de la Banque de France, dont les avantages considérables demeurent. Mais la vraie rupture d'universalité se situe entre les générations : la génération née après 2004, celle née entre 1975 et 2004 et celle née avant 1975 auront chacune son ...
...système par répartition, c'est que celui qui paie, autrement dit l'actif, sera inclus dans un système peu ou prou comparable à celui pour lequel il paie. Ce n'est qu'à cette condition qu'il accepte de faire un effort. Or, demain, ce ne sera plus le cas : l'actif paiera pour les retraités d'un système dont lui-même ne bénéficiera pas lorsqu'il arrivera à l'âge de la retraite, et qui n'est donc pas universel. Je vais prendre un exemple très précis et très parlant. À droite, nous aimons la famille et les repas ;
L'avantage d'avoir participé à soixante-quinze heures de travail en commission – laquelle avait adopté le titre Ier, même si cela n'a servi à rien – , c'est de pouvoir être convaincus que ce titre Ier définit bien un régime universel. Ses vingt-deux articles ont trait à ce régime, qui, pour moi, fonctionne. Le texte est bien écrit, je l'ai dit plusieurs fois ; il devrait rassurer l'ensemble de la représentation nationale. Ça marche !
Monsieur Dupont-Aignan, j'ignore si vous avez déposé un amendement portant sur le chapitre Ier du projet de loi, mais l'intitulé de celui-ci, « Un système universel commun à tous les assurés », est beaucoup plus pertinent que celui du titre Ier tel que vous proposez de le rédiger. C'est pour cela que nous ne soutiendrons pas votre amendement : il est moins efficace que le texte lui-même.
Comme Marc Le Fur l'a très bien exposé, le système que vous proposez est tout sauf universel, puisque perdurent cinq régimes de retraite et cohabitent au moins trois traitements générationnels, à quoi s'ajoutent les nombreuses dérogations résultant de vos reculades. Parce que la communication politique n'a pas sa place dans ce texte, parce qu'un slogan ne doit pas être gravé dans le marbre de la loi, nous proposons que l'intitulé du titre Ier mentionne explicitement un « système de retr...
Ce système n'est pas universel, nous l'avons démontré. Monsieur le secrétaire d'État, je vous ai posé une question au sujet de la Banque de France, qui y échappe. Il en va de même d'un certain nombre de corporations, comme les pilotes d'avion, dont on ne parle plus, car elles ont obtenu ce qu'elles souhaitaient. Comme en grammaire française, il y a la règle, et il y a les exceptions !
Il est défavorable. Chers collègues, vous voulez faire préciser que le système universel de retraite que nous présentons est un système de retraite par répartition et par points. Nous confirmons qu'il fonctionnera très largement, massivement, par répartition, de manière intégrale pour 99 % des personnes, et même pour 100 % jusqu'à hauteur de 120 000 euros. La modalité par points permet, quant à elle, un calcul beaucoup plus lisible ; mais en aucun cas notre projet ne se résume à ces ...
Nous ne sommes pas les seuls à contester l'universalité de votre système puisque le Conseil d'État lui-même déclare qu'il y existe cinq régimes distincts, sans parler des différences entre les générations. En mettant en avant l'universalité du régime, vous êtes pris en flagrant délit de publicité mensongère car il n'a plus rien d'universel. M. Éric Woerth l'a rappelé à juste titre : l'universalité est impossible, et elle n'est pas même souhaitable car elle ne pourrait répondre à la spécificité des métiers – les avocats, les indépendants, les professions libérales.