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J'ai également hâte que nous puissions échanger sur les droits familiaux et conjugaux qui sont au coeur des dispositifs de redistribution du système de retraite. Le système universel accordera en effet des droits plus justes à toutes les familles, quelle que soit leur configuration. Les familles modestes ne seront guère oubliées puisque des points leur seront attribués dès lors qu'un parent aura réduit ou interrompu son activité professionnelle pour se consacrer à l'éducation de ses enfants. Je suis en outre certaine que nos débats permettront d'enrichir chacune de ces mesur...
...successives n'ont qu'inégalement et temporairement répondu ; fragilisé par un foisonnement de règles et d'institutions qui nourrissent la complexité du système et le non-recours aux droits. La nouvelle gouvernance du système de retraite, objet du titre IV qu'il me revient de rapporter, apporte une réponse claire et efficace à ces différentes fragilités. En créant une caisse nationale de retraite universelle – CNRU – , nous faisons le choix de l'intégration de l'ensemble des assurés dans un système commun qui garantira lisibilité et équité, et ce afin que la justice sociale soit une réalité de notre système de retraite. En nous appuyant sur les caisses de retraites actuelles pour construire le système de demain, nous affirmons notre confiance dans les interlocuteurs habituels des assurés, qui alli...
... au coeur de cette nouvelle gouvernance, que de s'enfermer dans une opposition stérile entre démocratie sociale et démocratie parlementaire. Évidemment, cette gouvernance ne pourra être construite que progressivement, en s'inscrivant dans le temps long. Aux premières années de préfiguration succédera l'installation des nouvelles instances, au-delà de la seule CNRU. Fonds de solidarité vieillesse universel, fonds de réserve universel et comité d'expertise indépendant des retraites en constituent autant d'illustrations qui permettront de donner un nouveau souffle au système de retraite du XXIe siècle. Au moment d'entamer la construction de cette nouvelle gouvernance, je m'attacherai à replacer nos travaux dans cette perspective du temps long, trop souvent négligée ou oubliée par le passé. Les mots ...
...és pour construire l'avenir de notre système de retraite pour qu'il soit plus juste, plus équilibré, plus solide : « L'histoire de notre protection sociale est faite de constructions successives, de la volonté d'hommes et de femmes de construire ensemble cette solidarité que nous avons reçue en héritage. » C'est à nous qu'il appartient désormais de mettre en oeuvre une reconstruction solidaire et universelle.
...etraite : les frontières entre régimes de base et complémentaires doivent ainsi progressivement s'estomper. C'est le sens de l'article 62 qui met fin aux affiliations légalement obligatoires à ces régimes, tout en aménageant des espaces d'information, de dialogue, de contractualisation pour que ces évolutions se déroulent dans les meilleures conditions. Il est bon de rappeler que le futur système universel s'appuiera très largement sur le savoir-faire des femmes et des hommes qui travaillent dans ces régimes complémentaires et que nous n'entendons pas nous passer de ce qui fonctionne aujourd'hui. Prendre le temps, c'est aussi se donner un calendrier clair et adapté. Des transitions longues sont prévues sur de nombreux sujets par le texte, mes collègues rapporteurs l'ont souvent évoqué en commissio...
Les occasions que nous avons, en tant que parlementaires, de prendre position sur des choix qui engagent le pays pendant des décennies ne sont pas si nombreuses. Or, avec ces deux projets de loi relatifs à la création d'un système universel de retraite, nous en avons pleinement la possibilité. N'étant rapporteure que du projet de loi organique, je ne redirai pas combien l'universalité est le projet originel de la sécurité sociale.
...'avouer à l'insoutenabilité de leurs propositions. J'assume ce double désaccord car il est la démonstration même du caractère raisonnable de la démarche. Cependant, il manquait à ce cadre inavouablement consensuel une autre règle d'or respectée par toutes les majorités et que la nôtre souhaite voir graver dans le marbre de la loi organique après l'avoir fait figurer dans la loi : dans le système universel, la valeur des pensions ne baissera pas et la hausse de la valeur du point ne pourra pas être inférieure au taux de l'inflation.
...ncé l'indexation sur l'évolution des salaires ; en fait, les pensions resteront indexées sur l'inflation. Quant à la valeur de service du point, censée être indexée sur le salaire moyen, elle le sera sur un indicateur inexistant et non identifié. Flagrant défaut de lisibilité ! Au bout du compte, le fossé entre les slogans et la loi est béant. Le Conseil d'État lui-même réfute l'idée d'un régime universel et juge que « l'objectif selon lequel "chaque euro cotisé ouvre les mêmes droits pour tous" reflète imparfaitement la complexité et la diversité des règles de cotisation ou d'ouverture de droits définies par le projet de loi ». Flagrant défaut de sincérité ! Quelques mots enfin sur la réunion de la commission spéciale. Spéciale, elle l'a été d'abord et avant tout par sa décision d'arrêter l'exam...
...être introduites dans le cadre actuel. C'est le cas, par exemple, pour les agriculteurs – mais la réforme laisse de côté les retraités actuels – ou pour la pension minimum que finalement le projet ne traite pas avec beaucoup d'ambition. Le régime général sera celui de l'exception individuelle, avec des inégalités sans justification, entre générations comme en leur sein. Ce système ne sera ni plus universel, ni plus juste, ni plus égalitaire, ni plus solidaire, ni plus lisible, ni plus sûr. Il sera plus économe – plus économe avec nos vies. Flagrant défaut de République ! On ne saurait agir avec autant de légèreté sur un sujet aussi sensible. On ne saurait légiférer sur nos retraites à la hâte, à la hussarde, à l'aveuglette – à moins de risquer le fiasco. On ne saurait voir bafouées autant d'instit...
Comment, enfin, s'opposer à une réforme qui favorise les petites retraites et qui sera plus redistributive ? Le système universel constitue un outil essentiel pour recréer de la confiance entre générations et pour lutter contre la défiance en rendant le dispositif plus lisible et moins opaque. Alors que le débat fut en partie confisqué en commission spéciale, nous nous réjouissons de le voir arriver en séance publique. Nous avons tous, sur tous les bancs, des amendements à défendre. Place au débat !
Le projet que le Gouvernement soumet à nos débats cet après-midi est, à notre grand regret, confus et bâclé. Prétendument universel, le système proposé revient en réalité sur des décennies de luttes sociales pour accentuer encore les privilèges d'une infime partie de la population. On nous explique que la concertation a eu lieu, que les Français se sont exprimés dans les urnes en 2017, que des ordonnances, voire le recours au 49-3, suffisent désormais. Ce n'est pas cela, la démocratie. Ce n'est pas laisser une poignée de hau...
Concernant le projet de loi relatif au système universel de retraite, seule l'impréparation totale du calendrier parlementaire est égale à l'inédit des faits.
...riés du public bénéficieraient ainsi de huit trimestres par enfant, comme dans le régime du privé, alors qu'ils n'en ont que quatre aujourd'hui. Nous souhaitons préserver les pensions de réversion alors que vous prévoyez d'aligner les pensions de réversion du public sur celles du privé : 54 % de la retraite de base du conjoint défunt à partir de 55 ans. Nous souhaitons également créer un régime universel de pénibilité qui permettrait à plus d'un million de Français, soit un salarié sur vingt, de partir avant l'âge légal. Toutes ces mesures, nous les avons annoncées et elles se sont traduites par des amendements déposés en commission. Hélas, de tergiversations en mutisme, d'hésitations en dilettantisme, d'obstination en aphasie, vous n'avez écouté que vous-mêmes et, « en même temps », vous-mêmes....
… doivent pouvoir dire qu'ils soutiennent, depuis trois législatures au moins, l'instauration d'un régime universel de retraite par points, pour deux raisons essentielles. Tout d'abord, il s'agit d'une demande des Français.
Mes chers collègues du groupe Les Républicains, vous fûtes un temps un parti de gouvernement. Comme tel, vous avez fait adopter la loi no 2010-1330 du 9 novembre 2010, portant réforme des retraites, dont l'article 16, initié par la CFDT, prévoyait l'organisation d'une réflexion nationale pour déterminer les conditions de mise en place d'un régime universel par points, dans le respect du principe de répartition. C'est ce que nous faisons.
Nous, nous avons des solutions à proposer, en faveur de la garantie des pensions de réversion, du minimum contributif, du système universel et de la fin des régimes spéciaux. C'est pourquoi nous voterons contre la motion de rejet.
Quatre motions et 41 000 amendements : aux collègues qui veulent voter la motion de rejet, je fais remarquer que nous ne court-circuitons pas le débat parlementaire – au contraire. Je me demande même si ce n'est pas la peur qui vous guide, la peur de débattre du fond et d'être conduits à reconnaître que le système universel de la réforme des retraites s'avère à la fois responsable et juste.
Entrons dans l'État providence du XXIe siècle : c'est lui que nous voulons bâtir, sur de nouvelles fondations, en adoptant une démarche progressive, universelle et toujours soucieuse de justice sociale. C'est un texte de responsabilité : en inscrivant le principe de l'équilibre financier dans la loi organique, élément fondamental de notre législation, nous voulons rétablir la confiance de nos concitoyens dans le système par répartition. Nous voulons en assurer la soutenabilité, …
Je m'apprête à effectuer un acte rare, un acte fort, qui n'a pas connu de précédent à l'Assemblée nationale depuis 2013. Je me fonde sur l'article 11 de la Constitution et sur l'article 122 du règlement intérieur, pour déposer une motion tendant à proposer au Président de la République de soumettre au référendum le projet de loi instituant un système universel de retraite.
...orme des retraites au référendum. Chacun d'entre nous ici a la faculté d'en faire usage. Chacun d'entre nous ici a l'immense pouvoir, grâce à cette motion, de faire qu'on sollicite l'avis de ses concitoyens. Chacun d'entre nous ici possède, en son âme et conscience, la responsabilité de revenir au fondement de notre démocratie, qui est d'entendre le peuple lui-même. Loin de s'opposer au suffrage universel, la motion référendaire renforce la démocratie, car elle offre une sortie de crise digne et solennelle. Elle permettra par exemple d'ouvrir de vraies négociations pour améliorer le système actuel. Nous vous appelons d'ailleurs à la voter au nom de la fidélité supérieure que nous devons au peuple et qui, en chacun d'entre nous, doit l'emporter sur tout autre attachement, si légitime soit-il. Nous...