Interventions sur "université"

1051 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaël Le Bohec, rapporteur pour avis :

…et j'estime, moi aussi, que le système de formation a un rôle important à jouer pour favoriser une bonne répartition des médecins sur l'ensemble du territoire. Cela dit, l'article 1er du projet de loi prévoit justement de fixer des objectifs pluriannuels d'admission en première année, proposés par les universités et devant être validés par un avis conforme de l'ARS. La diversification des voies d'accès et la multiplication des sites universitaires doivent, elles aussi, contribuer à faciliter l'accès aux études de santé sur l'ensemble du territoire…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMuriel Ressiguier :

...es praticiens sont parfois étrangers aux enjeux de la précarité. Une enquête auprès des médecins généralistes libéraux de Meurthe-et-Moselle, publiée dans la revue Santé publique en 2015, montrait que deux tiers des médecins exprimaient un besoin de formation sur le sujet de la précarité et le désir de travailler de manière plus étroite avec les travailleurs sociaux. Une autre étude, réalisée à l'université d'Aix-Marseille en 2013, mettait en évidence le fait que les étudiants avaient une conscience partielle des inégalités sociales de santé et surestimaient, par exemple, le rôle des comportements individuels par rapport aux déterminants structurels pour expliquer les différences en termes d'état de santé des patients. Pourtant, l'accès aux soins des populations en situation de grande précarité sou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Le Vigoureux, rapporteur spécial (Enseignement supérieur et vie étudiante) :

...uable, les familles et les entreprises. En 2019, l'État paiera 42 milliards d'euros d'intérêts pour sa dette, somme correspondant à trois fois le montant annuel du programme 150 des formations universitaires et de recherche pour nos finances publiques. Cette demande trouve aussi son origine dans ma vie personnelle et professionnelle. J'ai trois enfants, dont l'un s'inscrivait en deuxième année d'université au moment où je la formulais, et l'on me demandait alors de contribuer à hauteur d'un peu moins de 30 euros par mois au financement de sa santé et de ses droits d'inscription. La question de la modulation de l'effort doit au moins être posée. Nous avons besoin d'évaluations et de données à ce sujet. De plus, j'ai été directeur d'un institut universitaire accueillant des étudiants de nombreuses n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Peyrol :

...voquées ont été finement élaborés afin de correspondre à l'objectif de financement des établissements et de préserver l'égalité entre les étudiants. J'évoquerai aussi l'égalité entre les territoires et le risque de l'hypothèse du renforcement des droits d'inscription en master, pour lesquels il existe déjà une différenciation. Comment préserver l'égalité entre les étudiants et l'égalité entre les universités ? Nous savons que faire ses études de droit à Clermont-Ferrand n'a pas le même coût que les faire à Paris. Prévoyez-vous un lissage ? Comment envisagez-vous cette augmentation des droits d'inscription pour les masters ? Quelle régulation prévoyez-vous ou proposez-vous ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...cle d'études. Quid de l'employabilité ? Un certain nombre de pays ont estimé qu'un diplôme de master ne devait pas avoir le même coût, compte tenu des probabilités d'insertion professionnelle et surtout du niveau de salaire du premier emploi. Est-ce une voie que vous avez explorée ? Par ailleurs, vous indiquez que tout relèvement des droits imposerait un meilleur établissement du financement des universités. Vous insistez en préconisant l'amélioration de la gestion et de l'efficience des universités. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? Vous évoquez aussi la base légale. Avez-vous exploré les évolutions légales nécessaires pour asseoir une évolution des droits ? Je tiens aussi à vous remercier d'indiquer que tout cela doit être fait de manière interministérielle, ce qui montre bien que la minis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMohamed Laqhila :

Monsieur le Premier président, je vous remercie à mon tour pour cet excellent rapport. La première partie est consacrée à l'analyse de la situation actuelle dans les universités françaises. Vous dites que le système est « dénué de toute logique financière », tout en relevant les besoins de financement croissants dans les établissements français. La massification de l'enseignement supérieur, son internationalisation et le développement de l'offre de formation sont, selon le rapport, autant de facteurs qui militent en faveur d'une fin progressive de la quasi-gratuité de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Ledoux :

...très éclairant. J'interviendrai plus spécifiquement sur la problématique plurielle des étudiants étrangers pour lesquels les droits sont différenciés. Des échanges interministériels apparaissent nécessaires, puisque les sujets concernant les étudiants étrangers sont multiples. Je pense notamment aux étudiants étrangers francophones d'Afrique subsaharienne de classe moyenne qui, pour intégrer une université française, commencent par payer des frais d'inscription administrative à Campus France. C'est une première sélection, car ceux qui sont un peu plus fortunés vont directement dans des écoles de commerce ou des écoles d'ingénieurs, sur place ou en France. À leur arrivée en France, ils font face au problème de la revalidation de leur carte de séjour, avec des délais administratifs sur la durée desqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

...e que je trouve vraiment sans limite, c'est l'obstination, l'entêtement à suivre une politique uniquement guidée par la boussole des 3 % et de la dette, comme si l'on était incapable de penser que ce système austéritaire était le produit non pas d'un phénomène naturel mais d'intentions humaines, de quelques technocrates bruxellois placés sous la férule de banquiers et de financeurs. Retourner à l'université pour forger son esprit critique ne ferait de mal à personne. Je suis sans voix, comme abasourdie par un tel rapport qui s'oriente définitivement vers ce type de politique. En revanche, je sais que les jeunes, eux, ne seront pas sans voix – ils sont d'ores et déjà de nouveau mobilisés contre Parcoursup – quand ils sauront ce que le Gouvernement prépare, si tant est qu'il suive ces conseils. Tout...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

La possibilité d'une hausse des droits dans les universités ne peut être écartée a priori. La Cour des comptes, par ce propos, s'attaque au modèle universitaire français. En effet, faisant constat de l'échec supposé du modèle de gratuité français, la Cour propose de porter les frais d'inscription en master de 243 euros à 965 euros. Dans le même temps, l'hypothèse de la gratuité est totalement écartée par le rapport au nom de la nécessaire réduction des d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

...ébat, mais il nous paraît nécessaire de souligner qu'il n'a pas à être abordé uniquement à travers le prisme comptable, eu égard aux enjeux qu'il soulève en matière de rayonnement culturel et d'influence diplomatique. Monsieur le Premier président, vous soulignez dans le rapport présenté aujourd'hui que la hausse des frais d'inscription serait la meilleure solution pour assainir les finances des universités et assurer ainsi le développement à l'international. Dans le même temps, vous précisez que « l'éventuelle modulation des droits d'inscription renvoie par ailleurs de façon implicite à la question du sous-financement de l'enseignement supérieur français ». En clair, cela signifie-t-il pour vous que le désengagement et le manque de volonté financière de l'État doivent être compensés par un surcoût...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Paluszkiewicz :

Monsieur le Premier président, merci pour votre présence devant notre commission aujourd'hui. Il est certain que, dans le contexte politique actuel, le relèvement des droits d'inscription à l'université ne saurait être une priorité. La priorité, à mon sens, est de mettre en exergue l'action de la puissance publique en faveur de sa population et des jeunes qui veulent se former dans l'enseignement supérieur en France. L'ensemble des études économiques le démontrent, encore récemment celle de l'OCDE : les personnes les plus affectées par le chômage sont celles qui sont les moins formées, les moins...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

...n. De plus, c'est un coup dur porté aux intérêts de notre pays dans la mesure où, une fois rentrés chez eux, les étudiants étrangers jouent un rôle considérable dans le développement de la francophonie. Monsieur Migaud, constatant une rupture d'égalité due au fait que certaines facs sont plus chères que d'autres, vous dites qu'il faut augmenter partout et que si l'on n'augmentait pas les frais d'université, il faudrait faire plus de sélection à l'entrée. Cela montre bien que, dans les deux cas, on essaie de réduire le nombre d'étudiants. Ne pourriez-vous adopter une autre logique visant à adapter les moyens des universités au nombre d'étudiants qui peuvent y entrer et qui constituent une richesse pour le pays, en termes de matière grise, de formation et de qualification ? Nous proposons de fixer l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Monsieur le Premier président, vous indiquez que les droits d'inscription représentent 2 % du budget des universités, mais il convient aussi de rappeler ce qu'ils représentent dans le budget des familles. Vous dites que la moyenne du coût annuel d'un étudiant est d'environ 10 000 euros par an, mais le coût moyen pour les familles est aussi de 10 000 euros, et peut atteindre 40 000 euros pour les élèves des écoles de commerce. Autrement dit, les droits d'inscription représentent pour les familles environ 2 % du...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Damaisin :

...tion, allant de 159 euros pour le diplôme d'État de docteur vétérinaire à 2 500 euros pour certains cursus de formation d'ingénieur. Vous préconisez d'harmoniser les tarifs et de procéder à des hausses de droits d'inscription, notamment au niveau du master. Nous savons tous que les étudiants ont des difficultés financières et que les frais d'inscription, bien qu'ils ne rapportent que très peu aux universités, représentent une charge importante dans leur budget. Quel serait pour vous le montant idéal des droits d'inscription ? Quelles mesures envisageriez-vous pour aider les plus modestes ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Gaillard :

La Caisse des dépôts et consignations recommande tout à la fois un élargissement de l'autonomie des universités et une meilleure politique des droits d'inscription. L'uniformité des coûts d'inscription fixés au niveau national peut-elle résister encore longtemps à cette volonté d'autonomie et à l'évolution exponentielle du nombre d'étudiants ? Pourriez-vous être un peu plus précis au sujet de la volonté de renforcer l'autonomie financière et de gouvernance des universités ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Jolivet :

Monsieur le Premier président, merci pour la qualité du travail réalisé. L'accès à l'université fait partie du contrat social français et constitue un instrument d'ascension sociale, mais je n'ai pas trouvé de vision globale dans votre document. L'université n'étant pas présente dans toutes les villes, il en résulte des coûts de mobilité et de logement. Au fil des années, le principe d'égalité d'accès à ce vecteur de promotion sociale a reculé dans notre pays. Même si je suis défavorable à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Chassaing :

Monsieur le Premier président, vous proposez de moduler les droits d'inscription en fonction du niveau d'études, l'objectif étant de trouver de nouvelles ressources aux universités leur permettant d'offrir de nouveaux services. Dans cette perspective, avez-vous identifié des services de nature à améliorer l'orientation des élèves afin de réduire le taux d'échec ? Avez-vous identifié des services capables de contribuer à la démocratisation ? Nous avons réalisé une forme de massification sans jamais réellement aboutir à une démocratisation de nature à offrir à un enfant d'ou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth, président :

...s comptes le recommande, c'est parce que cela faisait partie de la commande de la commission des finances de l'Assemblée nationale. Nulle part dans le rapport vous ne trouverez une recommandation d'augmentation des droits d'inscription. Je ne sais pas comment et combien de fois il faut que je le dise pour être entendu. Dans le rapport, il n'est jamais question de limiter le nombre d'étudiants à l'université comme étant une recommandation de la Cour. De même, nous ne recommandons pas, par principe, d'augmenter la sélection à l'université, ce qui n'était d'ailleurs pas l'objet de ce rapport. Ne faisons donc pas dire à ce rapport ce qu'il ne dit pas. Nous avons d'ailleurs pris la peine, dans nos recommandations, de formuler une seconde catégorie de préconisations dans l'hypothèse où un relèvement des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

.... C'est pourquoi mon groupe a demandé et obtenu qu'en 2019 le comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques (CEC) de l'Assemblée nationale conduise, avec l'appui de la Cour des comptes, une évaluation qui portera aussi sur les inégalités d'accès à l'enseignement supérieur. Il est donc encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives vraiment pertinentes de ce dispositif : les universités et les écoles doivent nous communiquer le nombre d'inscriptions réelles dans leurs établissements pour que nous ayons une visibilité complète de l'orientation des bacheliers. Vous avez évoqué 27 000 inscriptions de plus qu'en 2017, mais la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) de votre ministère nous avait indiqué attendre près de 58 000 étudiants supplémentair...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Qui écoute attentivement les représentants de l'Union nationale des lycéens (UNL), madame Le Grip, se rend compte que les lycéens ne protestent pas « en vrac » mais expriment des préoccupations et des inquiétudes très construites. On ferait mieux de les écouter et d'ouvrir un dialogue visant à améliorer leurs conditions d'étude et d'accès à l'université. Dispose-t-on d'un outil de mesure de la satisfaction des élèves au sujet de Parcoursup, ou allez-vous en créer un, madame la ministre ? On a renvoyé vers les rectorats les 3,3 % des bacheliers n'ayant reçu que des réponses négatives à leurs demandes ; que s'est-il passé ensuite ? Combien d'entre eux ont pu trouver une place dans l'enseignement supérieur auquel, auparavant, le baccalauréat ouvra...