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... Vallaud-Belkacem, a eu raison de cette lucidité. A la sélection, on préféra le terme politiquement correct de « recrutement » et la démocratisation de l'enseignement, noble objectif au demeurant, emporta avec elle toute velléité d'évolution. Votre candidat à l'élection présidentielle partageait la clairvoyance de Thierry Mandon puisqu'il déclara que tout le monde n'était pas fait pour aller à l'université, reconnaissant ainsi que la sélection est un sujet majeur pour les publics fragiles et que les aspirations qualitatives sont devenues une priorité. Le modèle non sélectif français est en réalité inéquitable au contraire de ce qu'il prétend être. Votre réforme, bien qu'accusée d'imposer la sélection comme le prétendent certains syndicats qui en accréditent ainsi l'idée, est en réalité tout sauf s...
… , ensuite parce que vous apportez un peu de liberté aux universités. Mais il eût fallu aller beaucoup plus loin en laissant celles qui le souhaitent sélectionner leurs étudiants, et même les sélectionner de la manière qu'elles veulent. Il eût fallu accroître très largement l'autonomie financière des établissements afin qu'ils puissent gérer contrats, assistance administrative et activités avec une entière liberté. Il eût fallu arrêter avec la marotte du pourcen...
Un autre sujet n'est pas abordé dans ce texte, qui constitue pourtant une lame de fond dans les injustices subies par nos étudiants à l'université. Je veux parler du terrorisme intellectuel. Il est urgent que les responsables de l'enseignement supérieur s'attaquent aux chapelles, aux sectes idéologiques en tous genres qui s'arrangent dans les contrats doctoraux, qui discriminent en raison des idées politiques supposées de leurs étudiants.
...diantes sans aucune garantie de transparence, ce qui fait courir un risque de clientélisme. » Notons cependant quelques belles initiatives dans votre texte : l'article 5 constitue ainsi une avancée mais il nous faudra demeurer attentif aux décrets. Si la possibilité offerte aux étudiants de s'aguerrir à l'extérieur du cadre universitaire est une inclination intelligente, reste à voir comment les universités mettront en place des dispositifs. La suppression du régime spécial de Sécurité sociale des étudiants sera une autre évolution. Je crois que nous avons tous croisé de ces étudiants perdus dans les couloirs des administrations cherchant à faire évoluer leur statut. Par ailleurs, les mutuelles étudiantes et leur coloration politique n'en finissaient pas d'idéologiser certaines aides. J'espère que...
Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, cette réforme de l'accès à l'enseignement supérieur que d'autres gouvernements ont soutenue avant de l'abandonner, que tous ont envisagée sans avoir le courage de la mener, cette réforme nécessaire que depuis trente ans le choc démographique et le taux d'échec à l'université rendaient urgente, cette réforme, nous la faisons !
...une récente tribune publiée dans Le Monde. C'est l'incapacité du politique à définir et à assumer ses choix et non un dysfonctionnement du logiciel qui a conduit aux difficultés que l'on a connues cet été et, au-delà, à ce taux d'échec en licence qui est une honte pour notre pays. Certains, sur les bancs de cette assemblée, nous accusent de mettre en oeuvre une forme de sélection à l'entrée de l'université. À ceux-là, je répondrai que cette sélection, elle existe déjà et que ce que nous voulons faire, au contraire, c'est en corriger les effets néfastes. Quels sont les critères retenus aujourd'hui pour départager les candidats à une formation ? L'ordre des voeux, la situation géographique et familiale, et, en dernier lieu, le tirage au sort. Le voilà, l'arbitraire ! La voilà, la sélection ! En outr...
...té universitaires, la constitution de dix centres de santé supplémentaires – dont le nombre passera de 24 à 34 d'ici à 2019 – et la création d'une conférence de prévention étudiante qui sera chargée de recenser les actions prioritaires et de suivre l'état de santé des étudiants sont autant de points importants. J'ajoute que cette conférence de prévention étudiante associera des représentants de l'université, des étudiants et de l'assurance maladie.
… à l'université : il s'agirait d'en fermer les portes à un certain nombre d'étudiants en permettant aux établissements de les sélectionner…
...e connaît le marché du travail, les étudiants sont devenus très exigeants vis-à-vis des études supérieures. Ils savent que leur formation déterminera dans bien des cas leur insertion puis leur évolution sur un marché du travail qui est aujourd'hui le théâtre d'une grande compétition. Les futurs étudiants cherchent donc la meilleure formation, ce qui donne parfois lieu à une concurrence entre les universités pour les attirer. Cette compétition se fait parfois au détriment des universités de villes moyennes, mettant ainsi en cause la cohésion territoriale, l'attractivité des territoires et la démocratisation de l'enseignement supérieur. Les formations qualifiantes et de haut niveau doivent être dispensées sur l'ensemble du territoire, dans toutes nos universités, et non concentrées uniquement en Île-...
...le constat terrible que seuls 6 % des enfants d'ouvriers valident un deuxième cycle universitaire – contre 52 % pour les enfants de cadres ou d'enseignants. Mais ce sur quoi nous divergeons radicalement avec nos collègues de la France insoumise, c'est sur les moyens d'amener le plus grand nombre vers la réussite et l'insertion professionnelle durable, qui est aujourd'hui l'une des missions de nos universités, au même titre que la diffusion et la production du savoir. Les mesures contenues dans cet article 1er sont précisément de nature à transformer les choses en profondeur et à mieux accompagner ceux qui en ont le plus besoin et qui veulent se construire un avenir en obtenant un diplôme d'enseignement supérieur. Cet article, avec les mesures financières qui l'accompagnent et qui ont été rappelées ...
...s. Madame, nos commissaires ont participé aux travaux de la commission. Monsieur le rapporteur, nous y avons fait des propositions, et admettez que votre amendement no 228 contient deux propositions du groupe La France insoumise. Regardons plutôt ce qui nous oppose. Aucun d'entre nous n'est partisan du tirage au sort. Aucun d'entre nous ne peut dire que la manière dont se fait le recrutement à l'université contente son esprit républicain, par son ouverture à toutes les catégories sociales du pays. Ce n'est pas cela qui fait débat entre nous. Permettez-moi de m'en remettre plutôt au débat sur la situation de l'enseignement supérieur en France et dans le monde, qui dure depuis trente ans. Nous vivons dans un environnement mondial, qui exerce une pression sur nous. Entre le classement de Shanghai et l...
...rieur. Il entend éviter que ne se reproduise le scandale que nous avons connu cet été, en mettant fin au tirage au sort des étudiants, qui avait été décidé sous le quinquennat précédent – un objectif sur lequel nous nous accordons tous. Au-delà du caractère ubuesque de l'application informatique Admission Post Bac, cette situation est la conséquence d'un sous-équipement de la France en matière d'universités. Les grands centres universitaires sont arrivés à saturation, madame la ministre, et je ne doute pas que, dans la grande tradition jacobine de notre pays, vous nous proposerez demain la création de nouvelles universités à Paris, suivie de l'augmentation des capacités des grands centres universitaires des métropoles, qui sont pourtant au bord de l'asphyxie ou de la thrombose. Voilà pourquoi il e...
Ces petites villes disposent du foncier et du parc immobilier qui pourraient permettre l'implantation de centres universitaires de proximité – ce que j'appelle les « universités des métiers » – , dans des domaines aussi variés que l'eau, l'environnement, l'agroalimentaire ou le tourisme durable, par exemple. Cette idée des universités des métiers, valorisant l'apprentissage et l'alternance – sujets également absents de votre projet de loi – mérite d'être débattue dans cet hémicycle. D'abord, ces établissements formeraient des jeunes susceptibles d'exercer les nombreux ...
... formation professionnelle, l'apprentissage et l'alternance. C'est, vous en conviendrez, un peu prématuré. En outre, nous nous retrouvons face à un texte assez flou, manquant de précision et cruellement d'ambition. Ce n'est pas faute d'avoir proposé des amendements en commission, mais vous les avez rejetés. Ce texte élude notamment des problématiques territoriales ou locales propres à certaines universités. À titre d'exemple, l'université Savoie Mont Blanc subit de plein fouet une sous-dotation de la part de l'État, alors qu'elle se trouve sur un territoire dynamique et très attractif, dont la démographie est en hausse constante. Cela aboutit à une situation désespérante, qui ne permet plus de répondre aux attentes du terrain. L'université a ainsi été contrainte de bloquer les nouvelles demandes d...
« Faites vos jeux, rien ne va plus ! » Difficile d'envisager un avenir serein quand votre vie d'étudiant commence ainsi par la loterie. La liberté d'apprendre est un droit, mais ce droit ne doit pas occulter la mission de l'université, celle de former nos jeunes pour leur assurer un avenir. Je vous ai écouté attentivement, monsieur le rapporteur, et je vous félicite : vous êtes un excellent porte-parole de certains syndicats étudiants complètement dogmatiques. Vous avez d'ailleurs déposé des amendements qui vont dans leur sens.
Bien au contraire, elle responsabilise les lycéens dans la construction de leur projet professionnel et met en avant le travail fourni tout au long du cursus. Ne nous voilons pas la face ! La sélection existe déjà à l'université : c'est la sélection par l'échec, celui d'un grand nombre d'étudiants dès la première année. Deuxièmement, la sélection à l'entrée ne s'oppose pas à la liberté d'accès à l'enseignement supérieur. À bien y regarder, on trouve un principe semblable pour l'accès aux métiers de la fonction publique : le concours garantit le respect du principe constitutionnel d'égal accès aux emplois publics. Peut-ê...
...ants en situation normale et lorsque les filières sont en tension. L'examen en commission a permis d'enrichir le texte : par exemple, sur proposition du rapporteur, l'état de santé ou le handicap de l'étudiant sera pris en compte, et un bilan annuel de Parcoursup a été introduit. Nous souhaitons contribuer à l'améliorer encore. Nous veillerons notamment à ce que le nouveau processus d'entrée à l'université soit non seulement plus juste, mais aussi plus transparent qu'il ne l'était. Nous veillerons également à ce que les enseignants et personnels de l'orientation trouvent toute leur place dans le nouveau dispositif. Nous voulons que, avec eux, les lycéens et les étudiants soient accompagnés dans le cadre d'un véritable parcours d'orientation, afin qu'ils puissent construire leur projet, dans la duré...
Tout étudiant qui désire suivre des études supérieures devrait avoir une place garantie à l'université. Pour ce faire, il faudrait renforcer le budget des universités, afin qu'elles puissent accueillir les étudiants dans de bonnes conditions.
...e devrait pas y avoir de laissés-pour-compte issus d'une forme de sélection-sanction au moment de l'obtention du baccalauréat. La réforme devrait donc s'inscrire dans une stratégie globale d'encadrement pour que les élèves puissent tous avoir la chance de réussir. Le modèle français doit promouvoir une égalité des chances, dès le plus jeune âge, à l'aide d'un meilleur accompagnement des élèves. L'université doit être le lieu de tous les possibles. Les inégalités doivent être estompées. L'épanouissement social doit être garanti. Chacun doit pouvoir s'élever dans la sphère sociale. J'appelle particulièrement votre attention sur la situation des jeunes de 18 à 25 ans, qui est la plus précaire. Je souhaite que des mesures plus fortes soient proposées afin de donner de l'espoir et un meilleur avenir aux...
...sant de la procédure d'inscription, il est indiqué que les « établissements d'enseignement supérieur [prononceront] les admissions dans les limites des capacités d'accueil ». C'est une formule inquiétante, et cette disposition n'apporte pas de solution au problème majeur de l'embouteillage à l'entrée du supérieur. La seule réponse de fond serait, bien sûr, de calibrer la capacité d'absorption des universités à la hauteur de la demande, ce qui nécessiterait évidemment des investissements considérables, mais l'enseignement supérieur en vaut la chandelle, si j'ose dire. Au-delà du débat sur la sélection à l'entrée, l'enjeu essentiel est le niveau des étudiants. Les cours de première année sont souvent une épreuve pénible pour les professeurs – ils le savent tous – , dans la mesure où toute une partie ...