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Deux mots sur ce sujet. Il faut distinguer selon les parcours. Un étudiant qui entre en licence choisit son parcours en fonction de son appétence pour la formation qu'il veut suivre. Il peut formuler des voeux dans le cadre que nous avons défini à l'article 1er. Dans ce cas, il n'est pas interdit d'envisager la question de l'université que l'on choisit. Par ailleurs, une bourse peut être attribuée pour l'année de master 1 ou de master 2 – soit la quatrième ou la cinquième année d'études. Lorsque l'on change d'académie à ce moment-là pour évoluer dans son parcours universitaire, on peut bénéficier d'une bourse de 1 000 euros. Cette mesure a déjà été prise par le Gouvernement : il ne sert à rien de le faire à nouveau dans le cad...
Le coût moyen d'un étudiant à l'université pour les finances publiques est de 10 390 euros par an ; il est de 15 100 euros pour un étudiant de classe préparatoire aux grandes écoles. De cette différence de moyens résultent des conditions d'études inégales : les effectifs des classes préparatoires sont, eux, limités, les professeurs mobilisés à plein temps sur les activités d'enseignement ; le nombre d'heures de cours est beaucoup plus imp...
...que. D'ailleurs, en matière de commande publique, notamment pour les concessions de service public, les appels d'offres peuvent déjà comporter des critères linguistiques, y compris de connaissance des langues régionales. C'est pourquoi nous aimerions que la présentation d'une langue régionale comme option au baccalauréat soit un critère de sélection positif lors de l'inscription d'un étudiant à l'université.
En réalité, vous ne remettez pas seulement en cause cet article 2 bis, qui est issu d'un amendement présenté par le groupe La France insoumise en commission, mais le concept même d'émancipation. Vous refusez qu'on puisse vouloir que de jeunes Français s'émancipent, par l'école de la République, par l'université ou par l'enseignement supérieur ; nous considérons à l'inverse que certains jeunes sont, dans ce pays, assignés à résidence. Parce qu'ils ne sont pas nés dans les mêmes familles ni dans les mêmes conditions que les autres, ils n'ont pas les mêmes chances. Nous voulons donc leur permettre de s'émanciper : c'est le rôle de l'école et de l'université. C'est la raison pour laquelle nous avons adopt...
Nous continuons de penser que l'égal accès à l'université est un des fondements de la République. Il s'agit de permettre à chacun d'accéder aux savoirs et formations nécessaires à l'épanouissement personnel. Par ce projet de loi, vous proposez une sélection, à tout le moins une hiérarchisation des candidats à l'entrée à l'université : cela contrevient gravement à ce principe républicain. Nous savons bien que cette sélection aura un impact plus fort sur...
.... » Or ce projet de loi ne prévoit aucune sélection : cette phrase nous semble donc superfétatoire. Vous considérez que les dispositifs d'accompagnement que nous proposons sont une forme de sélection, mais c'est exactement l'inverse. C'est une forme nouvelle de démocratisation de l'accès à l'enseignement supérieur, et surtout de la réussite des étudiants. Certains jeunes arrivent aujourd'hui à l'université sans avoir le bagage nécessaire, et échouent. Avec ce projet de loi, ils seront accompagnés de façon adaptée, sur mesure, pour réussir. Nous avons une divergence d'appréciation sur ce sujet. Ensuite, tel qu'il est rédigé, votre amendement a pour effet d'effacer de l'alinéa 7 la faculté du recteur de trouver une solution pour les étudiants n'ayant malheureusement obtenu aucun de leurs choix. S'il...
...ctation ne fonctionne pas bien. Nous avons aussi le courage de dire que tout le monde ne peut pas aller en maîtrise de sciences physiques, étudier la cuisine, devenir boulanger ou professeur d'éducation physique et sportive. À l'heure actuelle, certaines filières n'ont pas forcément de débouchés professionnels. C'est une réalité ! Nous entendons non pas sélectionner les étudiants à l'entrée de l'université, mais les orienter vers des filières pour lesquelles ils ont une appétence et qui leur offrent des débouchés professionnels. C'est extrêmement important. L'adoption de votre amendement annulerait tout le bénéfice de la réforme. Ayant longtemps travaillé au sein de l'éducation nationale, notamment en matière d'orientation, je connais bien les lycéens. Je peux vous dire que si vous proposez à un j...
Vous avez dit vous-même, monsieur le rapporteur, que certains jeunes pourront être refusés par les universités, et que, dans ce cas, le recteur interviendra en dernier lieu. Il y aura donc bien des jeunes à qui l'on refusera le droit d'aller vers la filière de leur choix !
Nous voyons ici que nous n'avons pas du tout, la même conception de l'université, chère collègue. Celle-ci n'est pas faite pour produire de petits soldats ; elle n'est pas un lieu d'endoctrinement. Elle est bel et bien un lieu où l'on s'émancipe, où l'on construit sa pensée, ses opinions et ses idées, et cela dans le respect de chacun. Il est vrai que lorsque l'on voit la campagne d'affichage que vous avez lancée en début de semaine dans votre circonscription, on comprend qu...
J'ai beaucoup de respect pour les professeurs principaux ; c'est bien pourquoi je dis qu'ils ne sont pas compétents en matière d'orientation. Quarto, je réaffirme que l'université n'a pas pour unique objectif d'orienter les gens vers le travail. Cela se fait progressivement, par un processus d'émancipation qui permet aux jeunes de déterminer leurs choix.
Madame Rubin, une réforme intéressante est engagée par le Gouvernement : le dédoublement de classes de CP et de CE1. C'est important, car l'on voit bien que les difficultés, pour les étudiants, viennent de très loin. Remplissons nos très petites sections, dédoublons les CP et les CE1, et nos jeunes atteindront un niveau correct et seront suffisamment armés pour entrer à l'université ! Je suis d'accord avec vous, l'accès à la culture, l'épanouissement, l'émancipation, c'est important. Mais il faut aussi manger ! La France compte actuellement 2 millions de jeunes qui n'ont pas d'emploi, qui ne sont ni en recherche d'emploi ni en formation. Il faudra bien, à un moment donné, trouver une solution pour eux. Il est inacceptable de laisser des jeunes, faute d'accompagnement, s'en...
Cet amendement vise à renforcer le continuum entre l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur, en formalisant une gouvernance destinée à mieux encadrer la transition entre les deux statuts. L'objectif est de lutter contre le taux d'échec dans le premier cycle de l'université, qui est très élevé : seulement 40 % des étudiants inscrits en première année de licence poursuivent en deuxième année. Avec la fin du système inique et injuste du tirage au sort pour l'entrée en première année, on peut espérer une meilleure intégration dans les études supérieures. Rappelons que la situation actuelle représente un énorme gâchis financier : le coût des incidents de parcours est é...
Monsieur Nury, votre préoccupation est très importante. Elle est au coeur du Plan Étudiants, que le Gouvernement et la majorité ont souhaité conformer à la logique du continuum « de bac moins 3 à bac plus 3 », et du lien entre l'université et le lycée par lequel le monde de l'enseignement supérieur et celui de l'enseignement secondaire se parlent et travaillent ensemble. C'est d'ailleurs en ce sens que nous avons adopté hier un amendement très important de notre collègue Philippe Berta, visant précisément à inscrire dans la loi la nécessité, pour ces deux mondes, de travailler ensemble à la bonne orientation des étudiants et à leur...
...le est exclue de l'aide complémentaire à la santé. Près de 35 % des étudiants ont renoncé à une consultation médicale au cours des douze derniers mois, pas forcément d'ailleurs, madame la ministre, du fait de la médiocrité des services rendus par les mutuelles étudiantes, mais surtout par manque de ressources financières. En outre, 87 % des étudiants n'utilisent pas les services de santé de leur université. Si les mutuelles étudiantes vont disparaître, elles peuvent continuer à mettre leur expertise et leur savoir-faire en matière de prévention et d'éducation à la santé au service de la CNAM, qui connaît assez peu, aujourd'hui, les problèmes très spécifiques de la population étudiante. J'en veux pour preuve toutes les questions liées aux actions de prévention autour des addictions, des risques li...
...y a de la rareté, toutes sortes de commerce se construisent autour de l'accès à cette rareté. Je me souviens, par exemple, de la validation des acquis de l'expérience, qui était devenue en soi une qualification sur laquelle des entreprises prospéraient en l'ayant transformée en un véritable examen. En l'occurrence, nous sommes partisans de la liberté de choisir dans quelle direction, dans quelle université aller. Car la liberté d'étudier ce qu'on a choisi, c'est la liberté de choisir sa vie ! Il faut tout de même se rendre compte que c'est de cela qu'on parle. Un jeune choisit sa vie en choisissant telle ou telle voie d'études ; il la complète en cours de route, parfois en en modifiant la trajectoire. Un collègue nous a donné tout à l'heure le nombre des échecs dans les trois premières années et ce...
...urrentes difficultés, caractérisées par une qualité de service insuffisante, souvent inférieure au régime général, et par des coûts de gestion élevés. Ensuite, un nombre important de mutations de régimes se succèdent pour certains étudiants dans un laps de temps très court, depuis le rattachement en tant qu'enfant au régime des parents, puis au régime étudiant lors de la première inscription à l'université, enfin, à la fin des études, au régime général. Ce phénomène est aggravé par les nombreuses rotations des étudiants, par le changement possible de mutuelle d'une année sur l'autre, avec des résiliations possibles par exemple si l'étudiant est salarié ou devient apprenti ; en outre, ceux qui souhaitent partir à l'étranger hors du cadre universitaire doivent basculer vers le régime général pour leu...
On ne peut pas rajouter des critères d'entrée à l'université qui n'ont strictement rien à voir avec la discipline choisie par l'étudiant ! Les stages dont nous avons parlé tout à l'heure, c'est une idée que je comprends mais qui, si elle a l'air pleine de bon sens, n'en a pas. Le stage est un moment de discrimination sociale incroyable. Quiconque en a parlé dans son entourage sait qu'en obtenir un est déjà un problème, en raison d'une discrimination que j...
et je serais le premier à vous dire que ce n'en est effectivement pas une, car ce n'est pas sur de tels critères que l'on doit évaluer le savoir pour entrer à l'université.
Vous proposez que le rapport entre le nombre de candidatures et le nombre d'admis dans les filières, c'est-à-dire en quelque sorte le taux de pression, soit publié sur le site internet des universités, dans une logique d'information des lycéens. Ces informations ne sont pas du tout l'objet du rapport que vous avez cité, qui ne vise qu'à rendre publics les résultats des commissions d'affectations rectorales. Quoi qu'il en soit, votre amendement me semble satisfait, car l'étude d'impact précise bien que, parmi les caractéristiques des différentes filières, c'est-à-dire parmi les informations q...
...ntion depuis près de cinquante ans, ont une expertise à mettre au service des étudiants. La représentation étudiante permet une meilleure adaptation des actions à leur cible et constitue un relais des actions mises en place. Les auteurs de cet amendement souhaitent donc une coordination des organismes gestionnaires des régimes obligatoires avec ces acteurs de terrain de la prévention au sein des universités, pour une meilleure efficacité de leurs actions.