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...is deux semaines d'attente. Il va donc falloir délivrer un message scientifique plus clair et plus fort : il y a peut-être eu trop de prises de parole dans ce domaine. J'ai enfin une question simple : est-ce qu'au regard de la situation, des transferts de patients vers d'autres régions peuvent être envisagés, comme ça l'a été pendant la première vague, ou est-ce qu'au vu de la large diffusion du virus, chaque hôpital et chaque région vont rester dans une gestion autonome ?
...ion que défendait Éric Caumes – que cela pourra durer des années et des années, notamment avec la perspective des ré-infections possibles, sans pour autant que ce soit une panique constante. La société développerait un ensemble de comportements et des mesures de sécurité ; si le vaccin arrive, il devrait peut-être y avoir des rappels tous les ans ; il faudrait peut-être s'habituer à vivre avec le virus pendant des années, etc. C'est vrai, le confinement aujourd'hui peut paraître une mesure très dure – c'est objectivement très difficile pour l'économie –, mais on peut toujours imaginer pire, par exemple un confinement qui dure ou un troisième confinement si le deuxième n'est pas suivi d'effet. Quelque chose doit nous interpeller : au sortir du premier confinement, le taux de reproduction est re...
...re du mal à comprendre quels sont les facteurs de leur succès. Par ailleurs, en matière d'usage du numérique, on a développé pour les besoins du renseignement de nombreux outils qui permettent d'éclairer les comportements de masse, et je trouve qu'on a encore une trop faible visibilité sur l'épidémie. Je pense par exemple à la connaissance des conditions dans lesquelles les personnes attrapent ce virus : on devrait analyser les cas les plus sensibles et fonder la décision politique sur ces analyses statistiques en mobilisant les outils du Big Data, de l'intelligence artificielle. Dernière remarque : je réfléchis à ce que doit être l'apport de l'approche scientifique et de l'OPECST, à la lumière de mon intérêt pour les questions de défense. Dans nos démocraties, le combat qu'il faut gagner est ...
...la police et sur l'administration qui prennent le pas sur les circuits habituels des pouvoirs et contre-pouvoirs ; cela fait qu'il s'y établit comme un régime d'exception. En matière d'intelligence artificielle et de systèmes d'information, l'un des problèmes majeurs de toute stratégie de traçage numérique est qu'en fonction du contexte dans lequel on se trouve, la probabilité de transmission du virus est très différente : sans masque et rapproché dans un espace confiné, on aura une très grande probabilité de contamination ; dans la même configuration mais à ciel ouvert, la probabilité sera beaucoup plus faible. Cette difficulté actuelle à bien différencier les situations a un impact sur les règles applicables, qui nous a été signalé pendant les auditions. Par exemple, comment traiter le probl...
Il y aura ceux qui vous diront que vous en faites trop, qu'après tout nous avons appris à vivre avec le virus, à porter le masque, à aménager nos espaces de travail et nos salles de restaurant ; qu'il faut nous laisser vivre, enfin. « Ce Gouvernement va-t-il cesser enfin d'emmerder les Français ? »
...te. Mais il a réaffirmé avec force que personne ne sera laissé au bord du chemin, grâce au maintien de l'activité partielle, du fonds de solidarité, des prêts garantis par l'État, qui ont préservé des millions de Français, des millions d'entreprises, et qui continueront de le faire. Il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître. Il y aura ceux qui vous diront que vous n'en faites pas assez, que le virus est devenu beaucoup plus dangereux, après l'avoir été moins, après l'avoir été davantage, que tout cela est évident et que le Gouvernement devrait le savoir mais qu'il n'écoute rien.
Comme le virus se propage au travers de nos relations sociales, les difficultés qu'impose le confinement aux entreprises fermées administrativement se propageront à l'ensemble de l'économie : les difficultés de trésorerie, d'abord, se diffuseront par l'intermédiaire des retards, des défauts de paiement, des défaillances d'entreprise ; il y aura une baisse de la demande et des ruptures d'approvisionnement. Nous ...
Chacun doit être acteur de la bataille que nous livrons ensemble contre le virus, et dans ce combat que nous menons en commun, nous avons la responsabilité les uns des autres !
..., où nous brandissons cette valeur comme un étendard dans toutes nos activités de citoyens. Ce n'est pas un hasard si l'un des tableaux les plus célèbres est La Liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix. C'est une vision nouvelle de l'allégorie de la liberté : une fille du peuple vivante, fougueuse, qui incarne la révolte et la victoire. Puisse cette liberté nous guider vers la victoire sur ce virus ! Puisse-t-elle aussi nous faire choisir d'être responsables ! Dans ces temps troublés, n'oublions pas, comme l'écrivait Victor Hugo, que « tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité ». Les interdictions, couvre-feux, conseils ou confinements ne seront que d'un effet médiocre en l'absence de responsabilité. Il relève de celle de chacun de respecter les gestes barrières, de prendr...
Cette responsabilité est d'abord individuelle et nous invite – nous, responsables politiques – à beaucoup d'humilité, mais aussi à indiquer aux Français que seule la responsabilité de chacun fera reculer cette épidémie. D'insouciance en imprudences et en remises en cause irresponsables, nous avons laissé le virus circuler, nous obligeant aujourd'hui à prendre des mesures difficiles et contraignantes. Plus de 30 000 nouvelles contaminations et plus de 500 nouveaux décès comptabilisés au cours des dernières vingt-quatre heures, plus de la moitié des lits de réanimation occupés, des opérations qui commencent à être déprogrammées : les faits sont accablants et nécessitaient une réaction ferme. Des mesures av...
...angereuse. Pour d'autres, ces mesures sonneront le glas de l'activité professionnelle et seront synonymes de graves difficultés économiques. Mais il nous faut être responsables. Être responsable, c'est assumer des décisions, parfois impopulaires, et les expliquer avec lucidité et humilité ; c'est ne pas céder à la facilité. Cette épidémie n'est pas terminée. Il faudra s'habituer à vivre avec le virus et appliquer les mesures barrières pendant longtemps encore. Il faudra également imaginer de nouvelles manières de s'adapter à cette épidémie, en élaborant des aménagements et de nouveaux procédés. Nos vies vont changer et nous devons innover. Le travail s'organisera différemment et l'enseignement évoluera – pour cela, les technologies seront parfois utiles. La solidarité devra s'exercer non seul...
L'État a-t-il reconstitué des stocks suffisants en matériels, masques, gants, charlottes, respirateurs, médicaments, et autres équipements nécessaires face au virus ? Vous venez d'annoncer le port du masque pour les enfants à partir de l'âge de 6 ans : le stock sera-t-il suffisant ? Le Président de la République a fixé un rendez-vous dans quinze jours ; en fonction des résultats, quels scenarii sont envisagés ? Il convient en effet de donner à nos concitoyens des perspectives et des objectifs. Le Président de la République a évoqué la disponibilité d'un va...
... ville de Nice, qui payent un trop lourd tribut au terrorisme islamiste. La République ne doit pas faillir : elle doit désormais agir vite. Le Premier ministre s'est exprimé à la suite de la déclaration du Président de la République d'hier soir. À l'instar du ministre de la santé, ils ont fait état de la gravité de la situation sanitaire de notre pays. Compte tenu de la vitesse de circulation du virus et du nombre de nouveaux malades quotidiens, de patients hospitalisés, de personnes placées en réanimation et, malheureusement, de décès, l'épidémie est désormais hors de contrôle. Cette situation marque un échec collectif. Cet échec, c'est le vôtre, mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, qui, trop souvent depuis le déconfinement, êtes dans la réaction et insuffisamment dans l'antici...
Et cet échec est aussi le nôtre, collectivement. Comme l'ensemble de nos concitoyens, nous n'avons pas été assez prudents dans nos comportements du quotidien, dans nos familles, auprès de nos amis, dans le travail et notre vie sociale, qui avaient repris car nous pensions pouvoir vivre avec le virus, à ses côtés. Nous savons aussi que nous pouvons mourir avec lui. Ainsi en arrivons-nous à une mesure qui est la seule qui puisse casser les chaînes de contamination, celle du confinement, décidé par le Président de la République à compter de ce soir et qui courra jusqu'au 1er décembre. Le confinement sera généralisé, et non territorialisé, mais ne sera pas de même intensité que celui du printe...
pour retrouver la confiance qui, jusqu'à présent, a fait défaut, et pour avoir l'espoir que nous sommes effectivement en capacité de vaincre ce virus. Plusieurs questions se posent au sujet des mesures qui viennent d'être annoncées, et dont nous attendions qu'elles soient mieux détaillées par le Premier ministre. Tout d'abord, si nous comprenons le souci d'humanité qui justifie le maintien de l'ouverture des EHPAD, n'aurait-il pas été plus prudent de n'appliquer cette mesure que dans quinze jours ou dans trois semaines, afin de permettre au ...
...s l'attaque qui a endeuillé Nice et la France. Notre pays fait face à la plus grande crise sanitaire de son histoire récente. C'est un fait que je veux rappeler. Il nous oblige, nous tous – citoyens français et, plus encore, élus de la République – , à agir avec responsabilité. Il nous oblige également à reconnaître que la gestion d'une telle crise n'est pas une mince affaire, car il s'agit d'un virus que l'on connaît encore assez peu. Toutefois, étant donné vos échecs dans la gestion de la crise, nous avons le devoir de souligner vos errements successifs et de réaffirmer l'opposition du groupe Libertés et territoires à la méthode utilisée. Vous nous aviez dit que le confinement serait la dernière des options. Le Conseil scientifique l'a dit. Et, pourtant, nous y sommes. À quoi rime, aujourd...
Nous voici donc à l'aube d'un nouveau confinement. Il est aisé de comprendre votre choix de donner la priorité au travail sur toute autre activité car, même si les entreprises privées et publiques restent les principaux foyers de transmission du virus, il importe que l'économie ne s'effondre pas. Certains métiers ne peuvent se faire qu'en présentiel ; pour eux, les protocoles sanitaires doivent être appliqués et renforcés, en lien avec les partenaires sociaux. Mais, pour les autres, pourquoi ne pas avoir profité de l'entre-deux-vagues pour organiser le recours massif au télétravail ? Certains demandent un cadrage beaucoup plus serré et plus d...
Autre motif d'inquiétude sur les annonces d'hier soir : l'école, autre foyer privilégié de transmission du virus, même si les enfants sont moins touchés. S'il est important d'autoriser une réelle continuité pédagogique, des études mettent en lumière des craintes s'agissant des collèges et lycées. Comment allez-vous faire en sorte que ces établissements ne se transforment pas en clusters ?
Mais nous ne sommes pas en guerre ! Nous traversons une crise sanitaire, nous affrontons un virus : le virus n'a pas de stratégie, son traitement doit être sanitaire, non pas militaire. C'est au Gouvernement de gouverner, ce n'est pas à un conseil aux délibérations secrètes. C'est au Gouvernement de planifier les actions, après avoir consulté ses conseils scientifiques et médicaux. Au lieu de quoi un homme décide de tout, tout seul, entouré d'un conseil de défense hors-sol. Hélas, hélas, hél...
...er », au regard de l'explosion du nombre de cas et des délais trop longs pour obtenir les résultats des tests. Les brigades sanitaires sont en effet incapables de casser les chaînes de contamination, à tel point qu'Antoine Flahault, auditionné par la mission d'information de la conférence des présidents sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de Coronavirus-Covid 19, nous alertait en septembre : « Quand on recherche un foyer infectieux, s'il faut une semaine pour obtenir le résultat d'un test PCR, tester ne sert à rien sinon à faire de la belle épidémiologie. » En ce qui concerne les capacités hospitalières, échec également ! Votre gouvernement, comme ceux qui l'ont précédé, est comptable de la situation sanitaire de l'hôpital. Alors que les parlem...