Sous-amendements associés : 3030A
Publié le 16 octobre 2019 par : Mme Dominique David, Mme Fabre, Mme Couillard, M. Poulliat, Mme Cattelot, M. Labaronne, Mme De Temmerman, M. Holroyd, Mme Pompili, Mme Tuffnell, M. Rudigoz, Mme Bureau-Bonnard, Mme Gaillot, Mme O'Petit, M. Matras, Mme Hai, M. Lavergne, Mme Bagarry, M. Ahamada, Mme Tiegna, Mme Janvier, M. Savatier, M. Damien Adam, M. Haury.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Le taux de vacance des logements est un véritable fléau auquel nous devons apporter une attention toute particulière. En effet, il mine toutes les politiques d’offre du logement et contribue à l’inflation des prix en la matière.
Ce taux de logements vacants est en constante augmentation depuis 2010, il progresse en effet au rythme de 3,4 % par an, soit 7 fois plus vite que la population et 3 fois plus vite que la construction de logements. A Bordeaux, 10 550 logements ne sont ni occupés par leurs propriétaires, ni donnés en location, soit 10 % du nombre total de logements. La taxe sur les logements vacants a pour objectif d’inciter les propriétaires à proposer les logements vides sur le marché locatif.
Le présent amendement prévoit de renforcer ce dispositif. Il donne la possibilité aux communes de plus de 50 000 habitants où il existe un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande de logements de mettre en place une surtaxe sur les logements vacants, comme c’est actuellement le cas pour la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. C’est pourquoi, il ouvre la possibilité au maire, de majorer le montant de cette taxe, au sein d’une fourchette comprise entre 5 % et 12,5 % la première année de vacance, et entre 12,5 % et 25 % la seconde année.
Cette mesure de bon sens permet de donner aux maires un nouvel outil pour réintroduire ces logements inhabités sur le marché locatif. En ce sens, elle s’inscrit pleinement dans le cadre de la réforme de la fiscalité locale, et dans la continuité de l’acte 2 souhaité par le Président de la République en matière de décentralisation.
Il s’agit en outre d’un outil vertueux car ses recettes ne sont pas affectées aux collectivités. Dès lors, il s’agit bien d’un mécanisme incitatif, que les élus locaux pourront employer pour élargir le parc locatif en zone tendue, sans pour autant être incités à y recourir pour des raisons budgétaires.
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