Publié le 18 novembre 2021 par : M. Jumel, M. Peu, M. Bruneel, Mme Buffet, M. Chassaigne, M. Dharréville, M. Dufrègne, Mme Faucillon, M. Lecoq, M. Fabien Roussel, M. Wulfranc.
Supprimer cet article.
Le décret du 30 janvier 2019 a autorisé la création du fichier d’appui à l’évaluation de la minorité
(AEM) et les dispositions de l’article L. 142-3 du CESEDA ont permis l’enrôlement dans ce fichier de données biographiques et biométriques des personnes se disant mineurs non accompagnés. Jusque-
là le président du conseil général décidait du recours ou non par ses services de ce fichier en sollicitant ou non le concours du préfet.
Le gouvernement constatant dans son étude d’impact que certains départements (15) s’y montraient
récalcitrant, notamment en Ile-de-France a décidé avec l’article 39 de ce projet de loi de rendre
obligatoire le recours à l’AEM.
Comme l’indique La Cimade dans son avis sur la proposition de loi relative à la « protection de l’enfance » et qui reprend le même dispositif ... : « Cette procédure met en avant un contrôle et une gestion des flux migratoires, inconciliable avec la protection de l’enfance. Cette disposition renverse d’ailleurs la présomption de minorité et le bénéfice du doute.
De plus l’enregistrement des données personnelles des enfants à d’autres fins que celles liées à leur
protection est manifestement contraire aux recommandations du Comité des Droits de l’Enfant. ».
Nous partageons cet avis et proposons avec le présent amendement de supprimer cet article 39.
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