Publié le 14 février 2021 par : M. Lecoq, M. Brotherson, M. Bruneel, Mme Buffet, M. Chassaigne, M. Dharréville, M. Dufrègne, Mme Faucillon, M. Jumel, Mme Kéclard-Mondésir, Mme Lebon, M. Nilor, M. Peu, M. Fabien Roussel, M. Serville, M. Wulfranc.
À la fin de la seconde phrase de l'alinéa 3, substituer aux mots :
« des modèles de croissance plus résilients, plus inclusifs et plus durables »,
les mots :
« un processus de développement et d’expansion des libertés réelles dont jouissent les individus, et de la planète, tout en favorisant une croissance économique alternative au modèle qui a conduit les pays du Nord à la catastrophe mondiale du dérèglement climatique et à l’installation de l’anthropocène, cette nouvelle ère géologique marqué par les activités humaines, dont la consommation effrénée d’énergies fossiles, responsable des deux tiers des rejets de gaz à effet de serre, et par le changement d’affectation des sols qui appauvri les sols, et détruit la biodiversité et les forêts ».
Le terme de « croissance » ne signifie rien en tant que tel. Est-ce la croissance du Produit intérieur brut ? Est-ce la croissance économique ? La croissance industrielle ? Démographique ? Comment comptabiliser une croissance sur des objectifs non chiffrables ? Bref, ce terme de « croissance » est bien trop ambigu pour être acceptable dans ce « cadre de partenariat global ». Il est par conséquent préférable de le remplacer par l’idée de développement humain et par la formule de Joseph Stiglitz « un processus de développement et d’expansion des libertés réelles dont jouissent les individus » qui est plus précise, notamment lorsqu’il est utilisé dans le cadre de « l’indice de développement humain ». D’autre part, il est important de faire référence au modèle de croissance capitaliste qui a conduit les pays développés à créer un dérèglement climatique du fait de l’explosion de l’extraction des ressources fossiles et de l’émission des gaz à effet de serre. C’est un modèle de croissance économique mortifère qu’il ne faut pas encourager. Les pays les plus fragiles devraient être poussés à se développer différemment du modèle européen, en faisant en sorte de se focaliser plus sur les questions de bien-être, comme le Bhoutan qui a mis en place un indice de « bonheur national brut » depuis 1972, que sur les questions extractivistes capitalistes.
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