Les amendements de Patrick Mignola pour ce dossier

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Monsieur le Premier ministre, les élections de dimanche ont été marquées par l'écroulement de la participation électorale. Vainqueur ou vaincu, satisfait ou déçu, chaque responsable politique saisit la gravité de la situation.

Les démocraties sont mortelles, et la nôtre est malade, alors que les récents scrutins tenus dans les autres pays n'ont pas été marqués par un tel désintérêt résigné. Il était évident qu'en raison de l'épidémie, la campagne serait impossible et l'abstention forte. C'est la raison pour laquelle nous étions quelques-uns, rares dans cet hémicycle ...

…du fait de ne pas leur avoir octroyé des modalités de vote modernes. Notre groupe, soutenu par des députés siégeant sur d'autres bancs, avait proposé le vote par correspondance et le vote électronique pour les électeurs ,…

…ainsi que la banque de la démocratie pour les candidats, mais rien de tout cela n'a été rendu possible. Comment comprendre, notamment pour les jeunes, qu'on signe un contrat de travail et qu'on paie ses impôts par internet, mais qu'on vote dans les conditions qui étaient celles d'avant le minitel ? Donner l'impression que la vie politique est ...

Monsieur le Premier ministre, voilà un an que nous luttons sur le front sanitaire et contre les conséquences économiques et sociales de la pandémie : les soignants par leur engagement, les salariés de deuxième ligne par leur abnégation, les Français par leur vigilance,

le Parlement qui siège jour et nuit depuis une année, le gouvernement d'Édouard Philippe, le vôtre, de Bercy à Grenelle en passant par Ségur, pour prendre les mesures nécessaires en faveur des hôpitaux, des entreprises, des salariés, des services publics… On n'a pas fait tout bien…

… mais tout le pays, depuis un an, a fait tout ce qu'il pouvait. Bien sûr, nous continuons le combat et nous aurons encore des mesures difficiles à prendre. Mais nous avons besoin de perspectives, d'horizons communs. Les Français vivaient déjà avec deux épées de Damoclès suspendues au-dessus de la tête : …

… l'urgence climatique et le risque terroriste. S'y ajoutent donc l'angoisse sanitaire, la peur de l'avenir. Nous vivons tous de terribles moments d'atonie psychologique. Hier, vous avez réuni une conférence sociale dans la forme que le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés avait suggérée il y a un an. Vous avez dessiné d...

Mais, parce que vous savez qu'une société ne peut pas avoir que l'angoisse et la lutte en partage, parce que vous savez, comme l'écrivait Chateaubriand, que les moments de crise produisent un redoublement de vie chez les hommes, pouvez-vous détailler les mesures discutées avec les partenaires sociaux – celles qui esquissent nos premiers pas ver...

Marielle de Sarnez, femme politique française, figure du centre, militante européenne, combattante de la justice et de la liberté, n'est plus. De la révolution ukrainienne à la transition démocratique en Tunisie, de la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité par l'Union européenne au développement du programme Erasmus, de se...

Monsieur le Premier ministre, alors que nous devons nous prononcer dans un instant sur la proposition de loi relative à la sécurité globale, qui vise à assurer un continuum de sécurité et à soutenir les forces de l'ordre, des actes inacceptables ont été commis, place de la République, à Paris. Face à une occupation illégale de l'espace public, ...

Nous nous félicitons d'ailleurs qu'à la demande du président Christophe Castaner, vous ayez accepté de modifier cet article pour en fixer le cadre et les limites.

Mais alors, confrontons-le aux faits : si nous adoptons la proposition de loi, les journalistes pourront-ils filmer et diffuser des images comme celles d'hier soir ? Si nous adoptons la proposition de loi, pourrez-vous sanctionner, ainsi que c'est nécessaire, ceux qui, sur le terrain comme dans la chaîne de décision, n'ont pas été dignes de l'u...

risquant par là de nourrir l'opprobre détestable que certains s'acharnent à jeter sur leur profession ? Monsieur le Premier ministre, la représentation nationale doit protéger ceux qui protègent nos libertés. Mais vous devez nous assurer qu'à cette bienveillance répondra l'exigence qu'aucune de ces libertés ne sera entamée, y compris celle de ...

La République s'est forgée dans l'épreuve et, souvent, elle a dû recourir à la force pour se protéger. La force d'une école qui enseigne la liberté, la force d'une démocratie qui la conforte, celle d'un État qui la défend. Nous sommes à nouveau confrontés à l'exigence de l'histoire. Si la République a résisté à la réaction, aux impérialismes, ...

Et nous l'emporterons si l'école est sanctuarisée, pour y enseigner inlassablement que des individus différents forment un peuple libre si la laïcité les unit.

Monsieur le Premier ministre, comment le Gouvernement va-t-il amplifier ses efforts pour abattre ces nouvelles formes prises par les ennemis de la République, pour que, lorsqu'un hussard tombe – que son nom résonne ici, Samuel Paty – , mille autres hussards se dressent ?

Oui, monsieur le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, cette nuit, l'idée européenne aurait pu s'éteindre. Mais, grâce à l'intervention de l'Allemagne et de la France, les dirigeants européens se sont ressaisis ; ils ont trouvé les voies d'un compromis ; ils ont enfin pris conscience que, bâtie sur les idées de paix et de prospérité,...

Les Français ont bien fait en 2017 de choisir un Président de la République qui croyait en l'Europe –

y croire, c'est la condition pour convaincre les Européens – , un président qui pensait que celle-ci sert non pas seulement à réguler l'économie mais à protéger nos valeurs et nos vies.