Les amendements de Xavier Breton pour ce dossier
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Avec l'article 4, nous entrons dans le cœur juridique de l'extension de l'assistance médicale à la procréation. L'article 1er était en effet davantage d'ordre symbolique alors que celui-ci relève de travaux pratiques juridiques, beaucoup plus complexes que la simple affirmation d'un slogan. La construction juridique est bancale. D'abord sur la...
Chers collègues, je vous invite à un peu plus de prudence dans vos propos ! Vous parlez de mensonge et de honte, mais des centaines de milliers de familles ont choisi de garder le secret. Vous ne cessez de nous appeler à ne pas stigmatiser certaines familles, mais n'est-ce pas précisément ce que vous faites en jugeant les familles qui ont cru b...
Révéler l'AMP avec tiers donneur, laisser à l'enfant le choix de connaître plus tard ses origines ou ne rien dire : le choix est difficile pour les familles. Je suis donc surpris, même choqué, par le ton péremptoire avec lequel vous défendez votre position, bien qu'il soit dans l'esprit de vos interventions de cet après-midi. Vous prétendez êtr...
Nous traitons d'un sujet sensible : celui de savoir si les parents doivent ou non dire à l'enfant né par une assistance médicale à la procréation avec tiers donneur qu'il est issu d'un don. Les réalités sociales ont d'abord fait que c'était une chose qu'on ne disait pas ; aujourd'hui, cela se dit davantage. Mais cela, ce n'est pas le droit, c'e...
La réponse de M. le rapporteur, à défaut d'une réponse de M. le secrétaire d'État, est intéressante. Vous dites : « C'est l'intérêt supérieur de l'enfant. » La question est de savoir qui définit l'intérêt supérieur de l'enfant ! Dans votre conception, c'est l'État, c'est la loi, qui le définit. Mais les parents eux-mêmes sont capables de défini...
Je ne défendais pas seulement les droits de Mme Ménard, monsieur le président, mais également ceux de M. Chiche et de tous les députés ! Sur un sujet tel que la bioéthique, nous devrions avoir le temps de débattre. Vos propos laissant entendre qu'il convient d'accélérer le rythme de la discussion parce que nous sommes en troisième lecture m'in...
Notre collègue Caroline Fiat a fait référence à des situations causées par la guerre et que l'on a tenté de réparer, des situations qui, à la différence d'aujourd'hui, n'étaient pas créées ex nihilo par un texte de loi. Il est évidemment différent de chercher à réparer une situation dramatique et d'en créer une délibérément. Vous parlez...
…ni entre un homme et une femme, ni entre deux hommes ou deux femmes. Quand j'entends dire que le bonheur d'une famille repose sur l'amour qui unit ses membres, je redoute que l'on cherche à écrire cela dans la loi. Quelle est cette prétention totalitaire que de vouloir inscrire l'amour dans la loi ?
Nous sommes là pour prévenir les excès. On nous dit que c'est une loi d'amour alors que, je le répète, cela n'est pas le sujet : nous ne sommes pas là pour légiférer sur l'amour mais sur les relations conjugales et la filiation. Tant mieux s'il y a de l'amour en plus, mais même sans amour, les familles continuent de toute façon à exister.
C'est quand même terrible, monsieur le rapporteur, de tout voir en termes de bonheur et de malheur. Contrairement à ce que vous affirmez, nous n'avons jamais dit – j'y insiste : jamais – que les enfants sans père seraient condamnés au malheur.
Pas plus que le bonheur, le malheur n'est pas automatique dans la loi. En revanche, nous disons que les enfants qui auront été délibérément privés d'un père resteront toute leur vie dans cette situation.
Avec ce texte, vous dites aussi à tous les hommes que le père n'est pas indispensable. Même si nous convenons qu'il est loin d'être parfait, tant s'en faut, le père est indispensable dans l'ordre symbolique. Nous ne sommes pas dans l'ordre réel, celui du bonheur et du malheur ; arrêtez avec ça ! La loi n'a rien à voir avec l'émotion. Nous somme...
…aucune d'entre elles ne permet de trancher dans un sens ou dans un autre : d'une part, il est trop tôt pour mesurer les effets.
D'autre part, les enfants font preuve de résilience et prennent sur eux pour que tout se passe bien – pour les adultes, en fait – malgré les vicissitudes familiales. Rien de tout cela ne dit quoi que ce soit du schéma symbolique que le projet de loi prévoit. Dans ces conditions, je le répète : laissez de côté les questions de bonheur et de mal...
Madame la rapporteure, que dit l'article 16 du code civil ? « La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l'être humain dès le commencement de sa vie. » Qui peut être contre cela, me direz-vous ? Eh bien, c'est pourtant en toutes lettres dans notre droit. Pourquoi, alors, ...
Je voudrais moi aussi rebondir sur les propos de notre collègue Saint-Martin qui dit que le texte ne retire rien à personne. Si ! Il retire à des enfants la possibilité d'avoir un père et d'accomplir une quête de paternité, tant sur le plan psychologique que juridique. Ce n'est pas rien ! Mais vous êtes dans une logique d'adultes tout-puissants...
Nos échanges sont intéressants en ce qu'ils permettent d'approfondir les points de vue de chacun. Je souhaite pour ma part revenir sur trois points. Premièrement, faisant référence à Pagnol, notre collègue Touraine affirme que le père, c'est celui qui aime l'enfant. Mais en droit, ce n'est pas cela : le père est soit celui qui est marié à la m...
De grâce, ne mêlez pas vos fantasmes aux reproches que vous nous adressez : l'orientation sexuelle n'a rien à voir là-dedans ! Troisièmement, enfin, dans le sondage qui a été évoqué, la question était la suivante : « Êtes-vous favorable à ce que les couples de femmes désirant un enfant puissent avoir recours à l'assistance médicale à la procré...
Si je vous pose cette question : « Êtes-vous d'accord pour priver délibérément un enfant de père ? », allez-vous vous lever et me dire oui ? Cela m'étonnerait, et d'autres sondages l'ont d'ailleurs montré ! Quand la réponse attendue est dans la question, on l'obtient très facilement… Ainsi, quand on interroge les gens en axant la question posée...
J'aimerais rappeler, pour la clarté de nos débats, que cette belle notion a été introduite par le président de l'Assemblée qui, contre sa majorité, a fait adopter un amendement en ce sens.