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La frontière entre fraude et optimisation fiscale agressive est bien mince. Toutes ces opérations ne sont certes pas illégales mais, je le dis avec force, elles sont immorales parce qu'elles laissent à tous les autres le soin de payer la contribution aux biens communs – hôpitaux, écoles, police, services publics. Ces pertes fiscales minent le r...
À défaut, nous manquerions à notre devoir, celui de garantir l'autorité de l'État. L'autorité n'est pas un gros mot lorsqu'elle s'exerce au service de la justice et du droit. L'autorité n'est pas une obscénité lorsqu'elle protège les plus vulnérables. L'autorité n'est pas une offense quand elle garantit nos libertés. Or cette autorité est mena...
Monsieur le Premier ministre, le 9 novembre dernier, l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont signé, sous l'égide de la seule Russie, un accord de cessez-le-feu dans le conflit du Haut-Karabakh. J'ai une première question : pourquoi la France, pourtant membre du Groupe de Minsk, n'était-elle pas à la table des négociations ? L'accord signé entérine les v...
Avant eux, tant d'autres, médiatisés ou non, filmés ou non… Quand des policiers exercent une violence gratuite, quand ils profèrent des insultes racistes, non, ils ne « déconnent » pas : ils sont dans l'inégalité, ils font honte à tous leurs collègues et ils minent la confiance des Français dans la police. Ce divorce, c'est votre gouvernement ...
Monsieur le Premier ministre, je veux d'abord vous adresser mes félicitations républicaines pour votre réélection à la mairie du Havre, mais – parce qu'il y a un « mais » – vous conviendrez avec moi que l'arbre ne peut pas cacher la forêt. Jamais un Président de la République n'avait subi un tel revers lors d'élections municipales.
Monsieur le Premier ministre, le malaise est profond. Il y a cinq ans, Renaud chantait : « J'ai embrassé un flic ». Comment, depuis lors, en sommes-nous arrivés à cette rupture de confiance entre nos concitoyens et ceux qui les protègent, parfois même au péril de leur vie ? En janvier déjà, après le décès de Cédric Chouviat, votre gouvernement ...
Monsieur le Premier ministre, je voudrais revenir sur l'état d'urgence sociale. Je l'ai entendu dans toutes les bouches : « Cette crise est un révélateur des inégalités. » Très bien. Et alors ? On pose ça là et on attend que ça passe ? On renvoie la résolution du problème à un monde meilleur qui, comme l'horizon, recule toujours ? Ou est-ce que...
Monsieur le Premier ministre, puisque nous sommes en guerre, il nous faut nous donner les moyens de la guerre. Rien ne serait pire que d'annoncer un péril sans se donner les moyens nécessaires pour le vaincre. Il faut d'abord soutenir les premiers de tranchée : les soignants, les salariés de l'agroalimentaire, les agents de services publics do...
Monsieur le Premier ministre, à ce jour, près de 80 000 personnes ont été contaminées par le coronavirus dans le monde. En Europe, ce sont nos voisins et amis italiens qui sont aujourd'hui les plus touchés. Je tiens à leur dire, en notre nom à tous, notre solidarité. Votre ministre de la santé est à Rome, avec ses homologues européens car, à l...
Depuis quelques jours, monsieur le Premier ministre, vos ministres et le chef de votre parti se succèdent pour expliquer qu'un mur est tombé, que le jeudi 5 décembre sera une date historique : il verra le Parti socialiste et le Rassemblement national défiler côte à côte.
Semaine après semaine, ma question est, hélas ! toujours d'actualité. Les violences sexuelles ne se résument pas à quelques faits divers ; elles s'apparentent à une véritable pandémie. En France, 265 000 personnes estiment avoir été victimes d'abus sexuels. Parmi elles, il y a d'innombrables vies brisées dès l'enfance. Un tel sujet doit nous ra...
Je voulais vous parler, monsieur le Premier ministre, d'un sujet tout aussi grave : de ces êtres humains qui n'ont pas été, comme dirait Mme Loiseau, « invités à entrer en Europe » alors qu'ils fuient la guerre ou la misère. Je souhaite plus précisément évoquer avec vous nos rapports avec la Libye. Nous sommes alertés par le secrétaire général...
Un restaurant Bagelstein tagué de l'inscription « Juden » – « juifs » – comme aux temps sinistres de l'étoile jaune. L'effigie de Simone Veil, rescapée des camps de la mort, recouverte d'une croix gammée. La sépulture profanée d'Ilan Halimi, torturé et assassiné parce que juif. Trois jours, trois actes qu'ici personne ne peut accepter – et tant...
Monsieur le Premier ministre, il y avait un autre choix : celui de la justice fiscale, avec un plan à 25 milliards d'euros pour le pouvoir d'achat des Français. Ces 25 milliards étaient mobilisables immédiatement : 5 milliards en rétablissant l'impôt sur la fortune et en abrogeant la flat tax, et 20 milliards en renonçant au doublement du crédi...
Quand le Président de la République invite à un dialogue tout en annonçant d'ores et déjà sa conclusion, cela ne peut pas marcher. Il faut tout mettre sur la table : le pouvoir d'achat, les taxes comme les salaires, et le financement de la transition énergétique.
Monsieur le Premier ministre, vous avez raison : la République exemplaire, ce n'est pas une République sans brebis galeuses – il y en aura hélas toujours. La République exemplaire, c'est le refus de l'impunité, avec une règle simple : la même justice que l'on soit puissant ou misérable.
Vous emboîtez le pas de ceux qui pensent que tout se règle à coups de murs. Nous voulons au contraire changer la donne. L'Europe s'est mobilisée pour sauver ses banques ; elle doit le faire pour sauver des vies. Que faire ? En finir avec le règlement de Dublin, qui fait peser l'accueil des réfugiés sur les pays du Sud.
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, une fois de plus, une fois de trop, la France s'incline avec douleur devant quatre nouvelles victimes de Daech. Mais, face au crime abject, il y a eu l'abnégation d'un homme, Arnaud Beltrame. Alors, je le dis à tous les enfants de France : entre celui qui sacrifie sa vie ...
Monsieur le Premier ministre, il fait froid, très froid. Comme chaque hiver, chacun d'entre nous est attentif à ce que cette météo ne soit pas la cause de nouveaux drames humains. Le Président de la République s'est engagé à ce que plus personne ne dorme dans la rue ou dans les bois avant la fin de cette année.
Son professionnalisme et son sens de l'honneur lui valaient à la fois le respect de ses hommes et celui, je l'espère et je le crois, de tous les parlementaires. Sa démission, ce matin, ouvre donc une double crise. C'est d'abord une crise de confiance entre le chef de l'État et nos armées.